Ce texte a été écrit pour les défis organisés par Light_Help.

Pour celui-ci, il fallait écrire une description de 100 mots minimum en utilisant, maximum, 8 adjectifs.

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C'était un cabanon.

Un cabanon en bois. Du chêne, bien sûr. Dans cette famille de la noblesse de robe, on ne jurait que par la qualité et on n'aurait su construire avec des matériaux qui ne provenaient pas de ses terres. Celles des ancêtres, évidemment.

Ce qui frappait le ramasseur de champignons qui s'aventurait dans ce coin de la forêt, c'était sa simplicité. Dans ce domaine où régnait le culte des fioritures et du paraître, il rayonnait dans toute la splendeur de sa sobriété. Tapi paisiblement au milieu d'une clairière, accoudé à un rocher de granite sur lequel les rayons du soleil aimaient paresser, le toit constellé de mousses et de fougères, les murs envahis par les chèvrefeuilles qui embaumaient l'atmosphère au printemps, il semblait intriguer ce lieu depuis la nuit des temps.

Car si celui qui y pénétrait était happé par l'odeur de sérénité qui se dégageait de ses madriers, derrière les outils hors d'âge, les bidons à terre et les rayonnages colonisés par des centaines de toiles d'araignées, au travers des rais de lumière qui s'échappaient de la lucarne, flottait une once d'étrangeté. Au-delà du visible, au-delà du sensible. L'appel vers un autre monde, contait-on dans les veillées. Un monde de paix, de grâce et de beauté. Que personne n'avait jamais encore exploré.

Personne, jusqu'à ce soir d'hiver, où le froid régnait en maître sous un ciel pourtant rempli de milliers d'étoiles.