*chapitre 3* - Raison
Le mariage approche déjà à grand pas.
Le printemps va être bientôt à nos portes. Mon futur époux, Henry, le comte de Duharnais arrivera par bateau cette nuit.
Je ressens plusieurs sentiments mitigés face a notre première rencontre. Plusieurs questions me viennent en tête juste a l'évocation de son nom.
Je ne peu m'empêcher de me demander si je vais le trouver gentil, drôle ou même beau. Bien-sûr, je sais que, même si ce n'ai pas le cas, il deviendrait tout de même mon époux.
Je me questionne aussi sur ce que Dieu peut bien penser d'une femme aussi superficiel.
Dans un ou deux jours, je ferais enfin sa connaissance. Il m'est pour l'instant, impossible de dire si je suis enthousiaste à cette pensée.
J'ai eu plus d'une semaine pour me familiariser avec l'idée de devenir une femme, une épouse et une mère.
Après ce fameux déjeuner en famille, je me suis confiné dans ma chambre, dès le repas finit, pour pleurer toute les larmes que me Corps me permit de verser. C'est Becky qui m'a finalement consolé. Elle c'est assise à mes cotés sur le lit, puis ma parlée de ses rêves et de ses envie à elle.
«Bree chérie, ne te comporte pas comme une enfant gâtée!! Je rêverais de quitter le manoir à la conquête d'un nouveau monde, d'une nouvelle possibilitée de vie.»
«Alors, prend ma place je te la donne volontier!»
Elle soupire d'exaspération
«-Tu pourras enfin quitter ses murs que tu as toujours rêvé de franchirent. Ton époux est peut être un très bel homme charmant qui te couvrira de cadeaux! Il est riche, tu auras tout ce que tu veux si tu sais comment le combler et si tu ne l'aime pas, tu pourras toujours lui laisser croire le contraire. Les hommes ne savent pas reconnaître une fausse admiration. Il sont si vaniteux.»
Je décidais de l'écouter jusqu'au bout sans rechigner. Je n'avais pas la force de faire valoir mon opinion, et de toute façon, toutes les personnes autour de moi avait l'air de penser que c'était la plus belle chose qui pouvais m'arriver. Comme si on me sauvait de devenir une vielle fille.
Elle entendait bien me faire entendre raisons et poursuivis.
«- Jamais je n'oserais me plaindre de ma situation, ta famille a été très généreuse de me prendre à leur service mais... Si mes parents n'avaient pas périts tout les deux dans cette embuscade, j'aurais probablement eu cette même chance qui t'es offerte.»
Leur carrosse avait été attaqué par des pillards d'expériences qui, non seulement, avaient volés leur biens, mais avaient aussi mis le feu à la carriole après y avoir enfermés leur 2 pauvres victimes. Tout ca bien sûr, après avoir tués les 4 gardes qui protégeaient la famille de Becky. Ensuite, les rumeurs disent qu'ils ont quittés le village par bateau.
«- Ce que je veux dire, c'est que j'aurais peut-être eu cette chance aussi, de me marier, d'avoir une vie bien à moi, de gérer des servantes dans un manoir quelconque, d'avoir des enfants et de vivre heureuse. Malheureusement, je n'ais pas cette possibilitée mais toi oui, je t'envie tu sais...
Prend ce que te donne la vie et fait ton bonheur par toi même. »
Plus jamais, après cette conversation je n'ais osé me plaindre. Je n'ais de toute évidence, plus personne pour m'écouter. Je décide donc que, comme ce destin qui doit être le mien, ne peux pas être changé, je dois l'accepter.
Je ne peut rien y faire, sauf bien-sûr mis conformer et autant le faire de bonne foi. Je vais donc faire, tout mon possible pour créer mon propre bonheur. Je le dois bien à Becky.
A partir de ce moment, j'ai enfouis en moi, toute mes craintes, les aient repoussées et piétinées pour qu'elles ne remontent jamais à la surface.
Après tout, mon destin est désormais scellé et j'ai pris la décision d'être sa femme à part entière, de tout faire pour l'aimer et le combler. De lui donner ma vie s'il le faut puisque je vais le jurer devant Dieu lui-même.
Je ne peux plus reculer, d'ailleurs, en ai-je déjà même eu l'infime possibilitée?
