┆𝙘𝙧𝙖𝙯𝙮 𝙧𝙞𝙘𝙝 𝙢𝙖𝙛𝙞𝙖 & 𝙨𝙚𝙘𝙧𝙚𝙩𝙨

CRAZY RICH MAFIA (mafia follement riche) & SECRETS

nda - crazy rich mafia a.k.a. le thème qui me branchait trop au début de la week mais qui m'a au final bien plus embêtée que je ne le pensais-

je ne suis pas satisfaite de la façon dont ce texte a tourné très sincèrement, mais le temps et l'inspiration dont je dipose ne me permettent pas de faire mieux dessus sincèrement- je vous souhaite quand même une bonne lecture !

Atsushi poussa un petit soupir de désespoir en atteignant les locaux de l'Agence. Pourtant, l'agacement était quelque chose qui le gagnait rarement. Après tout, il avait une patience rodée aux chansons sur le suicide de Dazai, aux plaintes incessantes de Ranpo, aux cris des patients torturés par Yosano et aux phrases ambiguës de Naomi et ses câlins intempestifs à son frère aîné. Son travail à l'Agence n'était pas des plus reposants pour les nerfs mais il l'aimait quand même.

Mais, en voyant la Porsche rouge garée devant son lieu de travail, il ne put retenir ce soupir de désespoir parce qu'il savait très bien que la journée allait être encore plus épuisante que d'habitude. Ils avaient ce proverbe à l'Agence : Porsche à l'horizon, journée placée sous le signe de l'exaspération.

Il poussa la porte du bâtiment et gravit les marches de l'escalier menant aux bureaux de l'Agence. Sans surprise, il entendait déjà les conversations animées de ses collègues et la voix de Fukuzawa qui dominait le vacarme pour essayer de ramener le calme – les relations de voisinages étaient suffisamment tendues comme ça.

En entrant, il glissa sur quelque chose et manqua de s'écraser sur le sol ; fort heureusement, Kunikida veillait au grain et le rattrapa promptement avant qu'il ne s'étale lamentablement sur le plancher.

« Attention où tu mets les pieds, déclara-t-il d'un ton dans lequel perçait son exaspération. Ils ont remis ça. »

En se redressant, le jeune détective constata en effet que le sol était jonché de faux billets de yens, et que c'était sur l'un d'eux qu'il avait dérapé en rentrant. Avec un soupir, il observa ses collègues qui essayaient vainement de tout ramasser – il avait entendu la voix de Fukuzawa un peu plus tôt, mais le directeur s'était visiblement retranché dans son bureau car il ne l'aperçut pas.

« Ils deviennent réellement agaçants, commenta Yosano en empilant les liasses de billets qu'ils constituaient au fur et à mesure.

Il faut que l'on fasse quelque chose, appuya Kunikida. Je ne supporterai pas plus longtemps leurs provocations !

Il y a une Porsche rouge garée à l'entrée, les informa Atsushi. Je l'ai aperçue en arrivant.

Une Porsche rouge ? Et il n'y a personne dedans ? releva Dazai en redressant la tête – il ne travaillait évidemment pas et se contentait de dormir sur un des canapés épargnés par la pluie de faux billets.

Non. Je pensais que son propriétaire se trouvait ici. »

Les yeux du brun étincelèrent de malice et il se redressa avec enthousiasme tandis que les autres tournaient des regards intrigués vers lui.

« Oh ! Mon cher ancien partenaire est venu me voir ! » Aucun d'eux n'ignorait que les Porsche étaient les voitures par excellence des membres haut placés de la célèbre mafia portuaire – au niveau de la discrétion, on faisait difficilement pire, mais cela ne changeait rien au fait que les attraper relevait d'un défi avec une difficulté extrême. En revanche, ils ignoraient que l'ancien partenaire de leur collègue en possédait une de couleur rouge.

« Il n'y a personne ici, alors il faudra que tu m'expliques où il est dans ce cas, commenta Kunikida en fronçant les sourcils.

Il est sans doute tombé dans le piège que j'ai tendu !

Un piège ? répétèrent les détectives. Quel genre de piège ? » Dazai leur adressa un sourire complice.

« C'est un secret ! »

Sur ces mots alambiqués, il se releva et quitta la pièce avec un sourire bienheureux. Il était difficile de savoir si c'était la perspective de revoir son ancien partenaire qui le mettait dans une telle joie, ou si c'était simplement le fait qu'il soit tombé dans son piège. Les autres s'entreregardèrent quelques secondes avant de lui emboîter le pas, curieux de découvrir ce que leur collègue avait manigancé. Ils le suivirent dans les escaliers jusqu'à l'entrée de l'Agence, puis le virent avec surprise descendre au sous-sol – Atsushi devait admettre qu'il ne savait même pas qu'il y avait un sous-sol dans leur bâtiment.

Ils débouchèrent sur une grande pièce tamisée, au centre de laquelle se trouvait une silhouette assise sur un fauteuil, à côté d'une petite table sur laquelle reposaient un verre et une bouteille de vin. Sans grande surprise compte tenu des dires du suicidaire, ladite silhouette appartenait à Chuuya Nakahara, capitaine de la mafia portuaire visiblement de très mauvaise humeur.

