Visite chez les Blaireaux


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Présentation

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Contexte : durant Poudlard, nextgen.
Genre : amitié.
Rating : aucun.

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Il faisait nuit au château de Poudlard, pourtant tous ses résidents ne dormaient pas encore. Dans un des dortoirs de la maison à l'emblème du Lion, une élève à la chevelure crépusculaire était allongée sur le ventre. Éclairée par la lueur de sa baguette, elle était en train de scruter un étrange parchemin. Il s'agissait d'un plan détaillé - qui avait la particularité de montrer les déplacements en temps réel de chaque personne se trouvant dans l'école. Lily Potter s'était en effet accaparée en cachette la carte du Maraudeur que son frère aîné avait reçu de leur père, héritage de leur grand-père dont lui et ses acolytes en furent les auteurs.

Un léger sourire étira ses lèvres lorsqu'elle vit le point de son frère Albus dans sa salle commune. Elle adorait son frère alors cela ne l'avait jamais dérangé qu'il soit réparti là-bas, elle ne le voyait de toute façon pas aller dans la même maison que leurs parents. Ça ne lui correspondait pas. Et puis, elle était très contente pour lui ; il s'y est trouvé un ami. Albus aussi veillait tard, il devait sûrement réviser pour ses BUSE. Lily ne s'attarda pas sur lui, ce n'était à la base pas ce qu'elle cherchait.

Au cours des vacances de Pâques qui venaient de s'achever, son père leur avait raconté qu'en plus d'avoir séjourné chez les Gryffondor, il s'était déjà rendu une fois dans la maison de Serpentard et celle de Serdaigle durant sa jeunesse. Curieuse de nature et poussée par la fougue typiquement gryffondorienne qui caractérise sa famille, l'envie d'aller dans la quatrième maison lui était venu afin, en quelque sorte, de compléter "l'exploration Potter". De ce qu'elle savait, la salle commune des Poufsouffle se situait dans les sous-sols et pour y entrer, quoi de mieux que l'aide d'un élève y appartenant ? C'est donc naturellement que Lily avait demandé à l'un des fils de sa marraine (avec qui elle s'entendait à merveille).

- Trouvé ! s'exclama-t-elle dans un chuchotement.

Elle sursauta en entendant du bruit provenir d'un des baldaquins. Lily tendit l'oreille, mais aucune de ses camarades de chambre ne se manifesta. Soulagée de n'avoir réveillé personne, elle reporta son attention sur ce qui l'intéressait l'instant précédent. Le couloir aux multitudes de nature morte. Plus précisément : l'entrée des cuisines de Poudlard. La jeune fille pouffa de rire quand elle remarqua le nom de Lysander s'y trouver en ce moment même. En jetant un œil au lit voisin, elle se dit qu'elle irait bien, un jour, y prendre quelques pâtisseries avec sa cousine Roxane.

Lily mémorisa l'itinéraire du point de rendez-vous, puis, avant d'éteindre sa baguette d'un «Nox !», elle murmura quelques mots et rangea le parchemin devenu vierge. Elle s'installa ensuite confortablement sous sa couverture en ayant hâte d'être à samedi.


... · : ∵ ༶ ∵ : · ...


Le jour J vint trop lentement au goût de Lily. La vue du ciel dégagé la consola rapidement ; la plupart des élèves profiteraient du soleil, avant de se plonger ardemment dans les révisions pour les examens de fin d'année. Il y aurait donc moins de monde dans le château, réduisant les rencontres inopportunes qui lui vaudraient une probable sanction. Aventureuse mais pas irréfléchie.

Lorsqu'elle arriva dans le fameux couloir des cuisines, la jeune fille aperçut quelqu'un se tenir près d'un tableau représentant une imposante coupe de fruit. Elle eut un instant d'hésitation en voyant le bleu significatif sur l'uniforme, mais fut soulagée dès qu'elle reconnut l'élève. Cela la fit même glousser. Elle le rejoignit d'une démarche plus enjouée.

