23 Juillet.


Franck retira l'aiguille de son bras.

Il attrapa son unique serviette et vint compresser la veine qui lui avait permis de récupérer un demi-litre de son sang. Il venait de passer une nuit supplémentaire sans dormir et il savait très bien que retirer une telle quantité de sang de son corps n'allait pas l'aider à combattre sa fatigue. Et encore moins l'infection urinaire qui le faisait de plus en plus souffrir.

Une fois la compression terminée il en profita pour essuyer son front brûlant de fièvre.

Assis sur son canapé, sa bouteille d'urine à ses pieds, sa poche de sang à ses côtés il regarda son sac de frappe. Il n'avait pas la force de se lever, encore moins de faire sa séance de sport habituelle. Il ferma les yeux et réussi enfin à s'assoupir un instant...

C'est sa vessie qui le réveilla. Tel un vieillard il se pencha difficilement en avant pour attraper la bouteille et se mit à uriner. Quelques gouttes, encore. Brûlantes. Franck grimaça et reposa la bouteille. Ces yeux étaient encore plus rouges que d'habitude, à moins que ce ne soit sa peau qui n'ait blanchie davantage.

La télécommande était à côté de lui il n'eut pas trop d'effort à faire :

« - Vous disiez tout faire pour l'attraper !

- Et c'est le cas madame. Je vous garantis...

- Une nouvelle personne a été enlevé, beaucoup pense évidement au cannibale. Que répondez-vous à ces personnes ? Et la famille de la nouvelle victime ?

- Tout d'abord à la famille que nous mettons tout en place pour retrouver leur proche. Plusieurs indices ont cette fois-ci été laissés, une vidéo de l'enlèvement est même en notre possession. Nous allons le retrouver.

- Vous disiez qu'il n'y aurait pas d'autre victime, et que certaines malheureusement succombaient au bout d'une journée. Comment pouvez vous affirmer que vous allez la retrouver aujourd'hui ? Le cannibale est à cinquante huit victimes et avec...

- Ce n'est pas le cannibale.

- Je vous demande pardon ?

- Cet enlèvement, aussi terrible soit-il, de cette jeune Clara ne semble pas être l'œuvre du cannibale mais d'un copieur.

- Mais comment pouvez affirmer ça ? Nous savons de source sûre que le kidnappeur vous a envoyé une oreille de la victime ce matin même et vous expliquiez hier que c'est la méthode du canni...

- De faire ce genre d'opération chirurgicale sur ses victimes oui. Mais ce que je ne vous ai pas dit c'est que les organes qu'il leur prélève... ont été retrouvé dans l'estomac de ces mêmes victimes pas dans un colis de la poste. »

Franck éteignit la télévision. Difficilement il se pencha pour récupérer la poche de sang avant de se redresser. Il plaça sa main droite sur son dos, son côté droit commençant à terriblement le faire souffrir. Lentement il se rendit dans la cuisine. Il alluma la lumière et alla se placer devant la porte. Cette fois-ci il ne tremblait pas. Il n'attendit pas plus longtemps et alluma la radio avec la même musique.

Lorsqu'il poussa la porte il vit l'immondicité de la pièce avec le sang mélangé à l'urine et aux dents de sa victime. Mais ce n'était pas ça qu'il regardait. C'était l'homme assoupi devant lui. Était-il mort ? Déjà ? Il le regardait, le fixait de ses yeux rouges alors que sa fièvre ne cessait de monter.

Enfin, alors que la chanson de Barbara arrivait sur la fin, l'homme leva les yeux. Il n'était pas mort. Franck allait pouvoir continuer.

- Tue moi... gémit l'homme attaché à terre.

Pas encore. La douleur de Franck devenait insupportable. Il se jeta alors sur l'homme pensant de cette façon penser à autre chose qu'à cette douleur. Il lui attrapa la tête et la colla en arrière contre le mur. Il attrapa certaines dents qu'il avait arraché, celles qui avaient le plus baignées dans le sang et dans l'urines et les colla dans la bouche de John. A l'aide de son propre sang il le força ensuite à avaler. Cela pris un moment mais sa victime finie par céder et une à une avala les dents que lui présentait Franck.

Il lâcha ensuite la poche de sang dans la pièce, se redressa douloureusement et ressortit sans un mot de la pièce.

- Tue moi... Tue moi... Entendit-il alors qu'il refermait la porte.

Franck se servit un verre d'eau et attrapa une petite fiole posée à côté de son évier. Il mit quelques gouttes dans son verre et bu à pleine gorgée. La douleur allait partir.

Plus qu'un jour. 

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