Chapitre 36

A l'occasion des 2ans de TU,

Voici les photos d'une de mes amies chinoises, dans une galerie à Wuhan, exposition WangXian ET YiZhan 🥰 (selon elles, une ambiance "fantasy wedding" 💒)
Les gens étaient nombreux et continuent à les adorer.
Ce n'est d'ailleurs pas la seule exposition du genre.


Le peuple aime ❤️💚🏳️‍🌈
...et nous aussi 🌍

L'équipe se prépare tranquillement en loge tout en se restaurant. La circulation a été fluide, ils ont donc un temps d'avance.

Une femme dont le grand badge rebondit sur sa poitrine mène Zhan à un petit vestiaire comportant trois douches privées et deux éviers qui trônent sur un beau plan de travail en bois. Impeccable pour recevoir d'importants invités, ce coin d'eau trouverait une place parfaite dans la salle de sport d'un hôtel de luxe.

La main sur la poignée, Zhan remercie son accompagnatrice mais...

— Attendez !

En trombes, Yibo se rue sur la porte. Le large sourire – trop charmeur pour être vrai – qu'il adresse à l'employée ôte à celle-ci toute envie de rajouter un mot.

— Merci, murmure-t-il en refermant derrière lui.

Étonné, Zhan le fixe avec un sourcil arqué.

— Lao Wang, on peut savoir ce que tu fais ici ?

— J'ai pas le droit de prendre une douche, moi aussi ?

La suspicion de son ami le fait pouffer d'ennui.

— Aller, vas te doucher au lieu de m'accuser sans arrêt, lance Yibo en déposant ses affaires sur l'un des bancs.

Sans plus s'en soucier, Zhan abandonne son sac de sport à côté du sien puis file à son tour dans sa propre cabine. Quelle n'est pas sa surprise de ne pas déjà s'être fait sauter dessus... Un peu de sérénité n'est pas pour lui déplaire.

Il soupire, les paupières closes, ses cheveux dégoulinant sur son front. La mousse s'anime sur la pente légère du carrelage anthracite.

— Ge ?

— Oui ?

La porte s'ouvre, le cœur de Zhan bondit. Ses yeux écarquillés parcourent la nudité ruisselante de son homme, et s'arrêtent sur sa virilité saillante...

— Qu'est-ce que...

La bouche de Yibo se referme sur la sienne, toute négociation est proscrite.

— On a une demi-heure maximum.

— Pardon ?! Donc tu veux vraiment le faire maintenant ?!

— Tu as cru que j'allais te laisser t'en tirer après le trajet, Xiao Zhan ?

— Mais... mais pas ici... !

— Zhan Ge ! On était d'accord pour improviser avec prudence. Là, on est tranquilles. Et puis, je te rappelle qu'après ce soir, on part déjà chacun de notre côté. Et je sais pas quand on se retrouvera seuls à nouveau...

La mine indécise de Zhan se froisse. C'est vrai, à quand leur prochain moment d'affection ? Ils sont isolés, dans une grande cabine sécurisée... En sentant l'érection dressée de son alpha appuyer contre son entrejambe, et face à son regard sulfureux, il se pince les lèvres, brûlant d'envie. Avant qu'il n'ait le temps de pousser plus loin sa réflexion, Yibo le plaque contre le carrelage et le capture par un baiser fougueux. Leurs corps se pressent et se frottent l'un contre l'autre sous la pluie chaude qui caresse leurs chevelures humides.

Zhan se fait retourner à plat ventre contre la paroi carrelée, tiédie par la vapeur d'eau. Dès lors que son amant s'insère en lui, un long gémissement lui échappe. Dieu merci ! ils sont seuls. Dans sa nuque, les lèvres de son félin abandonnent des soupirs rauques. Quelques coups de dents, aussi. Sa tête penche en arrière, accueillie au creux de son épaule.

Les doigts de Yibo parcourent la peau de porcelaine qui lui est offerte. La tentation de griffer cette poitrine délicate devient irrésistible. Il y plante ses ongles et grave quelques fines trainées écarlates qui arrachent à sa proie un cri étouffé ; sa voix languissante décuple son envie. Il saisit ses hanches et le gifle de puissants coups de reins. Les gémissements de Zhan augmentent au rythme des frissons qui grandissent dans son ventre.

