Chapitre 4
- « Mon atelier ! » S'écrie l'apothicaire en découvrant l'énorme trou béant dans le mur, ses deux mains sur sa tête, la bouche grande ouverte devant ce désastre. « Tu as récité quoi pour parvenir à ce résultat Umi ? » Continue l'homme en se dirigeant vers ledit trou.
- « La première formule qui m'est venue à l'esprit, c'est-à-dire : Wingarduim leviosa. Ce n'est pourtant qu'un simple un sort pour faire léviter les objets normalement. » Marmonne Umi confuse.
- « Normalement, comme tu le dis, si. Mais mal jeté, ce sort devient un sort destructif, et puissant qui plus est. Il peut être extrêmement dangereux de l'employer, surtout par des novices comme vous. »
- « Comme l'élève dans « Harry Potter à l'école des sorciers ! » S'exclame Lola en tapant son poing fermé dans l'une de ses paumes ouvertes, à côté d'une Alexana, totalement perdue.
- « C'est exact Lola. Vous avez eu de la chance. Dans d'autres circonstances, le sort aurait pu engendrer une toute autre catastrophe... Je n'ose imaginer ce qui aurait pu se produire...»
Le vieil homme, s'avançant dans les débris et soulevant de la poussière, analyse les dégâts un moment, puis sortant de sa poche sa baguette, pivote vers les filles, puis la tends vers Umi.
- « Si tu as pu le faire exploser, tu peux le reconstruire. » Annonce l'apothicaire, toujours le bras tendu vers une Umi ahurie.
Après avoir repris ses esprits, elle prend délicatement le bâton puis comme la dernière fois, se positionne et énonce d'une voix forte :
- « Réparo »
Il ne se passa rien. Pas de lumière blanche, pas d'étincelle, rien. Umi, ne baissant pas les bras pour autant, réessaie deux puis trois fois, sans le moindre succès. Après quelques secondes d'attentes :
- « Lola, à toi d'essayer. » Dit le vieil homme, toujours en retrait.
Cette fois-ci, après avoir récité l'incantation, une lumière blanche fuse vers le mur, mais avant d'y parvenir, s'éteint aussi brusquement qu'elle était apparue. Lola réessaye encore une fois, mais cette fois-ci, seulement quelques petites étincelles crépitent hors de la baguette avant de disparaître.
- « Alexana, à ton tour. »
- « Moi ? » S'étonne la jeune femme, reculant d'un pas quand Lola lui tend la baguette. « Mais... »
- « Essais et tu verras si tu n'y connais rien » Poursuit Archibald en l'incitant à prendre le bois.
Alexana, sceptique, hausse les épaules, prends sans ménagement le bâton et se mets face au mur. Elle prend une profonde inspiration, tend le bras vers le mur puis ouvre grand la bouche, avant de la refermer. Elle réfléchit quelques secondes, penchant sa tête d'un côté, puis son visage s'illumine d'un seul coup et dit d'une voix forte :
- « Réparo »
Une lumière apparaît au bout de la baguette, comme avec Lola, puis se dirige tout droit vers le mur. Mais cette fois-ci, au lieu de disparaître promptement, le rayon de lumière s'élargit, créant ainsi un rond parfait qui englobe toute la cavité. De leurs points de vue, la sphère apparaît comme visqueuse, ondulant et se rétractant sur elle-même, comme si elle était vivante.
- « La magie en elle-même est vivante. C'est un second cœur qui bat au fond de vous. Plus vous la peaufiner et vous entraînez à la maîtriser, plus elle deviendra puissante et évoluera. C'est comme un enfant que vous portez en votre sein. » Conclu Archibald après son explication des plus surprenantes.
