Chapitre 12

Bonjour !

Attention, petit TW lemon (oui, ils font que ça, mais je n'y suis pour rien 😭)

Bonne lecture ! J'espère que ça vous plaira.

Bon mercredi à tous 💜

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Sa bouche quitta la mienne et il posa sa tête sur mon épaule. Je divaguais encore sur les sentiments que je ressentais à son égard. Je voulais le protéger, qu'il ne ressente plus ses envies de s'ôter la vie. Il était devenu bien trop important pour moi.

- Tu es perdu dans tes pensées ? Me demanda-t-il tout bas.

- Oui, désolé… Tu sais Christopher, j'étais sérieux. À la moindre faiblesse, tu peux me contacter. Je répondrais toujours présent.

- Peter Hale ? C'est bien toi ? Ironisa-t-il en me touchant le visage avec ses doigts.

- Tu n'as pas besoin d'excuses pour me tripoter, tu sais ? Le taquinai-je, un sourire carnassier aux lèvres.

- Je voulais juste vérifier, ça me paraissait irréel. Ou alors… Suis-je en train de rêver ?

- Oh je t'assure que si c'était le cas, je ne me serais pas arrêté à un baiser.

- Ah oui ? Murmura-t-il avec amusement, et il se serait passé quoi ?

- J'aurais exploré chaque partie de ton corps avec ma bouche pour avoir la chance d'entendre tes gémissements étouffés, je…

- C'est bon, c'est bon, me coupa-t-il. Je crois que je préfère les actes aux paroles.

Il se redressa légèrement et m'embrassa passionnément. Il ne m'en fallait pas plus pour que mon entrejambe se réveille.

- Si tu m'attaques comme ça… Soupirai-je en le faisant basculer.

Je le surplombai, le dévorant ainsi du regard. Comment avais-je pu passer à côté pendant toutes ces années ? J'en avais connu des aventures, j'en avais touché des corps mais, le sien était spécial ; tout son être faisait ressortir mes plus bas instincts.

- Il t'en faut peu, souffla-t-il.

- Si tu savais.

Je fondis sur lui, sur sa bouche, sa mâchoire, son cou. Sa respiration devenait haletante, il agrippait mes cheveux avec ses mains et son corps tremblait d'impatience.

- Tu es tellement sensible, dis-je non sans cacher une certaine satisfaction.

- À qui la faute ?

- Moi, j'imagine. Ce qui me convient parfaitement, surtout si je reste le seul à te mettre dans des états pareils.

Je continuais à explorer son corps, mes doigts envieux se perdaient sur chaque parcelle de sa peau. Ses muscles se contractaient sur mon passage, sa voix se perdaient dans des soupirs retenus par sa main qu'il maintenait devant sa bouche.

À chaque fois que j'avais la chance de pouvoir échanger un instant charnel à ses côtés, c'était comme si je le découvrais pour la première fois. Pourtant, son anatomie était déjà gravée dans mon esprit mais, mon désir et ma faim étaient inassouvis. J'en voulais toujours plus. J'aimais le sentir vibrer sous moi, j'aimais l'odeur masculine qu'il dégageait dans nos moments d'égarement. J'aimais le rendre fou d'envie parce que, c'était l'un des rares instants où j'étais le seul à ses yeux, où son regard bleuté ne voyait que moi. Si notre dernier enlacement avait été bestial, celui-ci, je le voulais plus doux comme pour le réconforter de tous ses jours de doutes où je n'avais pas été là. Je lui effleurai l'intérieur de la jambe, il ferma les yeux et se cambra.

- Christopher, tu es magnifique, lui susurrai-je à l'oreille.

- Tu n'es pas mal non plus, répondit-il en détournant les yeux.

- Pas mal, je considère ça comme un compliment, venant de toi.

