M4D4M3


Noir. Lord Esperanza

Je n'ai jamais perçu ce monde dans cet état si saccagé.
On s'tue un peu plus chaque jour, de noir vêtu pour l'enterrement.


À la date du 29 février 2092

Il y eut un tremblement de terre, encore un, si semblable aux autres que personne n'y a réellement fait attention.

Une semaine plus tard l'Afrique est gagnée par une épidémie incontrôlable.

On déclenche l'alerte, s'en suit un mois de folie, durant lequel le virus s'étend sur la terre entière.

Le monde est en ruines, la société s'effondre, l'ordre n'existe plus. IL est dévasté par l'égoïsme des hommes, par leur plaisir à maltraiter la nature, alors les hommes commencent à tuer, duper, voler pour survivre. Pour espérer survivre.

Beaucoup meurent, beaucoup trop, peu vivent car les chances d'échapper à ce virus sont quasi inexistantes.

Mais autant tous ces morts, toute cette haine, toute cette violence, il existait autrefois une civilisation.

Pour comprendre comment la fin d'un monde, de notre monde est arrivée, il faut revenir au temps où Internet, les radios et les télévisions se s'étaient pas encore tues, à tout jamais. Il faut revenir au temps où un virus incontrôlable prit le contrôle de la Terre, un virus nommé M4DAME, selon l'échelle pour définir la gravité de la contamination, Maladie niveau 4, Dangerosité niveau 4, Mondial niveau 3.

Il faut revenir à la date du 29 février 2092

En ce jour du 29 janvier 2092, Abidjan est la plus grande ville de la Côte d'Ivoire, elle est pleine de ressources, car gouvernée par le pétrole et l'électricité. Les hommes ne se rendent pas comptent du carnage qu'ils y font.

Ils ne pensent pas aux répercussions pour les générations futures, ils n'ont que le bénéfice qu'ils peuvent en tirer en tête. Ils tuent la nature à petit feu, mais se remplissent les poches à rythme hallucinant.

Toujours plus d'argent pour moins de terre fertile, plus de pétrole pour les conditions de vie de moins en moins favorables, plus d'électricité produite pour moins d'habitant.

À cause de l'industrie pétrolière et de la centrale nucléaire, des tremblements de terre ont lieu, souvent, très souvent. Mais peu à peu tout le monde s'y est habitué, c'est presque devenu normal.
Alors quand la Côte d'Ivoire tremble à nouveau pour la vingtième fois de l'année, personne ne s'inquiète.

Enfin surtout les patrons, les habitants eux, commencent à fuir en tout petit groupe, mais la plupart préfèrent rester chez eux plutôt que partir alors que cela ne sert à rien.

Ce que ces gens ne savaient pas à ce moment là, c'est que une semaine plus tard....
ils seraient tous morts.

Car ce tremblement de terre n'est pas commun, il n'est pas normal, mais peu en vu la vérité, trop peu. Il était le dernier avertissement, la dernière chance, l'ultime mise en garde de la nature. Car quelque part dans cette ville, il y a une centrale nucléaire, elle est adaptée aux catastrophes de la nature.

Mais aucun équipement ne l'était pour celle là. Rien n'aurait empêcher cela. Le tuyau remplit de déchets radioactifs a été transpercé.

Dans la première seconde, l'employée chargée de vérifier le niveau de l'eau ne s'est rendue compte de rien et à continué à s'approcher de l'endroit.

Au bout des dix premières secondes, elle commence à avoir la gorge sèche.

Au bout des vingt secondes, ses yeux lui piquent, mais elle s'avance, en s'enfonçant obstinément vers la mort.

Au bout des trente secondes, sa main commence à être recouverte d'étranges plaques rouges, elle a chaud, elle enlève son casque et les mêmes rougeurs apparaissent sur son cou.

Au bout des quarante secondes, ses yeux se mettent à pleurer, et son cou la démange. Tout son corps est peu à peu recouvert de cloques. Mais elle continue.

Au bout des cinquante seconde, elle aperçoit le trou, et comprend qu'il y a un problème. Elle veut avertir les autres, les prévenir et elle espère un instant qu'ils viendront la secourir. Elle ne réalise pas pour l'instant qu'elle est condamnée. Mais au lieu de la voix mélodieuse qui sort habituellement de sa bouche, c'est du sang.

Au bout d'une minute, elle n'arrive plus à respirer, s'étouffe, a des vertiges, elle veut essayer de tenir à quelque chose, elle regarde ses mains, ses mains en sang.

Deux minutes... du sang... beaucoup de sang...

Trois minutes, tellement de sang.

En heure à peine, toute la ville est infectée.

Des familles entières meurent, des gamines crachent du sang, des plaques rouges apparaissent sur la peau des nourrissons...

Et au milieu de tous ces cadavres, il y a celui de l'employée. Celui d'une très ... très longue série.

Début de la Transmission.

À la date du 29 février 2092, heure de la capitale américaine 20h30.
Transmission vidéo des États-Unis, en direct de la Maison Blanche, traduites dans toutes les langues, diffusée dans le monde entier et sur toutes les chaînes.

Citoyens et citoyennes, l'heure est grave. Les États sont réunis dans la salle du conseil. J'ai été informé que le continent Africain a été mis sous quarantaine. Un virus inconnu y fait des ravages. Pour assurer la sécurité de toutes et tous, le contient sera détruit dans les prochains jours. La situation peut paraître sans espoir, mais je vous demande de me croire, nous allons le vaincre !

Nous allons vivre !

À la date du 29 février 2092, heure de la capitale américaine 20h32.
Transmission vidéo des États-Unis, en direct de la Maison Blanche, traduites dans toutes les langues et diffusée dans le monde entier et sur toutes les chaînes. Premier signe de l'apparition du virus sur le continent Sud Américain.

Fin de la transmission.

Ce que beaucoup ignorait ce que c'est serait la dernière fois qu'on voyait le président à l'écran avant la fin du monde.

Parce qu'il allait crever... comme beaucoup d'autres.

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