Chapitre 4 La forteresse
Ils passèrent une nuit froide et humide dans la cave pour plus de sécurité. Puis, le lendemain, William réveilla les deux autres et ils sortirent de ce vieux bâtiment. Ils avancèrent prudemment et sur un signe de William ils se dirigèrent en premier lieu vers le lieu où le démon avait attaqué l'allemand. Une fois arrivés, ils eurent la surprise de ne trouver aucun cadavre ou même une trace de combat. Pourtant, une étrange atmosphère régnait sur le lieu.
Laissant ce sombre lieu derrière eux ils s'enfoncèrent davantage dans la foret pour finalement, après de longues heures de marche, arriver au pied du mont rocheux accueillant la forteresse. Celle-ci était de forme circulaire et ses murs étaient incurvés afin de renvoyer les obus. Elle était percée de meurtrières et de positons de tir. Les trois soldats avancèrent silencieusement le long du chemin rocailleux menant à l'entrée de la forteresse. Ils ne furent accueillis par aucun soldat ce qui n'était pas normal. Lorsqu'ils rentrèrent et que la porte ne leur opposa aucune résistance ils surent qu'elle était en effet tombée.
La peur s'empara des trois soldats mais ceux-ci ne firent aucunes remarques. Les couloirs qu'ils parcouraient semblait dépourvus de trace de combat pourtant à certains endroits, une odeur ou quelques traces indiquaient qu'il s'était pourtant passé quelque chose. Ils firent plusieurs salles d'artillerie dans laquelle ils trouvèrent de grosses caisses d'obus et de poudre, l'armurerie contenait aussi de nombreuses armes. Une atmosphère lourde et angoissante pesait sur les lieux et tous sursautèrent lorsqu'une lourde porte se referma violement non loin d'eux. Ils avancèrent leurs armes pointées vers la sortie de la pièce.
Et lorsqu'ils sortirent de celle-ci, ils entrèrent en enfer. La pièce dont l'ancienne fonction était indevinable était recouverte d'ossements blanchâtres et une substance rougeâtre recouvrait les murs et le sol de celle-ci. Au milieu des ossements se tenait une créature abominable, de sa peau violacée sortait de nombreux pics noirs le long de sa colonne vertébrale. Ses bras ce terminaient par de grandes griffes rougeâtres et sa gueule remplie de dents, et une longue langue étrange s'y mouvait en continu. La créature bipède possédait deux bras ainsi qu'une longue queue qui balayait le sol. Théodore manqua de s étouffé devant cette vision. Alerté par le bruit le démon tourna vers eux sa gueule remplit de bave. Aussitôt les deux autres soldats tirèrent avant de plonger sur les côtés de la salle. Les balles tirées trop rapidement par des bras tremblant de peur ratèrent leurs cibles. Les hommes tentaient de se cacher parmi les os et les caisses de la salle. Le monstre qui ne les avaient vu que brièvement renifla dans leurs directions et pris la parole d'une voix rauque semblant sortir de l'enfer.
"De la viande fraîche venant d'elle-même a l'abattoir"
Sa langue siffla et passa sur ses babines suintantes de bave.
" Cache vous, fuyez mortel! Je suis ici pour me nourrir et votre stupidité causera votre perte. Je dévorerais toute votre planète !"
Théodore rampait en direction de la sortie lorsqu'il vit le monstre se tourner vers lui. Croisant son regard il se sentit devenir faible mais la peur surpassa l'étrange phénomène et le soldat sortit une grenade de sa ceinture. Il n entendit pas Jimi lui hurler de courir et ne vit pas non plus William foncer sa baïonnette en avant ni le monstre s approché.
Il détendit le bras et lança sa grenade qui atterri au pied du monstre. L'explosion amplifiée par l'apparence fermé et ronde de la pièce ébranla les murs. William qui venait d arrivé au pied du monstre fut éjecté par l'explosion et le démon lui-même chancela. Jimi en profita pour courir vers l'anglais, il l attrapa par les épaules et recula rapidement pour sortir de la pièce.