Il ne me laissa pas continuer mes tendres caresses, il me renversa, un demi-sourire apparut dans le coin gauche de ses lèvres. C'était maintenant lui qui me transmettait toute son excitation à travers ses attouchements. Son orgueil ne le laissait sûrement pas en paix, lui donnant un aplomb que je trouvais incroyablement sexy. Sa bouche effleurait mes pectoraux. Un courant électrique me parcourait l'épiderme, laissant une trace de son passage. Des gémissements d'envie passaient la barrière de mes lèvres. Plus rien n'existait, il n'y avait que nous, je ne ressentais que son contact. J'aurais aimé qu'il descende plus bas mais il en décida autrement. Il remonta pour s'emparer de ma bouche avec sa langue tout en s'asseyant à califourchon sur moi. Son bassin était en contact avec le mien, c'était terriblement sensuel. J'avais envie de le prendre tout de suite. Seulement, il tenait les rennes, c'était plaisant, je voulais voir jusqu'où il pouvait aller. Je me laissais aller, profitant juste de la tension qui nous liait. Il commença à faire de petits de vas et viens, frottant nos intimités l'une contre l'autre.

- Mmh, Christopher, c'est bon. J'aime tellement.

Il ne répondit pas mais son cœur battait avec force. La sensation qu'il me procurait était renversante. Nos deux sexes qui se touchaient, la vision d'Argent qui se démenait pour me satisfaire, ses yeux légèrement humides et ses lèvres tremblantes, tout cela me rapprochait d'une jouissance bien trop rapide. J'essayais de me reconnecter à la raison mais tout mon corps me brûlait. Il se pencha et vint me susurrer à l'oreille :

- Tu sais, moi aussi, j'aimerai bien être le seul à occuper tes pensées. Enfin… Quand on se retrouve tous les deux.

- C'est le cas, bien plus que tu ne l'imagines.

Une mine triste anima son visage quelques secondes à peine, puis, il se redressa légèrement, rompit le contact et guida ma verge en lui. C'était serré. Cependant, tout doucement, avec de légers mouvements, je sentis son intérieur se relâcher. Sa respiration se transforma en expirations suaves. Il augmenta le rythme qu’il donnait à notre ébat. Je tentai de poser mes mains sur ses hanches, mais, il me les saisit et les plaqua d'un côté et de l'autre de mon visage. Il serrait avec force mes doigts, nos fronts se reposaient l'un sur l'autre et son regard électrique avait pris possession du mien.

- Tes… yeux… brillent, arriva-t-il à articuler.

- C'est parce que… Tu es… Toi.

Il me lâcha pour englober mon visage et entremêler nos langues. Sans quitter le contact humide de nos bouches, je m'assis, il enroula ses jambes et ses bras autour de moi, ses ongles griffaient la peau de mon dos et je saisi ses fesses pour le pénétrer plus profondément encore. Il poussa un râle de plaisir et me mordit l'épaule. Je n'en pouvais plus, mon extase était proche, la chaleur qui me prenait était de plus en plus suffocante. Mon odorat, mon ouïe, ma vision, mon touché, tout était tourné vers lui. Je n'arrivais plus à les discerner, nous n'étions plus qu'un.

- Peter, je… Je vais…

- Christopher.

Je n'arrivais qu'à répéter son nom encore et encore, il ne lui en fallut pas plus et dans un sursaut de plaisir, il atteignit le point culminant de son envie. Je le sentis se resserrer tout autour de moi, j'étais comme happé dans son intimité. Je perdis le contrôle, l'orgasme qui me parcourut était éblouissant de part sa puissance. C'était libérateur et un bien-être infini m'enveloppa. À  court d'énergie, je tombais en arrière, Christopher sur moi. Sa respiration était rapide et forte.

- Et bien, c'était… Différent, souffla-t-il.

- Oui mais tout aussi intense.

- Ça c'est sûr. Je ne suis jamais déçu avec toi !

- Tant mieux.

- Peter…

- Mmh ?

- Ça te dérange si je dors comme ça ?

- Pourquoi ?

- ... Rien laisse.

Il amorça un mouvement pour descendre mais je le retins.

- C'est bon, si c'est juste pour quelques heures, je ne mourrais pas étouffé sous ton poids, blaguai-je.

- C'est malin ça.

- Dors bien Christopher.