— ... Mais oui ! C'est elle qui lui a dit ça ! Non mais t'imagines ?! Ha Ha !

Les deux amants se stoppent dans leur élan et ouvrent de grands yeux. La porte des vestiaires s'abat contre le mur.

— Yi...

La main de Yibo se referme sur la bouche de son compagnon en même temps qu'il lui chuchote de se taire.

Deux sacs chutent et leurs propriétaires pénètrent chacun dans la cabine adjacente à celle du couple caché. Acteurs, eux aussi, à les entendre parler. Autant dire, des gens qui ne doivent rien découvrir de leur intimité clandestine.

Anxieux, Zhan tourne la tête vers Yibo et celui-ci lui fait signe de patienter. Ceci dit, est-il lui-même en mesure de faire preuve de tant de sang-froid ? La lèvre mordue, il baisse les yeux sur ses fesses rougies, toujours possédées par son sexe. La nuque fragile de son oméga fiévreux réclame ses morsures et sa voix ne demande qu'à s'érailler sous le plaisir. L'érotisme de ses cris l'imprègne encore...

Il garde sa main sur sa bouche et le replaque contre le mur. Lorsque Zhan le sent se mouvoir de nouveau en lui, il ouvre un regard exorbité. Il ne peut pas y croire. Le bruit de la douche ne couvrira pas les bruits qu'il pourrait laisser échapper ou ceux de leurs ébats... Comment ce fou peut-il oser ?

Les dents de Yibo se baladent dans sa nuque mouillée, tout en s'appliquant à le pénétrer par de lents et profonds mouvements. L'esprit de Zhan s'engourdit. Des décharges de plaisir vibrent dans son corps à chaque divin coup de hanche. Déjà, quelques gémissements se font étouffer dans la main de son délicieux bourreau. Ses va-et-vient s'accentuent alors que les douches d'à côté s'arrêtent de couler, laissant planer le seul silence de la leur. L'angoisse accélère le cœur de Zhan, mais l'intensité qui palpite au creux de ses reins inhibe sa vigilance. Attentif, Yibo s'assure de taire sa voix dans sa paume, fermement plaquée sur sa bouche, puis s'empare de son membre gonflé pour le faire glisser entre ses doigts tout en lui infligeant ses derniers assauts. Ce geste a raison de Zhan. Au septième ciel, il jouit dans la main de son alpha en étranglant un râle, tremblant en sa possession. Sous les contractions de son corps, Yibo se mord la lèvre pour contenir ses propres sons et libère en lui sa semence.

Tous deux délivrés, il ôte enfin sa main de sa bouche entrouverte.

— T'as entendu quelque chose... ?

— Sûrement l'autre mec qui se douche...

— Mouais... Oh ! Et j't'ai pas dit, samedi elle...

La porte claque dans un bruit sourd et le véritable silence retombe pour laisser place aux soupirs. Haletants, les membres encore flagellants, Zhan se retourne.

— Toi...

Mielleux, Yibo le maintient au creux de ses bras, arborant un sourire qui en dit long sur sa satisfaction.

— Oui, Ge Ge... susurre-t-il.

— Tu dis que je suis ton Ge Ge mais tu n'agis jamais comme si je l'étais... ! le gronde Zhan.

— Hmm... tu es mon Ge Ge, sourit Yibo en déposant un baiser sur ses lèvres. Mais tu es aussi ma proie attitrée. Mon mignon petit lapin.

Zhan affiche son habituelle moue bougonne, ennuyée.

— Aiya... Tu m'épuises.



En loge, les deux garçons se font harponner par Ji Li.

— Les gars ! Vous étiez où ?! s'écrie ce dernier en époussetant sa chemise fraîchement enfilée.

— On... se rafraîchissait, mec, marmonne Yibo en frottant sa tête encore humide.

— Se rafraîchir ? Mais on vous attendait ici, vous...

La main d'Haikuan se pose sur son épaule. Son petit air coquin l'invite à ne pas poursuivre sa phrase.

