Chapitre 12 :

« Je vous demande pardon ? Ça semble idiot de ma part mais j'ai cru vous entendre dire une injure. Ai-je bien entendu ? auditionna la grande inquisitrice, le regard assassin pointé sur Fred.

- Il semblerait que vous ayez un problème d'audition madame la grande inquisitrice, il va falloir remédier à cela. déclara posément le roux

- Votre insolence fera perdre quinze points à votre maison, cela vous apprendra à me manquer de respect !

- Madame, votre excellence, je tiens à préciser que notre préfète n'est en rien responsable de ce qu'il vient de se passer. J'en assume l'entière responsabilité. avoua-t-il le regard posé sur Hermione

- Votre galanterie vous perdra mais je ne prendrai part à cela. Vous me ferez donc le plaisir de me retrouver TOUS les deux, et j'insiste fortement sur ce terme, demain soir à vingt heures dans mon bureau.» déclara Dolores Ombrage en tournant les talons.

Fred marmonna diverses injures et se retourna vers George et Hermione, cette dernière fixait le sol, honteuse. Il s'approcha d'elle d'un pas décidé et, une fois pointé à une dizaines de centimètres d'elle, releva à l'aide de son pouce son menton et la fixa dans les yeux.

« Hermione, je suis vraiment désolé, je ne voulais pas que cela arrive. Excuse-moi, vraiment..

- Fred, ce n'est pas que ta faute, c'est la mienne aussi. Mais ce n'est pas la retenue qui m'effraie le plus..

- Mais dans ce cas, qu'est-ce que c'est mon amour ?

- Je suis au courant du sort qu'elle réserve à ceux qui obtiennent une retenue.

- Oh tu sais ça ne fait mal que les premiers jours, il n'y a que la cicatrice qui..

- Voilà. La cicatrice.

- Mais qu'est-ce que j'ai fait pour être aussi con ?! J'aurais dû réfléchir avant de t'embrasser. Hermione, tu ne peux pas savoir à quel point je suis désoler, tout est de ma faute. La mienne ! se lamenta Fred, une mine déconfite affichée sur son visage.

- Fred, Fred wow ! Calme-toi. Je sais que tu te sens mal.. Je ne t'en veux pas le moins du monde. J'en veux juste à elle d'être aussi cruelle envers ses élèves.

- Je sais !! s'exclama le Gryffondor, j'irais chiper de l'essence de Murlap chez madame Pompom et comme ça..

- Fred stop ! Déjà de une je ne veux que tu te fasses prendre en délit de vol pour moi et de deux l'essence de Murlap n'efface pas la cicatrice, juste la sensation de brûlure. Allez, allons-y, sinon les autres vont se poser des questions.»

Fred marmonna tandis que lui, son jumeau et Hermione remontèrent en direction de la salle commune. Ils arpentèrent le couloir, prononcèrent le mot de passe et pénétrèrent dans la salle chaleureuse qui leur servait de salle commune. A peine furent-ils entrer que deux tête rousse et une noir corbeau accoururent vers eux. Fred devança le groupe pour être en tête.

« Mais qu'est-ce que vous avez fait, on vous a attendus une éternité ! Hermione ça ne va pas ? demanda Ron après avoir remarqué que celle-ci baissait la tête. Ron quant à lui avait les mains plaquées sur son ventre, faute de n'avoir rien manger depuis cinq heures.

- Oh e-et bien.. peina à articuler Hermione.

- Elle était en train de descendre les escaliers quand je lui ai foncé dessus. Ombrage est arrivée et cette infâme crapaud a cru que je l'embrassais. déclara Fred, les mains dans les poches et le regard sur le sol.»

Hermione fut tant reconnaissante envers le le mensonge de Fred. Il prenait ça à cœur, de faire plaisir à Hermione, elle qui ne voulait pas déclarer au grand jour leur relation, du moins pas pour le moment.

«Mais elle n'a aucune preuve ! Il n'y avait pas des élèves dans les escaliers ?! s'exclama un Ron coléreux.

- Non, juste moi, Hermijolie et George. Ah et l'autre gros crapaud rose. En même temps vous avez vu l'heure, si on se ne dépêche pas il n'y aurait plus que des quignons de pain.»

Tous descendirent en direction de la grande salle mais juste avant de se mettre à descendre les escaliers, Fred fit un clin d'œil en direction de Ginny, de Harry et de George, conscient du mensonge qu'il venait de sortir.

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La soirée de passa rapidement et Fred, qui essayait en vain de se faire pardonner auprès de Hermione, n'arriva à lui décrocher qu'un simple sourire. Mais ce sourire était comme l'arche de Noé pour lui. Une fois le repas terminé, Hermione se précipita dans sa chambre et s'enferma toute la soirée dans celle-ci.

