*chapitre 2* - Acceptation

Toutes ses paroles tournes rapidement dans ma tête. J'attend la conclusion de cette histoire. Je m'attend à une phrase assassine comme seul mon père en est capable. Une phrase qui explique comment il a révoquée la demande farfelue de cet homme.

Je ne peut pas m'expliquer comment il a pu arriver a cette fin. Ma fin.

«mais ...père je ne ...»

Je retient mes larmes, sachant que même s'il a l'air d'être au dessus de tout ça, il est en Fait, acculé au pied du mur, les coffres sont vide et l'argent commence à manquer .

Il n'a pas d'argent pour ma dote et ainsi se débarrasse d'une bouche supplémentaire a nourrir.) Puis, à quoi bon avoir une fille quand ont à déjà une femme qui veille a tout.

La panique me gagne et a chassée en quelques secondes, les instants de plénitudes que j'avais ressentis a ma levée du lit.

«la fin de l'été est dans à peine deux semaines père! Je ne...je ne le connais même pas. Il ne ma jamais vu, lui plairais-je ? Est-il comme celui que les rumeurs décrivent ou même comme son affreuse famille?»

Becky était aux faits de toutes les rumeurs du village, et bien sûr, un homme riche comme le compte ne faisait pas exception. Les commères détaillaient les moindres frasques de sa famille d'une ville à l'autre.

Trois frères plus pénibles les uns des autres. Ont disaient, que leurs parents étaient mort quand ils étaient encore très jeunes.

Ils avaient les titres et l'argent, mais aucune trace de l'éducation qui sied habituellement à quelqu'un de leurs rangs.

«Oh père je vous en conjure, attendez encore! »

Le suppliais-je avec une voix enfantine.

«ma fille cesse ses lamentations idiotes. Je suis ton père et j'ai parlé. Oserais-tu me contredire? Mettrais-tu en doute mon jugement? Je t'aime, n'en doute point et je veux ce qu'il y a de mieux pour toi. Il a un titre, de l'argent et peut assurer une survie à nos biens et nos terres si dûrements acquis par nos ancêtres! Si tu n'étais pas si égoïste, tu te rendrais compte qu'il va de notre intérêt a tous que ce mariage est lieu.»

Cette phrase mis le clous final à son plaidoyer, il n'était aucunement question de mon avenir et encore moins de mon bonheur. J'étais sacrifié pour le bien du plus grand nombre et ça me mis hors de moi.

«assurer une survie ? Alors? Ma vie n'est que ca pour vous?»

La colère et l'indignation prirent lentement la place de la tristesse.

« Vous m'avez... VENDU? Je ne vaut donc pas plus que ca à vos yeux père?»

Il était seigneur et maître de cette maison et de ces habitants. Je sentais déjà le poids des répercussions de ma phrase lancée dans un souffle sans le consentement total de mon jugement.

La femme devait être maîtresse de ses sentiments en toute situations et ne rien en laisser paraitre mais, les larmes coulaient maintenant le long de mes joues sans je ne puissent les retenirs.

Mon père cette homme qui me traitais comme une princesse depuis mon enfance m'avait tout simplement vendu !Mais pourquoi ? Ne m'aimait-il donc pas un peu?

Soît, je savais notre situation précaire mais, jamais je n'aurais imaginé cet homme capable d'être si froid et calculateur. Un Sentiment nouveau avait pris possession de ma bouche pour s'exprimer.

Jamais, je n'avais osé répondre à mon père. L'espace d'un instant, je vis une lueur folle danser dans ses yeux, je n'eus n'y le loisir de pousser le dialogue plus loin n'y celui d'esquiver la gifle monumental qu'il me donna.

Le son de sa chaise qui grinça sur le sol et, en une fraction de seconde J'entendis un drôle de claquement puis je sentis ma joue s'embrasée.

Je ne vis qu'un voile noir... bien que ma main ce posa instinctivement sur ma joue meurtrie, le mal ne diminua pas. Je fut forcé de constater que malgré la vive douleur physique, mon orgueil et mon cœur étaient pour le moment ce qui me faisaient le plus mal.

Il ne me laisse que quelque seconde pour reprendre mon esprit et sa voix furieuse Vient à nouveaux casser le silence oppressant qui s'était installé autour de cette table.

Je ne lève pas les yeux vers les autres convives pour avoir de l'aide.

Je sais que j'ai mérité cette gifle et que tous le penses aussi.

