Chapitre 15
Les jours suivants passèrent rapidement. Je n'eus aucune nouvelle de Délia, Christopher ou encore d'Aleks. Je profitais de ce calme salutaire pour réfléchir.
Pourquoi le frère du blondinet, s'il s'avère que c'était bien lui derrière tous ces événements chaotiques, mettait tant de temps à abattre sa sentence ? Peut-être la protection de Chris qui faisait effet. Poster des hommes tous les jours devant chez lui était une bonne idée, seulement sur le court terme.
De mon côté, il me restait peu de temps pour agir : connaître son ennemi, laisser Saint Alpha et ses sbires faire un peu de ménage avant d'enfin, passer à l'action. Il fallait sortir le loup de sa tanière. L'obliger à se montrer au grand jour. Je devais trouver sa faille, ce que je pouvais exploiter pour le mettre à terre. Tout le monde en avait une, il suffisait d'être patient et, sans me vanter, j'avais un don pour exploiter les faiblesses de mes ennemis. Pour l'instant, j'avais planté la graine d'un frère assassin dans l'esprit de l'australien, elle allait bientôt germer et éclore. Il allait finir par craquer, le contacter et à ce moment, William allait faire une erreur, se dévoiler. J'aurais sûrement un retour de leur échange, et Steven, un visuel concret sur ma cible.
Redevenir un alpha, c’était ce qui m’avait maintenu hors de l’eau durant toutes ces années. J’étais dévoré par cette ambition, retrouver le pouvoir qui m’était dû. La dernière fois que je l’avais été, ça avait été catastrophique. Néanmoins, maintenant, je m’étais un peu plus assagi, ma haine était moins omniprésente. Tout le monde avait le droit à une seconde chance, non ? Bien évidemment, je ne serais jamais un véritable alpha, mais récupérer le pouvoir d’un meurtrier restait dans l’ordre du raisonnable. Du moins, je le pensais. Si je réussissais à atteindre mon but, j’aurais des choses à offrir, à défaut de m’aimer, on me respecterait. Peut-être qu’on me regarderait autrement qu’avec des yeux de dédain ou de pitié. Je pourrais, alors, façonner une meute à mon image et, si je me débrouillais bien, même détrôner Scott McCall. Ainsi, je contrôlerai totalement Beacon Hills et redorerais le nom des Hale. Derek et Malia seraient protégés, elle pourrait même récupérer mon héritage. Je pouvais bien lui laisser ça. Quant à Christopher… Je pourrais me hisser à son niveau et, au fond de moi, j’espérai que son regard sur moi change. Qu’il puisse me considérer autrement que comme un ami avec avantages. Oui, c’était primordial, il fallait que je redevienne un alpha.
L’absence du chasseur n’était pas une mauvaise chose. Je pouvais me reconcentrer sur ce qui était réellement important. On était lundi soir, le lendemain j’allais rencontrer Délia pour stopper cette relation qui ne menait à rien. Ensuite, je consacrerais mon temps à Aleks. J’étais sur mon canapé, un livre à la main et je me délectais de ce moment de repos. La solitude était redevenue ma meilleure alliée. Du moins, c'était le cas, jusqu’à ce que mon téléphone se mette à sonner. Pourquoi je me coltinais cet outil numérique jour et nuit, déjà ? Ah oui, pour l’australien.
- Peter Hale.
- Tu m’as déjà oublié ?
- Qui êtes-vous et comment avez-vous eu ce numéro ?
- J’ai des contacts dans le milieu. Je me dois de garder à l’œil un vieux loup tel que toi.
- Comment tu vas, Christopher ?
- Fatigué. Et toi ?
- Ça va. Bien que je comprenne que tout paraît fade quand je ne suis pas là, quelle est la raison de cet appel ?
- Je vérifie juste que tu n’aies tué personne.
- Rassure-toi, mes mains sont immaculées. Mais heureusement que tu reviens mercredi, encore un peu et Scott y passait.
