PDV Christopher

Une fois rentré au dortoir, je m'étais enfermé dans ma chambre. Mon coloc cognait sa tête contre la porte dans l'espoir que je veuille bien lui ouvrir un jour, mais je m'en tapais de son bruit sourd qui feignait à ses neurones. J'enfilais mon casque et je montais le son jusqu'à ce que la vie autour de moi ne devienne inaudible.

Félix m'avait envoyé une centaine de messages et l'abu n'était pas loin de la vérité. J'avais fini par le bloquer sur tous les réseaux. Tant pis si les Stays décideraient d'en faire un scandale, je n'avais pas envie de lui parler.

Pas après l'avoir retrouvé pour la troisième fois en une semaine, aux bras d'un autre homme.

D'abord ce débile des NCT, ensuite Hyunjin, puis I.N, qui de plus, était mon coloc de chambre ! Demain ce serait qui ? Mon frère ?

Bien joué Félix. Tu sais te les taper les mecs. Mais moi, tu ne m'auras plus dans ton lit.

Alors pourquoi je regrettais déjà la distance entre nous ?

Bordel, j'étais fou amoureux de lui.

Mais l'aimer me brisait à petit feu.

Je devais forger un mur et me tenir derrière ce mur.

Avec quelle volonté déjà ?

Si je me trouvais à ses côtés il me brisait le cœur, mais si je m'éloignais, mon cœur se brisait lui-même.

Quoi que je fasse, mon cœur souffrait.

Finalement, peut-être que rester prêt de lui, restait l'option la moins douloureuse ? Au moins, à ses heures perdues je ne serais qu'à lui.

Je recevais un message de Taeyang qui m'annonçait que réparer une gameboy, c'était dans ses cordes.

Yoo Taeyang, idole de kpop, mais aussi un génie de l'informatique et de tout ce qui était électronique. Les fils en surtension, il connaissait un peu trop bien. Tellement qu'il avait piraté le serveur de son agence et fait du chantage au CEO, ce fou.

Beomgyu allait pouvoir retrouver son sourire et je l'imaginais déjà me sauter aux bras comme le parfait grand-frère que j'étais pour lui.

Oui, car notre relation était purement platonique.

PDV Soobin

Deux heures d'entraînement et Beomgyu n'avait cessé de jeter des coups d'œil à son téléphone entre chacune des chorégraphies ou pauses accordées pour souffler un peu. Un sourire niais, trop niais, au bord des lèvres, il tapait quelques mots sur son clavier, puis il le fourrait dans son sac comme si de rien n'était, jusqu'à ce qu'il puisse le retrouver une dizaine de minutes plus tard. Il répétait en boucle son enthousiasme et je ne pouvais m'empêcher de trouver son comportement suspect.

Je perdais patience quand, au moment de reprendre après une courte pause, Beomgyu se portait aux abonnés absents.

Il était passé où encore celui-là ?

J'interrogeais Yeonjun et Taehyun qui avaient pris leur pause près du distributeur.

- Jun ! Taehyun ! Alors, vous l'avez vu ?

Les deux se fixaient un instant, histoire de se remémorer qui ils auraient pu croiser ces dix dernières minutes dans le couloir.

- Ouais, non, pas que je sache. Lâchait Yeonjun avec une flemme indissociable.

- Attends, si on l'a vu !

Taehyun s'écriait en donnant un coup de coude à notre hyung.

- Il était au téléphone si je me souviens bien. Il a crié un « j'arrive ! », avant de prendre les escaliers de secours.

- Euh ouais, moi je m'en souviens pas. Ajoutais Yeonjun en attrapant sa bouteille. Bref, je vais la remplir pendant que vous le cherchez.

En voyant l'aîné quitter la pièce, je me tournais vers les deux autres.

- Vous, vous restez là. Leur ordonnais-je.

Puis je me lançais à la recherche de Beomgyu qui évidemment ne répondait pas sur son portable. Puisque celui-ci ne lui servait à rien, nous allions lui confisquer.

PDV Christopher

Ce petit semblait être bondé d'énergie. Je raccrochais. Pour l'attendre, je sortais une cigarette de ma poche.

La flamme venait combustioner le bout et je tirais dessus, avant de recracher la fumée et de faire évacuer le stresse. Si nos managers apprenaient ce que je faisais, ils me tueraient.

La porte menant aux escaliers de secours s'ouvrait et la petite tête tant attendue me cherchait avec hâte. Lorsqu'il me trouvait, il accourait dans ma direction et se jetait dans une étreinte. Ses bras enlaçant ma taille, sa tête calée contre l'une de mes épaules et son corps frêle abandonné à mon soutien, je jetais mon mégot pour passer un bras autour de ses hanches.

Le nouveau venu relevait sa tête pour poser son menton sur mon torse et me regarder, un sourire pendu aux lèvres.

Putain, il est adorable.

