Chapitre 51
Un évènement qui regroupaient y a plusieurs jours tous les bjyx et les artistes Weibo les plus connues. Une queue immense, sécurité, et des goodies en masse ❤️💚
Les paupières de Yibo battent lentement. Quatre murs gris, une vague odeur de produits, un bip régulier. Un hôpital ? Il inspire et reprend ses esprits.
Son bras est curieusement écrasé, et la raison le fait sourire. Quelques larmes se glissent jusqu'à ses lèvres pincées.
— Ge...
— Bo Di... !
Zhan se réveille en sursaut et se jette à son cou, arrachant un soupir étouffé à son convalescent.
— Zhan Ge...
— Ne parle pas, dit-il en le dévisageant avec inquiétude.
Il essuie ses larmes d'un revers de pouce.
— Ge Ge, je t'en prie, crois-moi... souffle Yibo, au bord du sanglot. Je suis désolé, tellement désolé... !
Les lèvres tremblantes de Zhan déposent sur les siennes un tendre baiser.
— Ce n'était pas de ta faute, Di Di, le rassure-t-il en serrant sa main. Seungyoun t'a drogué. A cause de lui, tu as bien failli mourir...
La nouvelle laisse Yibo sous le choc. S'il était arrivé dix minutes plus tard à l'hôtel, il serait peut-être mort au milieu de la route. Il baisse les yeux, ébranlé. Son ami a manqué de le tuer. Pour une stupide histoire de sexe, ce soir, il aurait pu perdre la vie.
— Di Di, cette nuit, j'ai cru que je t'avais perdu... chuchote Zhan d'une voix étranglée. Pardonne-moi de ne pas t'avoir cru...
L'un contre l'autre, les deux garçons s'étreignent avec force, entre larmes et soulagement.
La tête nichée dans le cou de son amour, allongé près de lui, Yibo se love dans ses bras. Sa chaleur fait frissonner son corps affaibli.
La réalité est dure à accepter. Se croire intouchable et subir une telle chose...
— Wang Yibo !
Les deux amis sursautent. A l'entrée de l'agent de Yibo et de deux policiers, Zhan s'écarte rapidement et se rassoit sur la chaise.
— Comment vas-tu ?! s'enquiert l'agent.
— Ça va.
— Et... qu'est-ce que tu comptes faire avec Seungyoun ?
Que pourrait-il faire ? Y a-t-il seulement quelque chose à planifier ? Si le public apprenait que Wang Yibo, jeune alpha rebelle, idole sauvage, s'est fait droguer pour être abusé comme un oméga sans défense, son image en prendrait un sacré coup.
— On a les analyses, si tu veux porter plainte, mais...
— Non. Ça me pourrirait plus qu'autre chose.
Bien entendu, c'était prévisible. D'ailleurs, personne ici ne semble surpris. L'agent semble même soulagé.
— Par contre, je vais m'occuper de lui en personne.
— Nous ne sommes pas censés entendre ces choses-là, Monsieur Wang, lui fait remarquer l'un des policiers, menaçant. Si vous ne voulez pas...
— Ces « choses-là », ça me concerne, tonne Chris en pénétrant dans la chambre.
A son entrée, les deux policiers en oublient leur air autoritaire. La surprise laisse place à la crainte. Après quelques recommandations, les trois hommes quittent les lieux.
— Qu'est-ce que tu veux dire par « ça te concerne » ? demande Yibo en se redressant.
— Ça ne me concerne pas, non. Mais maintenant, si l'autre porte plainte après que tu lui aies cassé la gueule, t'auras pas d'ennuis.
Yibo lui sourit, reconnaissant.
— Malgré nos différents, je dois te remercier. Tu m'as sauvé la vie.
— Bah ! pouffe Chris en fourrant ses mains dans les poches. Si Xiao Zhan se retrouvait seul, je devrais être derrière lui sans arrêt pour mon boss. Et je veux pas de boulet au pied, te fais pas d'idées.
Zhan hausse un sourcil stupéfait. Alors que Yibo se rallonge, les deux hommes échangent une œillade discrète, mais sincère. Une tendresse chagrine traverse le regard adouci de Chris avant qu'il ne quitte la chambre.
Amusé, Zhan laisse échapper un bref soupir.
— C'est un fou dangereux, mais c'est pas un gars si méchant, au fond...
— Ha ! Tu t'entends ? Ce mec a...
Yibo découvre la traînée rouge sur l'autre joue de son homme (effacée mais toujours visible).
— C'est... c'est du sang ?!
Zhan soupire puis explique le déroulement de la soirée. L'altercation avec le rival, l'homme égorgé sous ses yeux, sa bravoure effrontée – inconsidérée – pour protéger Mei, ainsi que la menace de mort implicite qui accompagnait le sang du cadavre sur sa joue.
Yibo se redresse, anxieux, et l'attire dans ses bras.
— Mon dieu, Ge... Je ne sais pas si je dois te vouer un culte ou t'engueuler.
— On aurait pu mourir tous les deux, ce soir, sourit Zhan, plus fatigué nerveusement qu'amusé.
— Les prochaines semaines, je vais rentrer à Beijing le plus possible, affirme Yibo en l'invitant à le rejoindre sous les draps. J'ai l'impression que plus on est éloignés, plus les choses empirent.
— On doit être maudits...
Ils partagent un petit rire léger, prise de distances volontaire avec la gravité des derniers drames. Sous la couverture, les deux garçons s'étreignent. Un réconfort mérité. Yibo enfouit sa tête au creux de l'épaule de son amour et ferme les yeux. Une profonde sérénité balaye ses doutes. Le principal est que cette histoire soit derrière lui. Seungyoun se fera tout petit, à présent.
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