- Je ne doute pas de ta force mais si tu pouvais rivaliser face à lui, je pense que ça fait un moment que tu aurais franchi le pas.
- Ça me touche de voir à quel point tu as confiance en moi.
Il ricana. Son rire m'avait manqué. Un doux son qui me remplissait de joie.
- Bon et tu t'en sors dans… D'ailleurs, oui, pourquoi es-tu parti ? Demandai-je.
- On nous a signalé du grabuge en France. On y est avec les gars.
- Tu passes tout ton temps là bas.
- Ça ne fait que trois jours Peter…
- Trois jours où mon insupportable insolence reprend le dessus. J'espère au moins que tu me ramèneras du bon vin.
- Intéressé encore et toujours… Et toi, quoi de prévu ?
- Demain, je vais voir Délia.
- Oh… Tu es toujours dans l’idée de…. ?
- Oui.
- Je vois. Et bien… Bon courage.
- Il y a une probabilité pour qu'elle m'arrache les yeux.
- Tu le mériterais.
- Où est donc passé ta compassion ?! Et puis, je ne suis pas le seul fautif, tu as ta part de responsabilité.
- Comment ça ?
- Je…
- Tu ?
- Je ne peux pas résister bien longtemps à l’appel de ton corps.
- Tu m’épuises.
- Haha, les termes que tu cherches c’est « tu me manques ».
- Cours toujours.
- Encore une fois mes sentiments ne sont pas partagés, la tristesse m’envahit.
- … J’ai bien fait de t’appeler, tu as eu raison de mes dernières onces d’énergie. Je vais me coucher.
- Hm, s’il est vingt-deux heures ici… Attends que je réfléchisse… quatre heures. Il est quatre heures par chez toi.
- Tu n’as pas menti sur tes capacités cognitives.
- Tu te lèves dans combien de temps ?
- Trois heures à tout casser.
- Et tu restes au téléphone avec moi… Fais attention, tu sais, à ton âge…
- Je te signale qu’on a exactement le même âge. Bref. Je vais te laisser, j’ai été content de te parler. Ta condescendance m’a manqué.
- Tu l'avoue enfin…
- La fatigue, certainement. Bonne nuit.
- Toi aussi. Tes appels tardifs remplissent mes nuits de bonheur. Bonne nuit, Christopher.
- Tss.
Il raccrocha et un silence pesant envahit mon espace. Sûrement avait-il besoin de soulager sa peine. Ça m'allait. Pour l'instant c'était la seule chose que je pouvais espérer. J'avais envie de le voir, de sentir son odeur et son corps chaud contre le mien. Le savoir à plusieurs milliers de kilomètres était frustrant… Et si son protégé, Aleks, était gravement blessé, peut-être reviendrait-il plus vite. Une piste à ne pas négliger.
Je posai mon livre et optai pour une douche glaciale afin de calmer mes pensées peu orthodoxes, entendre sa voix et son rire avait réveillé mes pulsions passionnelles. Alors que l'eau froide se déversait sur mon corps, je ressentais ses bienfaits, malheureusement, elle n’était pas assez efficace pour supprimer mes envies. Comment un simple coup de téléphone pouvait me faire autant d'effet ? D'accord, sa voix était grave et sensuelle, son rire éclatant et son cynisme n'avait pas son pareil mais, ce n'était généralement pas assez pour me déclencher ce genre de réaction physiologique. Je n'avais plus vingt ans, ces futilités ne m'atteignaient plus, enfin, jusqu'à aujourd'hui. Jusqu’à ce qu’il devienne spécial.