- Toi aussi…

Je lui embrassai les cheveux et je laissais ma fatigue me submerger.
Ce fut les rayons de soleil cognant contre mes paupières fermées qui me réveillèrent. Je prenais doucement conscience de mon corps. J'avais qu'une peur, ne plus ressentir la chaleur de Chris. Heureusement, elle était toujours là. Il dormait encore. Sa tête se levait sous le rythme de ma respiration. Je pouvais l'observer à ma guise, sans crainte d'être surpris dans ma contemplation. Il était beau malgré ses traits tirés, le temps avait créé de petits sillons sur son visage. Des traits habillements dessinés donnaient du relief à ses yeux, signe d'un sourire maintenu bien trop longtemps. Des petites rides se perdaient entre ses sourcils, c'était celles du « vrai » Christopher, celles de sa tristesse, de sa part d'ombre. Ce Chris dont j'avais été le seul témoin. Je me sentais chanceux, mon ego s'en trouvait instantanément gonflé. Finalement, les relations sociales, ce n'était pas si mal. Tout dépendait vers qui elles étaient tournées.

Je vins doucement refermer mon bras sur lui pour le serrer contre moi. Sa présence me faisait du bien, un sentiment d'entièreté, comme si toutes mes ambitions s'étaient apaisées. Il avait dû sentir mon étreinte, il bougeait, il n'allait pas tarder à se réveiller. Ne voulant pas montrer mon affection soudaine, je fermai les yeux et laissai tomber mon bras. Sa respiration profonde devint plus légère. Il releva la tête, soupira, puis posa délicatement sa main sur mon torse.

- Salut Peter, murmura-t-il distraitement. Ça fait du bien de se réveiller avec toi, merci. Cette nuit, j'ai bien dormi…

Je sentis sa bouche s'étirer contre ma peau.

- Enfin dormi… Reprit-il. Tu vois ce que je veux dire.

- Bonjour Christopher, marmonnai-je.

- Tu es réveillé ! Tu t'es bien reposé ?

- Mmh, si on met de côté notre petite escapade intime, ça va !

- Et comment l'oublier…

- Je me le demande depuis la première fois.

- Tss, n'importe quoi ! Bon allez, café ? Demanda Chris en essayant de se redresser.

Je le rattrapai par le bras, il retomba contre moi.

- Où crois-tu aller comme ça ? L'interrogeai-je un sourire un coin.

- Préparer le petit déjeuner, peut-être ?

- Tu ne veux pas rester un peu plus longtemps comme ça ?

- Pourquoi faire ? Souffla-t-il.

Il n'avait pas tort, j'avais agis sans réfléchir mais nous n'avions pas de relations au sens strict du terme. Nous avions juste partagé des instants intimes, à aucun moment, il s'agissait d'être tendre entre eux. Un sentiment amer me pinça le cœur, j'étais blessé. Pourquoi cette tristesse ? Pourtant, je m'en doutais, je le savais depuis le début que nous n'irions pas plus loin qu'« amis » avec bénéfice. Encore cette envie brûlante d'en vouloir toujours plus. Mes sentiments grandissaient et échappaient à mon contrôle. Il fallait que je me fixe des limites. Christopher Argent ne serait jamais plus qu'un doux fantasme romantique, avoir la possibilité d'une liaison charnelle était déjà bien assez.

- Tu as raison, répliquai-je. Je ne dois pas être bien réveillé.

Il se releva doucement et s’habilla. Je sortis du lit, non sans un soupçon de nostalgie. Quelques heures plus tôt, nous étions là, l'un contre l'autre à partager nos pulsions… Je devais me recentrer, c'était terminé pour l'instant. Je le suivis jusqu’à sa cuisine. Il était calme, ses gestes étaient lents et précis. Il me servit un café noir, je souriais devant sa gentillesse. Il se souvenait de mes goûts. Puis, il se mit à cuisiner. Je posais ma tête sur ma main et je le regardais se démener pour moi. Il était sacrément attirant avec ce t-shirt légèrement trop grand et ce pantalon qui faisait ressortir la forme galbée de son postérieur.

- Je vais stopper ma relation avec Délia, expliquai-je pensif.

- Quoi ? S'exclama-t-il. surpris.

Il s'était retourné, les yeux ronds et la bouche ouverte. Dommage, ça m'avait coupé la vue.

- Tu as bien entendu, soupirai-je.

- Mais… Pourquoi ?

- J'ai mes raisons.

- Je veux savoir.