« DAZAI ! » hurla-t-il en apercevant son ancien partenaire. Il effectua des mouvements maladroits et les autres détectives comprirent avec stupeur qu'il était collé au fauteuil par on ne savait quel procédé.

« Ah là là ma limace, tu es toujours aussi facile à berner, s'amusa le jeune homme susnommé en s'approchant de lui. Tu ne peux vraiment pas résister à l'appel du vin n'est-ce pas ? » Le rouquin essaya de le frapper tant bien que mal tandis que Kunikida observait la bouteille posée à leurs côtés.

« C'est une bouteille extrêmement rare de Pétrus. Elle doit coûter un prix exorbitant. Comment diable te l'es-tu procurée ?

C'est un secret ! répliqua une nouvelle fois Dazai avec un grand amusement.

Eh bien, commenta Ranpo, après tout, Dazai est un ancien de la mafia. Rien d'étonnant à ce qu'il ait des ressources d'argent bien plus importantes qu'on ne l'imagine. »

Atsushi hocha la tête doucement. Il paraissait évident que, même si le brun avait quitté la mafia, il ait conservé l'argent qu'on lui versait autrefois en tant que membre de la mafia. Mais maintenant, une nouvelle question allait hanter les détectives, en remplacement de celle qui les avait tourmenté pendant tout ce temps au sujet de l'ancienne profession de Dazai : à combien s'élevait son compte en banque au juste ?

« Mais, finit par demander Yosano, pourquoi est-ce qu'un cadre de la mafia portuaire est venu ici avec aussi peu de discrétion ?

J'avais un message pour votre petite Agence de détectives. » lâcha Chuuya. Dazai se pencha vers lui et murmura à son oreille quelques mots qui le firent serrer les poings, mais il poursuivit d'un ton modéré : « Je ne pensais juste pas que cette abrutie de momie me mettrait des bâtons dans les roues !

Moi aussi je te déteste ma limace, répondit la momie en question. Alors, c'est quoi le message ? » Les deux anciens partenaires se défièrent du regard quelques secondes, puis le rouquin répondit, à leur grande surprise :

« Akutagawa veut affronter le tigre-garou une nouvelle fois. »

Ledit tigre en resta bouche-bée. D'une part parce que, connaissant le mafieux, cela lui aurait plus ressemblé de l'attaquer par surprise pour l'éventrer rapidement, et d'autre part parce qu'il ne voyait pas pourquoi le jeune homme aux cheveux bicolores était passé par l'intermédiaire de son supérieur pour lui faire parvenir ce message. Cela lui semblait complètement insensé. Pour autant, à sa grande stupéfaction, Dazai s'exclama avec enthousiasme :

« Eh bien, pour une fois que la mafia fait les choses avec honneur ! À nous de relever ce défi, pas vrai Atsushi ? »

Le jeune homme aux cheveux gris ne sut que répondre, et son supérieur ne lui laissa de toute manière pas le temps de dire quelque chose : il l'entraîna à l'extérieur de la pièce, laissant son ancien partenaire s'énerver contre lui sans lui accorder une seconde de son attention.

« Allons-y Atsushi ! s'exclama-t-il gaiement.

Monsieur Dazai attendez, protesta vainement le détective en se laissant entraîner malgré tout. Qu'est-ce que vous manigancez ? » Son supérieur lui adressa un sourire éclatant.

« C'est un secret ! »

Ryunosuke poussa un soupir en jetant un regard agacé à sa montre – et non, il ne s'agissait pas d'une Rolex, contrairement à ses collègues, il n'exploitait pas outrageusement ses revenus certes très importants. Il attendait Gin depuis vingt minutes déjà, mais toujours aucun signe de sa sœur à l'horizon. Que fabriquait-elle ? Il en avait assez d'attendre debout comme un piquet dans la rue. En plus, il était une cible facile ainsi, et il détestait ce fait. Il avait besoin d'être paré à toute éventualité.

Il jetait un nouveau coup d'œil à sa montre lorsqu'un mouvement attira son attention. Deux silhouettes se dirigeaient vers lui avec enthousiasme, la plus grande agitant la main dans sa direction tandis que la petite semblait protester derrière lui. Il reconnut au bout de quelques secondes avec surprise son ancien mentor et le tigre-garou.

« M-Monsieur Dazai ? s'exclama-t-il.

Bonjour Akutagawa ! ~ répondit celui-ci. Tu me parais bien détendu, es-tu déjà sûr de gagner ? » Le mafieux lui jeta un regard intrigué. De quoi parlait-il ? « Allez, Atsushi, inflige lui une défaite cuisante ! » ajouta-t-il à l'intention du tigre-garou qui restait caché derrière lui.

« Mais enfin, monsieur Dazai, protesta le jeune homme, je ne-

De quoi il parle, tigre-garou ? les interrompit Ryunosuke. Tu veux te battre ? ajouta-t-il sur un ton sec.

Non, c'est toi qui veux te battre ! riposta le concerné.