Mes mains étaient légèrement engourdies tellement la fraîcheur était prenante. Je grognai et tournai le bouton pour que la chaleur prenne le relais. Foutu pour foutu... Les images se bousculaient dans mon cerveau, se mélangeant à des souvenirs trop réalistes. Je pouvais aisément le voir devant moi, profiter de la douceur du jet de la douche. Les courants d'eau se baladant sur son corps, se perdant dans les sillons de ses muscles sculptés. J'aurais voulu tendre la main pour toucher les reliefs qui attisaient tant mon désir. Il aurait sans doute souri à ce contact, me traitant de pervers. Ses lèvres, je les aurais assaillies férocement, elles étaient tellement envoûtantes. Il me rendrait mon baiser jusqu’à ce que nos langues se rencontrent, enfin. Nous nous collerions pour réunir nos deux êtres. Nos intimités s'effleureraient, je sentirais la sienne s'agrandir lorsque je promènerais mes doigts dans le creux de ses reins. Doucement, il amènerait sa main vers mon sexe qui serait d'une dureté à toute épreuve.
Plus je me perdais dans mes fantasmes, moins j’arrivais à me contrôler. Inconsciemment, j'avais déjà empoigné mon érection. Je frissonnai lorsque je lui imputai des mouvements de vas-et-vient. D'abord lentement, Christopher était du genre à prendre son temps, ou plutôt, à jouer avec ma patience. J'adorais ça. Il s'amuserait sûrement à la frôler, à jouer de ses doigts m'arrachant des gémissements étouffés. J'aurais posé mon nez sur son épaule pour savourer chaque effleurement. Puis, avec un sourire narquois au coin des lèvres, il l'engloberait et, aidé de l'eau, il commencerait à bouger avec délicatesse.
- Christopher, râlai-je seul. Même quand tu n'es pas là, tu me rends dingue.
J'atteindrais ma limite, je lui rendrai ses attouchements, rien que pour entendre ses soupirs si suaves. Je lui mordillerais l'épaule et le cou, sentant ses muscles trembler sous chaque coup de dents. Je pouvais l'entendre murmurer « J'ai envie de toi… Je n'en peux plus… », ses yeux me fixant avec une envie brûlante. Je lui saisirais la jambe droite pour la monter sur ma hanche, continuant ainsi à voir son visage lorsque je le pénétrais. Je voulais le voir perdre toute notion de réalité. Son dos reposerait contre le mur et son bassin basculerait en avant pour que je puisse m'insérer en lui. Je serais tendre et doux, lui montrant à quel point je tenais à lui. L'eau nous servirait de lubrifiant naturel et je commencerais à lui faire l'amour. J'observerais son regard me fixer, moi et rien que moi. J'aimais cet instant où je devenais le centre de son monde, la personne qu'il désirait le plus.
Je raffermissais ma prise autour de mon sexe. Mes mouvements étaient plus rapides. Je posai une main contre le rebord de ma douche, emporté par mon appétit vorace.
- Si tu savais à quel point tu m'excites, grognai-je. À quel point tu hantes mon esprit et à quel point je te veux.
Je n'étais pas loin de l'orgasme. Dans ma transe, je contemplais son corps tressauter sous mes coups de bassin. Sa bouche s'ouvrirait pour ne laisser sortir que mon prénom. J'augmenterais alors la cadence, ses paupières se fermeraient quittant les berges de la réalité afin de s'enfoncer dans un océan de luxure. Nos cœurs battraient à l'unisson. Soudainement, je sentirais son antre se resserrer autour de moi pour favoriser les frottements s'exerçant sur ma verge. Il se mordrait la lèvre avec force, mais il ne réussirait pas à retenir son râle de jouissance. J'aurais vue sur lui, sur son corps tremblant, sur son pénis qui déchargerait son plaisir.
- Je vais… Moi aussi… Haletai-je.
Un courant électrique me transperça et vint terminer sa course dans mon bas-ventre. Il me déclencha une éjaculation puissante, libérant mon désir réprimé depuis trois jours.
Je regardais le liquide blanchâtre se mélanger à l’eau et s’écouler à travers le siphon de ma douche. J’en étais réduit à faire ce genre de chose comme un ado rempli de testostérone. Tout cela à cause de sentiments inutiles. Une amertume grandissait dans mon estomac, j’étais pathétique. Transporté par une rage sourde, j’envoyai mon poing contre le carrelage du mur.
