Chapitre 12. Tout ira bien

(N'hésitez pas à écouter la chanson en média, je les choisi toutes avec grand soin, j'adore vous faire partager les musiques que j'aime ! Et celle-ci correspond exactement au contenu du chapitre. Merci de votre lecture, j'attends vos retours avec impatience! Tout commence à  se mettre en place... Une relation naissante ? Des secrets ? En tout cas, la suite dans quelques jours une semaine au plus tard bisous bisous)





Le visage de Collin me fait face, encadré d'une nappe de brume grisâtre et épaisse. Ses yeux bruns lancent des éclairs meurtriers, ses sourcils hirsutes sont froncés, ses lèvres étroitement pincées, et lorsqu'il me parle, c'est d'une voix d'outre-tombe, une voix qui me fait trembler d'une crainte instinctive.

- Elle est morte avant même de vivre! Morte! À cause de toi! Par ta faute. Elle est morte.

Je sursaute. Le monde autour de nous n'existe plus, il n'y a que ses reproches qu'il me jette en pleine figure, qui tracent des sillons brûlants dans mon cœur, griffent mon âme et la laisse béante, sanguinolante. Je tente de réfuter ses accusations, mais je ne parviens qu'à bredouiller d'incompréhensibles excuses, bien futiles, bien inutiles.

- Il n'en reste plus que des cendres. Même pas d'acte de naissance. Je t'ai laissé vivre chez mois des mois, des mois, pour qu'elle meurt! Elle doit te détester là où elle est. Espèce de salope!

Alors, sa peau se fronce, se ride, ses cheveux deviennent clairsemés, grisonnants au niveau des tempes, ses paupières sont tombantes. Il affiche une expression navrée, me fixe avec pitié. C'est mon médecin. Il m'annonce la terrible nouvelle, celle qui va détruire ma vie à jamais.

- Non! je crie, l'empêchant de parler, et je m'éveille en hurlant.

Les larmes coulent sur mes joues, tombent dans mon cou, détrempent le col de ma nouvelle chemise de nuit avant même que je ne me redresse. Je repousse les couvertures, désorientée, et passe une main tremblante dans mes cheveux ébourrifés, les ramenant machinalement en arrière. C'est terminé. Ce mauvais rêve ne cessera-t-il donc jamais de me hanter?

Il n'est pas toujours sous cette forme, mais s'achève invariablement de la même manière. Je ne vais plus le supporter très longtemps.

Je m'assois dans mon lit froid, regarde distraitement par la fenêtre de la chambre d'amis. Il fait encore nuit, le ciel est noir et le silence règne dans la maison. D'habituede, je me lève toujours un peu avant Noam et Elsa, intuitivement, pour profiter du petit déjeuner et écouter les dernières recommandations de mon employeur, sauf que mon cas s'empire, il est bien trop tôt. De toute façon, nous sommes samedi, je peux rester dans ma chambre autant que je le souhaite.

J'hésite à me lever. Je pourrais déranger Angel, qui dort sur le même palier. Je devrais essayer de me recoucher, seulement, j'ai trop peur pour me risquer à fermer les yeux, une seule seconde.

Pour me faire passer le temps jusqu'au matin, je me remémore la soirée de la veille. Après que Noam m'ait sévèrement rabroué sur mon manque de discrétion, Elsa n'avait pas tardé à rentrer, de bien meilleure humeur que de coutume. Elle n'avait pas tardé à enjoindre les autres de se préparer pour sortir dîner. Angel avait brièvement plaidé en ma faveur pour que je les accompagne, mais l'air revêche de sa mère l'avait contrainte à se taire rapidement. Ils m'avaient remis un double des clefs et m'avaient donné quartier libre. J'avais été étonnée de pouvoir demeurer dans leur demeure sans chaperon. J'aurais pu y mettre le feu. Toutefois, ils m'avaient accordé leur confiance pour garder la petite, alors leurs biens étaient également pris en compte. Je savais qu'Elsa se méfiait, cependant, ils étaient tous si pressés de s'évader...