— Oh ! je vois... bafouille Ji Li, grimaçant de gêne.

Les gloussements des deux actrices principales se font entendre, un peu plus loin. Lulu hausse un sourcil complice en direction de sa camarade Zi Yi qui lui répond par un hochement de tête entendu.

— Eh ! Ne vous faites pas d'idées... ! s'étrangle Zhan.

— Pourquoi ne devraient-ils pas s'en faire ? rétorque Yibo en s'installant au poste de maquillage avec sa froide nonchalance.

Des professionnelles s'affairent aussitôt sur les visages des deux acteurs, assis côte à côte.

— Ces choses ne concernent que...

Il lève un œil méfiant sur celles qui les entourent, bien trop proches.

— Allons, allons, Xiao Zhan ricane Haikuan. Nous avons tous nos préoccupations, n'est-ce pas Zhu Zanjin ?

Son jeune collègue aux fossettes lève sur lui un regard ébaubi. Ses joues virent au cramoisi. Haikuan émet son petit rire taquin et jette un clin d'œil malin à Yibo qui observe son petit manège dans le miroir. En son for intérieur, il se sent moins seul. Savoir qu'un aîné se risque au même genre de relation que lui le réconforte.

Les doigts de la coiffeuse parachèvent sa coiffure, quelques mèches sur son front. Il a beau se montrer placide et sûr de lui, depuis quelques semaines, il est souvent très anxieux.

***

— Vous avez été au top, les gars !

La petite troupe d'acteurs se prépare à quitter le studio, ravie de cette fin de journée. Les garçons échangent quelques poings amicaux, ultimes complicités avant bien longtemps. La satisfaction d'avoir bouclé le tournage est encore palpable dans l'air, l'émotion aussi ; l'heure des séparations vient déjà.

Quelques accolades plus tard, Yibo retrouve son homme entre deux couloirs et se rapproche de son oreille. Il meurt d'envie de l'embrasser, de l'étreindre une dernière fois.

— Zhan Ge...

Ce dernier lui renvoie un sourire chargé de tendresse, l'un de ceux qui valent milles mots. Avant qu'il ne puisse s'étaler davantage en émotions, la voix d'un responsable l'apostrophe. Véritable douche froide. Il doit partir, maintenant ; trop tôt.

— On se revoit vite... susurre-t-il.

Pour une raison qu'il ignore, ces mots sonnent comme des adieux.

Zhan acquiesce d'un bref hochement de tête et mime avec ses lèvres leur moue secrète de baiser ; pincement d'amour, à la dérobée. Un regard d'une intensité silencieuse puis, les deux amants se séparent à l'arrivée d'un homme à lunettes suivi par une dizaine de personnes.

D'apparence pas commode, le responsable invite – ou plutôt oblige – Yibo à avancer d'une main dans le dos que celui-ci n'apprécie pas. Il s'en détache aussitôt et le devance. De quel droit ces gens s'autorisent-ils à le toucher ou à se comporter comme des parents autoritaires ? Son visage est déjà éteint, rembrunit par sa nature glaciale.

Il ne peut s'empêcher de tourner une dernière fois la tête vers Zhan, devant les portes ouvertes de l'ascenseur. Ses yeux s'exorbitent  dès l'instant où il découvre le grand type à casquette qui vient de l'aborder.

— Putain, cette espèce de...

Il se stoppe net et se prend quelqu'un de plein fouet. Une remarque désobligeante – dont il se fiche éperdument – ne tarde pas à suivre. Le menton relevé pour observer la scène à travers le groupe, son regard reste rivé sur son compagnon, toujours planté au même endroit. La main irritante de l'accompagnateur se presse encore sur son omoplate. Contraint à partir – et se frotter à nouveau à l'autre abruti serait la dernière chose censée à faire –, Yibo froisse un air excédé et tourne les talons, une boule de nerfs coincée dans la gorge. Quoiqu'il en coûte, il doit suivre les instructions de ses supérieurs, pour leur sécurité à tous les deux. Ce sale type est sans doute encore là pour exhiber sa pathétique supériorité ou cracher une vacherie dans son dos. Pas de quoi s'inquiéter.

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