Chapitre 33
Hello YiZhanistes 💌
Les 10k vues sont franchis 🎊
vous avez fait de cette histoire la première YiZhan francophone sur Wattpad 💚❤️ (et j'en reviens pas)
✨ MERCI INFINIMENT ✨
Pour vous remercier, comme promis, un book YiZhan et un book WangXian viennent d'être publiés
🐢 🐰🐰
Je continuerai à vous offrir le meilleur de moi-même, vos messages sont une pépite de motivation 💎
Les meilleurs lecteurs vous êtes ✊🏻👑
— Bien bien ! Bon travail les enfants ! s'exclame le metteur en scène en pénétrant dans la grande loge.
— Tout le monde ! poursuit à ses côtés le réalisateur Cheng. Il est 22h, on va finaliser la prog' des deux prochains jours pendant le repas, on va aller grailler un bout dehors, on l'a bien mérité. Demain, c'est la clôture !
Ces mots ont l'effet d'une explosion dans le cœur de chacun. Sur les lieux où les acteurs finissent de se faire démaquiller ou de retirer leurs costumes, l'excitation de la fin apporte à l'atmosphère une douce euphorie. Toute l'équipe se dévisage avec un sourire qui reflète une immense fierté, mais aussi leur soulagement. Toutefois, une pointe de tristesse brille dans les pupilles de certains. A commencer par Zhuocheng et sa camarade Lulu, tenant le rôle de sa sœur aînée et de celle de Wei Wuxian.
Les trois acolytes s'étreignent affectueusement en se promettant de se revoir dans un avenir proche. The Untamed aura fait naître de merveilleuses amitiés. Plus loin, d'autres petits groupes se forment parmi les benjamins, émus. Les seniors, eux, s'engagent dans une autre forme de conversation, tout aussi enthousiaste mais plus sereine et dénuée d'effusions, plutôt orientée vers les projets futurs de chacun et quelques collaborations envisageables.
Dans son jogging et son t-shirt ample, Haikuan tapote le dos de Yibo. Ce dernier lui renvoie un large sourire.
— Tout ça, ça va me manquer, lance l'aîné en balayant la grande pièce d'un œil nostalgique.
— On a encore toute la promo de l'an prochain, les émissions, les jeux, les interviews ... T'en as pas fini avec nous, ricane Yibo.
— C'est surtout vous deux qui allez durer, dit-il en désignant Zhan du bout du chef.
Yibo affiche un air interdit.
— Je parle de durer sur la promo... sourit Haikuan.
— Oh ! oui, bien sûr, bredouille Yibo.
Le visage de son ami s'éclaire.
— Mais évidemment, il n'y a pas de raison que le reste s'arrête...
Les yeux de Yibo se figent dans les siens, habités par une soudaine fragilité, en recherche d'espoir. Quelques instants, ils partagent un air tendre. Puis, l'attention de Haikuan se reporte sur un autre membre de leur équipe – joli garçon aux fossettes prononcées et aux noisettes pleines d'éclat – en vive discussion avec d'autres juniors. Ses lèvres se pincent, étirées d'une affection particulière. Un sentiment que Yibo reconnaît aussitôt.
— On est dans le même bateau, j'ai l'impression... pouffe-t-il.
La main de Haikuan se dépose sur son épaule et la serre avec une bienveillance qui souligne une certaine inquiétude.
— Wang Yibo, soyez prudents. Le moindre faux pas...
— Je sais. Il faut...
Il se tourne vers son âme sœur au sourire rayonnant et froisse un air coupable.
— ... Je dois être plus vigilant, pour lui. Il est celui qui risque le plus. Depuis le temps, moi je ne crains pas grand-chose. J'aurai toujours quelqu'un derrière moi. Mais lui...
Il baisse la tête, inquiet, avant de relever le menton avec une assurance imposée.
— Bref. Ça ira.
Le regard scintillant de Zhan se balade sur les différentes têtes, puis dévie sur les deux garçons qui regardent en direction de son trio Jiang. A distance, les deux amants se fixent avec un émoi secret. Doux et sacré. Leurs cœurs s'accordent sur une émotion qui n'a besoin d'aucun mot.
— Da Ge ! Donne-moi cette fichue bouteille ! s'écrie un membre du staff dans la salle bruyante.
Pour l'occasion, une grande partie de l'équipe se retrouve, tous secteurs confondus, dans un grand restaurant privatisé pour la soirée. Une telle mixité fait plaisir à voir. Un brouhaha joyeux et chaleureux résonne. Les tables regorgent de mets délicieux qui exaltent le bonheur de chacun.