Mon salaire en poche, je n'avais pas mis longtemps à empreinter le même chemin. Retrouver le grand air m'avait fait un bien fou, même si le temps était glacial et les badauds peu nombreux. J'avais marché un bon quart d'heure sans but, avant de m'arrêter dans une fripperie de ma connaissance pour y acheter quelques vêtements. Collin n'habitait pas très loin, je connaissais le secteur par cœur. Je m'étais empêchée de trop réfléchir à la déception que j'avais causé à Noam. D'ailleurs, l'imaginer avec son épouse à ce moment me rendait folle, sans que je comprenne mes propres réserves. J'étais bien trop sensible, je ne cessais de le consstater, amèrement.

Le soleil étant déjà presque couché, je m'étais achetée un sandwich et étais rentrée. J'avais été soulagée de repasser la porte d'entrée dans mon nouveau chez moi. Je gardais un souvenir très pénible de mon expérience de sans abri, et ma gorge se nouait rien que de songer que je pourrais le redevenir. Un faux pas, et c'était la rue, Elsa m'avait suffisamment prévenu pour que je me remette en question tout le temps.

Quatre jours passés ici, et je me sentais déjà comme chez moi. Ce n'était pas le cas, mais qu'y pouvais-je? C'était naturel de ma part de m'adapter trop facilement, et je préférais la candeur naïve au pragmatisme pessimiste.

J'étais allée me doucher, avais enfilé ma nouvelle tenue de nuit, non sans une pointe de fierté. Je n'avais jamais eu la responsabilité de gérer des économies. Mes parents s'occupaient de mes dépenses, j'étais totalement prise en charge jusqu'aujourd'hui. Il me restait encore une petite somme d'argent, même après mes achats, et j'en nourrissais la plus grande surprise. Encore une fois, comment le couple pouvait être si riche, si jeune?

Ensuite, j'avais remis les affaires d'Elsa dans le sac en plastique empreinté, en me disant que je le rendrais à Noam dès que j'en aurais l'occasion.

J'avais rempli mon armoire des trois pantalons, des cinq t-shirts, de la chemise et de la veste en jean qui avaient attiré ma convoitise. Même là, elle paraissait bien vide. Je m'étais couchée, sans arrêter une minute de cogiter sur mon existence et le tournant décisif qu'elle avait pris le soir de ma rupture avec Collin. C'était bien trop frais dans mon esprit. Le sommeil m'avait peu à peu gagné, alors, sauf que je n'avais pas tardé à me réveiller.

Je n'ai pas de montre, j'ignore l'heure qu'il peut être. Toujours frissonnante, je décide de descendre boire un verre d'eau, tout en restant la plus discrète possible. La moquette caresse la plante de mes pieds lorsque je les glisse sur le sol, et j'en suis réconfortée, le contact soyeux me ramenant pratiquement à la réalité. Ma réalité, stable, sans Collin, loin de ce génicologue brusque, de ces infirmières pleines de pitié, de cet hôpital trop hostile où j'ai tué Eden sans le vouloir.

Je me dirige à pas lents vers la porte, dans l'obscurité, tâtonne le long du bois pour trouver le métal de la poignée et l'abaisse en tirant l'huis vers moi. Un grincement se fait entendre et je pousse un affreux juron. Je pense que si mon téléphone était en état de marche, j'aurais pu m'en servir pour m'éclairer, tout en vacillant jusqu'à l'escalier, que je finis par descendre avec mille précautions. Une lumière me parvient de la cuisine.

J'avance jusqu'au milieu du salon, sur mes gardes. Je sais que Noam et sa famille sont rentrés, je les ai vaguement entendu un peu plus tôt, mais l'un d'eux serait-il encore debout? À moins qu'il ne s'agisse d'un intrus? Mon sang bouillonne, mon cœur tambourine.

Tout à coup, l'interrupteur s'enclenche, La lumière innonde la pièce, et Noam m'adresse un regard où se mêle l'inquiétude et la stupéfaction. Il est tout habillé, d'un jean et d'une chemise bleu marine entrouverte sur son torse musculeux, que j'évite de regarder sous peine de baver devant lui. Ses cheveux sont en bataille, et l'améthyste de ses yeux brille moins que de coutume. Il paraît préoccupé, au-delà de l'étonnement que provoque la vision de moi en chemise de nuit, hébétée, les yeux rougis et toute frémissante.

- Amaryllis? chuchote-t-il, clairement perplexe.

Dans sa bouche, mon prénom ressemble à une caresse.

