Sortie de classe

Une nouvelle très courte écrite pour une rédaction sur un souvenir d'enfance.

Elle traite de harcèlement scolaire.

_


C'était un jour d'été, une semaine avant la fin des vacances. Il faisait beau, le soleil brillait dans le ciel bleu où quelques mouettes planaient tranquillement. C'était un jour ordinaire pour tous les habitants de Montpellier. Dans l'école, cependant, l'effervescence régnait. Ce soir, c'était le spectacle de fin d'année.

Le spectacle de fin d'année marquerait pour moi bien plus que la fin de l'année de CM1. Ce serait la fin de l'école, fin du calvaire, fin d'une période que je ne souhaitais à personne de vivre comme je l'avais vécu. La primaire était pour tous quelques années de joie, de partage, d'enfance, avant l'entrée au collège, la découverte de la cour des grands. Pour moi cela n'avait pas été le cas.

Moi, et d'autres sur terre sans doute également, je venais de vivre deux ans de primaire floutés, espérant chaque jour ne pas revenir le lendemain. Mais je revenais toujours, je n'avais pas vraiment le choix après tout. L'école était censée forger des amitiés indéfectibles à ce que l'on disait, créer des souvenirs inoubliables. Oh, inoubliables, ils l'étaient, sans aucun doute. Jamais je n'oublierais ces deux années de moqueries, de rumeurs, de regards, de solitude, de méfiance, de trahisons, de méchanceté à mon égard.

C'est à cela que je pensais en passant le grand portail coloré et en pénétrant dans la petite cour de l'école, où nous attendions nos parents.

J'avais neuf ans à peine et je n'aimais déjà pas l'école. Enfin non, ce n'est pas tout à fait exact. J'aimais l'école jusqu'à ce qu'elle soit associée pour moi à des moqueries, tous les jours, tous les jours, tous les jours, tous les jours.

Le soleil tapait sur ma peau ce jour-là.

Le ciel était bleu ce jour-là, sans aucun nuage à l'horizon.

Une odeur de merguez grillée me parvenait, sans doute venant des barbecues tenus par le cuisinier en vue de la kermesse de ce soir.

Je replaçais correctement les fleurs piquées dans mon chignon puis m'avançais dans le hall de l'école.

Les bancs étaient disposés de façon parfaitement symétrique de chaque côté de l'allée, attendant les parents qui s'y installeraient le soir même.

En face, il y avait la scène, simple assemblage de planches de bois, sur laquelle les classes se produiraient une part une le soir venu.

La cloche sonna, ma maîtresse tapa dans ses mains et je m'approchai d'elle.

Je souriais largement, regardant les gens autour de moi.

Je souriais, cela faisait longtemps que je n'avais pas souris ainsi.

Je souriais car

C'était un jour d'été, une semaine avant la fin des vacances. Il faisait beau, le soleil brillait dans le ciel bleu où quelques mouettes planaient tranquillement. C'était un jour ordinaire pour tous les habitants de Montpellier. Dans l'école, cependant, l'effervescence régnait. Ce soir, c'était le spectacle de fin d'année.

_


Taille de la nouvelle : 438 mots

Qu'en avez vous pensé ? Des retours, des avis ?

Miss_Paillettes

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top