Chap 6.1 : Samedi 02 mai 2015

*******HENRI*******

Je suis réveillé aux premières lueurs de l'aube, une douce chaleur contre mon flanc...

Inhabituel ? Oui, plutôt !

Un léger ronflement, un doux parfum que je reconnaîtrais entre mille...

Emma... ma femme !

Nous sommes toujours dans la même position où nous nous sommes endormis, un enchevêtrement de jambes, sa tête nichée dans le creux de mon épaule, comme si elle voulait me respirer tout le long de son sommeil. J'aime ! Sa main qui était sur mon torse est descendue maintenant vers mon ventre, réveillant instinctivement mon désir. Désireux qu'elle ne s'arrête pas là, je la bascule sur le dos, récoltant au passage un grognement de mécontentement. Je pose mes lèvres sur ses paupières closes, parsemant son visage de baisers légers et très vite se sont des petits bruits entre gémissements et ronronnements qui remplacent ses grognements, activant la pulsation de mon sang dans mes veines et décuplant mon désir. Je ne devrais pas lui refaire l'amour aussi vite, elle doit probablement être endolorie, mais mon désir d'elle annihile tout bon sens chez moi. Égoïstement je la veux. Je veux encore la posséder, je veux me perdre à nouveau en elle, je veux encore la faire mienne.

À mon tour je me presse contre son flanc, agrippant une de mes jambes à une des siennes. Je frotte ainsi mon érection contre le haut de sa cuisse, dépose un baiser sur son petit nez mutin avant de plonger dans son cou, là où la peau est si douce, si tendre. Je suis pris d'une irrésistible envie de la marquer, je suçote alors plus fort cette peau fine. Emma se raidit d'abord, probablement sous le coup de la surprise mais finit par soupirer d'aise. Ma main repart explorer son corps souple. Vers sa poitrine d'abord, pinçant alternativement les tétons en phase de réveil. Vers son sexe ensuite à la recherche de son clitoris, que je titille de mon pouce, avant de m'introduire dans son intimité, lui arrachant un hoquet de surprise. Ma bouche emprisonne un de ses mamelons maintenant en érection que je suçote avec délectation. Elle se contracte autour de mes doigts et un plaisir indicible m'envahit en les sentant prisonniers de son antre. Emma est très réceptive à mes caresses. Très vite je sens son intimité s'humidifier sous les assauts de mes doigts. Elle plante le pied de sa jambe libre sur le lit et cherche à propulser son corps contre le mien, accentuant ainsi la pénétration, les yeux toujours clos. Je grogne de satisfaction en la voyant faire. Elle est dans sa bulle et j'y suis moi aussi. Même dans cette configuration son corps se moule au mien comme s'ils étaient faits l'un pour l'autre. Je n'ai jamais senti une telle communion avec aucune autre femme. Hier soir déjà j'en avais été bouleversé et j'avais mis cela sur le compte de la nouveauté, de son étroitesse et surtout de la réponse à un désir depuis si longtemps – trop – contenu. Mais je m'en rends compte aujourd'hui, son corps est vraiment fait pour le mien.

Emma écarte les cuisses, m'invitant ainsi à entrer en elle mais je n'y réponds pas encore. Je veux qu'elle jouisse sous mes doigts avant. Sans relâche ma bouche prodigue des caresses sur ses seins et mes doigts la fouillent pour laisser couler son plaisir. La bouche ouverte en apnée, elle cherche tantôt son souffle, tantôt cambre le dos dévoilant son cou que j'attaque systématiquement avant de revenir à ses seins. Je ne lui laisse aucun répit. Mon pouce se fait plus volontaire encore sur son bouton et ma bouche plus vorace, lui arrachant désormais des cris dus au savant dosage de douleur et de plaisir. Je délaisse un instant son clitoris pour lui donner le temps de respirer et telle une carpe ses lèvres s'ouvrent et se ferment. Elle presse les cuisses l'une contre l'autre avec une force que je ne l'aurais pas soupçonnée posséder. J'en grimacerais presque de douleur. Ses yeux sont maintenant grands ouverts et paraîtraient presque vitreux sous l'effet du voile du plaisir. Un sourire béat s'épanouit sur son beau visage. Elle s'humidifie les lèvres et quand je la sens prête à parler, je lui coupe l'herbe sous le pied en posant à nouveau mon pouce sur son bourgeon turgescent de plaisir. La réaction est immédiate : de violents spasmes envahissent son corps tout entier, la faisant crier si fort que je reste un moment surpris, ayant peur de lui avoir fait mal. Le plaisir extatique qui se lit sur son visage me rassure et c'est seulement là que je me glisse alors en elle, dans son fourreau chaud, étroit et accueillant, fait pour moi, rien que pour moi !
Je prends sa jambe que j'enroule autour de ma hanche et quand elle tente de faire la même chose avec l'autre, je l'arrête. Si elle fait ça, je risquerais de la prendre trop profondément et son corps n'est pas encore habitué.