- Bordel, Chris, tout ça, c’est à cause de toi, maugréai-je. Qu’est ce que je suis devenu par ta faute ?
La paroi portait la trace de mon emportement. Les carreaux s'étaient brisés, des bouts rentraient dans ma peau, la faisant saigner. Je les enlevais un à un. C’était légèrement douloureux mais grâce à mes aptitudes naturelles, mes plaies se refermaient rapidement. La prochaine fois, j’irais combler mes désirs de chaire avec un ou une inconnu. Je riais péniblement, l’amour c’était un fardeau. Avoir envie de le voir régulièrement, profiter de chaque instant où je pouvais être à ses côtés tout en souffrant de n’être qu’une option. Je profitais ouvertement de sa détresse, tant qu’il avait besoin de moi, je me sentais spécial à ses yeux et ça flattait mon ego. Je me voilais la face, me vautrant dans mes vaines espérances.
J'arrêtai la douche et je me séchais, insistant sur mes phalanges anciennement sanguinolentes. Je jetai un dernier coup d'œil à la marque laissée par mon animosité. Je soufflai, j'avais encore du chemin à faire avant de pouvoir contrôler ces émotions nouvelles. Je décidai de me coucher, demain allait être une journée complexe. Ma nuit fut ponctuée de rêves perturbants. Dans l'un, j'étais un alpha désabusé, riche et puissant mais affligé d’une solitude morne. Dans l’autre, je périssais de la main d’Aleks, qui était finalement à l'origine de son désastre familial.
Mon réveil sonna vers dix heures, par chance, je n’avais rien de prévu ce matin. Je traînais au lit, je n’avais pas envie de me confronter à la réalité de ma triste vie. J’avais même dans l’optique d’annuler ma séparation avec Délia. A quoi cela servirait-il ? Elle m’était utile. Chris allait me rejeter tôt ou tard, quand il irait mieux et elle serait une porte de sortie, en quelque sorte… Oui, peut-être valait-il mieux que je la garde de côté. J’étais Peter Hale, on attendait aucune bonne action de ma part. Donc pourquoi essayer de changer ? Parce que mes actes pouvaient faire souffrir mes proches. Mais depuis combien de temps je m’en souciais ? Quand j’ai commencé à dévoiler au chasseur ce que j’avais au fond de moi. Quand j’avais compris que laisser parler mes sentiments pouvaient être intéressant. Quelle naïveté. Je me frottais le visage avec mes mains. « Nous aviserons sur place. » soupirai-je. Mollement, je vérifiai l’heure, trente minutes seulement s’étaient écoulées. J’avais trois SMS en attente.
« Bonjour Peter, hâte d’être à toute à l’heure ! » - Reçu de Délia.
« Salut Peter ! Tu es disponible demain ? J’aimerais qu’on se retrouve avec la meute et tu en fais partie. Ça serait bien de t'y voir. » - Reçu de Scott.
« J'espère que tes yeux resteront intactes. » - Reçu de Christopher.
Je pouffai de rire devant le dernier message. Je répondis que je me battrais férocement pour éviter de les perdre. Il dissipa une partie de mes doutes rien qu'avec ce message, comme s’il les avait entendus. Un message pour Saint Alpha afin de lui indiquer ma présence. Puis, je me décidai enfin à sortir du lit, j’enfilai un jean et un t-shirt basique. Je pris un repas simple et je me dirigeai vers mon lieu de rendez-vous. J’étais légèrement en avance et elle n’était pas encore arrivée, je m’étais installé sur une table proche des fenêtres.
- Peter, tu es là ! Chantonna Délia en s'asseyant en face de moi.
