Quand la course a repris, nous nous sommes dispersées Myriam et moi. Nous savons qu'ainsi nous avons plus de chances de ne pas être trop blessées. L' "aryen" s'est mis à me poursuivre. Il m'a vite rattrapée. Je sais qu'il va faire comme tous les autres. Il va me jeter des pierres qu'il a ramassées sur le sol.... Je me retourne face à lui. Son visage est impassible, encore pire que celui des autres. IL VA ME TUER ! Je pense une dernière fois à ma famille que je ne verrais plus. Alors je me laisse tombee à genoux sur les cailloux. Sous le choc mes genoux explosent presque, éclaboussant le jeune allemand de mon sang. Prise de désespoir je le supplie de me tuer, de ne pas me laisser vivre cet enfer plus longtemps.... Avant de me rendre compte qu'il ne parle pas français. Leur instructeur a choisi ce moment pour annoncer la fin de leur journée. La cohue habituelle a saisie les garçons..... sauf un. Le jeune aryen me regardait avec des larmes dans ses yeux bleus....