Aider par Théodore qui avait repris ses esprits ils coururent se cacher tandis que derrière eux le démon hurlait et s'approchait. Jimi partie dans une autre direction pour faire diversion tandis que les deux autres se barricadaient dans un dortoir.
Sans élèvera la voix William se tourna vers le français et lui allongea un coup dans la mâchoire.
"Reprend toi bon sang, tu as faillis me tué imbéciles !"
Il baissa la tête penaud et désolé. Il avait en effet en dépit de tous bon sens lancé une grenade dans une pièce close.
" Bon, j'ai dit à Jimi de le dérouté pour nous permettre de récupérer. Je lui ai dit aussi de nous attendre à l'armurerie que l'on avait traversée ensemble. On va préparer un piège pour ce salopard.
-" tu-tu es sur que on peut le tué ?"
L'anglais essuyant son front couvert de sueur montra sa baïonnette. Celle-ci était tâché d'un sang violacé.
-"Si ça peut saigner alors ça peut mourir. Mais on n'ira pas à l'armurerie ensemble par le même chemin pour avoir plus de chance, donc j'ai besoin que tu te reprennes !"
Obéissant à William le jeune français se reposa quelque minute avant de se déclarer prêt à partir.
Ils partirent donc séparément à travers la citadelle.
Théodore avançait discrètement en longeant les murs. La sueur coulait le long des tempes du jeune soldat, l'atmosphère était lourde, chargé de souffre. Les longs couloirs chargés d'odeur nauséabonde étaient plongé dans le noir. Les pas du soldat semblaient résonnés dans le couloir. Un mouvement attira son attention, aussitôt il se plaqua contre le mur et cala son arme contre son épaule. Il avait vu quelque chose bouger dans l'ombre.
Il attendit longtemps sans que rien ne bouge, croyant qu'il s'agissait simplement d'un rat il reprit sa route. Il s'arrêta avant de dépasser le croisement où il avait vu un mouvement. Il passa la tête et ne vis rien d'autre que le couloir obscur. Alors qu'il s'apprêtait a avancé une longue queue écailleuse le saisit par la taille. Le démon apparus dernière lui et le ramena vers lui en souriant. Tandis que le français gigotait et hurlait pour ce débattre le monstre le regardait se débattre savourant la peur qui émanait du soldat.
William avançait lui aussi depuis quelque minute lorsqu'il entendit le cri du français. Il pouvait courir vers l'armurerie et mettre en place le piège, il ne risquait rien tant que le monstre était occupé. Mais il ne pouvait se résoudre à abandonner le jeune homme. Il soupira en maudissant le français et se mis à courir vers ses cris. Celui-ci était en train de se tortiller pour atteindre son poignard. La pression de la queue se resserrant lui compressait le thorax, sa main toucha le manche de son arme mais lorsqu'il voulut la décrocher celle-ci tomba au pied du démon.
-"imbéciles crois-tu que cela aurai suffi pour me tuer?"
En parlant le démon augmentait la pression sur l'humain dont les côtes commençaient à craquer.
Le bruit familier d'un fusil à verrou fit tourner la tête du soldat qui vit William a genoux dernière le démon son fusil épaulé et chargé. Suivant son regard le démon se retourna et perdit son sourire confiant. La balle partit dans une détonation et se logea dans l'épaule du monstre qui hurla en relâchant Théodore. Son hurlement vrilla les tympans des soldats, William se replia sur lui-même en lâchant son arme pour se boucher les oreilles.
