Destinataire : Alexandra Smith.
De : Dina Smith.
22 août 1924, Rome.

Mère,
Oh ma chère mère ! La vie est tellement belle ici. Je sais que je ne t'écris plus beaucoup, mais sache que cette année passée dans la capitale m'a beaucoup bouleversée, changée. Comme tu l'a lu dans ma dernière lettre d'il y a quelques mois, Harry et moi avons une relation tellement fusionnelle que nous avons décidé qu'il était enfin temps d'emmenager. La pension me rend folle, je n'en peux plus de ces innombrables règles et filles qui me tournent autour comme si j'étais une ennemie. Harry m'a promis de nous trouver un chez-nous rapidement, et j'ai assez confiance en lui pour savoir que d'ici quelques semaines nous habiterons ensemble. Mère, je flotte sur un petit nuage. Cette sensation de liberté qui m'enflamme à chaque fois que sa peau frôle la mienne est indescriptible, chaque seconde que je passe à ses côtés me fait réaliser à quel point je suis chanceuse. J'aimerais tellement que vous puissiez le rencontrer, ma chère et tendre Mère, vous l'adoreriez sans conteste. Père aussi d'ailleurs, si seulement il n'était pas aussi obnubilé par ses affaires et ses mariages de convenance. Harry est de ces personnes qui vous redonnent le sourire par leur simple présence, qui vous font rire juste à l'air malicieux qui règne dans leurs yeux. Vous l'adoreriez, tout comme moi je l'adore. Je compte l'épouser, Mère, quand le temps sera venu. Nous sommes bien jeunes encore, mais un jour, on se mariera et on aura des tas d'enfants que vous pourrez serrer dans vos bras autant que vous le voudrez. C'est une promesse.
Viendra le jour où Harry et moi ferons de nouveau partie de votre famille.
Au revoir, Mère. Baisers de Rome.

- Dina

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Quelques semaines plus tard, Dina vit ses rêves voler en éclats quand, en sortant de son nouvel appartemment un beau matin ensoleillé, elle rencontra le visage froid de son père qui l'attendait de pied ferme devant une voiture. Dina n'eut même pas le temps de voir une dernière fois le visage de son bien-aimé, ni de lui dire ces trois fameux petits mots qu'elle avait tant rêvé prononcer. "Je t'aime." "Je le veux."