Pyrénées:


Lorsque je te vois, Pyrénées, je pense à lui.

Et donc, il me vient ce sentiment qui me nuit.

C'est dans mon cœur; une sourde mélancolie,

Qui se reflète en tes lacs remplis de magie,

Remplis de cette couleur si changeante, de vie.


Lorsque je te vois, Pyrénées, je pense à lui.

Toi et tes grands monts altiers couronnés de neige,

Tu m'inspires le même respect. Toi, paysage

Noble, qui lui apporte paix et harmonie,

Joie, apaisement et bonheur dans son esprit.


Lorsque je te vois, Pyrénées, je pense à lui.

Je l'imagine, crapahutant sur tes routes,

Il ne voit pas cette ombre, chose dissoute,

Que je vois, que tu vois, qui le suit, près de lui.

Je tremble: je le sais, il est presque parti.


Lorsque je te vois, Pyrénées, je pense à lui.

Hélas ! Je le retrouve dans tes belles fleurs,

Dans tes ruisseaux cristallins semblables à mes pleurs,

 Tes forêts denses, me donnant cette pâleur,

Et c'est ta beauté qui m'apporte ce malheur !


Lorsque je te vois, Pyrénées, je pense à lui.

Automne ! La chasse aux champignons me poursuit.

Hiver ! Le froid de ton blanc manteau m'envahit.

Printemps ! Là, ta parure fleurie me trahit.

Eté ! Tes vallées occupées m'ont fort meurtrie.

Je sais. A quoi bon pleurer ? Il n'est pas parti.


Lorsque je te vois, Pyrénées, je pense à lui.

Je pense à son absence prochaine. Sa vie,

Qui, comme le flot de tes eaux pures, s'enfuit.

"C'est pour bientôt.", voilà ce que je me dis.

Ce sombre sentiment, à ta vue, m'abrutit.

Cette douleur, cette souffrance, m'envahit.


Tes durs bois, tes opaques lacs, tes froides fleurs,

Tes solitaires chemins, rappellent mes pleurs.

Qu'il fasse nuit ou jour, beau ou mauvais; j'ai peur.

A ta vue, ma tristesse chasse mon bonheur.

Ah ! Je sais proche le départ de mon marcheur !

Lorsque je te vois, Pyrénées, je pense à lui.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top

Tags: