Chapitre 12

28 Juillet 1996,
Infirmerie,
Poudlard

-《 Je l'ai appelé Papa. Je l'ai appelé Papa... Mais qu'est-ce ce qu'il m'a pris ! On se déteste, je le déteste, et je l'appelle Papa. Oh Merlin, dans quelle bouse d'hyppogriffe me suis-je mis...》

Harry - ou Sacha - rumine dans son lit d'hôpital, l'insomnie l'ayant pris, les pensées embrouillés par les événements de la journée. Il se frappa mentalement. Il avait bien vu que son professeur n'attendait qu'une chose : qu'il accepte, qu'il le reconnaisse en tant que père, qu'il l'aime.
Et lui, ses sentiments se bousculant, la vérité brûlante encore présente, il n'avait pu que lui donner ce qu'il voulait, la part Gryffondor, peut-être même un peu Poufssoufle ressortant.

Il le regrette maintenant. Parce que le mot trahison danse devant ses yeux ouverts, trahison envers son père - James - envers sa mère - Lily - et ça lui fait mal. C'était ses parents. Pour lui, ça a toujours été eux. Et tout c'est brisé il n' y a même pas vingt-quatre heures.

En réalité, c'est vrai que ça fait du bien de savoir qu'on a une famille vivante, qui nous aime, qui est derrière nous. Mais Rogue ! Il l'a vraiment en travers de la gorge. Ils se détestent, par Merlin ! Il a eu le droit à ses sarcasmes, à ses punitions, à ses insultes.
Et il doit l'aimer comme un père maintenant ? 
Il ne peut pas, vraiment, il veux mais, non non non....

Les yeux qu'il avait refermé s'ouvre soudainement, et l'air commence à manquer. Le souffle court, les yeux écarquillés, la main sur la poitrine, ses poumons lui brûlent. La crise d'angoisse le terrasse. Pas encore... pas maintenant ! Il ne peut pas mourir à cause de Rogue. Hors de question !
La pièce se met à tanguer, son sang pulse dans sa tête.
Dans un dernier effort, il met un pied à terre. Mme Pomfresh a posé un sort qui l'alerte dès que le jeune homme se lève. Elle ne devrait pas tarder.

Il se rallonge avec peine et se concentre sur le plafond, essayant de respirer, essayant de vivre.

La Medicomage finit par arriver. Elle se précipite à son chevet et s'affole autour de lui. Elle comprend rapidement que les poumons lâchent. La seule solution est la méthode moldue. Heureusement qu'elle a pris le cursus lors de ses études. Elle sort d'une grande armoire le respirateur trafiqué résistant aux ondes magiques.

Elle le dépose à côté du malade toujours en détresse respiratoire, étouffant, et lui dépose le masque sur le visage. La machine se met en route et enfin, l'air entre dans ses poumons et la crise se calme, doucement. Mme Pomfresh lui fait un examen complet et elle souffle de soulagement, ne trouvant rien d'autre d'alarmant.

Elle est obligée de le plonger dans un coma artificiel, et elle fronce les sourcils. Elle aurait dû le laisser dans cette état bien plus longtemps.
Mais avoir un loug-garou et un Mangemort - certes espion mais Mangemort tout de même - qui vous ordonne de réveiller leur fils dans l'immédiat ne permet pas vraiment de réfléchir. Mais elle ne se laisserai plus avoir.

Harry lui, dans son coma, se retrouve au bord de ce lac, son coin de paradis dans sa tête, qui lui donne le temps de réfléchir.

-  « Reprenons maintenant que je suis au calme. Je pensais ? Ah oui, Rogue en tant que père.  »

Il soupire. L'idée ne le dérange pas tant que ça en soit. Son professeur n'a pas était désagréable ces derniers temps et il a même vu de l'amour, de l'affection dans ses yeux. Il comprend son aigreur passé et il pense qu'il aurait sûrement réagi de la même façon si il avait été dans son cas.
Mais c'est le principe !

Ils débarquent, balayent toutes ses affirmations et attendent de lui la plus grande des coopérations. Mais c'est un gamin. Et il réagit comme tout les gamins.

Remus n'est pas un problème réel. Il a toujours été la pour lui, il est gentil et il le voit déjà comme une figure paternel.

Il ferme les yeux et se masse les tempes.
Il ne sait plus.
En faite, il ne veut pas se battre. On s'en fiche des principes, non ?

Rogue est son père. Il ne va pas lui faciliter la tâche mais il l'accepte. Il accepte parce qu'il veut juste être heureux. Il sait qu'il peut être heureux avec cette famille. Avec Rogue.
Il l'a vu dans ses yeux, il l'a vu dans ses gestes.

Ses yeux se rouvrent et il est déterminé. Quand il sortira de ce coma, il acceptera cette famille. Ça ne sera pas facile tous les jours, il ne souhaite pas baisser l'échine devant le maître des potions.
Il veut voir avec le temps. Et si le temps lui montre que tout va bien, que l'affection est toujours là alors là oui, il se laisser aller. Il se laissera aimer.

Dans l'infirmerie, le jour s'est levé. Deux hommes ouvrent la double porte et leur regard tombe sur le corps allongé au fond, la machine branché et sur la Medicomage qui veille leur fils sur une chaise.

Il s'avance et Madame Pomfresh se retourne.

-  « Ah, Monsieur Lupin, Professeur Rogue.  »

-  « Poppy. Que ce passe-t-il ?  »

-  « Il a refait une crise. J'ai été obligé de le mettre dans un coma artificiel et sous respirateur. Ses poumons était en train de lâcher. Il va se reposer, se fortifier et on verra au jour le jour. Et avant toutes protestations, je ne remettrai pas en questions cela. Si vous ne voulez pas qu'il meure, il faut le laisser dans cet état. C'est clair ?  »

Les deux pères écarquillent les yeux et finient par acquiescer.
Ils font apparaître deux chaises et veillent le brun jusqu'au soir.

Peut être y a t il encore un long chemin à parcourir. Mais tout finit par être accepté, un jour où l'autre.
Ce jour est sûrement arrivé. Mais l'acceptation n'ai pas réalisation.

Ils ne le savent pas, mais aujourd'hui, ils ont enfin récupéré leur fils.
Il faut juste du temps. Toujours du temps.

Avis ? ❤️

@plumes-rouges

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top