- À moins d'une drôle de coïncidence, tu es l'explication à ce qu'il ait de nouveau insisté, aborda le Serdaigle, faussement agacé. Je me trompe ?

- Il a dû penser que tu voudrais bien cette année, dit Lily avec un sourire complice. Qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis ?

- Seuls les imbéciles restent bornés, répondit le garçon en haussant les épaules, l'air détaché.

La jeune fille gloussa de plus bel face à la répartie de son ami.

Des bruits de pas résonnèrent à leur gauche, ils tournèrent la tête pour voir l'identique double de l'un s'avancer vers eux. Lorcan et Lysander étaient chacun une parfaite copie de l'autre, tellement similaires que sans leur tenue de Poudlard, personne ne parvenait à les distinguer. Lily Potter était une des rares à savoir différencier les jumeaux Dragonneau (en plus de leur propre mère). Le Poufsouffle les accueillit avec un sourire radieux.

- Je suis content que tu sois venu, frérot, dit-il. Je n'ai pas mes Lorgnospectres, mais je suis sûr que les Joncheruines ont quittés ton cerveau. Tu dois te sentir mieux maintenant.

- J'ai l'esprit beaucoup plus clair, en effet, ironisa Lorcan.

Lily pouffa de rire discrètement. Les connaissant bien, elle savait que ce dernier ne croyait pas vraiment aux étranges créatures des Lovegood, contrairement à Lysander. Celui-ci n'a d'ailleurs jamais eu l'air de le remarquer, persuadé de partager autre chose en commun avec son jumeau. Alors qu'en fait, Lorcan répondait à cela pour leur faire plaisir, même si c'était souvent par des moqueries gentillettes.

- Est-ce qu'on doit attendre quelqu'un d'autre ? demanda Lily, son impatience clairement audible.

- Près à découvrir ma maison ? invita Lysander.

Un immense sourire fendit le visage de la jeune fille, qui s'empressa de s'accrocher au bras tendu de son ami. Celui-ci agrippa également son frère par le coude et les conduisit tous les trois à une vingtaine de tableaux plus loin, où s'enfonçait une alcôve qu'on ne pouvait apercevoir depuis l'autre extrémité du couloir. Contrairement à une peinture, une armure ou encore un heurtoir auquel Lily s'attendait, il y avait empilés là plusieurs tonneaux. Elle se demanda d'ailleurs ce qu'ils faisaient ici, jusqu'à ce qu'elle comprenne en voyant Lysander sortir sa baguette magique.

- Passez devant moi quand j'aurai ouvert, leur indiqua-t-il.

Il tapa ensuite le bout de sa baguette sur les couvercles dans une ordre précis, tout en articulant silencieusement quelque chose. L'un des tonneaux central s'ouvrit sur un passage montant en pente douce. Lily et Lorcan s'y engouffrèrent en premier et débouchèrent rapidement dans une pièce plus lumineuse que pouvait laisser penser sa localisation. Décorée dans des teintes apicoles, avec ses tapis aux motifs d'arabesques éparpillés sur le sol en parquet. Des fauteuils recouverts de tweed ocre étaient rassemblés autour de tables en bois couleur miel, et à intervalles réguliers, des portes semblables à des couvercles de barils devaient mener aux dortoirs. De petites fenêtres rondes situées juste au niveau du sol - au pied du château, offraient une vue sur l'herbe ondulante du parc, où des pissenlits avaient commencé à éclore. L'atmosphère vivante de la salle était cependant due à la profusion de plantes et de fleurs : divers cactus posés sur les étagères circulaires, ainsi que des vrilles de fougères et de lierres tombant de soucoupes en cuivre suspendues au plafond bas, dont la forme rappelait un dôme.

- Bienvenue dans le terrier des Blaireaux, dit Lysander derrière eux.

