✨ Chapitre 2 ✨
"Calmons-nous, il y a forcément une explication rationnelle.", tenta vainement de nous rassurer Flora.
Depuis que j'étais arrivée à Alféa, juste après la découverte de mes pouvoirs, je n'avais cessé de me retrouver dans des situations toutes plus terribles les unes que les autres. D'abord les Trix qui volaient la bague de Stella, puis les Trix qui brisaient le cœur de Musa et les Trix qui s'emparaient de la flamme du dragon. En bref, tous nos problèmes pouvaient être résumés en un mot: Trix.
Mais quel intérêt auraient-elles à nous voler d'inoffensives et innocentes paillettes ?
Généralement, je voyais dans le regard de mes amies une détermination mêlée d'habitude, comme si chaque mouvement de nos ennemies était prévisible, peut-être même déjà arrivé auparavant. Mais aujourd'hui ne scintillait dans leurs yeux qu'une crainte à peine dissimulée, une incompréhension complète: aucune d'elles ne savait comment ça avait bien pu arriver, et cela nous terrifiait.
"Du calme. Stella, qu'est-ce que tu as pu faire comme connerie ces derniers jours ?", demanda Tecna, une pointe d'inquiétude dans la voix malgré son attitude se voulant nonchalante.
Notre amie, qui nous tournait le dos depuis sa détransformation, nous fit face, les joues couvertes de mascara. Je vis qu'elle tenait encore dans sa main ses outils de maquillage, la connaissant elle voulait sans doute exagérer le côté dramatique pour détendre l'atmosphère. Je me retins de dire quoi que ce soit, ce n'était pas le moment pour un fou rire collectif.
"Pleins de choses, mais rien qui ne sorte assez de l'ordinaire pour faire cet effet.", pleurnicha-t-elle si exagérément que je me détendis légèrement. "Vous avez encore vos paillettes, vous ?"
Je me recrispai aussitôt et un frisson me parcourut la colonne vertébrale. Je constatai en les fixant que toutes mes amies avaient ressenti la même chose. Un silence pesant s'installa dans la pièce, que seule Musa osa briser.
"Bon, on va pas y passer trois plombs. Winx !"
De même que pour Stella, avec néanmoins un peu plus de rythme dans la peau, elle se transforma. La musique, la lumière, la tenue trop stylée, la couleur.
Et pas de paillettes.
Tecna suivit, puis Flora, puis moi. Aucune de nous n'eut droit à nos précieuses, chéries et scintillantes paillettes. Nous échangeâmes un regard gêné et je vis à leurs expressions que pareil tour ne s'était jamais produit. Après quelques minutes, Musa nous prit Tecna et moi par le bras, pour que l'on cherche dans le reste d'Alféa, pendant que Flora réconfortait Stella (en vrai elles étaient surtout censées chercher une solution, mais vous avez déjà essayé de bosser avec Stella à côté ? Perso oui et je sais maintenant des choses sur Brandon que j'aurais préféré ignorer... Flora est la seule à pouvoir encore regarder les spécialistes dans les yeux après les anecdotes de notre amie, donc évidemment la plus qualifiée pour ce rôle. BREF).
Tecna fut chargée de la bibliothèque, je fus chargée de demander aux professeurs et Musa s'occupait des élèves qui trainaient dans les couloirs.
Je n'ai bien sûr pas donné tous les détails, plutôt demandé "hypothétiquement"; allez savoir comment ils me croient toujours quand je dis ça. Palladium me sortit un discours très inspiré sur les plantes, les paillettes, la vraie nature des fées et tout un blabla que malgré mon attention évidente je n'ai pas tout à fait compris, mais aucune solution. Wizgiz m'assura que jamais dans l'histoire de la magie il n'avait entendu parler de tel évènement et que même en métamorphose c'était difficile à accomplir. Dufour manqua de s'évanouir à la simple idée qu'une chose pareille se produise alors je n'insistai pas. Je n'en parlai pas à Faragonda car elle était la seule pas assez naïve pour croire à mes histoires hypothétiques et Griselda... On ne parle pas à Griselda un mardi.
Lorsque je retournai dans la chambre, Musa et Tecna s'y trouvaient déjà. Je dis que je n'avais rien trouvé de concluant et elles m'indiquèrent qu'elles non plus. Stella nous fit un grand sourire, revigorée.
"Plus qu'à faire une sortie shopping alors ! En plus c'est les soldes, et j'avais bien besoin de massacrer quelques crânes !"
Les autres secouèrent la tête, comme si c'était inévitable et la seule chose évidente à faire.
"Attendez... Les paillettes de nos costumes peuvent s'acheter en ville ? Pourquoi on a pas fait ça dès le départ ?", je me risquai à demander, au risque de passer pour une idiote.
Personne ne me répondit et nous nous mîmes en route.
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