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Le lendemain matin Fred se leva assez tôt, n'ayant pas réussi à dormir de la nuit. Tout au long de la nuit, il ne cessa de se retourner dans son lit. Il se sentait mal pour Hermione de ne l'avoir suffisamment défendu. Il s'empressa de se préparer et ne fut pas surpris de ne voir personne ni dans les couloirs ni dans la salle commune. Les mains dans ses poches arrières de son pantalon, il prit son temps pour descendre en direction de la grande salle. Dans celle-ci ne figurait qu'une vingtaine de personnes, élèves et enseignants confondus. Ne fut pas sa surprise de voir à la table des Gryffondors, une brune en train de tartiner une biscotte de beurre. Il se dirigea vers elle et s'assit à ses côtés.

« Bonjour ma belle.

- Salut Fred, répondit Hermione, toujours plongée dans la gazette des sorciers

- Tu sais, je suis vraiment désoler pour hier. Je-je ne voulais vraiment pas.. Je n'ai pas dormi de la nuit à cause de ça. Ça ne m'arrive jamais, pourtant, je suis rongé par les remords.. soupira Fred tout en posant une main hésitante sur celle d'Hermione. Celle-ci l'attrape aussitôt et elle regarda attentivement leurs deux mains.

- Fred, tu n'as vraiment pas à être dans cet état. Nous avons tout les deux notre part de responsabilité dans cette histoire. Sois certain que je ne t'en veux pas. Tu es rassuré maintenant ?

- Hermione, si tu savais combien je t'aime ! s'exclama Fred tout en parlant à un débit qui ne permettait qu'au couple d'entendre ce qu'ils disaient.»

Hermione lâcha subitement la main de Fred qui fut étonné par ce changement soudain. Elle se leva alors de sa chaise et allait se diriger vers la sortie de la grande salle quand Fred lui attrapa le bras.

« Mais où est-ce que tu vas ? Il est à peine sept heures trente !

- Excuse-moi Fred, je dois régler une histoire de devoir avec le professeur McGonagall. On se retrouve ce soir ?

- Et ce midi ? Tu ne viens pas déjeuner avec moi ?

- Oh.. Je ne pense pas. Je n'ai aucune heure de libre et je comptais faire mon devoir d'arthmancie ce soir mais étant donné que je suis collée avec toi, je vais devoir le faire ce midi. Je serais à la bibliothèque je pense. dit la Gryffondor, tout en prenant soin d'éviter le regard de son copain.

- Oh, je vois.. répondit sèchemen Fred en lui lâchant le bras. À ce soir.

- F-Fred.. Excuse-moi.. ajouta Hermione, qui avait conscience qu'elle venait de vexer Fred

- Mmh..» il se ressaisit. Il ne pouvait pas faire ça. Pas à Hermione. Elle ne lui avait rien dit pour hier, alors qu'elle venait de se faire coller. Lui, venait de réagir comme un égoïste, juste parce que elle ne venait pas déjeuner. Il se retourna alors en direction de Hermione, s'approcha d'elle et tout en lui embrassant la tempe lui murmura à l'oreille tout en faisant attention que personne ne regardait.

« Excuse-moi, je réagis comme un enfant. A ce soir, je t'aime.»

Chamboulée, Hermione lui souhaita également une bonne journée et sortit de la grande salle.

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Le reste de la journée se passa tranquillement, comme preuve Hermione alla rendre son devoir en avance au professeur McGonagall qui ajouta dix points supplémentaires à la maison de Godric Gyffondor sans déplaire à Hermione. Lors des cours en commun avec Harry et Ron celle-ci parlait peu et ne leva que très peu de fois la main afin de répondre aux questions du cours posées par les différents professeurs. Même le professeur Rogue, qui d'ordinaire, ne cessait de se plaindre qu'il n'y avait que Hermione pour participer, fut bien étonné de ne voir aucune main venant de la brune se lever. Le déjeuner arriva et Hermione se rendit comme convenu a la bibliothèque. Elle salua Madame Pince, le bibliothécaire et s'installa tranquillement à une table. Son devoir fut vite terminé et après avoir salué de nouveau la bibliothécaire, elle décida d'aller se promener dans le parc, après une bonne vingtaine de minutes de marche, elle fut sans s'en rendre compte entraînée vers le terrain de Quidditch, endroit qu'elle ne fréquentait que très peu, là où se déroulait l'entraînement de l'équipe rouge et or. Elle alla s'installer dans les gradins non sans avoir apporté son livre favori "L'Histoire de Poudlard". Elle ne fut cependant que peu attentive à sa lecture, son regard étant occupé par une certaine tête rousse. Quant à lui, Fred avait lui aussi remarqué la présence d'Hermione dans les gradins. Cela lui valut deux cognards en pleine figure. Peu avant la fin du match, Hermione s'éclipsa pour se rendre dans son cours d'Etude des Moldus.