Émerveillée, Lily s'avança dans la pièce, essayant de regarder partout à la fois. Des portraits (probablement d'anciens élèves de cette maison) côtoyaient en alternance des natures plus vivantes que mortes. Chaque fois que la jeune fille passait dessous, les cascades végétales chatouillaient ses mèches rousses, ce qui lui fit échapper des petits rires. Elle aperçut même des pieds passer en jetant un œil à l'une des fenêtres rondes. Lorcan, lui, observait la salle avec plus de retenue, semblant porter un peu d'intérêt pour les quelques plantes magiques présentes.

Lily finit par s'installer sur un pouf bleu lavande, admirant la cheminée ovale - dont le contour était sculpté de l'animal emblème de la maison. Au-dessus, trônait une peinture représentant une charmante sorcière à l'air jovial.

- Je te présente Helga Poufsouffle, lui indiqua Lysander qui s'asseyait à son tour sur un canapé près de son amie.

La sorcière du tableau les salua en levant la coupe qu'elle tenait dans sa main, un sourire aussi chaleureux que ceux de la grand-mère de la jeune fille.

- Je crois que je me serais bien plus dans cette maison, dit Lily. L'ambiance est vraiment agréable avec toute cette lumière et ces fleurs. Et puis les couleurs ici sont plus claires, comparées au rouge agressif de Gryffondor. D'ailleurs, Lucy m'a dit qu'elles avaient une influence sur nos humeurs, et que les couleurs douces étaient idéales pour dormir.

- Si ta cousine fait référence à ce que je pense, alors c'est le bleu qui est le plus adapté pour le sommeil, intervint Lorcan. Couleur prédominante dans ma maison.

La jeune fille tira la langue de manière enfantine à son ami, tandis que celui-ci prenait place à côté de son frère.

- Mais j'admet que cette salle commune est pas mal, reprit le Serdaigle. Différente de ce que j'imaginais, et il y a des spécimens de plantes intéressants.

- Ça me fait plaisir que tu t'y sente bien, frérot. Vous pouvez y rester autant que vous voulez, on est ouvert aux visiteurs chez les Blaireaux, sauf ceux qui s'invitent tous seuls. De toute façon, ils ne connaissent pas la combinaison pour entrer, ils se feront juste asperger de vinaigre par les tonneaux s'ils essaient.

Lily fronça le nez en une grimace mi-amusée, mi-dégoûtée.

- Ce n'est pas que je ne veux pas, mais on finirait par se faire sanctionner tous les trois à force d'accaparer une autre maison que la nôtre, fit remarquer Lorcan. Surtout que le Préfet-en-chef est à Poufsouffle.

- Oh ne t'en fais pas pour ça, assura Lily. Louis m'a dit plein de fois que j'étais sa cousine préférée, on lui explique que c'était mon idée et il nous fera rien.

- Tu vois ? On a de la chance, se réjouit Lysander. Peut-être suffisamment pour trouver des grenouilles lunaires tombées du ciel ce soir.

- Il ne faudrait surtout pas louper ça, répondit son jumeau en roulant des yeux.

Lily retint tant bien que mal son fou rire, elle ne voulait pas briser la curieuse complicité entre les frères Dragonneau. Même si Lorcan donnait l'impression d'être blasé à chaque mention de créatures imaginaires par Lysander, il tenait beaucoup à lui. Tous deux étaient très proches et fusionnels. Et c'était toujours hilarant pour la jeune fille d'assister aux échanges entre les jumeaux. La plupart du temps, leur conversation frôlait le surréalisme.

- Oui, j'aimerais en voir, même Maman n'a pas eu l'occasion. D'après elle et Grand-père, elles sont particulièrement rares.

- À l'évidence, accorda Lorcan. Ce n'est pas ce qu'on croisera à chaque coin de rue de Pré-au-Lard.

- Exactement, confirma Lysander avec un large sourire. Il faut en profiter dès que l'on peut, comme aujourd'hui. Tu sais, depuis notre répartition il y a presque cinq ans, je voulais que tu sois le premier à qui je montre ma maison.

- Zut, c'est moi la deuxième, dit Lily, l'air étrangement confuse. Tu aurais sûrement préféré que ce soit une certaine Hazel Londubat...

