Chapitre sept
« Tu t'endors seule tous les soirs et moi je vois très bien que je te déçois. »
"Dernier texto"
-KIKESA
Chan se réveilla tout juste de cette nuit horrible qu'il avait passé avec la jolie fille qui avait accepté de coucher avec lui. Cette dernière, nommée Sana, avait ses idées propres en termes de sexe et, tout ce que l'australien aimait, la brune aimait tout le contraire.
Le blond a quand même essayé les pratiques de la jeune femme et il n'avait pas aimait d'un poil. Même quand il lui a demandé d'arrêter, elle a refusé catégoriquement. Chan avait essayé de la repousser, en vain. Ce moment passé avec Sana avait été horrible et, pour être honnête, il aurait préféré ne pas se réveiller ce matin.
En arrivant au travail, une nouvelle fois en retard, il tomba sur un Minho rayonnant qui avait l'air d'avoir passé une belle soirée hier. Sa joie l'avait même plutôt étonné. Chan avait presque trente minutes de retard et habituellement il se serait fait remonter les bretelles par l'ébène.
— Tu as l'air en forme aujourd'hui, dit l'australien en déposant ses affaires.
— Et toi non, répondit il simplement.
— Ouais c'est vrai...
Le ton plutôt triste de Chan avait beaucoup étonné le noiraud qui s'était directement retourné avec son aîné. Il était pâle et semblait avoir les yeux rougis.
— Qu'est-ce qui s'est passé? demanda le coréen, inquiet pour son collègue.
— Disons que la fille avec qui j'ai passé la nuit n'était pas comme je l'imaginais.
Sans réellement s'en rendre compte, une petite perle d'eau salée dévala sa joue pour atterrir dans le creux de son cou. Rien que d'y repenser, Chan avait des frissons de dégoût. Cette femme le dégoûtait et il se dégoûtait pour ne pas avoir dit non directement.
Minho se rapprocha de lui pour poser sa main sur son épaule, essayant de le rassurer. Il avait beau ne pas mettre Chan à la première place dans son cœur, il ne pouvait et ne voulait pas le laisser seul dans cette situation.
— Tu...tu veux m'en parler?
— Non! Non, ça va aller.
L'australien enleva la main du plus jeune. Il enfila son tablier puis afficha son plus beau sourire aux clients qui arrivaient pour prendre leur café matinal.
Minho ne l'avait pas lâché du regard tout le long du service. Il souriait et parlait aux habitués comme si de rien n'était, comme si sa souffrance n'avait pas d'importance et qu'elle avait déjà disparu. Pourtant, il se craquait des doigts dès qu'il le pouvait, tremblait de la jambe en se forçant à sourire, sursautait à chaque fois que la sonnette devant la porte faisait du bruit et plein d'autres choses.
Le plus jeune avait mal pour Chan, tellement mal. Il n'arrivait pas à mettre des mots sur ses maux. Mais son visage était beaucoup trop heureux pour laisser passer de la peine ou du malheur. Il était trop gentil et mignon pour être mal car, oui, c'est bien connu que la triste ne peut être cachée sous de la joie!
Minho ne pouvait pas le laisser comme ça. Il refusait de le faire. C'est pourquoi, à leur pause de l'après-midi, le noiraud se rapprocha du blond entrain de fumer une cigarette.
— Tu sais Chan, même si tu ne veux pas en parler, tu peux le dire si ça va pas. Tu es humain et on a tous le droit d'aller mal, Dit-il en regardant l'australien qui fixait le sol.
— Putain Minho tu es incroyable! il se mit à rire, un rire plein de sarcasme. Pourquoi je voudrais te parler de mes problèmes? Est-ce que à un seul moment je t'ai dit que j'en avais quelque chose à foutre de toi? Tu es personne pour moi! Tu commences à t'inquiéter pour moi car j'ai passé la nuit avec une salope? Mais putain tu es en retard! C'était y'a des années que j'avais besoin d'aide! Maintenant il n'y a plus rien qui puisse m'aider!
Le plus jeune écoutait, plutôt supportait, ce que Chan lui disait avec une boule à l'estomac. L'australien avait raison. Minho était à la ramasse. Il a tellement passé du temps à haïr le blond qu'il en avait oublié que lui aussi n'allait pas bien et qu'il y avait toujours une raison pour les actes.
Le plus vieux tira une taffe sur sa cigarette puis l'écraser dans le cendrier. L'ébène ne l'avait pas lâché des yeux.
— Désolé, mais tu devras te contenter du Chan heureux car je ne suis pas d'humeur a m'embrouiller avec un gamin comme toi par rapport à mes émotions.
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