- Ça n'a pas d'importance.

- Peter, dis le moi, supplia-t-il.

- Mes intérêts ont changé. Cette relation ne me convient plus, elle m'ennuie. C'était amusant le temps que ça a duré.

- Ah d'accord… Dit-il en reprenant sa tâche.

- Tu es déçu ? Le charriai-je.

- Non.

- On dirait pourtant. Tu attendais une autre réponse ?

- Ferme-là Peter. C'est prêt.

Il m'apporta une assiette avec un œuf et du bacon. Il s'assit en face de moi et commença à manger son plat, un air bougon sur le visage. Je souris à la vue de cette expression, je découvrais une partie de lui que j'appréciais. J'aimais le taquiner même si sa réaction était légèrement disproportionnée. De toute façon, c'était en partie vrai, mon « histoire » avec Délia ne m'intéressait plus depuis que j'avais pris conscience de mes sentiments envers lui. Je n'allais pas m'alourdir d'une autre relation sans qu'elle n'ait de but. Chris était là seule personne que je pouvais tolérer.

- En plus d'être un excellent amant, je peux attester que tu es un cuisinier hors-pair, ricanai-je.

- Il faut bien que je te montre les « intérêts » que je peux t'apporter.

- Je suis sous le charme !

- Peter, râla-t-il en se pinçant l'arrête du nez. Tu me fatigues.

- C'est ta façon de me dire que tu ne peux pas te passer de moi ?

- Qui sait.

Je ris devant la mine mystérieuse qu'il essayait de se donner. Il avait vraiment quelque chose en plus. J'avais envie de l'écouter parler encore et encore. J'aurais bien troqué mon calme habituel pour continuer à entendre sa voix chaude et me perdre dans mon observation : ses lèvres luxurieuses, son regard hypnotisant, son corps envoûtant et ses mains expertes. J'avais rarement ressenti ce genre de choses. Bien sûr, il m'était déjà arrivé d'avoir des sentiments pour d'autres personnes. Mais là, c'était différent. Chaque partie de son caractère était intéressante, ce qui me plaisait le plus c'était son humour assurément… Ou peut-être sa fierté… Ou sa fragilité qu'il s'évertuait à cacher… Ou tout cela à la fois, il m'était impossible de choisir. J'avais l'impression que nous avions une vraie connexion, il me comprenait et je le comprenais en retour. Je voulais faire perdurer notre parenthèse sentimentale. Il me restait du temps avant mon rendez-vous avec Malia et je n'avais aucune envie de le quitter.

- Tu as quelque chose de prévu ce matin ? Demandai-je.

- Non, pas particulièrement. Pourquoi ?

- Parfait ! Moi non plus.

Il me regarda suspicieusement, sans rien ajouter, se releva et débarrassa la table. Il se mit à faire  la vaisselle, me tournant ainsi le dos. L'envie me prit, je me rapprochai sans bruit et me collai à lui, les mains sur ses hanches et le nez dans son cou.

- Qu'est-ce que tu fais ? Grogna-t-il.

- Je profite de toi.

- On ne va pas recommencer.

- Je sais.

Il expira et reprit sa tâche. Je passai mes bras autour de lui. Il ne me dégagea pas. J'entendis, néanmoins, son cœur s'accélérer légèrement. Je remplissais mes narines de son odeur, je voulais la garder en mémoire, ne sachant pas quand j'allais la retrouver.

- Christopher, tu veux faire quoi ce matin ? Je dois partir vers onze heure trente, j'ai un rendez-vous.

- Ah… C'est important ?

- Plutôt oui. J'essaye de faire des efforts pour améliorer ma relation avec quelqu'un. Je ne sais pas comment m'y prendre.

- Je vois. Écoute, on prend une douche et… Tu veux qu'on en parle ?

- Ensemble la douche ?

- Essaye pour voir.

- Ça me donne envie de tenter le coup.

- À tes risques et périls, ne te plains pas si tu te fais botter le cul par un chasseur.

- Mmh, si c'est toi, ça me va.

- Dégage.

- Tant d'amour, raillai-je.

Il rigola et s'éloigna pour rejoindre sa salle de bain, me laissant seul dans son univers.

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