Depuis que ma décision est prise, je dort mieux la nuit, mon teint a repris ses légères couleurs naturelles, pour si peut qu'il y en avaient à la base. Je tient mon teint de porcelaine de ma grand-mère maternelle, ce qui chez elle, la faisait paraître sage et fragile me fait paraître délicate et enfantine.
Il ne me reste qu'une seule et unique peur, celle de toutes femmes, la fameuse nuit de noce.
J'essaie tout de même de ne pas trop y penser en me concentrant sur les préparatifs du dîner de fiançailles qui va me permettre enfin, de faire la connaissance de l'homme avec qui je vais désormais partager ma vie.
Au neuvième jour, je contemple à nouveau le soleil qui se couche sur mes montagnes que j'affectionnent tout autant, même si ma façon de les regarder à changée. J'essaye d'immortaliser tout les détails afin d'en garder une image indélébile dans mon cœur .
Elle vont me manquer. Je songe avec tristesse. L'arc en ciel de couleurs qui les entourent au couché du soleil a bercé mes nuits étant enfant jusqu'à m'amener tout doucement dans les bras du sommeil.
ce rose pâle, ce orange flamboyant où se juxtapose la fin du jour...
Le nez collé à la fenêtre je n'entend pas ma mère entrer dans ma chambre. Trop absorbés par mes pensées nostalgiques, je n'entend pas non plus quand le plancher craque sous son poid qui ne doit guère être plus lourd qu'une plume.
D'aussi loin que je me rappelle, elle a toujours été toute petite et svelte, ce que je n'avais malheureusement pas héritée d'elle.
Ce qui annonce sa présence dans la pièces fût sans aucun doutes les remontrances qu'elle ne manquait pas de me faires.
«-Ma fille! Refait cette coiffure et lisse moi un peu cette robe! Elle s'approchait de moi pour lisser elle même ma robe sans même que j'ai eu le temps de bouger. Je t'avais pourtant dit de ne pas aller à l'écurie! Tu es à faire peur. Comment peut-on te présenter au comte dans un état pareil. »
Je me garde bien de lui dire que je n'ais pas que rendu visite a Perceval mais que je l'ais monté une bonne partie de la journée.
Je suis si en proie a l'angoisse et Perceval est de nature si calme qu'il me tranquillise. Je ne tient plus en place, je suis si nerveuse que j'ai répondu à l'appel insistant de la liberté que me procure une chevauchée solitaire.
Ma vie va radicalement changer ce soir.
«- Becky? Becky? Appelle-t-elle en urgence.
-Oui madame. Répond rapidement la voix de ma douce amie. »
Cette cher Becky, elle était déjà dans l'entré de ma chambre, avant même que mère ne l'appelle. Prévenante, comme a son habitude.
Elle avait dû présager ce que mère allait trouver puisqu'elle m'avais vu partir pour l'écurie avec un hochement de tête réprobateur. Sans aucun reproche, elle m'avait tout de même laissée faire. Elle me connaissait si bien et savait que mes journées de libertés totales étaient comptées...
«-Amènes plusieurs carafes d'eau chaudes. Elle va devoir se laver pour enlever tout ses brins d'herbes et emmène la boite sur ma commode aussi. Elle reppris a peine son souffle pour continuer d'aboyer ses ordres. Ensuite, tu resteras ici et tu m'aideras à la rendre présentable.
allez, plus vite que ça, le temps presse Becky. »
Becky partie si vite que je n'eus même pas le temps de lui faire un sourire pour la remercier d'être si prévenante a mon égard. Car même si elle est une domestique aux yeux de mère et père, Elle est une personne chère à mon cœur. Elle est une amie, la seule que j'ai en Fait.
Mes parents m'ont toujours tenus à l'écart des autres, de mauvaises influences pour moi. Trop de femmes au mœurs légères disait mon père. Elle m'avait consolé plus d'une fois. Elle était toujours là pour m'expliquer les choses qu'une jeune femme ne doit pas savoir.
C'est d'ailleurs elle qui ma finalement expliquée ce qui se passerait pendant la fameuse nuit de noces. Mes joues s'étaient empourprées à la narration de ses histoires grivoises.
C'est qu'elle est très jolie et ne déplaît pas aux hommes du village. Elle le sait d'ailleurs et sais aussi en tirer partie. C'est sans doute ce donc mon père voulait me préserver. Garder ma vertue intacte à offrir comme cadeau a un homme qui revendiquerait ma main était pour lui une chose vitale.
