Hantée

"Alors, si vous êtes en 4e et que vous avez une rédaction à faire sur le fantastique prenez celle qui va suivre ! 😉 Je blague, hein ! (Deux... 👉🚪😥) Faut travailler !!! Bref. Ah oui, ce récit est -trèèèèèès- légèrement glauque. Et triste.

ÂMESSENSIBLES S'ABSTENIR

( j'ai toujours rêvé d'écrire ça x) )

C'était la pitite prévention by moi ! "


Les gouttes d'eau tombaient à intervalles réguliers. Je serrai la corde entre mes mains, si fort que mes phalanges devaient être blanches. Seulement aucune lumière ne pouvait me le confirmer. Je ne voulais pas voir ce que j'allais faire. Pour ne pas flancher au dernier moment. Je fis quelques pas hésitants... Et m'obligeai à faire cesser le tremblotement de mes jambes. Ce cauchemar allait bientôt prendre fin...

*****

             J'étais seule dans ma chambre. Elle était assez petite comparée à celle de mes parents, mais j'avais encore trop de peine pour aller dans la leur. Je n'y étais pas entrée depuis leur mort. Un an était trop court pour faire son deuil... Ils étaient la seule famille qui me restait... Mon petit frère était mort il y a huit ans. Lors de la lecture du testament tous leurs bien m'étaient revenus, à moi, la seule héritière. Et comme j'étais majeure, j'avais décidé de ne pas quitter cette maison. J'avais également arrêté l'école. Je faisais parfois des petits boulots, mais la somme d'argent qu'ils m'avaient laissée ne m'obligeai pas nécessairement à trouver un véritable emploi. J'étais encore plongée dans des réflexions moroses lorsque des bruits de pas se firent entendre. Je fronçai les sourcils. Ça devait seulement être mon imagination qui me jouait des tours. Cela m'arrivait parfois, lorsque je n'avais pas eu de contact humain depuis longtemps. Cependant, le bruit recommença, plus distinctement cette fois ci. Je décidai d'aller voir. Rien. Le couloir était vide. C'est bizarre le bruit semblait tellement réel. Soudain, un courant d'air froid me fit frissonner. Aucune fenêtre n'était ouverte pourtant. Je me retournai sans rien apercevoir. Puis, une voix glaçante s'éleva.

« Lisa... Lisa... »

Je fus clouée sur place. Un filet de sueur froide coula le long de mon dos. Je blêmis, tout en tremblotant. Cette voix... C'était celle de ma mère. Je ne pus détacher mes yeux de la porte sombre menant à la cave, d'où provenait cet appel. J'aurais aimé pouvoir parler, mais ma gorge serrée m'en empêchait. Quelques secondes de silence passèrent. Puis, ce fut au tour d'une ombre, indistincte mais bien réelle, de m'appeler.  Elle était proche, toute proche. Sa voix masculine qui m'avait auparavant si souvent réconforté me terrifiait à présent. Mon père continua :

« Lisa... Viens Lisa... Rejoins nous... »

Je ne pus pas crier, même si cette envie me brûlait le ventre. Cela continua avec un fantôme. Un fantôme aux contours flous d'un garçon de quatre ans. L'âge où mon frère était mort... Il ne m'appela pas, lui. Il se contenta de me fixer. Tout aussi effrayant. Les larmes se déversaient sur mes joues sans que j'en eus conscience.

« Pourquoi ? » murmurai-je. « Pourquoi mon passé vient me hanter ? » 

J'enfouis mon visage entre mes mains et me laissai tomber à terre. En fond sonore résonnait une douce mélodie, fredonnée par mes "parents". Elle s'estompa peu à peu, me laissant seule face à mon désarroi.


             Je rouvris lentement les yeux. Rien ne témoignait de ce qu'il venait de se passer. À part mon cœur qui battait toujours aussi vite. Mais tout cela... C'était impossible. Mes parents étaient morts, ainsi que mon petit frère. Ça avait été dur à accepter, mais maintenant je le savais. Donc j'avais dû inventer cette scène. Parce que chacune de ces pertes m'avait fait souffrir. Je séchai mes larmes. Je devais me reprendre. Une bonne nuit de sommeil me ferait le plus grand bien, pensai-je en prenant conscience de l'heure qu'il était : 23:19. Une fois couchée, toute habillée, je n'arrivai malheureusement pas à trouver le sommeil. Mon cerveau était focalisé sur cet affreux moment que je venais de vivre et il repassait la scène en boucle. À croire qu'il ne connaissait pas la fonction "pause". Au fond de mon lit, je recommençai à pleurer.


             Une nuit blanche passée, je me levai et pris une douche. L'eau chaude me détendit les muscles, et je ressortis les pensées un peu moins embrumées que la veille. Tout ce qu'il s'était passé n'avait rien de réel. Je me l'affirmai sans vraiment y croire. Comment aurais-je pu imaginer tout cela ? Alors, rêve ou réalité ? Je m'habillai rapidement et sortis dehors. Peut être que l'air frais me ferait du bien... Je marchai dans les rues sans but. Une piétonne me bouscula. Je m'apprêtais à m'excuser, mais ce fut un cri qui sortit de ma bouche. C'était ma mère qui se tenait devant moi ! Je clignai des yeux. Elle disparut.