Mais aucune des trois filles n'ont écouté une seule de ses paroles. Trop captivées par ce qui se passe au même instant devant leurs yeux ébahis. Le cercle, toujours palpitant, semble attirer vers lui toutes les pierres détruites et tombées, voir explosées. Les jeunes femmes voient devant elle le mur se reconstruire petit à petit, et le cercle rétrécir au fur et à mesure de l'opération. A la fin, il ne reste de l'explosion aucune trace, à part dans les souvenirs. Tous les objets, les livres et les pierres qui ont volés en éclats sont maintenant intacts, à leur place initiale. Même les différents liquides bizarroïdes contenus dans la verrerie sont revenus, et la fenêtre brisée paraît aussi neuve qu'avant. Une fois la tache terminée, le faisceau lumineux se retire, repartant dans la baguette, tenue par une Alexana sidérée, figée dans la position initiale. Son bras tendu commence à lui faire mal. Elle le baisse donc doucement, puis d'une voix chevrotante, dit :
- « Wow... Ça c'est cool. »
- « Extraordinaire ! » S'exclame Lola, en palpant le mur redevenu comme neuf.
- « Pourquoi ce n'est qu'avec Alexana que cela a marché ? » Demande Umi soucieuse en se plaçant à côté d'Archibald, qui n'a pas bougé depuis le commencement de l'exercice.
- « Je pense que chacune de vous possède une magie particulière qui vous correspond. Elle peut se caractériser différemment selon les personnes et être plus ou moins puissante. Parfois même, ce qui est le cas pour Alexana me semble-t-il, certaines personnes possèdent le « don » de la magie. Ce n'est pas pour autant que ces personnes sont plus puissantes, mais elles auront plus de facilité à l'utiliser et à la perfectionner. Ce n'est pas pour autant que toi et Lola devaient vous montrez inférieur dans ce domaine. Avec de l'entrainement vous pourriez devenir de puissants mages. » Explique Archibald d'un ton nostalgique, le regard perdu dans le lointain. Puis secouant énergiquement sa tête, comme pour remettre ses idées en ordres, il déclare : « Allez les filles, fini l'entrainement, il faut que vous rentriez chez vous, il commence à se faire tard, et vos parents vont se demander ce que j'ai bien pu faire de vous trois. Mais une dernière chose, avant de partir : ne parler à quiconque de ce qu'il vient de se passer ici. Est-ce bien clair ?»
D'un même mouvement elles hochèrent vivement la tête. Tout en redescendant, le vieil homme se mordit la lèvre inférieure. Les événements qui s'étaient produits, l'avaient rendu soucieux. Le sort qu'il avait jeté sur son bureau pour dissimuler les photos avait été brisé. Archibald ne connaissait pas l'auteur de cette action, ce qui le rendait d'autant plus inquiet. Il aurait voulu garder encore dans le secret les trois jeunes filles. Maintenant qu'elles avaient découvert que le monde était bien plus vaste que ce qu'elles pensaient, le danger allait surgir, il le pressentait. Il allait devoir les prévenir. Cette idée ne le réjouit pas plus.
- « Tout va bien Archi ? » Le questionne Umi, soudain inquiète. Un mélange de différents sentiments l'avait submergé durant leur descente. De l'inquiétude, et une certaine nervosité l'avait assaillie. En regardant du coin de l'œil le vieil homme derrière elle, ses deux émotions s'étaient accrues. Soucieuse de l'état de son ami, Umi lui avait posé la question.
Surpris, le vieil homme la rassure d'un charmant sourire et lui ébouriffe les cheveux avant de reprendre leur marche. Une fois dans le salon, le petit groupe se dirige vers la porte. Avant qu'ils ne soient à sa hauteur, le téléphone d'Archibald sonne. Le vieil homme le cherche frénétiquement dans ses poches et décroche d'un geste vif.