- Je... Je... Je suis désolée. Je murmure à mon tour, de peur qu'il me prête des intentions que je n'ai pas. J'ai fait un cau... cauchemar et je... je voulais juste boire un peu d'eau. Et je... Je n'avais... Je ne voulais pas... Enfin...

- Je vous crois. Assure-t-il fermement, coupant court à mes bégaiements effarés.

Nous restons immobiles, lui sondant mes prunelles, moi demeurant coite devant la confiance qu'il me porte. À sa place, j'aurais immédiatement émis l'hypothèse que mon employée tentait de me voler, ou pire encore. Mon expression désemparée doit sans doute l'aider à avaler mon prétexte. Je me demande ce qu'il fait là, lui aussi. A-t-il des insomnies?

- Venez avec moi. m'ordonne-t-il doucement, et il fait volte-face pour rejoindre la cuisine.

J'obéis sans faire d'histoires, trop épuisée pour protester ou essayer de comprendre. Je sais qu'il ne me veut aucun mal, alors...

Lorsque j'arrive dans la pièce toute blanche, il est en train de remplir un gobelet en plastique à l'évier. Des papiers sont posés sur la table, des papiers qu'il semblait donc examiner avant que je ne l'interrompe. Je n'ose pas m'y intéresser de trop près, je ne voudrais pas qu'il me reproche de nouveau ma curiosité déplacée. Il travaille peut-être très tard pour combler un retard, je n'en sais fichtrement rien, moi.

- Tenez.

Il me tend la boisson, toujours autant laconique, et je m'empresse de me déshydrater. Le liquide est froid, moins toutefois que mon cœur meurtri. Il me ravive, me ranime, et je suis plus alerte en reposant le verre vide sur la table près de moi. Noam me dévisage sans masquer son trouble, me surplombant de toute sa taille imposante. J'en suis réduite à me faire la plus petite possible en espérant qu'il ne soit pas trop inquisiteur ou au contraire, réprobateur. Je ne veux pas de problèmes. Si jamais Elsa nous surprenait... Je ne sais pas comment je m'y prends pour me retrouver tout le temps dans ce genre de situations, mais il faut que ça cesse.

Le silence est tellement palpable qu'il en devient presque sonore. Je recule imperceptiblement. La lumière au plafond est le seul remède à mon anxiété, me permet de me raccrocher à quelque chose de tangible, de réchauffant. Le regard de Noam est aiguisé, il me sonde sans vergogne, examine chaque centimètre de mes traits accablés.

Je le soupçonne de maîtriser les coups d'œil acérés à la perfection, et même d'en user à outrance, au point de me désarmer totalement. Je crois que c'est son arme ultime, d'autant plus que le violet de ses yeux est fatal. Je me sens pâlir, et puis rougir, et frémir. J'attends qu'il prenne la parole, mais il met un temps infini à le faire, comme pour me tester, me mettre à l'épreuve.

- Tout ira bien, Am. Finit-il par me confier, d'une voix si douce que j'en perds le souffle.

J'aurais pu ne pas l'entendre. Il croit à ce qu'il dit, je le perçois dans sa façon de s'exprimer, avec cette conviction, cette certitude infaïble dans le ton, un ton chargé d'émotions et de vérité. Je réprime mes larmes. Je suis touchée qu'il veuille me consoler, mais j'ai toutes les difficultés du monde à juger comme possible ce qu'il déclare en toute innocence. Cet homme est trop gentil. Je me fais aussi la réflexion qu'il n'est pas du tout rancunier, car il paraît m'avoir déjà pardonné ma découverte de l'après-midi dernière. Je lui en suis reconnaissante, bien sûr. Je n'aurais pas tolléré qu'il m'en veuille. Il est mon seul contact humain, en dehors d'Angel, et la petite fille est trop jeune pour accorder la moindre importance à ma détresse au-delà de quelques secondes.

Je soupire, pleine de lassitude. A-t-il déjà vécu quelque chose au-delà de quelques moqueries à la maternelle et d'une gifle administrée par un père un peu sous tension, un soir? A-t-il subi ce que moi, j'ai pu endurer, pour être si sûr de son fait?

- Vous n'en savez rien. je l'accuse, violente soudain.

- Bien sûr que si. profère-t-il en s'adossant au frigo.

Je secoue la tête, dubitative, et le questionne sans dissimuler mon dédain:

- Comment ça?

