C'est le cœur en miettes que je viens me recueillir ici, 

Aux pieds d'une immense page blanche qui, 

Sous mes yeux prend vie.

Elle n'a l'air de rien, 

Qu'un vulgaire bout de papier, 

Je l'a sens sous mes mains, 

Elle semble être un peu froissée. 

Est-ce ces mots que je glisse de ma plume, 

Comme sur la plage les vagues en écume, 

Qui l'a font se flétrir, et n'est pas de coutume.

Elle était aussi blanche que la lune, 

Comme un astre, rayonnait de ses feux,

Mais elle devient laide et brune, 

Se déchire peu à peu sous mes yeux. 

C'est le cœur brisé que je pars d'ici, 

Regardant au sol restes et débris, 

De mes mots consumés par l'oubli.