Quand tu veux ! » cracha le mafieux en appelant Rashômon, prêt à faire ses preuves devant son supérieur bien aimé.

Ledit supérieur se faisait tout petit pour rester en marge du combat tandis que les passants poussaient des murmures horrifiés en voyant le pouvoir du mafieux se manifester. Les deux ennemis se dévisagèrent en chiens de faïence pendant quelques secondes avant que le détective ne brise le silence.

« On ne va pas se battre au milieu de la rue. Il y a des civils.

C'est toi qui m'es tombé dessus !

Mais c'est toi qui m'a provoqué en premier !

Bien sûr que non, c'est toi !

Tout cet argent te fait déjà perdre la mémoire ?

Je ne savais pas que la pauvreté était un facteur de stupidité !

Je ne suis pas pauvre !

Tu veux que l'on compare nos revenus ?

N'importe qui est pauvre comparé à vous, mafieux !

C'est bien la preuve que le crime paye ! »

Un raclement de gorge interrompit leur joute verbale et ils se tournèrent promptement, prêts à croiser le regard brun de Dazai, mais ce fut un autre regard gris qu'ils rencontrèrent, celui de Gin qui les dévisageait, les bras croisés sur son manteau hors de prix – contrairement à lui, sa sœur prenait plus de plaisir à dépenser l'argent qu'ils gagnaient.

« Je peux savoir à quoi vous jouez ? demanda-t-elle d'un ton curieux. Vous imitez messieurs Dazai et Nakahara ? » Les deux concernés échangèrent un regard avant de reprendre une contenance et de désactiver leurs pouvoirs.

« Désolé, marmonna Nakajima. Je ne comprends juste pas pourquoi tu es passé par monsieur Nakahara pour me provoquer.

Mais quelle provocation ? finit par s'agacer Ryunosuke. Je ne comprends pas de quoi tu parles.

Mais tu lui as dit de venir me dire que tu voulais un combat !

Je n'ai jamais fait ça, je ne l'ai pas croisé depuis ce matin !

Mais alors... »

Le jeune homme aux cheveux argentés se tourna vers son supérieur aux cheveux bruns... qui essayait de s'éclipser loin d'eux discrètement. Ils le rattrapèrent en quelques secondes – preuve au fond qu'il n'essayait pas vraiment de s'échapper, songea Ryunosuke – et s'écrièrent d'une même voix :

« C'est quoi cette histoire ?

C'est un secret ? essaya de s'en sortir le détective avec un petit sourire innocent.

Vous répétez ça depuis ce matin ! pesta Nakajima. À quoi jouez-vous ? » Dans sa voix transparaissait un agacement qui surprit le mafieux – il le pensait du genre à ne jamais élever la voix face à ses supérieurs, et d'ailleurs, de quel droit s'énervait-il contre monsieur Dazai ?

« Qui sait ~, déclara le détective d'un ton moqueur. Peut-être que j'essaye d'accomplir un quelconque objectif en vous forçant à vous côtoyer ? » Ryunosuke fronça les sourcils et répondit sèchement :

« Je sais que vous voulez faire de nous un duo comme le Double Noir, mais vous en faites trop.

Pour être tout à fait honnête, parce qu'il l'était parfois ? ne put s'empêcher de songer le mafioso, qui, malgré son admiration sans bornes pour le jeune homme, n'oubliait jamais qu'il n'était pas quelqu'un de foncièrement honnête, ce n'est pas dans ce but là que je vous ai réunis ce soir. » Il baissa la voix pour ajouter d'un air complice : « J'ai parié avec Mori que j'arriverai à vous faire vous supporter pendant toute une soirée. Si je gagne, toute l'Agence partira aux Seychelles pendant une semaine.

C'est notre voyage d'entreprise ça, non ? releva Gin qui les avait suivis.

Mon petit Atsushi, je compte sur toi ! » répondit Dazai en l'ignorant.

D'un geste si vif que personne ne put l'arrêter, il sortit une paire de menottes et la passa aux poignets côte à côte de ses deux subordonnés, avant de jeter la clé au loin sous leurs yeux stupéfaits. Puis, il prit la poudre d'escampette avant qu'ils ne se remettent de leur surprise. Les deux ennemis restèrent sans voix sur le trottoir, désormais menottés l'un à l'autre.

Ils se dévisagèrent quelques secondes sans rien dire, puis le tigre-garou laissa échapper un rire qui le surprit.

« Cette situation te fait rire ? lâcha le mafieux sur un ton méprisant. Je peux encore te tuer avec Rashômon.

J'aimerais bien voir ça. Et je ris parce que j'imagine la tête que vous ferez quand on reviendra des Seychelles à votre place.

Hors de question que je perde face à toi.

Ah oui ? » Le détective aux cheveux argentés posa sa main libre sur le bras du mafieux et lui adressa un sourire taquin qu'il ne lui avait jamais vu. « Je te préviens, je n'ai pas l'intention de te lâcher. »

D'ordinaire, Akutagawa aurait répliqué par une attaque brutale de Rashômon. Mais, cette fois, il n'en fit rien. Pour quelle raison ? Il l'ignorait encore.

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