— Non mo Chridhe ! Je te prendrais trop profondément comme ça et après la nuit dernière, il vaut mieux y aller doucement. Je ne devrais même pas être en toi, mais je n'arrive pas à me raisonner, j'ai trop envie de toi.

Pour toute réponse, elle prend mon visage en coupe et murmure contre ma bouche un ça va rassurant avant de fondre sur l'objet de son désir. Je souris contre ses lèvres, heureux de la confiance en moi qu'elle affiche, m'exhortant à y aller le plus doucement possible. Je la pénètre lentement, ressentant centimètre par centimètre ma hampe glisser en elle. Mes mouvements sont doux, lascifs, je nous veux en parfaite communion. Mais Emma, ma petite coquine, à trouvé un moyen sûr de me faire monter en pression. Elle a compris à mes gémissements et aux tremblements de mes bras que les pressions de son intimité sur mon membre étaient un catalyseur vers les sommets du plaisir. Alors elle use en abuse à souhait avec un plaisir non dissimulé.

— Arrête ça !

— Quoi ? demande-t-elle feignant l'innocence.

Le plaisir monte providentiel, inéluctable, nos regards sont soudés l'un à l'autre. Emma ondule tout contre moi, les contractions de son vagin autour de mon sexe finissent par me propulser vers les hauts sommets du plaisir. J'accélère mes coups de reins désireux de me laisser séduire par le chant des sirènes et me perdre dans l'orgasme. Je finis par exploser dans un long râle de plaisir animal avant d'être rejoint quelques secondes plus tard par ma femme. C'est divin !

En elle, je suis au paradis. En elle, je suis chez moi !

Nous sommes allongés l'un en face de l'autre. Emma me caresse le torse, s'amusant à y dessiner des arabesques et à racler ses ongles sur mes tétons provoquant des petits tremblements chez moi. Zone érogène à n'en pas douter. Ses yeux rieurs sont l'exact reflet des miens. Heureux !

— Ça va ? Tu n'as pas trop mal... Je suis désolé, je n'ai pas su résister...

— Vous vous répétez Mr McEverty ! Est-ce que tu vas t'excuser à chaque fois que tu me feras l'amour ? demande-t-elle espiègle.

— Emma je suis sérieux. Tu as fait l'amour pour la première fois hier... et j'aurais dû attendre avant de recommencer ce matin.

— Mais je n'ai pas mal et j'en avais aussi très envie comme toi, murmure-t-elle.

— Oui mais il faut un peu de temps pour que...

— Henri, tout va bien. Ne t'inquiète pas.

— Tu n'as pas mal, tu ne ressens pas de gêne t'en es sûre ?

— Pitié arrête ! Tu poserais la question à une autre...

— Tu n'es pas une autre, tu es...

Elle me fait taire d'un baiser et j'en profite pour l'attirer à moi, glissant ma tête dans son cou. Je ne me lasse pas de la sentir tout contre moi, peau contre peau. Je hume l'odeur de sa peau, mélange épicé et détonnant de sexe, d'amour, de sueur et de son parfum.

— Je vais bien, combien de fois vais-je devoir te le dire hein ?

— Autant de fois qu'il le faut mo chridhe

Je la sens sourire contre ma peau.

— Mais si tu veux recommencer tout de suite c'est non hein ? Là je dis pause. Tu vas me tuer dit-elle, me faisant à nouveau face.

— Petite nature Mlle Scott ?

— Non Mr McEverty, prévenante ! Disons que mon amant m'a mise en garde contre les assauts répétés et rapprochés.

— Un homme plein de bon sens alors.

Je récolte un clin d'œil auquel je réponds par un baiser sur le bout de son petit nez.

Elle s'endort à nouveau et moi je me lève pour prendre une douche. Je suis sur mon petit nuage. Qui aurait imaginé que ce dîner prendrait cette tournure. Quand Emma m'a demandé de visiter ma chambre, j'ai cru mal comprendre mais dans ses yeux j'ai vu sa détermination et son désir et je n'ai plus été en mesure de résister à son appel. Y'a quand même eu cette petite crise mais tout est vite rentré dans l'ordre et elle s'est donnée à moi. Entière, vraie, innocente, comme elle est toujours.

