Fin 1

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Le pouvoir des coccinelles restaura la ville. Les dégâts causés étaient réparés et l'akumatisé reprit sa forme originale. C'était le professeur qui était en charge de leur cours de ce matin. Il regarda autour de lui, perdu, il rencontra le regard de Ladybug, debout, face à lui. L'homme était intact, pas de séquelles de l'explosion, pourtant, il ne vit pas l'habituel « bien joué » des deux grands héros de la ville, et pour cause, le regard de la coccinelle, figé dans le sien, était rempli de haine. Elle ne prêta pas attention à Chat Noir qui se relevait péniblement au loin, titubant pour la rejoindre.

– Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

L'héroïne répondit, sa voix était posée, mais ce n'était pas le calme habituel, sa voix était froide, elle le fit frémir.

– Regarde autour de toi. Tu comprendras je suppose.

Ce qui avait le plus effrayé le professeur était le sourire sarcastique de l'héroïne rouge. Il laissa son regard se perdre autour de lui, et compris la raison de la rage de Ladybug. Des corps, en réalité, il n'y en avait pas tant que ça, une centaine, ça peut paraître énorme, mais pour un lieu comme le pied de la tour Eiffel, le pire avait été évité. Cependant, il fut surpris qu'ils ne se relèvent pas, le « Miraculous Ladybug » de l'héroïne aurait dû tout réparer, pas vrai ?

Alors qu'il se retournait vers elle, il remarqua son absence, mais Chat Noir était à sa place, accroupit, et une main tendue pour l'aider à se relever.

– Qu'est-ce que j'ai fait...

– Ce n'est pas votre faute, Monsieur, vous avez été akumatisé.

– Mais si je ne l'avais pas été toutes ces personnes seraient toujours vivantes, et Ladybug me tient pour responsable, je l'ai vu dans ses yeux.

Il pleurait.

– Ma femme est morte ce matin, sa maladie l'a emportée et...après ça c'est le trou noir. Mais c'est ma faute, c'est moi qui ai fait tout ça.

– C'est la faute du Papillon.

Il releva l'homme, non sans se tenir les côtes, il avait toujours mal. Il observa sa Lady, qui était assise à côté du corps sans vie d'Alya.

– Et si elle vous en veut, c'est, car elle a perdu quelqu'un de très important pour elle dans cette bataille, mais vous la comprenez, pas vrai ? Perdre celle qu'on aime, c'est une des choses les plus affreuses qu'il peut nous arriver. Je ne pense pas qu'elle vous en voudra longtemps, elle sait au fond d'elle que le coupable est le Papillon.

Il parlait en son honneur, mais ne reflétait pas ses pensées. En effet, elle ne tenait personne d'autre responsable de la mort de son aimée qu'elle-même. Si elle ne lui avait pas donné le Miraculous du Renard, elle serait toujours vivante ; si elle ne l'avait pas laissée partir sur le champ de bataille, pour filmer puis combattre, elle serait là, à rire avec elle et à l'embrasser, à lui demander des interviews. Mais elle lui avait donné ce Miraculous. Elle était la cause de la mort de sa meilleure amie, de sa petite amie. Et par sa faute, elle ne l'entendrait plus parler de l'héroïne à pois noir pendant des heures, déblatérant sur ses exploits, ces combats, ventant les mérites de Rena Rouge avec un sourire amusé, pensant que Marinette ignorait tout de son identité secrète.

– Eh, Alya, réveille-toi...

Aucun mouvement, même pas de paupières qui tressautent. Elle restait immobile, sa peau devenant aussi pâle que froide au fil des minutes.

– Si tu te réveilles, je te dirais qui je suis.