- « Archibald j'écoute ? »
Une douce voix s'élève de l'appareil. Quelques paroles sont échangées entre l'interlocutrice et le vieil homme, puis Archibald raccroche en poussant un petit soupir. Un sourire aux lèvres, il regarde les trois amies et dit :
- « Changement de programme les filles, je vous invite à dîner, car vos parents sortent au restaurant ce soir. C'était ta mère Lola au téléphone, elle me demandait de vous garder. » Après un petit rire, il se tourne vers Umi : « J'ai aussi entendu ta mère, Umi, qui te disait de ne pas trop veiller et de faire attention à ne pas trop manger le soir. »
La jeune fille grimace. Ses parents étaient bien trop protecteurs à son goût. Même si elle avait maintenant 21 ans, Umi avait l'impression de n'avoir qu'une dizaine d'années auprès de ses géniteurs. Ce qui-là m'était souvent mal à l'aise. A ses côtés, Alexana et Lola pouffent de rire, connaissant bien le mal être de leur amie. Boudant devant ses moqueries amicales, Umi croise ses bras sur sa poitrine rebondie. Après seulement quelques secondes, son cri fuse dans la pièce, faisant sursauter ses trois amis. Elle clame en sautillant gaiement :
- « Pour fêter l'évènement, je vais aller acheter des gâteaux à la boulangerie du coin ! »
- « Non ! » S'écrie Lola précipitamment, faisant se retourner ses amis.
Déglutissant difficilement devant la délicate situation dans laquelle elle venait de se mettre, elle poursuit : « Voyons Mimi, si tu veux fêter l'évènement, comme il se doit, pourquoi ne nous cuisinerais-tu pas plutôt un de tes succulents gâteaux dont tu as le secret ? De plus, tu économiseras de l'argent, et surtout, les gâteaux qui sont fait maison sont bien meilleurs que ceux achetés, n'est-ce pas ?»
- « Mais il faut aussi acheter du pain... » Réfléchit Alexana.
- « Si vous voulez, je vais l'acheter le temps que vous prépariez le repas ? » Continue Lola, esquissant un sourire. Elle voit du coin de l'œil qu'Archibald la dévisage, l'air interrogateur. Pourtant, il s'abstint de toutes questions, ce qui soulage la jeune fille.
Alexana annonce soudain en tapant dans ses mains :
- « C'est donc décidé ! Umi, aux fourneaux, Lola à la boulangerie et moi je m'occupe du repas ! » Se tournant vers le vieil homme, elle poursuit : « Archi, ce soir, c'est nous qui faisons le service. » La jeune femme ponctue sa phrase en poussant le vieil homme, un air surpris sur le visage, vers le canapé, au fond de la pièce. Alors que Alexana le faisait s'asseoir et qu'Umi lui tendait sa pipe et le journal, il demande, amusé :
- « Je pense que je n'ai pas mon mot à dire dans cette affaire ? »
- « Tu as tout compris ! » Rigole Alexana, montant les marches de l'escaliers, direction le salon du haut, Umi sur ses talons.
Une fois les deux jeunes femmes parties, le vieil homme se tourne vers Lola, toujours sur le pas de la porte, qui pousse soudain un soupir de soulagement. Elle relève la tête vers lui, puis croisant le regard toujours inquisiteur d'Archibald, elle marmonne :
- « Simple intuition. » Puis, pour mettre fin à cet interrogatoire muet, annonce : « Sur ce, j'y vais ».
Hochant la tête, le vieil homme allume sa pipe et se plonge dans la lecture de son journal. Lola sort de la demeure, et refermant la porte derrière elle, regarde la grande forêt qui s'étend devant elle. Se secouant énergiquement la tête pour faire disparaître ses lugubres pensées, elle suit le chemin caillouteux qui contourne la maison pour partir vers le petit bourg de Drumfries, en direction de la seule boulangerie du village.
