22 juillet.
Bam, Bam, Bam...
Chacun des coups donnés apaisait Franck.
Boum...
Il n'avait pas dormi de la nuit. Comme la nuit précédente. Et celle encore d'avant.
Bam, boum, bam, boum...
Il pensait avoir trouvé la solution avec ce sac de boxe.
Bambambambam...
En vain.
Une fois sa séance terminée il retint le sac de sa main gauche, haletant. Après que son souffle fut revenu il attrapa sa serviette pour essuyer la sueur de son front. Il allait bientôt être l'heure, encore un peu de patience.
Il se rendit dans la cuisine afin de se servir un verre d'eau. Il en but une grande gorgée en regardant la porte donnant sur la petite pièce. Était-il réveillé ? Était-il mort ? Il espérait que oui à la première question et non à la seconde. Il ne fallait pas qu'il soit mort, pas encore, il n'en avait pas encore terminé avec lui.
Franck posa son verre dans l'évier et attrapa une vielle bouteille crasseuse posée à côté, coupée de façon que le goulot en soit retiré. Il éteignit la lumière et se rendit dans le salon. C'est seulement alors qu'il baissa son pantalon et urina dans la bouteille. Ses urines étaient foncées malodorantes et elles le brûlaient à chaque miction. Mais Franck s'en moquait. Il remit son pantalon et posa la bouteille à un coin de son canapé, il allait de nouveau en avoir besoin.
Il s'allongea, attrapa la même serviette qu'il utilisait pour essuyer sa transpiration et essaya de se reposer. Mais plus jamais il n'arriverait à se reposer.
L'heure arriva. Enfin. Dans sa même routine il alluma la télévision :
« - Les victimes semblent n'avoir aucun lien entre-elle, c'est ce que vous avez dit. Alors comment pouvez annoncer que l'enquête progresse ?
- Un lien il y en a un. On ne le connait pas encore mais on le trouvera. En revanche le cannibale a toujours eu le même procédé.
- C'est-à-dire ?
- Ce n'est pas... joyeux.
-...
- Bien. Toutes les victimes sans exception ont été violés qu'elles soient des femmes ou des hommes, des jeunes ou des vieux. Chacune a subit une sorte d'opération on ne sait pas trop... A chaque fois un organe que ce soit la vésicule, un rein voir des ongles avaient été retirés... systématiquement des organes non vitaux.
- Et le moment où il décide de tuer ces...
- On ne sait pas. On ne sait même pas dans quel ordre il procède. La seule chose dont on est sûr c'est que les victimes son vivante quand il...
- Oui...
- Certaines semblent avoir succombé dès le premier jour d'autre avoir été torturés pendant plus d'une semaine...
- Je vais me répéter inspecteur mais comment pouvez dire que vous progressez ? J'ai l'impression que tout ça...
- On progresse parce que nous sommes sur lui ! C'est le seul dossier qui importe aujourd'hui ! On fera tout pour le capturer rapidement ! »
Franck attrapa de nouveau la bouteille et grimaça en sentant la brûlure provoquée par seulement quelques gouttes d'urine. Gardant la bouteille en main il éteignit la télé et se rendit dans la cuisine. Il posa la bouteille dans l'évier et attendit devant la porte. Sa main gauche trembla de nouveau mais Franck n'attendit pas plus. Il lança la musique de l'Aigle noir et ouvrit la porte de la petite pièce. Doucement.
L'homme était à terre ses dents éparpillés tout autour de lui. Une quantité importante de sang avait recouvert son prisonnier et le sol autour de lui. Il avait la tête baissée et ne bougeait pas. Franck tenait sa main gauche qui tremblait de plus en plus. Et il le regardait sans cligner une seule fois des yeux.
Enfin il bougea sa tête. Il n'était pas mort. Leur regard ne se croisèrent pas. Peut-être plus tard. Mais Franck fut soulagé il allait pouvoir continuer. Sa main s'apaisa rapidement. Après quelques minutes plus aucun tremblement n'était présent. Il en profita alors pour tourner le robinet à côté de la porte dans la cuisine. Le pommeau de douche de la petite pièce se mit alors à couler, en goutte à goutte.
Mais ce n'était pas tout. Il alluma également le puissant projecteur situé au-dessus de la porte. L'effet n'allait pas être immédiat et il le savait. Il tourna le dos à John et ferma de nouveau la porte.
Il resta dos à elle. Dans le silence. Il n'entendait pas même la goutte d'eau qui tombait à intervalle irrégulier. Mais il savait que quelqu'un d'autre l'entendait. Et il patienta la tête regardant ses pieds nus. Cela allait bientôt arriver. La porte allait bientôt lui donner un nouveau plaisir.
Et elle le fit. Enfin. Un son, faible mais bien présent fut présenté par la porte derrière lui : Un gémissement suivi de pleurs. Franck s'en alla alors en attrapa la bouteille de l'évier.
Encore deux jours.
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