- Am, tout s'arrangera si vous faites en sorte que ce soit le cas.

Il est très naïf, s'il s'imagine que l'existence fonctionne ainsi. Il lit mon scepticisme dans mes prunelles et mon mutisme. J'ai toujours été un livre ouvert, j'en ai conscience, alors je comprends qu'il puisse répondre à mes doutes sans m'entendre les formuler:

- Quand vous tombez, Explique-t-il en haussant dangereusement la voix, sans se départir de sa sereine délicatesse, vous faites l'effort de vous relever, même si cela peut prendre un certain temps. Quand vous vous coupez, vous allez mettre un pansement sur la plaie, pour guérir. Quand vous vous perdez, vous finissez toujours pas retrouver votre chemin, au bout d'une heure ou d'un an, même si au final c'est le même résultat. Quand vous avez faim, vous vous nourrissez. L'homme a toujours le réflexe de prendre soin de lui-même. Ce n'est pas forcément immédiat, mais c'est très souvent le cas, sauf exceptions. C'est pareil au niveau plus psycologique et moral du terme, selon moi.

- Vous êtes très scientifique.

Ma remarque l'amuse, il esquisse un sourire, découvrant ses adorables fossettes, les mêmes que sa fille. Je fonds sur place et le lui rends malgré moi. Je suis presque incrédule qu'il ait pris le temps de me rassurer de la sorte. Il n'était pas forcé d'agir ainsi. Encore une fois, il fait preuve d'une bonté et d'une gentillesse inconditionnelle.

- Pas du tout. C'est juste qu'en enseignant, on apprend à se justifier auprès des élèves pour tout et n'importe quoi.

- Je vois.

J'acquiesse. Il araison, bien entendu. Son métier exige de lui un talent certain pour la répartie, j'aurait du le présager. Il m'avoue:

- En fait, c'est surtout que j'aime bien avoir le dernier mot.

Je pouffe stupidement, et libère la tension nichée au fond de ma gorge par la même occasion. Mon rire s'étouffe, se change en sanglots rauques. J'évacue, grâce à lui, et je suis à la fois mortifiée et soulagée. Il a ce pouvoir de déclencher des sensations en moi, et les sentiments que j'enfouis se révèlent en sa présence. Cela fait trois fois que je pleure devant lui, cela devient une habitude. Il doit me prendre pour une petite chose fragile à ménager, c'est embarrassant.

Noam me tire une chaise et me fait signe de m'y assoir. Il a l'air peiné, sûrement qu'il se sent responsable de moi malgré lui, c'est dans sa nature de s'intéresser à tout le monde.

- Tu veux en parler? me demande-t-il en me servant un autre verre d'eau, en désespoir de cause, puis en s'installant près de moi sans faire crisser les pieds de son siège sur le sol.

Je reniffle. Son tutoiement est naturel, me procure une impression de tendre solicitude, quelque chose qui m'était jusque là étranger. Il me sauve sans arrêt, sans le savoir.

J'espère que nous n'avons réveillé personne. Je n'oublie pas que notre situation est très précaire, instable. Mais j'ai réellement besoin de quelqu'un.

- Je dors mal. j'admets entre deux hoquets.

Je suis pitoyable. Mon nez coule et je dois être rouge pivoine, comme à chaque fois que je sanglote. Il doit tellement regretter de m'avoir engagé, maintenant. Ce n'est pas ma faute, néanmoins, et je ne le retiens pas près de moi. Je tente d'apaiser ma mauvaise conscience.

- Moi aussi. réplique-t-il franchement.

- Pourquoi vous me dites ça?

- Pour t'aider. Si on partage nos malheurs, on peut construire du bonheur.

Je ricanne à travers mes larmes, qui commencent à se tarir. Ce qu'il peut débiter, comme stupidités.

- Elsa a fait une crise ce soir, Angel lui a fait une scène, on a dû rentrer en vitesse, je ne sais plus quoi faire d'elle.

Je me calme. Il est très sérieux, à présent. Il partage ses soucis avec moi non pas pour que je lui sois d'un quelconque secours, seulement par amitié, par compassion, par soutien. Sa présence est inestimable. J'ai envie de me jeter à son cou, de le serrer contre moi, mais je sais bien que ce serait très, trop dépacé. Je m'empourpre d'ailleurs à cette seule pensée, à cette unique perspective, tout juste évoquée.

