*Chapitre 5.* - Alliance

Je me fait porter malade pour le reste de la soirée. On mit ça sur l'énervement dû au mariage. Il m'est impossible de faire bonne figure avant d'avoir moi même accepté tout ces éléments nouveaux qui ont étés fraîchement portés à mon attention.

Ma chère Becky quant à elle, a immédiatement vu mes larmes et ne m'a posée aucune questions. Ce que j'apprécis plus que je ne saurais le dire.

Je file alors me déshabiller, enfiler ma chemise de nuit, celle que j'affectionne beaucoup en cotonnade blanche. Elle est ample et confortable, le contraste parfait de toutes les robes que l'on me fais porter de jour. Celles-là mêmes qui m'étouffent avec toute leurs armatures.

Ensuite, je m'attaque à cette chevelure rousse qui encore une fois me pose problèmes. Détacher cette tignasse indomptable donnerais des migraines au moins aguerris des femmes de chambres.

Quand j'eus enfin finis, ce fût un pur délice de libérer mes cheveux qui se répendirent en cascade dans mon dos. Je tire les draps et me couche enfin dans mon lit. Je sais encore une fois que ma fidèle amie est passée en douce installer le moine dans les couverture car elles sont encore chaudes. Je m'endort alors avec la tête pleine, le coeur froid et les pieds bien au chaud.

Contre toute attente, je ne dort pas beaucoup, je fais quelque rêves ponctués de plusieurs moments d'éveils qui me ramènent malgré moi à ma triste réalitée.

J'essaie d'être une bonne fille, mais je suis encore hors de moi et je n'ais, me semble-t-il, rien de tangible à quoi me r'accrocher, que des rêves et des promesses qui laissent planer dans leurs sillage la possibilitée d'un avenir meilleur.

Je me tourne encore et encore puis, la solution m'apparaît plus clairement que jamais. Est-ce que je souhaite réellement rester auprès de personnes qui me tiennent en aussi basse estime? Car à bien y penser, mes parents sont prêts à bien des bassesses pour sauver leur terre.

Soit, on veux que je sois une épouse et une mère exemplaire? Je vais le faire, car après tout, je n'ais guère le choix de mes actes. En contrepartie, en choisissant de mis plier par moi même, j'ai l'impression que je peux contrôler ma destinée aussi banal fusse-t-elle.

Les jours qui ce sont écoulés m'ont semblés mornes et sans joie. Pendant que je tente de ne pas me noyer dans mes nouvelles résolutions,
Je laisse à Becky et à ma mère le plaisir de s'occuper des préparatifs du mariage.

Toujours selon cette dernière, il y a beaucoup à faire et il en revient à la mère de faire cette organisation.

Donc, j'occupe mon temps à monter mon cheval adoré et je me prépare doucement à lui faire mes adieux car je doute qu'Henry me permettre de l'emmener avec moi.

J'ai appris en parlant avec mère, que le manoir du comte est à environs deux semaines de bateau si la mer est calme.

J'apprend aussi qu'il possède un grand domaine qui surplombe un village donc il est le seigneur et maître.

La pire nouvelle de toute, celle qui a le plus ébranlé ma toute nouvelle acceptation, c'est quand on a daigné m'annoncer sur le ton d'une couversation mondaine que Becky resterait aux services de mes parents.

J'ai dû me faire violence pour ne pas essayer de débattre du sujet avec mon père. Selon lui, je vais avoir une horde de domestique pour moi seule il m'a expliqué sans délicatesse aucune, prétextant que le compte est riche.

Comment diable, leur expliquer que je considère cette femme comme une amie, bien plus d'ailleurs que comme une domestique. Jamais ils ne comprendraient ce terrible affront à mon rang.

Ajoutons donc cette déception à la longue liste mentale de perte qui m'afflige depuis l'annonce du mariage.

Je perd donc ma meilleure amie et confidente...
Ma vie me semble tomber en lambeau et pourtant elle commence à peine. je n'ai que 17 ans, bien-sûr, je ne suis pas sans savoir que plusieurs filles de mon âge sont déjà mariées, mais la vérité est, que je ne me sens pas prête à remplir ce rôle et toute les obligations qui l'accompagne.