Elle n'a que 2 ans de plus que moi et pourtant elle me semble beaucoup plus ouverte sur le monde.
J'aurais aimé être moins ignorante de la vie à l'extérieures des murs du manoir. Bien-sûr, il arrive que je croise des hommes de la garde de mon père, mais cela ne dure jamais bien longtemps, Dieux merci. Ces hommes me dévisagent avec des sourires et des œillades qui me mettent mal à l'aise.
Becky quand ta elle aime bien que ces même hommes boient notre vin et dorment au manoir. Elle m'a assurée que le duc saurait quoi faire de moi, que je n'ais qu'a me soumettre a lui et que ça irais bien...c'est inné chez les hommes ma-t'elle assurée.
Oh, Becky, comme tu vas me manquer...Qui sera là pour moi? Pour m'expliquer tout ce que je ne comprend pas et tous ce donc mes chers parents me préserve?
Je chasse ces idées noires et triste pour reporter toute mon attention a ma mère qui s'affaire déjà à sortir mes plus belles robes du placard.
«-Tout est prêt madame, et voici votre coffre.»
Elle tendit le coffre à ma mère. Enfant j'eu tant voulu savoir ce qu'il contenait mais ma mère c'est toujours bien garder de me le dire. Quand elle se préparait pour un bal, je risquais de temps a autre un œil par l'entrebâillement de la porte.
Je sais le coffre remplit de bijoux et de choses qu'une femme noble se doit de posséder. Pourtant, quand elle ouvre enfin le fameux coffre, je le trouve nettement moins garnit que dans les souvenirs de mon enfance...
Peut-être a-t-elle du vendre quelques bijoux? Je songe avec tristesse. Était-on rendu pauvre a ce point?
Je ne devrais pourtant pas m'en étonner, ce qui peut forcer un père a vendre sa fille unique au plus offrant ne peut être qu'une énorme dette.
Grâce à ce coffre, j'ai au moins la certitude qu'ils ont tout de même envisagés d'autre options avant de se debarasser de moi.
Ça met un léger baume sur ma plaies.
Quoique bientôt, avec le marché que mon père a fait, elle va pouvoir regarnir ce même coffre de joyaux.
Je ne commente pas, me contentant de garder pour moi ce que j'en avais déduit. Elle sortit un savon au douces effluves de lavande et de rose et me le tendit.
«-Allez, va dans le bain et fait vite, il serait très mal vu d'arriver en retard a ton propre soupé de fiançaille. »
Fiançailles qui seront de trop courte duré. Pensais-je néanmoins.
Une fois lavé, je dégage une odeur agréable. Le parfum envoûtant des lilas et celui doux de la rose me rappelle l'odeur de ma mère. Elle me donne une robe d'un violet foncé assez simple mais qui met beaucoup trop d'accent sur ma poitrine généreuse selon moi. Elle a elle même attaché mon corset lassant plus serré que Becky ne le fait habituellement.
Quand je voulus émettre un son de protestation, son regard se fit si sévère que les mots s'évanouirent instantanément dans ma gorge.
À la toute fin, après avoir noués mes cheveux dans un parfait chignon en laissant tomber quelque mèches éparses sur mes épaules, elle retourna prendre son coffre en bois travaillé de minuscules gravures ayant été faites d'une main de maître. Un véritable chef d'œuvre offert par mon père en des temps plus prolifiques.
Elle y sortit un magnifique pendentif. La fine chaîne en argent ciselé est assée simple en elle même, mais le pendentif qui y est rattaché, un petit cœur en diamant qui brille de milles feux sous la lumière des candélabres de ma chambre vient donner à cette pièces un côté magnifique. Elle se glisse doucement derrière moi et passe cette chaine à mon cou. Le pendentif glisse délicatement sur ma peau jusqu'à mon décolté. L'argent qui court dans mon cou contraste avec ma peau laiteuse. Je le trouve magnifique et j'ai l'impression de porter un pend d'histoire sur mon cœur.
Je ne trouve pas de mots assez significatifs pour exprimer ma joie. Heureusement, elle me prend de vitesse.
«- Je n'ai pu me résigner a m'en départir, n'y même a le vendre car c'est ta grand mère qui me là remis le jour de mon mariage et je tient a ce que tu l'ai aussi . En espérant que Dieux te gratifieras d'un mariage aussi heureux que le mien.
-Je l'espére aussi, du plus profond de mon être... Je répond si bas qu'elle ne l'entend pas. »
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