Au lieu d'un visage rouge d'embarras auquel la jeune fille s'était attendu, l'expression du Poufsouffle devint plus rêveuse. Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres, et de légères tâches rose colorèrent ses pommettes.

- Oooh, j'ai manqué une petite avancée ? s'enquit la Gryffondor, piquée par la curiosité.

- Toujours à te mêler des histoires de cœur, déplora lassement Lorcan. Sache que même ceux qui ne sont pas concernés se sentent mal pour les autres.

- Ce sont des histoires justement, je veux les connaître, pas m'en mêler, nuança Lily avec sérieux. Après, j'avoue que parfois j'aimerais donner un petit coup main tellement c'est clair comme du Veritaserum. Mais je ne voudrais pas que ça finisse mal, surtout que pousser les gens sans leur avis ce n'est pas très respectueux.

- Tu as conscience de ça, c'est déjà bien, approuva Lorcan. Même si cela part d'une bonne intention, magie ou pas, on ne peut pas tout contrôler, et les choses risquent plus souvent de se terminer à l'inverse de ce qu'on espérait.

- En plus, tu as raison Lily, ajouta Lysander. Ce n'est pas correct de forcer quelqu'un, ou forcer à la place de cette personne.

- C'est pour ça que je ne le fais pas, confia la jeune fille. Mais ça ne m'empêche pas de suivre ces jolies histoires.

Le Serdaigle poussa un soupire dépité, tandis que son frère laissait échapper un éclat de rire face à la personnalité têtue de leur amie.

- Il n'y a pas de mal à ça, tant que je ne m'immisce pas, reprit la Gryffondor. La preuve, j'ai dit à personne que tu n'étais pas intéressé par les filles, Lorcan.

- Je t'en remercie, même si je n'ai jamais cherché à le cacher, répondit ce dernier. Que les gens le sachent ou pas, ça m'est égal, ce n'est pas comme s'il y en avait qui y faisaient attention.

- C'est pourtant pas difficile à deviner, dit la jeune fille, un brin taquine. Il suffit de voir comment tu regardes un Serpentard de cinquième année qu'on connait...

- C'est marrant que tu parles de Serpentard, alors que tu as l'air de beaucoup aimé son meilleur ami, intervint Lysander.

- J'allais faire la même remarque, frérot.

- N'importe quoi, répliqua Lily en levant les yeux au ciel. Il y a pas que les Joncheruines qui vous sont montés à la tête.

- Ah vraiment ? insista Lorcan, un sourcil levé.

Leur amie soutint leur regard, mais quand elle vit l'air parfaitement lucide des jumeaux, elle comprit qu'ils n'étaient pas dupes. Les frères Dragonneau semblaient d'ailleurs l'avoir remarqué depuis un certain temps. Et l'habituelle lueur pétillante dans les iris verts perdit soudain de son éclat.

- De toute façon, ce n'est pas moi qu'il voit comme ça, dit Lily la mine résignée.

Un silence morose tomba dans la salle commune d'ordinaire joyeuse.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? tenta Lysander. Ce n'est peut-être pas le cas.

Son amie lui répondit par un petit sourire, mais la tristesse voilée derrière n'échappa pas aux deux garçons. La jeune fille égara à nouveau ses yeux dans les cendres froides de la cheminée. Après un instant de réflexion, elle décida de se confier.

Contrairement à la plupart des gens, Lily n'avait jamais porté attention à la rumeur qui circulait. Elle la trouvait absurde. «C'est le portrait physique de son père, et en plus il ne parle même pas Fourchelang !» Son frère Albus aussi le pensait, ils étaient d'ailleurs devenus amis, et selon la jeune fille, cela signifiait qu'il n'était pas quelqu'un de mauvais. Lily avait pu confirmer ses propres dires, en partie grâce à ce que son frère lui racontait, mais aussi en côtoyant un peu le fameux meilleur ami. «Il a le même caractère que sa mère. Gentil, attentif, ouvert d'esprit...» Il était évident que le garçon lui plaisait. Et au fil du temps, Lily avait fini par comprendre que cela s'était mué en quelque chose au-dessus d'un coup cœur d'enfant.