La semaine passe et on m'annonce par messager, le retour d'Henry pour le vendredi suivant. Il souhaite que notre mariage soit célébrer le dimanche. Ce qui ne me laisse que quatre maigre jours.

Quatre jours d'angoisse et de cauchemars de toute sortes. Je prie à la chapelle tout les jours, dans l'espoir de trouver la force et le courage. Pour que l'idée même d'un mariage cesse de me terrifier, mais sans grand succès.

La pire nuit fût naturellement celle qui précède la cérémonie. Je ne trouve pas le sommeil , si bien que Becky me trouve assise sur le rebord de la fenêtre à son arrivée matinale. Heureusement, elle n'en souffle mot à personne, ce qui me permet de conserver le peu de fierté qu'il me reste.

Le jour de mon mariage est arrivé bien trop vite. Becky s'affère aux derniers préparatifs et ma mère juge qu'elle doit m'aider à enfiler robe et corsage. J'ai l'espoir vain, qu'elle profite de ces quelques heures seule avec moi pour discuter. Mais elle est vraisemblablement étourdie avec tout les préparatifs, que ça lui semble totalement accessoire de converser.

Le ciel semble être calqué sur mon humeur, les teintes de gris s'entremêlent aux nuages gorgés d'humidités donnant un paysage monochrome et ennuyant. Malgré tout, je ne le vois pas comme un mauvais présage. J'ai décidé que j'allais être heureuse et que j'aimerais cette homme et je mis tiens m'accrochant de toute mes forces à ce nouvel espoir.

Ma mère et mon amie ont quittées la pièces me laissant quelques minutes de répit. Bien que j'apprécie les minutes de solitude du moment, je sais que je dois maintenant y aller.

Avant de quitter la pièce, je regarde une toute dernière fois par la fenêtre de ma chambre pour graver dans ma mémoire cette vue sur mes montagnes, mon villages, et tout ces visages connus que je chéris tant.
Je ferme les yeux pour imprégner mes souvenirs de ce paysage qui bientôt ne serait plus mien.

Un dernier coup d'œil dans le miroir me permet de constater et ce sans la moindre vanité, que je fais une mariée magnifique. Mon Corps élancé est mis en valeur par ma robe blanche brodée de minuscule fleur de la même couleur. Une bande de tissu en satin passe en dessous de ma généreuse poitrine détaillant la petitesse de ma taille et s'attachant dans le dos par une petite boucle toute simple. Les étroites manches couvrent mes bras en retombant largement à mes avants bras tel des oiseaux qui déploient gracieusement leurs ailes. Le décolleté est carré et laisse voir la naissance de mes courbes. Une longue traîne de la même couleur que la robe glisse délicatement de mes épaules pour aller se fondre sur la traîne de la robe. On a relevés mes longs cheveux roux en un parfait chignon. Plus aucun cheveux rebelles ne retombe pour encadrer mon visage.

J'ai pour seule bijou, un crucifix en or à mon cou. Je pince mes joues pour me donner une meilleure mine.

Je souris a mon reflet dans la glace, si je ne fais pas sourire de contentement mon époux aujourd'hui, c'est que
C'est impossible de lui extirper une émotions de joie.

ainsi, que je me rend a l'espace aménagé pour mon mariage.
Les quelques convives présents me sourient et dame Flora tamponne déjà ses yeux amandes d'un mouchoir lilas assortie à sa robe.

Je remonte l'aller gracieusement pour rejoindre Henry et lui dire oui. La cérémonie se déroule devant une quinzaine de personnes seulement car Henry à manifesté le désir que ce soit intime.

Les détails me sont flouent pour la suite ne laissant place qu'a l'image de son sourire. Celui là même, tant espéré duquel il m'enveloppa enfin, en m'apercevant remontant l'allée. Mon cœur se gonfla de bonheur et de fierté. Je pu lui sourire à mon tour et jurer devant dieu de l'aimer et de prendre soin de lui. C'est avec ce merveilleux état d'esprit que la cérémonie et la fête eurent lieu.

Le mariage c'est donc déroulé sans anicroche. Ma mère versa même quelques larmes et mon père semblait fier comme un paon. Heureux de voir ses dettes réglées pu parcequ'il est sincèrement heureux pour moi? Je ne saurais le dire mais suis quand même touché quand il vient me féliciter.

