Hermione resta plusieurs minutes stupéfaite. Elle ne pensait pas cela possible. Fred quand à lui la regardait avec un air inquiet. Après une dizaine de minutes, Hermione china sa tête dans le creux de la nuque de Fred. Elle sanglotait et marmonnait de temps à autres des phrases.

« C-Ce n'est pas possible.. Fred dis moi qui ce n'est qu'une blague..

- Hermione, je suis navré mais ce n'est pas une blague. Nous allons vraiment quitter Poudlard. s'empressa d'ajouter Fred

- M-Mais.. Et vos ASPICs ? Vous n'allez pas les passer ?! ajouta Hermione entre deux reniflements dût aux larmes.

- George et moi avons décrété qu'un diplôme ne serait pas nécessaire pour notre boutique. déclara-t-il en train de caresser les cheveux de Hermione pour la rassurer

- Votre boutique ? Quelle boutique ? demanda la préfète

- Notre boutique de farces et attrapes pardi ! s'exclama le Gryffondor, Elle va s'appeler Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux ! ajouta ce dernier, tout sourire.

- Et avec quel argent allez-vous ouvrir cette "boutique" ? questionna la Gryffondor, qui avait enlevé sa tête pour se placer en face de lui, les bras croisés

- Tu as cru comprendre durant l'année qui nous avons plutôt bien réussi notre "phase de pub", c'est-à-dire vendre nos produits aux élèves tout en faisant de la pub pour les inciter à venir dans notre boutique. De plus, Harry nous a donné les milles gallions remportés l'an passé, au tournoi des trois sorciers. avoua Fred, les bras croisés, imitant Hermione.

- Je dois avouer que sur ce coup, vous vous en êtes sacrément bien tirés. Mais quand est-ce que tu pars ? J'ai besoin de savoir moi.. marmonna Hermione

- Je ne peux te le dire. Déjà parce que je ne veux pas te brusquer et ensuite parce que nous n'avons pas arrêté de date fixe. Mais sache qu'à la fin du mois, les célèbres et magnifiques jumeaux Weasley, tireront leur révérence, comme il se doit. Foi de Weasley ! acheva Fred, debout, les poings sur les côtes.

- J-Je..

- Tu n'y peux rien, notre décision est prise. Tu ne peux pas la changer. acheva Fred, Maintenant, nous devrions y aller.»

Hermione acquiesça et ils retournèrent main dans la main dans la salle commune. Ils n'avaient pas peur de se faire voir, l'heure du couvre feu étant depuis bien longtemps dépassé. Cependant, au dédale d'un couloir, Fred la plaqua contre le mur avant de l'embrasser langoureusement. Hermione passa ses mains dans la chevelure rousse et passa ses doigts dans ses mèches tout le long de leur baiser. Fred quand à lui avait placé ses mains dans le creux des reins de la brune et à intervalles régulières, frôlaient ses fesses. Ce qui produisit un déhanché de bassin qui la rapprocha de plus du jeune homme. Leur baiser prit fin et Fred se détacha de Hermione, qui pendit ses bras autour de son cou.

« Si tu savais à quel point j'en avais envie.. susurra-t-il au creux de l'oreille

- Grmmmph.. grogna-t-elle, sa tête nichée dans sa nuque

- Même si je ne voudrais pas finir cet instant, je crois qu'il faut que nous retournons dans la salle commune, il se fait tard. renchérit Fred»

Alors, c'est silencieusement que les deux Gryffondors retournèrent dans leur salle commune. Lorsqu'ils pénétrèrent dans la salle, c'est avec un véritable soulagement qu'il remarquèrent qu'ils étaient seuls. Ils ne s'adressèrent qu'un simple baiser en guise de bonne nuit. Tout deux montèrent se coucher, et Hermione tout comme Fred, une fois faufilés dans leur lit respectifs, s'endormirent d'un sommeil de plomb. Le lendemain matin, Hermione se réveilla et descendit afin de retrouver Harry et Ron. Ils descendirent tout les trois les escaliers pour se rendre à la grande salle, ou Fred et George étaient déjà attablés, une tartine à la main pour l'un et une cuillère à moitié avalée de cornflakes pour l'autre. Ils s'installèrent non loin d'eux, mais tout de même assez loin pour ne pas éveiller de soupçons. Lorsque Hermione fut arrivée à la hauteur de Fred, elle fronça les sourcils, inquiète de savoir si son départ aurait lieu dans la journée. Fred, qui avait bien compris ce qui la tracassait, répondit seulement par la négative, en hochant la tête de gauche à droite. Hermione respira une grosse bouffée d'air frais et sentit un poids s'enlever de ses épaules. Elle s'installa alors, soulagée, auprès de ses deux meilleurs amis, qui étaient déjà en train de déjeuner. Ron, qui avait remarqué que quelque chose se tramait, lança un coup de pied sous la table en direction de Harry. Ce dernier sursauta et regarda Ron, qui fronça les sourcils et désignant du menton Hermione. Il mima alors avec sa bouche « Qu'est-ce qu'elle a ?». Harry ne voulant pas compromettre la discrétion du couple, haussa les épaules afin de lui faire comprendre qu'il n'en avait pas la moindre idée. Harry profita alors d'un moment d'inattention de Ron pour interpeller Hermione. Hermione, qui avait la tête plongée dans un roman, releva la tête et la tourna en direction de son meilleur ami. Harry s'approcha d'elle et lui murmura à l'oreille

« Je serais toi, j'essaierai de ne pas montrer tes sentiments pour Fred devant tout le monde, déclara-t-il, un sourire de malice au lèvres.

