Chapitre deux
« j'lui ai dit « t'es belle » en pensant « qu'est-ce que t'es bonne » »
"Risibles Amours"
-Nekfeu
Minho regarda l'heure sur l'horloge en face de lui. Il était déjà bien tard et les clients n'avaient pas envie de partir de si tôt. Pourtant, le bar allait bientôt devoir fermer ses portes.
L'ébène servait des verres avec un grand sourire qu'il essayait de faire passer pour réaliste. Il en avait plus que marre de ce travail, autant qu'il en avait marre de Chan enfaite. Mais il ne pouvait pas arrêter de travailler s'il voulait rester indépendant jusqu'à ce qu'il trouve un vrai travail qui lui plaît vraiment.
Minho a toujours voulu travailler dans un refuge pour animaux. Il était un vrai passionné de bêtes à poils et il voulait vraiment en faire son métier pour les aider à trouver une bonne et vraie maison. Mais pour l'instant, il devait se contenter de son travail au bar en priant pour que son rêve se réalise.
Un garçon s'approcha du bar dans l'optique de prendre un nouveau verre. Il avait l'air déjà pas mal amoché mais Minho n'avait pas le choix que de lui servir un autre verre. L'homme avait pris une mort subite et Minho la lui servi.
— Comment tu t'appelles mon grand? demanda l'homme avec un coup dans le nez.
— Jihoon, menti le barman. Ça vous fera quatre euro s'il vous plaît.
— Tu sais que tu es pas mal Jihoon? Je te démonterai bien moi! Tu veux bien me raccompagner? Mais ne te fais pas des idées je ne suis pas pédé!
Minho se crispa quelques millièmes de secondes avant de reprendre son sang froid. Ce n'était pas la première fois qu'il se faisait lourdement draguer par des personnes sans aucun tact mais ça lui faisait toujours bizarre. Personne ne devrait être habitué à ce genre de réaction. Ce n'était pas normal que des gens bien plus vieux que lui lui disent des choses aussi sales en lui manquant de respect.
— Quatre euro s'il vous plaît, redit il froidement.
— Allez, fais pas ta pute! Ça se voit que t'as envie qu'on te baise alors raccompagnes moi!
L'homme commençait à s'énerver alors que le noiraud était seul derrière le bar. Il avait un peu peur à ce moment-là. L'homme aux cheveux légèrement grisonnants commençait à se lever pour se rapprocher de Minho. Mais ce dernier essayait de rester de marbre même s'il avait un peu de mal à contenir sa peur.
— Si vous ne comptait pas payer j'appelle la sécurité.
— Mais qu'est-ce que tu vas faire?! Tu n'es qu'une petite pute, tu ne fais peur à personne!
Le grisé leva la main vers Minho qui essaya de s'éloigner mais trop tardivement. L'homme colla une grosse gifle sur la joue du barman. Le bruit avait retenti dans toute la pièce tellement la baffe avait été forte. Une larme coula sur la joue de Minho alors qu'il réalisait tout juste ce qu'il venait de lui arriver. On lui avait levé la main dessus car il a juste été lui même.
Presque instantanément, Chan s'approcha du grisé pour lui donner un gros coup de poing en plein milieu du visage. La colère se lisait dans le regard de l'australien mais Minho ne l'avait même pas remarqué. Il était trop occupé à assimiler ce qui venait de se passer à l'instant.
Chan n'avait pas lâché l'homme, il avait continué à le frapper pendant que des gens venaient voir Minho pour savoir s'il allait bien.
Bien sûr qu'il n'allait pas bien. Il venait de se faire agresser! Il n'avait rien demandé et on l'a giflé comme s'il devait de l'argent à un cartel!
L'australien jeta le grisonnant hors du bar puis, automatiquement, s'approcha de Minho qui semblait encore perturbé. Quelques larmes encore visibles étaient sur ses joues rougies. Chan avait mal au cœur juste à cette vue.
— C'est bon, vous pouvez le laisser, dit le blond aux personnes autour de son collègue.
Le plus vieux posa sa main sur la pommette de son ami qui commençait tout juste à revenir sur Terre. Il regarda l'australien droit dans les yeux avant de s'effondrer en larme dans les bras de Chan.
— Chuut...je suis là Minho...je vais te ramener chez toi ok?
Le cadet ne dit rien, profitant de la présence de l'australien pour se rassurer. Le plus vieux caressa gentiment les cheveux de son ami en lui chuchotant des mots doux.
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