English Literature

Lorsqu'il entra dans cet amphithéâtre je ne pus tout simplement pas détacher mes yeux de lui. C'était comme si soudain, en entrant dans cette pièce, il avait aspiré toute mon attention, balayant tout le reste, comme l'énorme tsunami qui aurait englouti l'Atlantide dans les flots.

Il ne restait plus que lui. Plus que ce bleu océan indomptable dans lequel je voulais me noyer. Plus je le regardais plus je me disais qu'il était trop parfait pour être réel. Je ne lui trouvais aucune imperfection.

Il était.... En train de venir dans ma direction.
Il venait vers moi !

Mon coeur rata un battement. Nous étions dans une grande pièce, avec des tonnes de places libres. Mais il avait choisi de s'assoir devant moi.

Et j'étais sûr, alors qu'il avait pris place et que nos regards s'étaient croisés, qu'il m'avait souri.
Il m'avait souri à moi, Dean Winchester.
Une part de moi me disait que c'était normal, ça s'appelait être polie, mais l'autre ne l'entendait pas de cette oreille.

Cette image allait me hanter toute l'année. Ce sourire... C'était un sourire communicatif, à chaque fois que j'y pensais je souriais incontrôlablement.
Mon coeur se serrait. Ce sourire illuminait tout son visage, c'est comme si la joie s'y inscrivait en lettre d'or, la joie à l'état pur, sans restrictions, sans rien d'autre que le bonheur d'être à cet endroit en cet instant.

En quelques secondes, le temps de faire le trajet de la porte à sa table, cet homme avait submergé ma vie.
Et gâché la moindre chance que j'avais de suivre ce cours de littérature anglaise.

C'était à peine le premier cours et j'essayais tant bien que mal de me concentrer sur ce que le professeur disait et non sur ses cheveux qui caressaient délicatement sa nuque. La manière dont ceux-ci se bouclaient légèrement...

Parfois, lorsque le prof faisait des pauses et que Castiel (car oui, je m'étais renseigné sur son prénom après quelques cours) arrêtait de taper sur son ordinateur, il passait nonchalamment sa main dans ses cheveux, les ébouriffant. Et je maudissais Ciel et Terre de ne pas pouvoir le faire à sa place. Même lorsque le cours reprenait j'y pensais encore.

Ma main dans ses cheveux, caressant son visage, sa nuque, ses lèvres... Ses lèvres... Et il sourirait de ce magnifique sourire qui me faisait rêver. Et je me noierais dans ses yeux pendant une éternité...

Et avec tout ça j'écoutais le cours sans le comprendre, notant des mots sans les entendre et relisant mon cours le soir comme si c'était la première fois que je le voyais.

Vous pensez que j'étais dans la merde à ce niveau là hein ?

Et pourtant vous êtes loin du compte, ça allait de pire en pire.

Je perdis toute forme de concentration quand le temps devint plus clément et que la température grimpa (dans tous les sens possible). Lorsque Castiel vint pour la première fois en débardeur, dévoilant sa peau tannée et les muscles de ses bras...

Évidemment, impossible de regarder ailleurs, le tsunami Castiel avait encore frappé.

Dieu devait être de très bonne humeur quand il l'avait créé... Ou très gay.

Oui je n'avais jamais cru en Dieu mais en contemplant ce spectacle divin, je ne pouvais tout simplement pas me dire que cet homme était humain. Un ange peut-être ? Il avait le corps parfait d'un dieu grec sculpté dans le marbre !

Quoique... Il faudrait le voir en entier pour en juger...

Soudain je repris mes esprits. Je ne savais pas combien de temps j'avais rêvé mais j'avais totalement perdu le fil du cours.

Heureusement l'écran de Castiel était sous mon nez. Je me penchai légèrement et regardai alors discrètement par-dessus les magnifiques épaules de Castiel pour rattraper ce que j'avais manqué.

Au bout d'une dizaine de minutes, alors que je n'avais toujours pas rattrapé mon retard, je levai la tête vers son écran (non sans le mater un peu) pour voir, au milieu de tout cet anglais, une simple phrase en français :

"Je sais que tu es en train de lire"

Je fus tellement surpris que je reculai brutalement, faisant tomber mon sac du bureau dans un fracas infernal, brisant le silence religieux de l'amphithéâtre.

Tous les regards se tournèrent vers moi. Et Castiel ne fit pas exception.

Il ne fit que tourner légèrement la tête, un sourire satisfait collé au visage et cet éclat de malice dans ses yeux fit faire les montagnes russes à mon coeur. Était-il conscient de l'effet qu'il me faisait ?

Je ramassai vite mes affaires avant de me rassoir.
Castiel se remit à écrire et je laissai une page libre pour rattraper mon retard plus tard.

J'avais un peu honte d'avoir été pris sur le fait.

Castiel savait-il que je le regardais depuis le début de l'année ? Avait-il compris mon manège ? Je me sentais si stupide...

Mais au bout de cinq minutes à peine, je ne pus résister et regardai une nouvelle fois son écran, cherchant instinctivement un mot français, me fichant totalement du retard que je prenais.

C'est alors que je pus lire au milieu d'une phrase :

"Ça te dirait de sortir un de ces jours ?"

Un numéro de téléphone souligné en rose était inscrit plus bas sur la page.

Je levai mon poing en l'air, victorieux, en reculant pour m'appuyer sur le dossier de mon banc. Très vite je dus faire semblant de m'étirer quand le prof me regarda d'un air agacé.

Je sortis rapidement mon téléphone, y entrant le numéro pour envoyer un simple SMS :

Hell Yeah ! ;)

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Inspiré par notre magnifique internet wesh

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