Ce n'est pas surprenant, ce qu'il vient de m'apprendre. J'en nourris davantage de questions encore au sujet d'Elsa mais je me refuse à les lui poser.

- Pourquoi vous me parlez? Vous m'aidez? Vous n'êtes pas obligé, vous êtes mon employeur, et...

- Je peux aussi être ton ami, tu ne crois pas?

Il peut être si honnête, si sincère, que ç'en est désarmant. Je tressaille, et plonge mes yeux dans les siens. Ils sont presque bleu marine tant les sentiments qu'il éprouve les assombrissent. J'en discerne certains: tristesse, anxiété, curiosité, compassion. D'autres me sont davantage masqués. Serait-ce de l'affection, qui brille au fond de ses pupilles? Quoiqu'il en soit, il est tard, je n'ai que trop risquer mon poste, notre discussion n'en a que trop durer.

Sa proposition est si touchante que je ne pense pas à refuser, bien que nous ne puissions être amis, du fait de cette irrésistible attirance charnelle qui nous lit.

- Merci, Noam.

- De rien, Amaryllis. Oh fait, que veut dire ton prénom?

- C'est une fleur, en fait.

Cela est complètement invraissemblable. Je considère l'horloge murale: il est trois heures treize du matin. Je dois retourner dans ma chambre, même si je n'en éprouve pas la moindre envie. Les ombres de mon cauchemar rôdent dans les angles, les recoins sombres, je le sais pertinemment, je les connais bien, depuis le temps. Noam, avec sa grande taille et son charme généreux, les chasse, les refoule au loin.

- Je l'aurais parié.

Je ne veux plus réfléchir au sens de ses mots. Je me lève brutalement.

- Je dois...

- Je suis désolé de m'être emporté tout à l'heure. Je n'ai pas l'habitude qu'on voit mes dessins, et je... Je ne voulais pas vous... te crier dessus, mais... Enfin, excuse-moi, vraiment.

J'hausse les épaules, avec fatalisme, et laisse échapper une expiration de stupeur. C'est incroyable. Il est trop consciliant. Il devrait ne plus jamais me regarder après ce que j'ai fait. C'est bien trop tôt pour seulement songer à m'amnistier.

- Retourne te coucher, Am. Et souviens-toi.

- De quoi?

- Quand on tombe, on finit toujours par se remettre debout. Parfois, on pousse sur ses bras, ses genoux, et soudain on se rend compte qu'on n'est sur ses pieds. Et...

- Et?

Je frémis d'expectative. Nos échanges se sont transformés en véritables conversations, notre relation évolue à une rapidité vertigineuse. Je sens que je ne vais bientôt plus pouvoir m'en passer. Il sourit de nouveau, affectueusement, et m'adresse un clin d'œil complice.

- Et parfois, on s'appuie sur l'épaule d'un ami pour reprendre son équilibre. Tu peux compter sur moi. J'ai les épaules solides, tu le sais maintenant. Bonne nuit, am.




(Merci d'avoir lu! j'espère que ça vous a plu! Vous pouvez sans doute deviner une partie du secret d'Am, maintenant. J'espère que la relation entre Noam et Am vous apporte satisfaction. Je tiens à rappeler que celles qui sont opposées à l'écart d'âge entre les deux personnages peuvent me le faire savoir en se justifiant, ou quitter l'aventure, si sept ans c'est trop élevé. Pour moi, l'amour n'a comme qui dirait pas d'âge, et n'est que plus beau si différent. Dans le prochain chapitre, nous parlerons un peu d'Elsa et de ce qu'elle cache. Partagez mon histoire, s'il vous plaît, et laissez moi vos commentaires! J'aimerais savoir ce que vous aimez et ce que vous n'aimez pas, c'est super important. Je sais que je ne me tiens jamais à la date prévue de publication, mais cela varie en fonction de mon emploi du temps, de mon temps libre en fête. Je vous souhaite de ne jamais être en terminale, il y a vraiment trop de travail, et c'est trop imprévu ! Même si c'est un peu irrégulier, je vous promets de ne pas laisser un écart de plus d'une semaine entre chaque partie. Je vous embrasse fort, à bientôt!)

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