Ce qu'elle ne savait pas, ce qu'elle n'avait pas remarqué, c'est qu'elle était dé-transformée depuis un bon moment, sans personne pour l'avoir vue, Chat Noir ayant emporté l'ancien akumatisé pour laisser sa Lady faire le début de son deuil. Après tout, il savait aussi ce que ça faisait de perdre un être cher. Quand des policiers et des ambulanciers étaient arrivés, ils n'avaient vu qu'une simple adolescente en larme au-dessus du corps de son amie. Pourtant, elle était une super-héroïne, pleurant sur le corps de sa petite amie, de sa meilleure amie, de sa partenaire de combats d'un instant, de Rena Rouge, de la dirigeante du Ladyblog, d'une fille hors pair, d'une fille qui comptait tant pour elle, mais aussi d'une fille qui ne rirait plus, ne sourirait plus, ne pleurerait plus. Elle n'avait même pas eu le temps de mettre la situation au clair avec elle. Elle n'avait pas eu le temps de lui dire qu'elle était Ladybug, il y avait tant de choses qu'elle voulait faire avec elle, alors pourquoi maintenant ?

Une femme vint la voir, et lui demanda son identité, ainsi que le nom de celle étendue sur le sol.

C'est à ce moment qu'elle se rendit compte que son costume s'était évaporé, et elle se surprit à arriver à répondre.

– Marinette Du-Pain-Cheng. Et elle, c'est Alya Césaire, mais comme je veux qu'on la remercie pour ce qu'elle a fait d'une manière digne, je vais aussi la présenter en tant que Rena Rouge...

Elle récupéra le collier d'Alya sous le regard surpris de l'ambulancière, ne s'attendant pas à voir parmi les corps, une des sauveuses de Paris.

– Marinette...

Elle se retourna et fut surprise de voir Carapace et Vipérion. Pendant ce temps, la femme était repartie avec un regard triste pour la jeune fille. Elle décida de la laisser avec les deux héros.

– Elle est morte. C'est ma faute si elle est morte. Je suis désolé Nino...C'est ma faute, j'ai pas pu la protéger, je ne l'ai pas sauvée, elle...elle...

Vipérion la prit dans ses bras.

– Ce n'est pas ta faute, Marinette. C'est la faute du Papillon.

Nino, lui, était surpris que Marinette l'ait reconnu.

– Comment tu sais... ?

– Je vous connais tous...Vipérion, Carapace, Chat Noir...et...et Rena...et Alya.

Et sur ces mots, elle craqua, comme si elle se le permettait enfin, ses sanglots redoublèrent, elle éclata dans les bras de Vipérion, qui l'emmena au loin accompagné du héros vert, qui finit par réaliser l'évidence : Il ne reverrait plus Alya. Il se mit à pleurer aussi, avant de se dé-transformer sur le toit où ils étaient.

Après des heures de larmes, Marinette fut raccompagnée chez elle, elle dormait, presque paisiblement.

– Où est Ladybug ? Il faut lui rendre nos Miraculous...Dit Nino d'une petite voix, alors qu'ils étaient en route vers la boulangerie.

– Tu n'as toujours pas compris Nino ? Répondit Luka, dont l'identité était désormais connue par son coéquipier.

– Ah...c'est vrai qu'elle était en couple avec Alya...elle doit être...tellement mal. Sa voix se brisa légèrement. Il allait se remettre à pleurer.

– Donne ton Miraculous à Marinette, elle le rendra à Ladybug.

– Hein ?

– Fais-moi confiance.

Et il le fit.

Les parents de Marinette furent soulagés de la voir en vie, ils savaient qu'elle n'était plus au lycée, et avec tous les corps présents...cependant, à la voir comme ça, endormie, presque paisiblement, dans les bras de Luka et accompagnée de Nino, qui avait toujours les yeux rouges, il savait que quelque chose d'horrible c'était passé. Tom récupéra sa fille tandis que Nino se lâcha dans les bras de Sabine pour pleurer.

– C'est Alya...elle...

Il n'eut pas à finir sa phrase, la mère de Marinette avait compris. Son père était redescendu avec un sourire triste.

– Elle dort...

