21 Juillet.

Bam...Bam...Bam

Il reprit son souffle, recula de quelques pas et frappa de nouveau.

Bam, Bam, Bam, Bam

Ses coups étaient plus rapides, plus puissant.

Bambambam...

Il haletait. Sa fréquence cardiaque était arrivée à son maximum. Sa poitrine commençait à lui faire mal ainsi que l'ensemble de sa cage thoracique. Il n'arrivait plus à trouver son souffle.

Bam...Bam...Bam

Il ralenti alors ses coups.

Boum...

Le dernier direct du gauche résonna.

Franck reprit son souffle en regardant le sac de frappe se balancer dans le vide. Seuls le souffle de Franck et le cliquetis métallique de la chaine qui retenait le sac venaient perturber le silence de la pièce.

Vingt mètres carrés, en sous-sol avec une unique fenêtre suspendue qui laissait passer le minimum de lumière qui lui était nécessaire. Une pièce dans un état catastrophique, complètement défraichie, non entretenue, plusieurs moisissures aux murs. Mais Franck s'en moquait...

Il attrapa une serviette et s'essuya le front suant. Il était grand et extrêmement mince. Et pâle... très pâle. Excepter ses yeux qui étaient injectés de sang. Il poussa un grand soupir après avoir repris sa respiration et jeta sa serviette sur ce qui lui servait de canapé, de table à manger et de lit. Il se rendit ensuite dans une plus petite pièce, sa cuisine d'environ quatre mètres carré. Il attrapa un verre qu'il n'avait pas lavé depuis... et se servi un verre d'eau au robinet. Il prit alors une gorgée en regardant la porte de la dernière pièce. Sa main gauche se mit à trembler sans raison et Franck échappa le verre qu'il tenait. Celui-ci se brisa à ses pieds. Il attrapa alors sa main tremblante avec son autre main pour la faire cesser.

Il souriait en fixant la porte.

« Pas encore » se dit-il sans quitter la porte des yeux. Il resta ainsi plusieurs minutes jusqu'à ce que sa main cesse enfin de bouger. Il se retira alors de la cuisine et se rendit dans le salon.

Il allait bientôt être l'heure.

Franck avait préparé une seringue avec un puissant anesthésiant ainsi qu'une pince. Ils étaient tous les deux posés près de la cuisine. Mais pour le moment ce qu'il attrapa fut la télécommande de la télévision.

Les titres défilèrent ainsi que les points importants de la journée. Quand :

« - Merci Loïc. Nous revenons maintenant sur le décès du jeune Enzo Santos un jeune hispanique retrouvé mort il y a maintenant deux semaines. Sa mort semble remonter à plusieurs semaines auparavant et comme l'avait décrit l'inspecteur chargé de l'affaire tout indiquait un nouveau meurtre du tueur en série surnommé le cannibale.

- En effet nous avons aujourd'hui suffisamment d'élément pour affirmer qu'il s'agit d'un meurtre et la méthode et tout à fait similaire au cannibale. Mes pensés vont bien entendu avant tout à la famille de ce jeune Enzo et j'espère... je ferais tout pour que ce soit le dernier. Je ne veux plus voir d'Enzo Santos ni d'Emmy Pézenas ou de Claire Silver... Il faut que ça cesse !

- Vous venez d'entendre l'inspecteur chargé de l'affaire qui vient de promettre que ce meurtre sera le dernier. Espérons qu'il en sera véritablement ainsi. Nous vous rappelons qu'avec Enzo Santos le Cannibale dénombrerait à lui seul cinquante-huit victimes sans qu'aucun lien entre elles n'ait été pour le moment trouvé. Nos pensés sont bien entendu tournées vers toutes les familles de ses victimes. »

Franck éteignit la télé. Sa main gauche s'était remise à trembler. Il grimaça en la serrant du plus fort qu'il pu puis la secoua pour stopper ce tremblement. Dès que ce fut le cas il se leva et attrapa la seringue qu'il avait préparé. Il alluma la lumière de la cuisine et se figea devant la porte qui s'y trouvait.

Il souffla.

Il appuya alors sur le bouton Play du lecteur cassette qui se trouvait dans la cuisine.

« Un beau jour, ou peut-être une nuit... »

Il écoutait la musique sans sourire cette fois-ci. Il hochait la tête de façon incessante.

« Comme tombé du ciel, l'oiseau vint se poser ».

Il laissa finir le deuxième couplet avant d'enfin poser sa main sur la poignée. Il ouvrit violement la porte et se jeta sur l'homme qui s'y trouvait tel un chien enragé. Il le rua de coup sans comprendre ce qu'il faisait puis une fois sa rage rapidement passée enfonça l'aiguille de l'anesthésiant et poussa le produit.

Sa victime s'endormit rapidement. Franck se releva et retourna dans la cuisine il posa la seringue dans l'évier et alla récupérer la pince. Deux fois de suite il marcha sur le verre brisé qu'il n'avait pas ramassé. Sans chaussure il se coupa aux pieds à deux reprises mais ne s'en rendit pas compte, l'adrénaline le concentrant sur autre chose. Il retourna dans la pièce minuscule éclairée par la seule lumière de la cuisine. Il s'agenouilla sur le dénommé John et s'attela à la tâche. Une par une il lui arracha les dents prenant plaisir à voir les saignements que cela engendrait. Il jeta la première dent sur le côté et repris.

Plusieurs minutes plus tard toutes les dents étaient à terre Franck recouvert de sang mais surtout John. Il se releva admirant son travail. Mais ce n'était pas terminé.

Encore trois jours.

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Et nous voilà du côté du ravisseur, Franck ! Le genre d'ami que l'on aimerait avoir non ?

Et vous de quel côté vous préfériez vous retrouver ? Celui de John ou celui de Franck ? Non ce n'est pas une question piège ! 😇

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