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Fred remarqua rapidement la disparition d'Hermione à la fin du match. Déçu, il rejoignit George et tout deux retournèrent à la salle commune, étant donné qu'ils avaient un trou dans leur emploi du temps à ce moment-là. Une fois le mot de passe prononcé, ils s'installèrent tous les deux dans le fauteuil, placé juste en face de la cheminée.

« Fred ? demanda George

- Mmh ?

- Tu compte avertir Hermione ?

- L'avertir de quoi ? lui dit Fred, affalé dans le canapé

- Qu'on ne finira pas l'année à Poudlard, déclara George.

- Je ne pense pas. Je n'ai pas encore envie de la décevoir plus. admit Fred, le regard vide»

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L'après-midi passa en un éclair. Dix-neuf heures était venue et Hermione se rendit dans son dortoir afin de déposer ses affaires. Une fois débarrassée de ses affaires, Hermione se mit en route en direction de la salle où elle allait effectuer ses deux heures de colles. Elle arriva avec une demi-heure d'avance et se posa sur un banc non loin. Dix-neuf heure cinquante arriva et aucune trace de Fred Wesley a l'horizon. Vingt heures de pointa et Dolores Ombrage invita Hermione à rentrer.

« Votre petit ami n'est pas là ? interrogea Ombrage

- C-Ce n'est pas mon pe..

- Inutile de me prendre pour une idiote mademoiselle Granger ! Moi qui vous croyais brillante vous êtes aussi idiote que vos petits compagnons !»

Au même moment, la porte s'ouvrit et Hermione eut un soulagement au cœur, il s'agissait de Fred. Celui-ci était très détendu et ne s'excusa pas de son retard. Il se plaça à côté de Hermione et lui frôla la main à intervalles régulières comme pour la rassurer.

« Monsieur Weasley, inutile de vous dire où vous placer, je devrais vous faire votre propre place tant vous êtes dans ma salle. Quant à vous mademoiselle, allez vous placer à la table au fond de la salle. Monsieur Weasley vous m'écrirez "Je ne dois pas sauter sur des filles dans l'enceinte du château", quant à vous mademoiselle Granger vous m'écrirez "Je ne dois pas batifoler avec des garçons, plus âgé soit-il, dans l'enceinte du château", j'espère que c'est bien clair ?!

- Professeur, c'est injuste c'est sa première retenue ! La phrase est beaucoup trop longue ! ajouta Fred, le poing serré.

- Vous voulez plutôt que j'augmente votre temps de retenue monsieur Weasley ?

- Si vous raccourcissez sa phrase, oui. acheva Fred

- Fred, non. Je peux très bien me débrouiller toute seule. releva Hermione»

Elle prit une des plumes déposées sur la table avec sa main droite et commença à écrire. Elle sentit un picotement dans sa main gauche lorsqu'elle écrivit la première phrase. Plus elle écrivit, plus la sensation décuplait. Au bout de la dixième phrase, la phrase commença à apparaître, comme si l'on creusait à l'aide d'un couteau cette phrase dans la main d'Hermione. A la vingtième phrase, sa main était en sang. Elle tourna la tête pour regarder Fred, qui l'a fixait depuis quelques minutes. Il lui demanda si elle allait bien et si elle supportait la douleur et elle lui répondit qu'elle faisait avec. Fred se mit à rugir de colère et cria Ombrage de laisser Hermione sortir, quitte a doubler sa sanction, proposition qu'elle refusa. Les deux heures furent une véritable éternité pour Hermione. Elle était à la limite de l'évanouissement lorsqu'on Ombrage lui annonça qu'elle pouvait poser sa plume. Fred se précipita vers elle, non sans avoir prononcé un juron a l'instar de la grande inquisitrice. Tous deux sortirent de la salle et Hermione conduisit Fred en direction des toilettes des filles. Une fois arrivé, elle se hâta d'ouvrir les robinets et déposa sa main sous l'eau glacé. Elle hurla de douleur tandis que Fred lui murmurait des paroles rassurantes dans le creux de l'oreille. Une fois le saignement interrompu, elle pouvait très clairement lire la phrase, désormais gravée dans sa peau claire. Cependant, sa blessure continua de lui faire mal. Une fois le saignement de la blessure de Fred interrompu, il sortit de sa poche de veste un petit flacon. Il ouvrit ce dernier et prit dans ses doigts une petite crème blanche. Il lui indiqua qu'il avait réussi à prendre de l'essence de Murlap, essence qu'il déposa automatiquement sur la plaie d'Hermione. Il massa frénétiquement la blessure et quelques minutes après avoir appliqué, la douleur avait pratiquement disparue. Hermione fit de même pour la plaie de Fred. Et une fois que les deux adolescents ne ressentent plus aucune douleur, ils remontèrent tous les deux en direction de la salle commune.

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