« Maman ! » hurlai-je.

La rue était déserte. Bon sortir n'était peut être pas la meilleure idée que j'avais eue. Je rentrai chez moi sentant mon cœur tambouriner dans ma poitrine à chaque pas. Je m'enfermai à clé et me tournai vers le miroir dans l'entrée, afin d'observer ma mine déconfite. Cheveux en bataille, joues rouges, yeux rougis. Je soupirai, sans pour autant détourner les yeux. Et l'espace d'un instant, ma mère prit la place de mon reflet. J'écarquillai les yeux ; elle n'était plus là. Je posai ma tête contre le métal froid. Je n'en pouvais plus...  Je restai quelques instants ici, le contact rafraichissant me détendait légèrement.

Lorsque je me décidai enfin à partir, la lumière de la cave s'alluma. Surprise, j'allais voir... L'appréhension montait en moi, au fur et à mesure que mes pas me rapprochaient de l'endroit sombre. Je poussai la porte... Pour les retrouver tous trois à m'attendre. Les trois esprits qui me hantaient... Mon père, ma mère et mon petit frère Sacha.

« Lisa »prononcèrent-ils d'une même voix, frissonnante et horrible à mes oreilles.

Je m'approchai lentement, remplie de crainte. Cette fois, ils n'étaient pas flous. Au contraire, je parvenais à distinguer chacune de leurs taches de rousseur si familières. J'eus envie de les serrer dans mes bras. Mais ils s'élevèrent du sol, défiant les lois de la gravité. Je les observai attentivement, à peine surprise. Après tout, je voyais des fantômes, qu'ils volent ou non ne changeait pas grand-chose.  Soudain, ils se retournèrent vers moi et me foncèrent dessus. Un glapissement s'éleva de ma bouche. Ils me frappèrent - ou plutôt me traversèrent, mais tel que je le ressentis on aurait dit qu'on jouait au baseball avec mon corps en guise de balle - m'arrachant un cri à chaque coup. Ce ballet aérien finit pourtant par rencontrer un obstacle ; la tuyauterie éclata, me trempant tout-à-fait, et je poussai un nouveau hurlement. Je perdis connaissance à ce moment.


        Lorsque je me réveillai, tout était noir. Le tuyau percé continuait de goutter, mais les esprits de ma famille, eux, avaient disparu. Je ne savais pas si mes joues étaient trempées de larmes ou d'eau. Je suffoquai. Un poids me comprimait le cœur. Cette fois, je ne pouvais pas me dire qu'il ne s'était rien passé.  Le fait que j'étais étendue sur le sol dans une flaque d'eau en témoignait. Je restais quelques instants dans cette position. Le temps de prendre la décision la plus dure de toute ma vie. Celle qui allait y mettre fin. Elle me terrifiait et me soulageait en même temps. Le constat semblait clair : rien ne me retenait ici. Je n'avais personne à qui me raccrocher, aucune chose apportant de la joie et donnant un but à ma vie. Je ne voulais pas passer une existence à souffrir. Je ne pouvais pas passer une existence à souffrir ! Je me relevai et allumai la lumière, sans me rappeler à quel moment elle s'était éteinte.  Dans le coin de la pièce, j'aperçus une corde.  Elle semblait m'attendre, comme si la vie avait décidé pour moi par quel moyen elle me quitterait. Je me dirigeais vers cet instrument qui allait provoquer ma mort, en frissonnant. Je l'attrapai et le serrai. Comme dans un état second j'avançais, en essayant de ne pas penser à ce que j'allais faire. Mais c'était impossible. Mon cœur battait à tout rompre. Papa, maman, Sacha, je vous rejoins, pensai-je. Cependant je ne bougeai plus. Malgré moi, j'étais encore partagée. Je marchai vers l'interrupteur et restai plantée devant, sans me résoudre à éteindre la lumière. Je fermai les yeux. Ombre, lumière... Noir, blanc... J'appuyai sur le bouton. Le noir se fit.  Je me sentais comme un homme se rendant à l'échafaud, à la différence près que je serais mon propre bourreau. Courage, me dis-je. Mais était-ce vraiment du courage que de se suicider ? Un terrible mal de tête me prit soudain, et me força à m'assoir. J'inspirai profondément. Quand je me relevai, j'étais sûre de moi. Ou du moins était-ce ce que je me répétais mentalement... 

« Go »murmurai-je.


***      Les gouttes d'eau tombaient à intervalles réguliers. Je serrai la corde entre mes mains, si fort que mes phalanges devaient être blanches. Seulement aucune lumière ne pouvait me le confirmer. Je ne voulais pas voir ce que j'allais faire. Pour ne pas flancher au dernier moment. Je fis quelques pas hésitants... Et m'obligeai à faire cesser le tremblotement de mes jambes. Ce cauchemar allait bientôt prendre fin...  ***


J'AI EU 20 À CET REDAC OMGGGGGGG !! J'aime trop, la prof elle écrit "personnellement cette fin me déçoit... Je ne valide pas !" Et elle me met 20 x) Au moins ça l'a dérangée, et c'était le but !

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