Un instant, les deux amoureux – qui ne savent plus vraiment s'ils doivent se cacher ou s'autoriser un signe d'affection en public – se prennent la main sous la table. Pas assez longtemps au goût de Yibo, cependant. Sa frustration se lit sur son air grognon.
Plongé dans une discussion animée, Zhan finit par être interpellé par celui qui, en bonne compagnie, débite habituellement un flot de paroles pareil à celui de Wei Wuxian. Il se penche et tente de capturer son regard boudeur.
— Wang Laoshi !
Yibo le fixe avec attention puis tourne la tête, mécontent ; une véritable bouille de bébé grognon. Zhan glousse de son petit rire chantant. Il le bouscule pour le faire réagir.
— Tu as des tripes de porc et demain tu pourras dormir davantage, mais tu trouves le moyen d'être ronchon ? Qu'est-ce qu'il te faut de plus ? pouffe-t-il, entraînant avec lui l'hilarité des autres.
L'expression de Yibo se transforme dès lors que ses yeux se figent dans les siens, empreints d'une profondeur transcendée. Celle qui isole brusquement du monde. Le sourire de Zhan s'efface lentement et leurs regards s'accrochent l'un à l'autre pour ne plus se lâcher durant quelques instants. Courte éternité où l'univers entier souligne l'évidence de leur amour perdu en lui-même.
Lorsqu'un ou deux sifflements et des éclats de rire parviennent enfin aux oreilles des garçons, les joues de Zhan se colorent. Si leur relation n'a pas l'air de déranger – bien au contraire – ce moment est tout de même fort embarrassant. D'autant plus devant d'autres hommes, qui ne se privent pas de blaguer et d'imiter des bruits exagérés de baisers.
— Ahem... Wang Yibo, mange. Et cesse de faire l'enfant... bafouille Zhan, comme à chaque moment de gêne.
Requête aussitôt rejetée. Avec une nonchalance sans crainte, Yibo effleure avec le dos de ses doigts la main de son ami, enroulée autour de son bol. Surpris, mais aussi partagé par divers sentiments, Zhan réprime l'envie de la retirer. Bien vite, cet acte d'amour exprimé aux yeux de tous fait naître en lui une chaleur qui lui ôte toute envie de faire le moindre mouvement. Une marque d'affection, détachée de toute taquinerie, en dehors de leur lieu de travail, qui impose la preuve que, dans ce rôle-là, depuis longtemps, rien n'était joué.
Finalement soulagé par les réactions de leurs voisins de table, Zhan finit par lever sensiblement le petit doigt pour répondre à sa caresse. Un sourire se niche au coin de ses lèvres pincées. La bise d'une liberté inattendue le réconforte. Si les choses n'étaient pas ce qu'elles étaient, il se serait presque cru à égalité avec tous ces gens, ce soir. Leurs regards se rencontrent à nouveau, sereins. Partageant une infinie douceur. Au milieu de ce monde, cet instant de bonheur n'en est plus beau. Unique.
Une notification vient briser la paix d'esprit de Zhan. Le destinataire le fait déjà grimacer. La paix ? Quelle paix ? Le message n'est toutefois pas celui auquel il s'attendait.
« (...) je vous prie donc de bien vouloir être là à 19h. Nous nous rendrons ensemble sur les lieux. Il ne s'agit pas d'une soirée comme vous les connaissez au Dôme mais d'une soirée mondaine. Un moment pour parler affaires. Et vous êtes la pièce masculine que j'ai choisie pour m'accompagner cette fois. »
Ces mots dégradants auxquels il ne s'habituera jamais poussent Zhan à froncer une moue exaspérée. Intrigué, Yibo se penche sur son écran et comprend vite l'origine de son irritation soudaine.
« Vous porterez un masque bien entendu. Et rien à craindre de cette soirée si ce n'est de vous y ennuyer un peu. Je fournis la tenue, soyez juste à l'heure. »
— Soirée d'affaires... On est des toutous bien dressés... Ça aussi, ça sera fini l'an prochain, grommèle Zhan pour lui-même en songeant à son nouvel avenir.
— N'y pense pas pour le moment. De toute façon, il a dit qu'il ne s'y passerait rien. Tao est un connard mais pas un menteur.
Pour inhiber toute pensée qui gâcherait leur soirée, Yibo lui retire son téléphone des mains et entremêle ses doigts aux siens sur la table. La joie de Zhan reprend le dessus.
Le coup de coude de Haikuan dans le flanc gauche de Yibo brise leur rêverie. Aussitôt, leurs mains se séparent et se rangent à l'arrivée du réalisateur Chan. Sans le regarder, Yibo renvoie à son ami sa gratitude par un discret hochement de tête.