Sauf que le Serpentard ne partageait pas ce sentiment. Pas envers elle. Depuis le début, Il avait voulu la sympathie de Rose. Cela n'étonnait pas Lily, sa cousine était intelligente et plutôt jolie. Bien qu'elle appréciait moyennement son changement d'attitude, traitant le garçon avec considération dès que la rumeur fut démentie. «Au moins, elle est pas comme ces filles qui ont l'air de Vélanes gloussantes autour d'Albus et son meilleur ami, parce qu'ils auraient vécu un truc "extraordinaire" l'année dernière.» Malgré cela, Lily ne pouvait nier la complicité entre Scorpius Malefoy et Rose Granger-Weasley. Que ce soit lorsqu'ils révisaient dans la bibliothèque, un moment de détente dans le parc, ou parfois le soir dans la Grande Salle. Spectatrice de leur rapprochement, elle avait préféré ne rien tenter, par respect et affection pour eux. Nul besoin d'avoir un véritable don en divination pour savoir qu'un cœur brisé en résulterait.

Un second silence flotta dans la pièce à la suite de ces aveux. Autour d'eux, les personnages des tableaux avaient même cessé de se visiter les uns les autres, pour écouter la Gryffondor.

- C'en est limite ridicule, hein ? conclut-elle dans un rire sans joie.

Lysander et Lorcan échangèrent un regard peiné, se demandant que dire ou faire pour soutenir leur amie. Le portrait d'Helga - quant à lui, paraissait touché par le récit de la jeune fille. Fidèle aux valeurs de sa maison, la sorcière peinte lui offrit un sourire empli de compassion, et en un clignement d'œil, une grande tasse de chocolat apparut sur la table basse devant Lily.

- Rien que pour ça, Poufsouffle est la meilleure maison, dit cette dernière avec un sourire plus léger, tout en prenant la boisson chaude.

- Notre fondatrice a toujours été bienveillante avec nous, affirma Lysander. Je crois qu'elle veut te signifier que tu es désormais la bienvenue chez les Blaireaux.

Lily leva des yeux plein de gratitude vers le tableau.

- Merci.


... · : ∵ ༶ ∵ : · ...


Au bout d'environ deux heures à discuter de sujets variés, les trois amis sortirent de la salle commune jaune et noire, maintenant bien remplie d'élèves. Ayant vu le soleil toujours au beau fixe à travers les fenêtres, ils décidèrent de se rendre à l'extérieur de Poudlard pour profiter eux aussi du magnifique temps printanier. Et alors qu'ils se chamaillaient à choisir - parmi le jardin autour des serres et celui au-dessus de la maison Poufsouffle, lequel était meilleur pour s'installer, ils croisèrent deux Serpentard.

- Tiens, où est-ce que vous étiez ? demanda Albus. On s'était rassembler avec les cousins dans la cour ouest, Rose et Roxane espéraient que tu te joignes à nous, Lily. Vous pouviez venir aussi, Lorcan et Lysander.

- Salut Lily, dit joyeusement Scorpius. Dragonneau et Dragonneau.

Les deux frères lui rendirent sa salutation singulière, s'y étant habitué. La jeune fille, pour sa part, lui adressa un maigre sourire, fuyant son regard. Ses récentes confidences étaient encore trop présentes dans ses pensées, pour que la fougue et le courage gryffondoriens ne l'accompagnent.

- Une prochaine fois, Albus, répondit-elle. Je... J'ai envie d'aller boire un thé chez Hagrid, ça fait un moment que je suis pas passé le voir.

Les jumeaux ne relevèrent pas qu'il y a quelques minutes, leur amie défendait vivement (avec le Poufsouffle) une toute autre destination. Mais ils remarquèrent une chose que celle-ci ne put voir, dos aux quatre garçons.

Après les avoir quittés d'un signe de main, Lily était partie en direction de la cabane du garde-chasse. Sans se douter que des yeux aux iris bleu-gris l'observaient s'éloigner.


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