PDV Beomgyu

Sa main sur l'une de mes hanches, me gardant fermement contre lui, ses yeux dans les miens, puis son geste pour venir virer une des mèches qui me tombaient sur les yeux. Aussi délicat que ses doigts avaient effleuré mon front, il n'y avait plus aucun doute, BangChan était amoureux de moi.

Je lui souriais, le cœur battant à mille à l'heure.

Je ne m'étais pas trompé, c'était donc un rendez-vous.

Un peu excité à cette idée, d'une manière un peu impulsive peut-être, je venais poser mes lèvres sur le coin des siennes. Lorsque je reculais mon visage de quelques centimètres pour voir apparaître ses yeux, j'essayais de déterminer si oui ou non, ce baiser lui avait plus. Il me souriait tendrement et mon cœur lâchait un battement.

Touché.

- Comment vas-tu Beomgyu ?

Il me lâchait avec prudence, histoire que je tienne bien sur mes pieds et je lui répondais avec plus de réserve que je ne l'aurais voulu.

- Bien. Euh oui, je veux dire je vais bien. Et toi hyung ?

Son rire me faisait fondre.

- Très bien, j'avais besoin de te voir sourire je crois.

C'est bon, il cherchait réellement à me tuer.

Je passais ma main dans la sienne, il fixait mon rapprochement l'espace de quelques secondes, avant de rajouter de quoi faire vibrer mon cœur.

- T'es vraiment mignon Beomgyu. On dirait un enfant.

« Mignon », ce mot résonnait dans mon esprit.

Il m'ébouriffait les cheveux, il me lâchait la main et sortait son téléphone, avant d'en venir aux faits.

- Du coup je t'ai fait venir pour te dire que Taeyang pouvait s'occuper de ta console.

Il tapait quelques mots sur son clavier et quelques secondes plus tard, je recevais un message. Il s'agissait d'une adresse et d'une heure précise. Au même moment, en baissant la barre de notifications, je me rendais compte que mon leader avait essayé de me joindre à plusieurs reprises et m'avait même laissé plusieurs messages vocals.

- Soobin va me tuer... Chuchotais-je.

- Pardon ?

Je levais mon regard vers mon hyung, un peu gêné tout à coup. Je me rendais compte que je venais de tout plaquer pour lui.

- Rien, c'est rien...

- Je t'ai envoyé l'adresse de mon dortoir. Taeyang est disponible sur ce créneau, donc oublie pas ta console.

J'hochais doucement la tête, touché par ce qu'il faisait pour moi.

- Merci.

- Beomgyu ! T'es où bon sang !

La voix de Soobin me parvenait comme une menace. De là où nous nous trouvions, nous pouvions l'entendre grimper les escaliers en trombe. Sa voix résonnait en tapant sur les murs en pierre et je savais qu'il était proche. Je regardais autour de moi, un peu paniqué.

Je venais littéralement de sécher une partie de l'entraînement. Il allait me tuer.

BangChan eut l'air de comprendre la détresse dans mes yeux et n'hésitait pas un instant de plus à m'entraîner avec lui, pour nous planquer derrière un des murs qui cachait une aération.

Laissez-moi respirer, je pense que j'allais tomber dans les pommes tellement elles étaient rouges d'amour.

Collé contre le mur, le leader des Straykids était coincé entre mon corps, qu'il surplombait un peu trop avec le sien, et le grillage derrière lui. Son visage était si proche du mien que je manquais d'air.

- Hyung, je...

- Tais-toi.

La porte qui menait au toit s'ouvrait dans un fracas et je devinais Soobin en train de me chercher à tire-d'aile.

BangChan se replaçait de manière aussi distante que l'espace entre nous lui permettait. Frottant inévitablement son corps au mien, il posait ses mains sur mes hanches pour m'empêcher de bouger, pensant sûrement que de me restreindre allait arranger les choses, mais je pense que la véritable raison est qu'il ne savait tout simplement pas où les mettre.

- Beomgyu ?

Persuadé de son coup, Soobin rôdait toujours à ma recherche. Face à moi, BangChan se léchait inconsciemment les lèvres alors qu'elles se trouvaient à quelques centimètres des miennes.

- Ne dis rien. Murmurait-il.

Je lui obéissais à la lettre, cependant, je ne manquais pas de remarquer qu'une forme dure venait déformer son pantalon au niveau de son entrejambe.

- Hyung, qu'est-ce que...

Mais pour empêcher ma voix de nous trahir, il plaquait ses lèvres sur les miennes. Je gémissais, mais il passait rapidement sa langue dans ma bouche venant étouffer mes gémissements.

Soobin avait beau être retourné de là où il venait, BangChan, bien que plus doucement, continuait de mouver ses lèvres sur les miennes.

Laissez les papillons recouvrir chaque recoin de mon ventre, je vous en supplie, laissez-les me torturer.

💖💫💖💫💖

Vraiment, mon ship favori ici je crois 🥹
Qu'en pensez-vous ?
Bangchan & Beomgyu ensemble c'est un must ! >>>>>>>
À bientôt 😉