Les gens s'amusent et festoient comme il se doit. Mon époux me présente déjà a plusieurs personnes importantes. Mon rôle de bonne épouse commençe déjà et j'aborde la chose d'un enthousiaste d'enfant.

Je passe une bonne partie de la soirée à parler comme une dame avec tout les nobles importants de la bonne sociétée en m'efforçant d'avoir l'air dans mon élément.

Pour ce qui est de sourire, oui, Henry sourit quand il me regarde. Le même sourire que mon père a quand il fait l'acquisition de nouvelles bêtes. Est-ce la façon des hommes de se féliciter d'avoir fait une bonne acquisition?

J'ai tout de même un petit pincement a mon cœur de romantique car une petite voix à l'intérieur me dit que ceci n'est point de l'amour... Je m'empresse de la faire taire et me rappelle m'être promis à moi-même de faire tout en mon pouvoir pour naître un amour véritable dans mon mariage.

Une fois ce problème réglé, j'ai malheureusement tout le temps de penser à ma nuit de noce, ce qui, à tort ou à raison, me fit frémir de nouveau.

Ma mère glisse gracieusement vers mois dans un froufroussement de dentelle bleu clair.

-Ma fille j'ai quelques petits détails dans grand intérêts mais tout de même cruciales à vous transmettre. Me chuchote ma mère afin que personne d'autre ne puisse avoir connaissance de la teneur délicate de ses propos.

Vers les 23 heures, sûr les bons conseils de ma mère, me retire dans mes appartements pour me préparer pour cette fameuse nuit qui irrémédiablement changera tout.

Je m'assied donc sagement au pied du lit et écoute les si précieux conseils que me prodigue ma mère.

-Soyez douce et ne parler que si on vous le demande, laisser faire votre mari et ne prenez surtout pas plaisir.
Une moue de dégoût peint ses traits à l'évocation du mot plaisir comme si, pour elle cela ne faisait pas de sens.

Devant ma mine perplexe, elle poursuis dans ses explications.

Ma chere enfant, sachez que ceci est un péché que dieu punirait à coup sûr. Bon, continuons à present car le temps nous ai compté. Tout au cours de votre vie, ne vous refusez jamais à votre mari car vous offenseriez dieu par le fait même. Demain, nous vérifierons vos drap pour être sûr que ce mariage a bel et bien été consommé. Gardez en tête que si il ne l'est pas, il peut toujours être annulé et nous se souhaitons pas ça n'est-ce pas?

-Non mère. Je répond laconiquement à ses explications dont je ne saurais pour le moment comprendre toute les subtilités.

Sa tirade me fait penser à Becky, car quand elle me parle de l'amour entre un homme et une femme, il me semble voir dans ses yeux autre chose qu'un simple devoir marital.

Pourquoi d'ailleurs, prendre le risque de commettre le pêcher de s'aimer avant le mariageet d'être sévèrement jugé par notre créateur si il n'y a aucun plaisir à en tirer? Que de confusions dans mon esprit débutant.

Sur ce, ma mère me trouvant sans doute bien silencieuse, doit sûrement ce méprendre en pensant que mes pensées sont dirigées sur mon devoir d'épouse.

Une fois les mise en garde finit, elle me fait la bise sur le front, un geste purement maternelle que j'accueil avec émotion.

Elle se lève et quitte la pièce, mais avant de refermer la porte, elle me dit tout de même d'une voix ferme:

-Honore ton nom cher enfant. Demain tu seras officiellement une femme.

- Ah oui et j'oubliais Becky ne seras plus a ton service et ce, dès ce soir. Henry à décidé de mettre une femme du nom d'Érina a son poste. Il a dit que tu méritais une vrai dame de compagnie maintenant. Ajoute-t-elle a la vu de mes yeux écarquillés.

-Bien évidemment. Me contentais-je de répondre.

Elle quitte la pièce et je me retrouve enfin seule après toute cette attention mondaine.

Je me laisse tomber dans ce lit qui ne m'appartient pas. Je mérite une nouvelle chambre pour partager avec mon nouveau mari dans ma nouvelle vie et cette nouvelle femme de chambre maintenant.

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