La réalité...
Ce monde ne me plaisait pas. D'ailleurs il ne me plait toujours pas. Non. Il est laid. Gris. Fade. Loin de tout ce que j'aurais pu rêver. Mais personne ne nous demande notre avis. Nous n'avons d'autre choix que de vivre la vie qui nous est donnée. Nous n'avons pas d'autre choix que de vivre dans le monde dans lequel nous vivons. Remarquez, ce n'est pas une si mauvaise chose, je suis incapable de faire un choix.
M'évader. Je cherchais toujours à partir, m'enfuir loin de cette réalité qui m'étouffait. Aujourd'hui encore elle me surveille de près, et au moindre faux pas elle arrive en frappant. Elle me bat, presque à mort. Si elle ne cherchait pas à me faire souffrir indéfiniment, elle me tuerait sur le champ. Mais son seul but est de me torturer, en m'ôtant la vie, elle n'aurait alors plus ce plaisir de me voir souffrir le martyr sous ses coups. C'est pourquoi elle me laisse la vie sauve à chaque fois, avant de recommencer de plus belle.
Elle est cruelle. Cette vie, cette réalité, cette vérité.
On ne veut pas l'entendre, on ne veut plus la comprendre. Mais elle tape à la porte, de toutes ses forces, et quand elle entre, elle nous tire vers le fond, tout au fond. Dans les noires ténèbres où elle nous injure, où sur un grand tableau banc elle nous montrent, laisse défiler ce qu'on aimerait pouvoir effacer.
Nos actes manqués, ratés, loupés, ceux qu'on voudrait effacer à jamais, ils restent toujours. Oui,car elle nous les rappelle, nous rappelle chacune de nos erreur. Ce qu'elle veut ? Nous faire culpabiliser.
C'est si dur d'entendre ce qu'elle me dit, ce qu'elle me rappelle, ce qu'elle me crie ! Elle me fait mal à me faire saigner les tympans. Je n'en peu plus. J'aimerais partir, m'en aller, tout laisser derrière moi. Mais elle m'a attaché, je suis menottée à elle à jamais. Elle me retient, elle me force à rester éveillée, elle veut juste que je me rende compte de la vérité.
Même si les larmes coulent. Même si mon cœur se brise, laissant couler son sang. Elle s'en fiche. Rien ne l'arrête jamais. Elle continue. Sans cesse.
Je vois, je vois son sourire, celui qu'elle a toujours lorsque mon malheur fait son bonheur. Lorsque moi je pleure, je la vois rire. Je vois, je vois ses yeux, brillant dans le noir. Ils sont effrayant et reflètent toute la haine qu'elle à pour moi.
Mais que lui ai-je fait ? Qu'avons nous fait ? Pourquoi nous traque t-elle ? Et pourquoi quand elle nous retrouve elle s'en prend systématiquement à nous ?
Je ne l'ai jamais trouvé belle. Le sera t-elle un jour ?
Ce qu'elle ressent pour moi et réciproque. Je ne l'aime pas. Mais contrairement à elle, je ne peux rien lui faire. Impossible de l'atteindre. Elle n'est qu'une image, rien d'autre. Qu'une chose abstraite, elle n'existe pas vraiment.
Et pourtant...
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