En arrivant dans le salon, je constate que la plupart des lumières sont encore allumées, dans le feu de l'action, c'est un détail que je n'ai pas calculé, tout au plaisir de tenir Emma dans mes bras.
J'en profite donc pour mettre un peu d'ordre, consulter mes messages – Edward à essayé de me joindre – et remplir le lave-vaisselle.

8h00. Je sais que ma princesse aime dormir, je me dis que j'ai donc le temps d'aller à la boulangerie prendre des croissants et revenir lui préparer un solide petit-déjeuner... l'amour ça creuse.

Mon plateau en main, je me dirige vers la chambre. Je le pose sur la table de nuit et me dirige vers les rideaux que j'entrouvre légèrement, pour laisser filtrer un peu de lumière. Je m'assieds sur le lit, Emma est sous les couvertures, me tournant le dos. Mon regard est attiré par la courbe de ses hanches et le rebondi de ses fesses. Je ne dois pas penser à ça, je me fais violence pour ne pas céder encore une fois au chant des sirènes. Il faut que je lui donne le temps de récupérer.

— Bonjour marmotte !

— Humm ! grogne-t-elle

— Regarde un peu ce que je t'ai préparé. Le petit déjeuner des champions : Viennoiserie, tartines et confitures, pas de Nutella. Café, thé, jus d'orange – Que je n'ai pas pressé moi-même – yaourt, fromage et de la salade de fruits d'hier soir.

— Reviens plus tard... je suis fatiguée marmonne-t-elle, me faisant sourire.

— Ça va te redonner des forces, tu en as besoin !

— La faute à qui ?

— Oh je pensais que tout allait bien ? ne pus-je m'empêcher de la taquiner.

— Je n'ai pas dit le contraire, je dis juste que là tout de suite j'ai besoin de récupérer !

— Alors mange. Ça va t'aider à reprendre des forces.

Elle finit par se retourner et s'adosse à la tête de lit essayant de coincer le drap sous ses bras. Ça m'amuse de la voir faire, mais je ne dis rien pour ne pas la gêner. Il y a beaucoup de premières pour elle en moins de 24h alors elle mérite bien un peu de répit.

— Attends, je vais te donner ma chemise, tu seras plus à l'aise pour manger.

— Merci.

Une fois vêtue de ma chemise, j'installe le plateau sur ses jambes et nous commençons à nous restaurer.

— Elle te va très bien

— Quoi ? Ta chemise ?

— Oui. Même si je dois avouer que je te préfère sans, rajouté-je avec un clin d'œil.

Elle me fait un sourire timide.

— Tu veux peut-être me l'enlever ?

— Emma...

— Quoi ? C'est une simple question !

— Tu me cherches ?

— Peut-être bien que oui.

Je ne réponds pas à sa provocation et décide plutôt de prendre une gorgée de mon café noir. Je ne perçois donc pas le geste d'Emma et sursaute quand je sens son pied glisser sous ma cuisse, à la limite de ma fesse. Son visage reste impassible alors qu'elle tartine un toast de confiture de fraise.

— Quel geste audacieux Mlle Scott !

— Lequel Monsieur McEverty

Je saisis sa cheville et interromps sa progression. Ma tête dit non mais mon corps réagit très vite à la présence de ma femme. Pour preuve, le durcissement de mon sexe dans mon jogging. Je voudrais pouvoir envoyer valdinguer le plateau du petit-déjeuner et lui grimper dessus pour la faire mienne encore une fois. Je deviens un obsédé et j'ai bien peur qu'Emma soit en fait une petite coquine qui s'ignore. Ou peut-être qui se découvre.

Stop ! Je dois changer d'ambiance ou alors je ne réponds plus de rien.

— Que veux-tu faire aujourd'hui ?

D'abord surprise, elle finit par rétracter la jambe, la moue boudeuse, avant de répondre. Je ne veux pas qu'elle s'imagine un seul instant un rejet de ma part, alors ma main se fait caressante sur sa cheville. Regard en biais, sourire timide, elle a compris et ne semble pas m'en vouloir.

— En fait je dois voir Audric cet après-midi.

— Oh ! fis-je déçu.

J'avais espéré passer la journée avec elle, le week-end entier même.

— Désolée ! Si j'avais su qu'il se passerait... ce qui s'est passé cette nuit et... ce matin, je... je n'aurais pas pris de rendez-vous avec lui, mais c'était prévu depuis la semaine dernière. Il était absent de Genève.

— Pas grave. Tu penses aussi dîner avec lui ?

— Je ne sais pas...

J'avais du mal à ne pas lui montrer ma déception. Je n'avais pas l'habitude, d'avoir envie de passer du temps avec une femme, mais avec Emma c'est différent et c'était encore pire maintenant que je lui avais fait l'amour... et puis c'était ma femme après tout.

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