Elle avait un chignon qui laissait échapper quelques mèches autour de son visage. Elle portait une robe bleue marine resserrée au niveau de sa taille. Une odeur de fleur embaumait la pièce. Elle s'était faite belle et rayonnait de bonheur. J'allais, encore une fois, brosser les espoirs de quelqu'un. Un cercle perpétuel.
- Bonjour Délia. Tu es resplendissante.
- Tu trouves ? C’est trois fois rien.
- Mmh. Tu veux boire quelque chose ?
- Comme d’habitude, un chocolat chaud.
- Bien, s’il vous plaît ? Un chocolat chaud et pour moi… Tiens, la même chose. Merci.
- Tu prends un chocolat chaud, toi aussi ?
- Oui, j’ai envie de bousculer mes habitudes.
Elle plissa les yeux et me dévisagea. Compulsivement, elle tourna sa mèche de cheveux autour de son index puis fronça les sourcils.
- Qu’est ce qu’il se passe Peter ? Demanda-t-elle gravement.
Je pris une grande inspiration. Ce n’était pas que rompre me touchait particulièrement, je cherchais juste mes mots pour éviter de déclencher une situation ennuyante. « Toi et moi, c’est terminé parce que tu ne m’apportes plus rien vu que je couche déjà avec Chris. » n’était définitivement pas là bonne marche à suivre. Bien que cela aurait pu être cocasse.
- Tu as vu juste, je veux te parler. Tes talents d’enquêtrice sont excellents.
- Je t’écoute.
Nous fûmes arrêtés par l’arrivée de nos boissons. Un mug encore fumant recouvert d’une crème chantilly. Je le portais à mes lèvres et le breuvage sucré se déversa dans ma gorge. Je fis une grimace, ils avaient dû faire tomber la moitié du sucre dedans. Je m’essuyais la bouche en me promettant de ne plus jamais recommander cette chose.
- Peter ?
- Ah oui… J’imagine que tu dois t’en douter…
- Je veux l’entendre.
- Si tu insistes. Notre relation devrait s’arrêter là.
-Pourquoi ?
Elle avait une mine sévère et avait croisé les bras devant elle. Elle ressemblait à une femme d’affaire qui laissait passer un gros contrat.
- Tu le sais, je suis arrogant et égoïste. Dans mes relations intimes, j’ai besoin de trouver un intérêt particulier. J’ai cru que tu pourrais être l’exception, malheureusement, ce n’est pas le cas. J’ai passé des moments extraordinaires avec toi mais je n’arrive pas à nous voir évoluer ensemble.
Elle resta muette un certain temps, elle buvait des gorgées de son chocolat le regard perdu dans le vague. Finalement, elle posa sa tasse et planta ses yeux dans les miens.
- Tu es un gros con, dit-elle simplement.
- Tu es bien tendre avec moi. Habituellement, j’ai plus le droit à « connard », « sociopathe », « cinglé » et autres petits surnoms sympathiques.
- Ils ont raison.
- Je t’avais prévenu.
- Tu te sers des autres pour combler tes désirs sans penser à ce qu’ils peuvent ressentir.
- Il est vrai.
- Tu es tellement imbu de ta personne que tu ne connaîtras jamais l’amour.
- Tu as fini ? Ce n’est pas que j’aime quand on dépeint mes plus belles qualités mais, j’ai sûrement mieux à faire.
- J’ai presque fini. Je te plains, parce que je crois que tout ça, cette condescendance et ce cynisme, c’est pour cacher ta souffrance. Je n’aimerai pas être à ta place.
- Je ne te la conseille pas, effectivement… Je… Je suis désolé, murmurai-je.
Elle me sourit tristement, se leva et me laissa seul. Ça ne s’était pas si mal terminé au final. Je n’avais pas perdu mes yeux. J'avais l'habitude de recevoir ce genre de remarques acerbes. Toutefois, de sa part, elle qui est habituellement très douce, c'était douloureux. Je payais nos consommations et je rentrais chez moi partagé entre un sentiment de soulagement et de tristesse.
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