Mais ce qu'il ne savait pas, c'est qu'elle était réveillée. Et était partie dehors, sur les toits de la ville, avant de se dé-transformer dans une ruelle, pas loin de chez maître Fû.

– Tikki ?

– Oui, Marinette ?

– Je suis désolée...Je...je ne peux plus être Ladybug...

– Marinette !

– Mais j'ai tué Alya...

– Ce n'est pas ta faute, tu n'as pas à-

Et sa phrase fut coupée quand Marinette retira ses boucles d'oreille en murmurant.

– Je renonce à mon Miraculous.

Elle le rangea dans sa boîte et remarqua qu'elle avait celui de Nino et Luka, en plus de celui d'Alya.

– Je n'aurais pas à faire d'autres allers-retours au moins.

Elle soupira puis rentra chez maître Fû sans toquer. Un homme était là, en train de se faire soigner, elle en profita pour ne pas avoir à s'expliquer.

– Tiens grand-père, les bijoux que tu nous avais prêtés. Elle posa les boîtes avant de faire un pas vers la sortie.

Il remarqua qu'au lieu de trois, il y en avait quatre.

– Marinette...

Elle se tourna vers lui, et il remarqua l'absence de boucles d'oreille.

– Désolée...

Et elle s'enfuit. Comme elle n'avait plus son Miraculous, elle dut rentrer par la porte principale.

– On ne t'a pas vue sortir...

Elle sourit tristement et regarda Luka, il semblait être le seul à avoir compris.

– J'irais au lycée demain.

Et c'est ce qu'elle fit, à la surprise de tous, enfin, de tous ceux présents, les absents étant nombreux. Elle avait semblé absente toute la journée. Tout le mois. Non, même durant les trois mois qui suivaient la mort d'Alya. Oh, bien sûr, tout le monde avait vu sa descente aux Enfers, les cernes qui se creusaient, les pensées qui se perdaient plus en plus, les crises de larmes et de paniques qui arrivaient même en plein cours. Ses retards et absences étaient toujours présents, mais cette fois, la seule excuse qu'elle donnait, et qui était la réalité était « Je n'arrivais pas à me lever... ».

Bien sûr, ses parents l'avaient emmenée voir une psychologue pour l'aider à faire son deuil.

Bien sûr, tout le monde avait remarqué la disparition de Ladybug, qui avait duré un mois, un mois durant lequel Chat Noir avait enfermé les Akumas dans un bocal. Un mois durant lequel il avait tenté de convaincre Marinette de récupérer ses boucles d'oreilles.

Puis Ladybug était revenue. Ce n'était plus Marinette, mais Ladybug était de retour. Une nouvelle Ladybug, que le Ladyblog ne put annoncer, comme il n'avait pu le faire face à la disparition de l'ancienne.

Un jour, un dimanche, Marinette s'était rendue chez Alya, elle avait discuté un peu avec ses parents et avait été autorisée à prendre un souvenir d'elle, ils furent surpris qu'elle ne vienne que trois mois après les faits, mais ils n'avaient pas pu lui refuser ça. Alors elle avait récupéré le strap qui était toujours accroché à son téléphone, mais en cherchant des souvenirs dans la chambre, elle était tombée sur une feuille, des indices sur l'identité de Ladybug étaient marqués, des indices jamais partagés sur le blog pour une seule raison : tous pointaient vers Marinette.

Elle avait eu un rire amer en lisant ça, elle savait ? Non, elle doutait, comme le disait le point d'interrogation après son prénom. Marinette rangea la feuille à sa place puis partit.

Le lendemain, elle alla en cours, comme tous les autres jours, mais à la fin, avant de sortir de la classe, elle avait murmuré un « Adieu », après son « au revoir », que seul Plagg intercepta. Il murmura à Adrien d'aller la voir, mais il fut intercepté par son garde du corps et ne put pas. Ironiquement, par ses ordres, son père avait achevé Ladybug, du moins l'ancienne Ladybug, après l'avoir détruite.