Pendant ce temps, Alexana, arrivée en haut de l'escalier en colimaçon, longe l'angle droit que forme le couloir et ouvre la première porte à sa droite. Umi, quant à elle, poursuit son chemin jusqu'à la deuxième porte située à droite, elle aussi. Avant que la jeune femme ne rentre, Alexana l'interpelle :
- « Que vas-tu nous préparer comme gâteries pour ce soir ? »
Après un moment de réflexion d'Umi, celle-ci répond en rigolant :
- « Je n'en ai aucune idée, je verrai bien sur le moment. »
Et c'est sur cette petite note que son amie rentre dans la pièce, laissant Alexana, seule dans le couloir, hilare devant la réponse de la pâtissière. Une fois un peu calmée, la jeune femme rentre à son tour dans la pièce, découvrant un large salon. Sur le mur à sa droite et sur celui à sa gauche, plusieurs bibliothèques sont présentes, où trône autant de livres qu'au rez-de-chaussée. Au centre de la pièce, est positionnée une vieille table en bois massif, toute en longueur, avec autour d'elle au total huit chaines faîtes des mêmes matériaux que la table. Un bouquet de fleurs sauvages, posé sur la table, attire l'œil avec ses vives couleurs mélangées de rose, jaune et bleu. Pour terminer le décor d'intérieur, de nombreuses plantes d'intérieur amènent des touches de verdures, pour les plus petites, allant du banzaï à l'orchidée, et pour les plus grandes, du Kentia à l'Areca. Devant elle, deux grands tableaux sont accrochés au mur, dont l'un représente une grande plaine verdoyante avec au second plan, une mer tumultueuse. Sur le second, on peut voir les vestiges d'un château fort rongé par les âges. A côté d'eux, une spacieuse baie vitrée est ouverte, laissant entrer la clarté du jour et une chaude brise vient enrouler la jeune femme à son entrée dans la pièce illuminée. Alexana s'avance vers l'ouverture, où un balcon s'élance, fermée par une balustrade en fer. A droite, un second escalier descend du balcon pour venir se terminer dans l'herbe du petit jardin de l'apothicaire. Repartant à l'intérieur, la jeune femme tourne la tête à droite, pour apercevoir, par l'encadrement d'une porte inexistante, Umi, dans la cuisine, s'affairant activement aux fourneaux. Un mur, de quelques centimètres de largeur, coupe en deux la partie Est de l'étage, ayant ainsi permis d'aménager la plus petite pièce en cuisine, et la plus grande, en salon. Des bruits de casseroles s'entrechoquant, d'ustensiles qui tombent et bien d'autres sons dont l'origine est inconnue, s'élève de la cuisine. Entendant cette soudaine cacophonie, un petit rire s'échappe de la gorge de Alexana, qui part à son tour, préparer la table.
« Laissons Umi à ses préparations, je m'incrusterai avec elle dans la cuisine après, pour commencer le repas. » Murmure la jeune femme en se dirigeant vers l'un des seuls meubles présents ne contenant pas de livres, mais de la vaisselle et des verreries, qui lui permettra d'installer la table pour le dîner de ce soir.
Quelques minutes plus tard, un silence s'était abattu sur la grande pièce. Ayant terminée sa besogne et intriguée de ne plus rien entendre en provenance de la cuisine, Alexana rejoint son amie.
- Alors mimi, les préparations avancent ? Questionne la jeune femme en entrant dans la pièce où une odeur de gâteaux s'élève jusqu'à ses narines, lui donnant l'eau à la bouche.
Pourtant, aucune Umi en vue. S'avançant dans la salle, la jeune femme remarque deux gâteaux qui se prélassent au chaud dans le four, la table de cuisine laisse entrevoir qu'une bataille romanesque s'est déroulée entre les œufs, la farine et le sucre, et bien d'autres ingrédients. Toute sorte d'ustensiles et de saladiers sont avachis dans l'évier, dans l'attente d'être lavé. Les deux fenêtres de la pièce sont grandes ouvertes, laissant entrer l'air chaud du jour.
« C'est bizarre ça, où elle a bien pu encore passer ? Ce n'est pourtant pas son genre de laisser ses gâteaux sans surveillance. » Se demande Alexana, en partant à sa recherche, soudain inquiète.