Le monstre en profita pour tenter de le frappé mais au dernier moment Théodore s'accrocha a son bras pour le retenir. William reprenant ses esprits sauta sur l'autre bras et l'attaqua au poignard. C'était sans compter sur la force du monstre qui les dégagea et les envoya rouler au loin. Profitant de leur hélant les deux hommes partirent en courant vers l'armurerie suivit par les démons qui leurs promettaient les douleurs les plus atroces. Il commençait à rattraper les soldats qui essoufflé commençait à fatigué, lorsque ils tournèrent a un croisement avant d'entrer dans une salle perpendiculaire au couloir et disparurent a la vision du monstre.
Il s'agissait de l'armurerie ou, inquiet, les attendait Jimi. Il leurs expliqua rapidement que le piège était constitué de dizaines de caisse d'explosifs disposé devant les portes, tout était presque prêt mais le déclencheur à distance n'avait pas encore été trouvé. Les trois hommes cherchèrent dans les caisses pour trouver le détonateur.
Alors qu'ils retournaient et fouillaient les caisses le démon rentra en hurlant dans la pièce. Le sol trembla sous ses pas et les hommes reculèrent précipitamment. La queue de la créature fouetta le visage de Théodore, qui s'écoula sonner.
La voix du démon résonna pleine de rage.
"Je suis votre mort imbéciles !"
William fonça baïonnette en avant et planta celle-ci dans le pied de la créature qui le balaya et l'envoya rouler vers Théodore d'un revers de la main. Le français ce relevai et pris l'anglais par les épaules et lui parla d'une voix confiante mais tremblante.
"Fuyez avec Jimi, je vais déclencher le piège manuellement."
L'anglais le regarda et vit pour la première fois une détermination sans faille.
"Très bien, merci. Tu resteras toujours un héros et un ami p'tit."
William, en bon soldat, fonça vers Jimi sans se retourner. Pour lui un ordre était un ordre, il pleurait plus tard son ami. Le démon s'apprêtait à les attaquer quand Théodore lui tira dessus. Il se retourna donc sur lui sans voir les deux soldats sortirent de la salle. Le démon chargea et écrasa le bras du français qui hurla de douleur. Le démon s'adressa à lui et il sentit une odeur de pourriture putride sortir de la bouche baveuse de la créature.
"Alors pauvre humain, qu'est-ce que ça fait de voir la mort en face, comment t'imagine tu l'enfer ?"
Théodore bien que souffrant attrapa une arme du bout des doigts et la dirigea vers les caisses de poudre. Un long vent froid lui parcourus l'échine, il faisait si froid maintenant qu'il allait mourir, il craignait la mort depuis toujours mais maintenant il s'y était résigné, un dernier sourire lui étira les lèvres quand il pensa a tous les hommes que sa mot sauveraient. Puis il lui répondit d'une voix déterminé.
" Tu me diras quand tu y seras enfoirés"
Il appuya sur la gâchette et la balle se ficha dans les caisses d'explosifs.
William et Jimi courait aussi vite qu'ils le pouvaient lorsqu'une explosion retentit, les murs et le sol tremblèrent et se fissurèrent.
La poussière et les grava tombèrent sur les deux hommes qui se protégèrent du mieux qu'ils pouvaient. Lorsque tous ce calma et qu'ils se retournèrent ils virent le vide et la forêt des Ardennes au loin. L'explosion avait éventré la forteresse et dispersés ses pierres aux quatre coins de la forêt avoisinantes. Les deux hommes se recueillir rapidement en pensant à leur ami qui avait fait preuve de courage au moment le plus important.
Ils racontèrent ce qu'ils avaient vécu bien que personnes ne les crus. Cette histoire étrange les classa parmi les soldats brisé par la guerre ce qui leurs permis de rentrer chez eux. Lorsque deux ans plus tard la guerre prit fin les deux hommes se rendirent dans la forêt des Ardennes prouver à un ami qu'il n'avait pas été oublié. Jimi était devenu gérant d'un café et William voulant mettre fin à sa vie de service avait retapé une petite maison de campagne en France non loin de Paris.
Et quelque part dans un autre monde un ami lesregardaient en souriant heureux d'avoir accompli ce qu'il devait.
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