Chapitre 8

- Ron, pour la dernière fois, je ne peux pas aller rendre ce dossier à Hermione. 

- Mais moi non plus ! 

- Si. 

- Si je reviens entier je te paye un nouveau balais.

- Une bièraubeurre suffira.

- Tu... j'y vais, sinon je pense que je vais te frapper. Et je veux pas te frapper. 

- C'est très aimable à toi, répondit Harry avec un sourire.

Son ami partit en direction de l'ascenseur. À l'intérieur, il croisa Cormac McLaggaen, qui travaillait au Ministère depuis quelques temps. 

- Bonjour, Weasley, lança McLagguen, ironique.

- Je t'ai déjà dis de ne plus jamais m'adresser la parole, il me semble, répondit Ron d'un ton glacial.

- Ouais, quand t'était avec Hermione, ça m'arrange d'ailleurs, votre rupture, glissa l'autre d'un ton mielleux, sourire en coin aux lèvres.

- Tu la touches une seule autre fois je te tues. J'hésiterais pas, même si notre relation est... en péril, en ce moment. Vraiment. Tu veux un avant-goût ? 

- Non, je ne veux pas te faire perdre ton temps, tu es arrivé, il me semble. Si c'est elle que tu veux voir. 

- De toutes façons, si jamais tu le fais, je pense que je saurais rien qu'à ta tête que t'as été dans son bureau. Un oeil au beurre noir et des bleus partout, je devrais le voir. Et ça, c'est si elle avait pas sa baguette. Je vais lui en parler, affirma-t-il, convaincu. 

- C'est ça, bon vent, Weasley ! Et fais gaffe, mais de toute façons je le saurais si tu lui a vraiment parlé, un oeil au beurre noir et des bleus partout, ça se voit de loin ! Et ça, c'est si elle avait pas sa baguette ! 

- Tu... commença Ron, fou de rage, avant de détourner son regard et de s'éloigner à grands pas, regrettant d'avoir quitté son meilleur ami. 

Il toqua trois fois à la porte du bureau dans lequel il devait entrer, et attendit qu'on lui autorise l'accès au lieu. 

- Entrez, répondit Mr Jalls, le secrétaire de la Ministre. 

Il entra. 

- Bonjour, Monsieur G... Weasley. Vous venez pour...?

- Rendre ce dossier. 

- Ah, je suis désolé Monsieur Weasley, les dossier avec une pastille bleu foncé, c'est à la Ministre de tamponner. Vous devriez le savoir, depuis le temps...

- Je le savais, mais compte tenu des circonstances, j'espérais que... enfin bon, merci. 

- Monsieur Weasley ? Elle a besoin de vous, dit le secrétaire en souriant. Lui et Ron se connaissaient bien, les formalités étaient juste... eh bien des formalités.

Le jeune homme hésita à répondre, puis dit : 

- Moi aussi, Jalls. Moi aussi. 

Ron poussa la porte, qui le faisait cette fois accéder au bureau personnel d'Hermione. Il ne toqua pas, déterminé à rentrer.

- Salut, dit-il. 

La Ministre leva les yeux.

- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle sèchement.

- Je viens te rendre ça, répondit l'auror en posant le dossier sur la table. 

- Ah. Parfait. Tu sais que... que je ne l'attendais pas avant une semaine, celui-là.

- Je sais. Mais j'ai pris l'habitude de finir mon travail en avance. Et puis, de toutes façons, je n'ai rien d'autre à faire, puisque je ne vois plus ma famille, répondit-il, pensant que ces derniers mots étaient de trop.

- C'est, bon, tu l'as rendu, ce dossier, donc tu peux partir, j'imagine que tu n'as pas perdu ta vision à cause du fait que tu n'ai pas vu les enfants depuis deux semaines, mais au cas ou, pour atteindre la porte, il faut que tu te tournes et que tu fasse trois pas, dit-t-elle sur le même ton. 

- Ce ne sera pas la peine de me raccompagner, je te remercie. 

- C'est parfait alors, je n'ai pas envie de me lever, après c'est plus dur de se remettre à travailler. 

Les deux jeunes gens se regardèrent dans les yeux.

- Écoute Hermione... quand j'étais parti, en septième année, j'avais juste dit "salut". Tu m'avais demandé de m'excuser. J'ai réfléchi, plus de deux secondes donc, et... en fait je n'aurai pas pu m'excuser. Parce que c'était inexcusable. Par contre ce que j'aurai du dire, c'est que je suis revenu parce que je n'aurai pas pu me passer de toi, parce que je t'aimais et que je t'aime de tout mon coeur. Et tu sais ce que j'ai vu, quand j'ai détruit l'Horcruxe ? Je t'ai vu entrain d'embrasser Harry. C'est tout ce que je voulais dire. 

Hermione inspira et marqua une pause avant d'expirer, pour assimiler ce que Ron venait de dire.

- Ça me touche, Ron. Vraiment. Mais... toi et moi, c'est fini. Alors n'essaye pas de réparer ce que tu as fait, c'est trop douloureux pour moi de te revoir comme ça. J'essaye de t'oublier. 

- D'accord. De toutes façons, tu m'aurais demandé de ne pas te parler quand je suis entré, je l'aurais fait. Ah, au fait, garde toujours ta baguette sur toi. J'ai parlé avec McLaggaen...

- Ok. Et bien... merci. Du conseil. Adieu.

- Adieu. 


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