- H-Hein, comment ça ? demanda Hermione

- Ron se doute de quelque chose. À ton égard. reprit le garçon qui avait survécu

- Ah.. Et bien, d'une façon ou d'une autre il faudra bien qu'il l'apprenne par nous, ou par quelqu'un d'autre. finit Hermione

- Je te trouve bien directe. Il y aurait-il quelque chose que tu me caches ? interrogea le brun

- H-Hein, m-mais pas du tout ! C'est faux ! mentit Hermione. Tu as vu l'heure ?! Je file, j'ai un double cours d'Etude des Runes. A plus !»

Et sur une phrase, elle quitta ses meilleurs amis en leur adressant un simple geste de la main, elle ralentit cependant le pas en passant devant les jumeaux. Fred l'observa avec ferveur et durant un cours instant, ils s'échangèrent un regard plein de passion et d'amour. Hermione quitta alors la Grande Salle avec un sourire. Elle n'eut cependant que le temps de passer l'encadrement de la porte qu'elle entendit une voix familière siffler non loin.

« La sang-de-bourbe aurait-elle quelques minutes a m'accorder ? siffla un blond platine à la cravate verte et argentée

- T'es gentil Malefoy mais c'est pas le moment. Lâche-moi. ordonna Hermione d'un ton sec

- Comme si j'allais te laisser partir, c'est mal me connaître sale sang-de-bourbe !

- Qu'est-ce que tu me veux encore Malefoy ? s'écria Hermione

- Et bien, pour une sang-de-bourbe tu es plutôt bien foutue. déclara Drago, un sourire en coin scotché au lèvres. On pourrait s'amuser tout les deux dans la salle sur demande, si tu vois ce que je veux dire. ajouta le Serpentard, qui avait agrippé le poignet de Hermione avec poigne

- LACHE-MOI MALEFOY ! hurla Hermione»

Il avait attrapé Hermione par la taille et commençait à l'entraîner vers les escaliers. Hermione ne cessait de se démener et ses cris commencèrent à ramener plusieurs Serpentard, qui se tordaient de rire en voyant une Gryffondor en si mauvaise posture. Fred et George, qui avaient rejoints Harry et Ron, entendirent des cris perçants venants de l'extérieur de la Grande Salle. Ils se levèrent alors tous de table et se dirigèrent vers l'extérieur. Arrivés devant la foule de Serpentards, ils se frayèrent un chemin afin d'assister à la scène. Soudain, le sang de Fred ne dit qu'un tour dans ses veines. Il s'approcha de Drago qui continuait de traîner Hermione et lui attribua un coup de poing en plein dans le nez.

« LÂCHE. HERMIONE. TOUT. DE. SUITE. aboya Fred qui attendit que Drago soit remis de cet échange avant de le frapper de plus belle

- Oh, la sang-de-bourbe a un petit copain ? Comme c'est mignon ! Un sang-de-bourbe et un traitre à son sang, le couple parfait ! persifla Drago Malefoy qui lâcha Hermione, qui se rangea immédiatement sur le côté.

- F-Fred, arrête je t'en supplie, tu sais bien qu'il n'en vaut pas la peine.. supplia Hermione

- Hermione, tu te moque de moi ?! Tu te fais insulter et humilier et tu me demandes de ne pas m'énerver ?! C'est la meilleure. soupira Fred

- Mais c'est que Weasmoche se dégonfle ! Je l'ai toujours dit, tous des lâches dans cette famille. s'amusa Drago, qui fit rire l'ensemble des Serpentard par la même occasion.

- Là s'en est trop. Tu peux m'insulter si cela te plaît, je m'en fous, mais t'en prendre à ma famille et à ma copine qui plus est, ça, il en est hors de question ! hurla Fred à travers le Hall d'entrée.»

Des murmures se firent entendre à travers le hall. Sans s'en rendre compte, il venait de dévoiler au grand jour la relation qu'il entretenait avec Hermione. Mais il ne se préoccupa de cela et il s'approcha de Drago, qui avait déjà le nez en sang, et lui attribua un lot de poings alternant entre son estomac et son visage. Ses mains commençaient à le brûler mais peu importe, il devait évacuer tout ça. Au final, il se s'arrêta que parce que Harry et George étaient venus l'empêcher de lui attribuer le coup fatal. Hermione resta tétanisée. Drago quand à lui, gisait sur le sol, inconscient, dans une petite flaque de sang. Son nez saignait abondamment et son arcade sourcilière également. Leur accrochage avait interpellé une multitudes d'élèves, de toutes maisons et de toutes années. Ainsi que plusieurs enseignants. Tous ensemble, ils avaient assistés en spectateur à la scène d'une rare violence. Fred s'écroula à terre, tout son corps le brûlant. Drago lui avait attribué plusieurs coups et il avait le coin de l'œil droit en sang. Ses poings le brûlaient et ils étaient devenus bleutés, suite à d'innombrables coups de poing que ce dernier avait attribué à son adversaire. Il ne sentait plus ses jambes, jambes qui n'arrivaient plus à soulever son poids. Il s'écroula sur le sol, sans pouvoir rien n'y faire, la douleur étant trop présente. Hermione se rua vers lui mais Madame Pomfresh arriva avant elle et à l'aide de sa baguette, souleva le corps de Fred, trop épuisé pour se relever et celui de Drago, inconscient. Hermione se précipita auprès d'elle mais celle-ci la repoussa en lui disant tout simplement.

« Mademoiselle Granger, partez. Vous ne m'êtes d'aucune aide.»

Hermione resta pointée, en regardant Madame Pomfresh s'éloigner avec les deux corps en lévitation. Tout autour d'elle s'étaient rassemblées plusieurs dizaines d'élèves la regardant comme si ils regardaient une bête de foire. Cette fois-ci, elle en était certaine, les emmerdes ne venaient que de commencer.