Une lettre a été trouvée chez elle. Elle semblait assez veille datant d'il y a quelques mois, même si certains passages avaient l'air d'avoir été rajoutés il y a peu.

« On m'a dit qu'écrire une lettre pourrait être cathartique (ou cat-hartique, je te l'offre cette là, Chat Noir) du coup je le fais, et puis au pire, elle pourra me servir pour plus tard si j'en ai besoin. Donc voilà :

Je suis désolée, c'est ma faute si Alya est morte, si je ne lui avais pas confié le Miraculous, elle serait probablement toujours vivante. Je suis désolée de vous avoir inquiétés avec mes blessures, mes retards, mes absences nocturnes ou diurnes, je suis désolée de ne vous avoir rien dit.

Le Papillon n'est pas en tort cette fois, c'est Ladybug qui l'est.

Je suis désolée Chat Noir, alors qu'hier encore tu découvrais qui j'étais, je t'abandonne, comme la lâche que je suis. J'ai toujours été maladroite et peu sûre de moi, Ladybug n'est qu'une façade, elle n'est pas moi, elle est Ladybug. Ah, au fait, j'ai appris que t'avais détruit une caméra qui avait filmé ma dé-transformation, merci, ça m'a permis d'éviter les journalistes pendant mes trois derniers mois de vie...

Je suis désolée de ne plus protéger Paris, trouvez une meilleure Ladybug.

Adrien, je suis désolée de te laisser, je sais que tu tenais beaucoup à moi, je suis sûre que tout s'arrangera avec ton père.

Nino, désolée de t'avoir laissé me ramener alors que sa mort a dû te blesser.

Luka, merci pour tout, merci de m'avoir ramené.

Papa, Maman, merci, vous êtes les meilleurs parents qu'on peut souhaiter, j'aurais voulu rester avec vous plus longtemps, mais je ne peux pas, la culpabilité me ferait devenir folle (j'y ai pas coupé, vous voyez...). Je suis désolée de vous abandonner aussi.

Chloé, bon, je m'excuse pour la gifle, j'avoue que c'était Alya sur la photo, et j'avoue être jalouse de Ladybug, elle est tout ce que je ne suis pas, étonnant pas vrai ? J'arrive à être jalouse d'une moi en costume. Enfin, je suis sûre que si tu t'excuses et te comporte plus gentiment avec les autres, ils t'accepteront sans problèmes. En passant, merci de t'être abstenue de commentaires quand je suis revenue au lycée, avec des cernes et une tête de cadavre.

À tous ceux de la classe, maintenant, vous savez pourquoi j'étais toujours en retard, pas vrai ?

À la future Ladybug, prends soin de Tikki, même si je l'ai laissée, je tiens à elle. Je n'en peux juste plus des responsabilités. Ne t'en fais pas, on s'habitue à la pression, mais ne fait pas la même erreur que moi, ne met pas ceux que tu aimes en danger.

À Tikki, je suis désolée de t'avoir abandonnée, je sais que ça te fait mal à chaque fois de te séparer des Ladybug que tu côtoies mais...je t'avais dit que je n'étais pas faite pour ça quand j'ai commencé...saches que si tu veux des cookies, la boulangerie t'es ouverte, j'en suis sûre.

À Alya, désolé pour l'attente, j'arrive, et je te dirais enfin la vérité. Bon, j'aurais pas à te la dire, t'avais deviné...tu auras la confirmation.

Marinette Du-Pain-Cheng, ou l'ancienne Ladybug, si vous le souhaitez. »



Bon, comme vous aviez pu le deviner, cette fin se termine mal, si vous voulez voir l'autre fin, c'est le chapitre suivant, sinon, j'espère que vous avez passé un bon moment en lisant ma fanfiction! Et si vous avez apprécié, je vous invite à aller jeter un oeil à mon recueil de One-shot sur ce dessin anime, ou encore à mes autres histoires.

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