Une odeur désagréable s'infiltre peu à peu jusqu'aux narines sensibles de Zhan. Cette odeur concentrée lui hérisse le poil. Le chef styliste est derrière lui. Son groupe est composé, pour la plupart, de subordonnés dont la parole ne vaudrait rien, pour peu qu'ils osent ouvrir la bouche. Même les alphas sous ses ordres ne se frotteraient pas à lui. A entendre les bruits de couloirs, ce type est connu pour être une vraie plaie avec les personnes qu'il prend en grippe. Le genre de personnes aigries qui aime à se montrer mesquin avec ceux qui sont sous son autorité, aussi éphémère soit-elle.
A deux chaises sur la droite de Zhan, en bout de table, Xuan Lu remarque la mine contrariée de son ami et tente d'attirer son attention. Elle se penche en arrière et contourne Zhuocheng à bout de bras pour lui tapoter l'épaule du bout de l'index.
— Zhan Zhan, dit-elle sur le ton d'un murmure fort, au milieu du brouhaha.
— Oui ?
— Ne sois pas triste, on va se revoir vite !
Le sourire tendu qu'il lui rend finit de l'intriguer. Inclinée vers lui, Lulu perçoit les bribes d'une odeur particulière, à travers les effluves délicieux de nourriture. Elle se tourne un peu plus en arrière et repère rapidement le coupable, en train de manger dos à eux. Son regard se repose sur son camarade dont le trouble est perceptible pour ceux qui le connaissent réellement ; exprimer son inconfort en public n'a jamais été dans l'habitude de Xiao Zhan. Même en étant blessé, le travail restait toujours la priorité. Ce quarantenaire malpoli importune peut-être son odorat réputé sensible ? Dans cette ambiance festive où tout va pour le mieux, il n'y a pas moult explications.
A la dérobée, l'actrice dévisage les deux jeunes femmes omégas qui subissent le rut de leur supérieur de plein fouet. En découvrant leur mal-être et leurs têtes baissées, elle se crispe. Cet homme est l'image même de l'individu indifférent, infligeant aux autres son égoïsme comme si tout lui était dû. Le type de personnage grossier qui met la main aux fesses des filles dès qu'il en a l'occasion.
L'irritation d'un trop plein d'injustices à l'égard de ses comparses féminines la pousse à réagir – et peut-être aussi la franchise dont la gratifie son troisième verre de soju.
— Excusez-moi, Monsieur...
Couverte par le bruit, sa petite voix passe inaperçue. Elle hausse le ton.
— Monsieur Yu Huang !
Cette fois, le chef d'équipe se retourne et Zhan s'aperçoit de ce que s'apprête à faire sa collègue. Il se garde bien de se retourner mais fixe sur elle un regard nerveux.
— Oui, Mademoiselle Xuan Lu ? sourit l'homme, niais.
— Puis-je vous demander de faire preuve de courtoisie ? souffle l'actrice, avec toute la douceur du monde. Vos phéromones pourraient incommoder...
Le rictus de l'homme se froisse. Son menton se relève et il fixe avec amertume cette jeune femme qui tente de lui apprendre, ou plutôt de lui imposer, des bonnes manières qui ne font que l'ennuyer. Il lui renvoie une moue hautaine qui appuie la condescendance de ses paroles.
— Xuan Lu, le corps d'un homme est ainsi fait. Je sais bien que vous ne comprenez pas, mais voyez-vous, je n'ai pas de quoi « m'assouvir ». Si tel était le cas, alors ce serait différent...
Il dévie très explicitement son attention sur la jeune styliste qui lui fait face et souligne ainsi l'accusation perverse de sa phrase. Lulu manque de s'étrangler. Ses lèvres oscillent d'une rancœur qu'elle ne peut exprimer.
— Monsieur, je vous demande juste de vous contrôler, juste un tout petit peu...
— Et les animaux, ils se contrôlent eux ? pouffe-t-il, entraînant le rire nerveux d'un ou deux hommes alphas soumis de son groupe. Allez demander ça aux chiens ! Ou même aux lions, tiens !
Une chaise recule brusquement de dix centimètres.
— Yu Huang.
Lulu et Zhan posent un regard écarquillé sur Yibo qui tourne à présent légèrement la tête vers l'homme à problème.
— Les animaux savent contrôler leurs pulsions lorsqu'ils y sont contraints.
Il lève un œil prédateur vers le provocateur.
— Vous voulez voir un lion dominant qui remet un vieillard à sa place ?
