X

Le monde s'écroule autour de moi, aucunes larmes ne coulent, aucuns mots ne sortent de ma bouche. Je reste stoïque, comme si j'attendais qu'on me dise que c'est une blague.


– Monsieur ?


Je tourne ma tête vers l'ambulancier et j'y vois de la tristesse à mon égard.


– C'est impossible... murmurais-je.

– On a fait tout notre possible, nous sommes navrés mais surtout vous devez garder votre calme, me conseille-t-il.


Et comme si ce sont les mots qu'il fallait pour me faire réagir, je saisis l'ambulancier par le cou étant soudainement pris d'une colère incontrôlable.


– Monsieur lâchez-le, on a fait ce qu'on n'a pu ! Me crie le deuxième ambulancier.

– Vous n'êtes pas allé jusqu'au bout, voilà pourquoi elle est partie !


Je le lâche et m'effondre en larmes près du corps de ma petite-amie. Contre toute attente, les ambulanciers s'agenouillent à mes côtés en me pressant l'épaule, en signe de réconfort. J'entends un hurlement de loup et je sais que c'est Derek. Il a dû le ressentir à la seconde où le cœur de Joy a cessé de battre. Quelques minutes plus tard, l'ambulance s'arrête devant l'hôpital et les portes s'ouvrent violemment, laissant apparaître Derek pour la première fois en larmes mais aussi en colère étant donné le bleu luisant de ses yeux. Il saisit le défibrillateur et le jette de force contre un des ambulanciers.


– Vous allez me la ramener et tout de suite !

– Derek, c'est trop tard... murmurais-je.


Le défibrillateur tombe au sol et Derek en même temps, près de sa sœur.


– Je te promets que je vais te venger, je tuerai cet enfoiré même si ça ne te ramènera pas.


Il embrasse son front et quitte l'ambulance. Les ambulanciers sortent la civière de la camionnette et la meute est en ligne tandis que le corps de Joy passe au milieu. Lydia est en larmes et Scott me dit qu'elle a poussé son cri de banshee quand Joy a été emmenée dans l'ambulance.


Ellipse de six mois


Trois heures du matin, ma maison est pleine à craquer de meufs prêtes à baisser leur culotte si on leur demande. J'en suis à mon dixième de vodka et mes idées ne sont évidemment pas claires du tout. Je suis entouré de quelques potes et la table basse est rempli de shooter de vodka et de cocaïne.


– Justin, action ou vérité ?

– Vérité car flemme de bouger.

– T'as déjà été amoureux ?


D'un coup mes esprits reviennent. Un déclic, son absence.


– La fête est fini, dégagez tous, annonçais-je.

– Quoi, t'es sérieux mec ?

– J'ai dit dégagez !


La musique s'arrête, laissant un blanc autour de nous.


– Mec, Joy est enterrée et ne reviendra pas alors passes à autre chose, ça fait déjà six mois !


Ce sont les mots de trop, je saisis le mec par le col du t-shirt et le colle contre le mur avant de le ruer de coups de poings. Les invités se rapprochent de nous, formant un cercle. Je ne contrôle plus rien, j'ai l'image de Deucalion dans la tête et je déchaîne ma colère sur ce type qui a abusé sur l'alcool.


– Ça suffit ! Cri une voix que je reconnais.


Je cesse tous mouvements et croise le regard de l'alpha. Il est rouge et instinctivement je baisse la tête, comme un gosse qu'on vient d'engueuler.


– Rentrez tous chez vous, dit-il.


 Les invités lui obéissent et après quelques minutes, la maison est vide, ne restant que Scott et moi.


– Non mais t'es malade ?! Me hurle-t-il.

– Je n'étais pas conscient de ce que je faisais...

– Je vois ça, t'as complètement perdu la tête !


Je ne réponds rien, cherchant pour la millième fois à me justifier, ce n'est pas la première fois que ce genre de situation arrive. Sauf que c'est la première fois où Scott intervient.


– Tout ça ne la ramènera pas Justin, me dit-il doucement.

– Je le sais ! M'emportais-je.


– Alors arrête de faire le gamin et fais comme il se doit ton deuil !

– Je ne peux pas oublier la femme de ma vie Scott !


Je m'installe sur le canapé et passe mes mains sur mon visage. Mon cœur se serre en me remémorant sans cesse celle que j'ai perdu. Scott s'installe à côté de moi et passe son bras autours de mes épaules.


Inconnu


Le bruit de la barre de fer contre les barreaux me fit me réveiller. J'ai la bouche pâteuse et je sens horriblement mauvais.


– Allez debout ! S'énerve le garde.


Je ne bronche pas et il ouvre la cellule en prenant bien soin de me tirer les bras derrière mon dos pour ne pas que je m'enfuis de ce trou à rat paumé. J'arrive devant cet autel que je connais par cœur désormais. Le garde tire mes bras vers l'avant, en tendant mes poignets face à cette ordure.


– J'espère que tu as passé une bonne nuit trésor, me dit-elle.

– Ne fais pas genre de t'en soucier.

– Parle moi sur un autre ton jeune fille, me répond-elle d'une voix douce.


Depuis le début son comportement est étrange, elle est toute joyeuse avec moi mais pourtant me torture depuis ce temps.


– Quand est-ce que je vais rentrer chez moi ? Demandais-je.

– Mais quelle question me poses-tu là ? Tu es chez toi voyons.

– Je parle de mon vrai chez moi.

– Tenez-lui bien ses poignets.


Elle sort la lame de sa poche et fait deux entailles profondes sur mes poignets. Avec le temps, j'ai réussi à faire abstraction de la douleur mais je ressens tout de même des picotements. Mon sang coule dans une coupe de diamant qu'elle s'empresse de boire d'une gorgée. Elle pousse un gémissement de plaisir avant de s'essuyer la bouche.


– Pourquoi me garder enfermer ici ?

– Pour que nous soyons enfin réunis mon ange, me sourit-elle.

– Et en quoi boire mon sang nous réunira ?

– Tu verras avec le temps, je te l'ai déjà dit.


Elle fait un signe de tête au garde qui me tire de force à ma cellule.


– Non, attends je n'ai pas fini de parler ! M'exprimais-je.

– Je t'écoute ma chère.

– Jamais je ne te considérais comme tu le veux tant.

– J'en ai assez de tes sauts d'humeur !


Avec une vitesse hallucinante, elle me plaque contre les dalles en bétons, ses canines et ses veines noirs exposés.


– Je veux juste savoir la vérité, chuchotais-je.

– Tu le sauras très vite ma chérie.


Elle me lâche et caresse ma joue d'un geste tendre qui me dégoûte.


– Maintenant s'il te plaît tu te dois d'être plus respectueuse envers ta mère.

– Ma mère c'est Jenna, ton nom ne m'est que lointain Kathleen.

– Ramenez donc Joy au cachot et assommez la moi pour que je n'entende plus la charmante voix de ma fille.



Bonjour la population de wattpad ! Navré pour mon absence, j'ai repris le travail et je n'ai pas trouvé une minute pour moi ces derniers temps ! 


Prochainement dans Destinée incertaine

Alors que Justin et la meute font leur deuil, Joy est bel et bien vivante, se faisant torturer par sa mère biologique. Mais quelle est sa vrai nature ?

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