Il est maintenant debout arpentant la pièce comme un animal sauvage en cage.

«vendu ? Comment oses-tu? Tu es ma fille. Tu es à moi , tu m'appartiens et par conséquent, je peux donc faire ce que je veux de toi !

Je ne parle plus, me contentant de baisser la tête et de regarder mon couvert, toujours intact et dressé devant moi. Je peut sentir l'air que déplaçe son index accusateur à la hauteur de ma tête.

« Ne t'avise plus jamais de me mettre en doute. J'aurais pu faire bien pire et tu le sais! Tu feras un bon mariage, tu lui donneras des héritiers autant qu'il en voudra et tu combleras ton nouvel époux ! Tu feras ton devoir de femme et ne t'avise jamais de salir notre nom!»

Son ton devient plus las tout à coup.

«Tu finiras bien par l'aimer. L'amour vient avec le temps et ai un minimum de gratitude pour ta situation. cela nous permet de sauver l'héritage de notre longue lignée. Ta vie sera enviable et redorera le blason des Novgorod.»

Je me résigne sachant que je ne peux plus rien y faire. Mon destin est déjà scellé et je ne veux pas mettre mon père dans l'embarras. L'amour qu'est-ce que j'en connais après tout? Ce mot ne m'est connu que grâce aux histoires de Becky et peut-être aussi un peu à cause de ce petit palefrenier qui était au service de mon cousin Simon.

J'avais bien eu quelques papillons dans le ventre mais, quand mon frère avait vu les yeux doux qu'il me faisait , il alla directement avertir mon père et jamais plus je ne revis se pauvre garçon...

Je me fis la promesse pour ma famille, et mes aïeuls qui avait travaillés si fort pour qu'on puisse avoir se domaine et ses titres de ne pas faire l'enfant.

Après tout, il y a du bon en chacun . J'ose l'espérer malgré les rumeurs scabreuse qui accablaient sa famille.

Ont disaient d'eux, de ses deux frères cadets plus exactement, qu'ils n'avaient aucune loyauté, qu'ils volaient sans aucun scrupule. Qu'ils avaient déjà tués sans scrupule plusieurs hommes de leur village qui ce seraient aventurés sur leurs terres pour quémander un peu de nourriture pour leurs femmes et leurs enfants. Ont les disaient sans cœur et vîl.

Mais semble-t-il qu'Henry l'ainé, vivait seul au manoir. Ses parents morts d'un empoisonnements, il y a déjà plusieurs années.

Un jeune vassal avait d'ailleurs été mis à l'arrêt et pour être ensuite pendu grossièrement sur la place publique sans aucune autre forme de procès.

Mais aucune histoire sordide sur le compte comme tel .

Peut-être avait-il échappé a ce trait de caractère sadique que ses frères se partageaient.

«soit père, il sera fait comme vous le voulez. Je le prendrais comme époux et ferais ainsi honneur à mon sang. Je serais pour lui,ce que mère a été pour vous.»

Il me regarda fixement et je crus voir une ombre de tristesse traverser ses yeux trop fugacement pour en etre certaine par contre.

Je le sais en peine et j'ai d'ailleurs pour cette même raison, décidé de me soumettre à son joug. Je suis sa fille et je n'ais aucun droit de regard. Lui seul sait ce qui est le mieux pour moi et pour notre famille.

Je sent un regard insistant sur moi et relève un peu la tête. Je vis mon frère de trois ans mon ainé me regarder avec, se que j'aurais juré être l'ombre d'un sourire.

Bien que nous ayons déjà été proche enfants, j'avais senti un gouffre entre nous à l'adolescence et à l'aube de mes 17 ans, je savais très bien que la fraternité ne l'intéressait plus. Il devait d'ailleurs apprécier que mon père se débarrasse de moi et du même coup de nos dettes.

Il héritera un jour de tout ce que ma famille possède bien qu'il ne restait pour l'heure que les vestiges de ce que mon grand père avait laissé et de son père avant lui. Mon père ayant fait de très mauvais prêts a des oncles dont le commerce était douteux.

Je me replongeais dans la contemplation de mon petit-déjeuner qui avait tout à coup perdu toute sa saveur. Je jouais avec ma fourchette en priant pour qu'on vienne me débarrasser au plus vite pour que je puisse me lever et partir pleurer mon mal ailleurs .

c'est alors que Becky entra dans la pièce pour venir enlever nos couvert. Levant les yeux à nouveau, je me rendis compte que ma mère me regardait avec un air empreint de gratitude.