10 minutes plus tôt.
De la farine, du sucre, du lait, un fouet. Tout cela virevolte dans les airs somptueusement pour retomber dans un saladier. D'une main experte, Umi semble danser avec grâce en mélangeant, cassant, versant, cuisant différentes sortes d'ingrédients puis en les enfournant d'un geste agile dans le four. Alors que le second gâteau est enfourné, elle entend un bruit sourd venant de dehors. Passant la tête par l'une des fenêtres de la pièce, donnant sur le petit chemin contournant la maison, elle aperçoit une jeune fille qui semble avoir leur âge, et qu'elle semble reconnaître, à demi caché dans l'ombre. Elle se faufile le long du mur, à pas de chat, ne voulant pas se faire remarquer. Arrivée à la hauteur du début de la boutique, où le chemin caillouteux rejoint le chemin pavé, en direction du centre du village, l'intruse regarde derrière elle et suit les pavés. Umi, spectatrice de la scène qui vient de se produire, reste pensive. « J'ai l'impression de la connaitre... » Réfléchit la jeune femme. Soudain, la lumière s'illumine sur ses questions. « Non... C'est impossible. » Murmure-t-elle, blanche. Se ressaisissant, elle n'a plus qu'une idée en tête : retrouver la jeune fille pour savoir si son intuition est bonne. C'est ce qu'elle fait en toute hâte. Elle sort de la pièce, court dans le couloir, dévale précipitamment les escaliers, puis passe en toute hâte dans le salon pour ouvrir la porte à la volée et sort en courant pour rejoindre le chemin pris par la jeune femme, quelques secondes plus tôt.
Elle réussit, peu de temps après, à la retrouver dans une petite ruelle, occupée par toutes sortes de chats et de poubelles nauséabondes. Là, l'intruse tourne encore dans une autre artère menant à un petit agrandissement abandonné. Se cachant derrière les nombreuses poubelles du quartier, Umi observe la scène qui s'offre à ses yeux, interdite. Son intuition était juste. C'est bien elle, Cassidy Blake, leur amie d'enfance, morte dans un accident de voiture. Ou du moins, c'est ce qu'avait annoncé les journaux, le lendemain de sa disparition soudaine. A seulement 14 ans, les trois amies, qui étaient déjà inséparables, avait dût affronter la perte d'une de leur amie du collège, renforçant plus encore leur amitié. Pourtant, son imagination ne lui joue pas des tours. Umi a bien en face d'elle, ladite enfant disparu depuis maintenant 6 ans. Après une observation assidue, la jeune femme s'aperçoit que leur amie bien changée. Ses cheveux, avant long et châtains clairs, sont devenus court et noir de jais. Son visage et ses yeux, devenu noir de jais, ne laissent seulement voir qu'une haine et une colère profonde. Soudain, sortant de l'ombre des maisons, un homme s'avance doucement à la clarté du jour déclinant. Umi retient un glapissement de surprise face au visage qui s'offre à elle. Un visage qu'elle pourrait reconnaître entre mille. Un visage dont on n'oublie pas de sitôt le nom ni la signification. Un visage qui donne des sueurs froides à toutes personnes le voyant. Un visage qui porte le nom de Voldemort. Cassidy, immobile laisse le nouveau venu venir à sa hauteur. Celui-ci ouvre la bouche et d'une voix sépulcrale énonce :
- « Montre-moi ta marque. »
Cassidy relève alors sa manche droite, laissant entrevoir un tatouage. Umi plisse ses yeux marron/vert, pour bien l'apercevoir. Un autre glapissement tente de sortir de sa bouche, mais elle le retient de justesse, en posant une main sur sa bouche. La marque en question représente un crâne, où, sortant de sa bouche, un serpent s'entremêle, formant un huit. Relavant la tête pour regarder le mal en personne, Cassidy murmure :
- « Je serais toujours à votre service, seigneur. »
Publié le 01/12/2018
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