Zhuocheng et Haikuan se tournent à leur tour vers leur voisin de table, interpellés par cette agitation arrière. En découvrant l'expression meurtrière de Yibo, Haikuan perd son sourire.
Le chef d'équipe reste muet un instant puis, dans l'incapacité de soumettre son égo à la supériorité d'un jeune arrogant tel que lui, il ne peut s'empêcher de se défendre.
— Aiyo... Pourquoi être si vindicatif, Wang Yibo ? geint-il en soupirant. J'expliquais juste à Xuan Lu que...
— Mademoiselle Xuan Lu ! le rectifie sèchement Yibo. Vous n'avez donc aucun sens du respect ? D'où venez-vous pour vous autoriser à être si familier ?
— Yibo... murmure Haikuan en posant une main sur son épaule.
— Non, y'en a assez ! C'est pas la première fois qu'il nous fait chier. Et maintenant, il manque de respect à notre amie.
— Yibo, c'est rien... chuchote la jeune femme. Ça n'a pas d'importance...
— Ça en a ! Yu Huang, vous allez présenter des excuses à notre collègue et ranger votre odeur pour vous. Ou je vous jure que c'est moi qui vais perdre le contrôle.
— Wang Yibo... !
La main de Zhan se pose sur son autre épaule. Il tente en vain de capturer son regard assassin.
— S'il te plaît, lui chuchote Zhan à l'oreille, ne fais pas d'histoires...
— Je ferai des histoires si ça me chante, Xiao Zhan ! rétorque Yibo. Yu Huang, vous devez des excuses à Mademoiselle Xuan !
— Et pourquoi cela ? piaffe l'autre en haussant un sourcil. Pour avoir dit la vérité sur la nature d'un homme ? Pourquoi vous acharnez-vous contre moi, Wang Yibo ? Je ne vous ai rien fait de personnel, pourquoi un tel harcèlement ?
Ces quelques paroles bien choisies redonnent une assurance maligne au chef d'équipe qui brandit ses mains avec un air de victime. Ces potentielles accusations – mots clefs menaçants – attirent également l'attention d'autres personnes et bientôt, les directeurs finissent par s'intéresser à l'altercation.
Ce petit jeu de pauvre homme inoffensif – qui n'a rien d'inoffensif – contre un jeune acteur connu pour son arrogance, arrache un rictus mauvais à Yibo. Une patience qu'il n'a pas, sortie de nulle part, garde son corps en place. Maintenu sous tendeurs. Il suffirait d'un rien... Et ce rien...
— Mais peut-être que vous n'avez pas pu apprendre les choses fondamentales, durant votre jeunesse, murmure l'homme avec une expression qui se veut contrite.
— ... Qu'est-ce que vous dites ?
— Je dis que votre vie n'a pas été facile et qu'il n'y aurait rien d'étonnant à ce que votre mère ne vous ait pas appris les choses qu'un homme doit savoir...
Un court silence s'abat dans le petit coin. Juste le temps que les tendeurs explosent. Yibo bondit de sa chaise et se jette sur lui.
Haikuan a juste le temps de le rattraper par le bras.
— Putain ! Tu oses parler de ma mère ?! Toi ! Sale fils de pute !
Zhuocheng le retient par l'autre bras et Zhan se jette entre eux pour l'empêcher de frapper le fauteur de trouble.
— Wang Yibo ! Calme-toi !
Les directeurs interviennent et obligent Yibo à aller s'aérer un moment. Ce dernier réajuste son survêtement, tire la capuche de son sweat sur sa tête et se retire d'un pas furieux.
— Aie, aie...
Zhan se retourne et baisse les yeux sur le provocateur, en train de secouer la tête tout en se désolant au sujet d'une soi-disant jeunesse perdue. Irrité, l'acteur détourne le regard et croise celui, penaud, de Lulu. Alors qu'il s'apprête à aller retrouver son partenaire à l'extérieur, Yu Huang lui lance une œillade de biais.
— C'est bien dommage. A agir ainsi, il pourrait s'attirer bien des ennuis...
A cet instant, comme une pique ultime pour appuyer sa victoire, le chef d'équipe relâche une bouffée de phéromones, la plus odieuse d'entre toutes. Celle qui provoque la désinhibition de bien des omégas. A sa table, les deux jeunes femmes omégas portent leurs paumes à leur visage, étourdies. Zhan recule d'un pas, une main sur le nez, puis part dehors en courant.
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N/A
Pour le plaisir, une petite compil de Zhan Zhan airport mood 💕 naturellement archi cute 🐰 l'homme le plus adorable de la terre 🥰
(prochaine compil sur Bo Bo sexy mood 🦁)
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