Elle avait finit et son bol était déjà vide. Je fis l'inventaire des plats des deux autres convives pour me rendre compte que le temps avait passé beaucoup plus vite dans la réalité que dans mon esprit brumeux.

Mon père prit congé prétextant des affaires urgentes à régler et mon frère se leva avec lui.

Je me doutai qu'il allait rejoindre Éline sa passade du moment.

Ma mère quant à elle pris son temps à mon grand désespoir, l'air d'attendre quelque chose de moi. Mais je ne parlai pas, terré dans un mutisme profond. Voyant qu'elle restais là, muette, à me regarder, je ne pu m'empêcher de penser a elle.

Ce qu'avait pu être ça vie. Elle n'avait pas non plus choisi cette homme qui allait devenir son mari et pourtant quand elle posait le regard sur lui c'était tout de même un regard emprunt de tendresse et d'amour.

Certes pas une passion dévorante comme on le décrit dans les histoires de Becky mais tout de même, elle l'aimait et elle avait l'air heureuse malgré tout.

Je ne me risquerais jamais à lui poser la question car je sais que jamais elle ne consentirait à me dire la vérité si je me trompais sur son compte.

J'entendis un raclement de gorge. elle voulais que je la regarde . J'osa enfin lever les yeux vers elle. Il n'en fallu pas plus pour qu'elle ouvre la conversation surtout que nous étions maintenant seule.

« ho Breena, mon cœur.»

Sa voix avait des échos de mon enfance quand elle me consolait des mauvais tours de mon frère ou quand l'orage éclatait et que j'avais si peur.

«Je sais que tu doute de la décision de ton père mais c'est un homme bon et il ne fait que ce qu'il doit pour préserver ça famille. Tu seras heureuse la-bàs n'en doute point. Tu pourras acheter de belles robes, tu auras un nom honorable.»

Elle s'arrêta une minute en pensant sans doute elle aussi aux frères de mon futur époux qui ternissaient son nom mais n'en dit rien avant de poursuivre.

« tu aideras à redorer se nom en donnant des héritiers digne de porter le nom Duharnais. Ton cœur s'ouvriras et tu finiras par l'aimer. Travail si de toute tes forces et tu seras heureuse ma fille. et n'oublie pas que j'ai aussi connu un bon mariage. Je souhaite donc la même chose pour toi.»

Elle déposa une bise sur mon front en écartant une mèche rebelle qui me tomba dans les yeux puis partie sans un bruit de toute sa grâce.

Histoire de me changer les idées, Je passais toute l'après midi à éperonner mon cheval. Ce cher Persival, pour mon plus grand bonheur ce n'étais pas un pur sang car si fut été le cas il aurait sans doute déjà été vendu comme la plupart des choses qui avaient de la valeur en cette demeure.

Il était Assez docile pour une jeune fille m'avait-on dit quand l'an passé, pour mon seizième anniversaire mon père me l'avait offert.

Je ne l'avais pas aimé toute suite, je rêvais dune monture comme celle de Yan, mon frère, une, qui suivrait ses instincts, qui courrait plus vite que le vent, qui serait d'un noir de jais.

Mais à la place, j'avais eu le docile Persival. Bien sûr, j'appris à l'apprécier. Quelque temps après, je suis tombé amoureuse de cette bête qui me donnais tout sans jamais attendre en retour et qui gardait mes plus grand secret.

(Bien que ma vie ne contienne pas énormément de péripéties.)

Serais-ce ainsi une fois mariée? Je rêverais toujours de la libertée, de la téméritée? De la passion, Mais j'aurais ce qui sied le mieux a une jeune femme de ma condition?

Je saurais m'en contenter pensai-je. Je me devais d'être docile, je n'y échapperai pas et je le savais.

Mais une partie de moi rêvait de tout autre chose. Peut être aurais-je dû naître homme? La liberté de tout faire et de décider par moi-même. Ey bien non, j'étais une femme et quand bien même aurais-je été un homme, je n'aurais sans doute pas su quoi faire de toute cette liberté.

J'avait été élevé pour devenir une épouse, je savais coudre, peindre, tenir une maison et si dieu le voulais je serais aussi une mère.

Je ne comprenais pas pourquoi le destin mettais devant moi ce mari, n'y même pourquoi il revenait a moi de sauver la situation précaire de ma famille, mais je décidais d'accepter cette vie et de la faire mienne.

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