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Le lendemain, sur la route du travail je me sens épuisée, vide physiquement et moralement. J'ai eu beau me reposer tous l'après-midi et me coucher tôt la veille, je me suis sentie tendu comme un arc. Attendant que la flèche parte que tous les événements de ces derniers jours s'en aille. Surtout ma rencontre avec ce satané Gabriel. J'ai eu beau y réfléchir y retourner dans tous les sens, je n'y arrive pas je ne comprends pas mes changements d'humeurs et les réactions de mon corps lorsqu'il est près de moi. Après avoir posé mes affaires dans notre petit vestiaire je me dirige vers mes amis et surtout vers ma dose de caféine. Je pense que j'en aurais besoin de plus d'une aujourd'hui sachant la nuit agitée que j'ai eu. Mon sommeil étant arrivé que tard dans la nuit. Je me fais la promesse mentalement de l'oublier, de ne plus y penser et de ne plus jamais le revoir.
- Coucou les filles.
Mes amies m'attendent avec leur tasse de café en main, Emilie me tend la mienne.
- Tiens, je pense que tu devrais même en prendre une deuxième. Tu as vraiment mauvaise mine. Tu es malade ?
- Arrête de jouer la maman poule avec elle (merci Stéphanie de lire quelques fois dans mes pensées même si quelques fois ces marques d'attentions me font du bien mes parents étant si loin). Je pense qu'elle ne s'est pas encore remise de notre petite soirée, de notre beau Gabriel et de cet enfoiré de coach.
- Pas de vulgarité, ne peux s'empêcher de s'écrier Émilie, on est dans une école je te rappel.
- Oh ça va la rabat joie, il n'y a aucuns enfants autour de nous je te rappel, donc je peux bien m'exprimer comme je le souhaite. J'ai plus l'impression que tu donnes à notre élise un moyen de s'échapper de notre conversation initiale.
- Mais non.
Tous en haussant les épaules, je ne sais tout simplement quoi leur dire,quoi leur raconter. Le problème c'est que je dois leur dire la vérité sur ma rencontre et mes échanges avec Gabriel mais je n'ai pas le courage. Je leur ai fait la promesse : plus de mensonges. Mais comment me lancer ? Comment leur expliquer que l'homme, que je me suis fait la promesse il y a quelques minutes de ne plus penser et d'oublier, m'avait retrouvé et souhaitait danser avec moi ? Que ça proposition me refait rêver de gloire, de représentations mais que je m'en sens incapable avec lui. Deux mains qui se claque me sort tout de suite de ma rêverie.
- Euh........
- Oui ?
Elle se moque de moi encore une fois, je crois que je vais commencer à m'y habituer. Je regarde mes amis qui me connaissent maintenant entièrement et je ne peux m'empêcher de sourire. Je remarque qu'Emilie ne semble pas dans son assiette non plus, elle n'ose pas me regarder en face. Elle évite toujours mon regard. Qu'est ce qui ce passe ? Il faut que je lui demande ? J'espère simplement que ce n'est pas à cause de mes révélations ?
- Emilie, tu vas bien ? il y'a un problème ?
- Non non, enfin j'ai peut être fait quelques choses qui ne me ressemble pas et je n'aurais pas dû me mêler de ce qui ne me regardait pas mais ce n'est pas moi qui ai fait le premier pas je te le promets.
Ses yeux s'embuent de larmes, je ne comprends plus rien à ce qui se passe il faut qu'elle s'explique sinon je sens la migraine arriver à grands pas et nous ne sommes que lundi.
- Parle car là on ne te suit plus, on s'imagine n'importe quoi. Notre petite sainte Emilie n'a rien du faire de bien grave.
Stéphanie ne peut s'empêcher d'appuyer là où cela fait mal. Quelques fois cela fait du bien mais quelques fois et dans le cas présent je ne pense pas que cela aide Emilie de s'exprimer. Je prends ma voix la plus douce, celle qui permet de rassurer n'importe quel enfant en souffrance (un bobo ou simplement le départ de maman).
- Tu nous fais peur, parle nous, raconte nous, je te promets qu'on ne te jugera pas et qu'on te soutiendra.
- Mais qu'est-ce que vous êtes en train de vous imaginer ? Bande de folle, ne peut s'empêcher de crier Emilie.
- Explique-toi alors, rétorque Stéphanie.
- Pardon d'avance élise.
Aïe, je crains le pire, j'attends la suite en retenant mon souffle
- Tu nous à demander de te faire la promesse de ne pas nous mêler de ta carrière et de ton sport. Moi (fixant Stéphanie) je n'ai pas croisé les doigts et t'en ai fait la promesse et c'est moi qui est failli à celle-ci. J'espère que tu ne m'en voudras pas ?
- Ça c'est un coup bas, balancer les copines. Je ne te pensais pas comme ça, Emilie (Stéphanie fait mine d'être offusqué, mais on voit très bien que la situation l'amuse plus).
- Bon je m'explique plus clairement, parenthèse désole Stéphanie de t'avoir dénoncé mais vous me connaissez les secrets c'est vraiment pas mon fort surtout entre nous ça va me tuer à petit feu.
- Alors accouche...
Je suis leur débat entre elles. J'essaye de comprendre d'analyser la situation. Je sais que cela me concerne et j'attends la sentence. Après une grande inspiration Emilie se lance et cette fois, elle à l'aire prête à tous nous raconter.
- Comme je disais, je suis désolé je me suis mêlée de ce qui ne me regardait pas. Après notre soirée, Gabriel m'a écrit et m'a demandé ton numéro. J'ai tout de suite refusé car c'était trop personnel et je ne pouvais pas lui donner sans ton accord alors il à trouver une autre solution. Il m'a demandé ou tu t'entraînais. Et je lui ai donné le nom de ta salle. Je suis désolé, pardonne moi.
Ouf,ce n'est que ça. Je comprends maintenant mieux comment Gabriel a pu me retrouver aussi facilement. Ce n'était pas dû au simple hasard mais de l'esprit calculateur de Gabriel. Voyant la tête de chien battu d'Emilie et la tête pensive de Stéphanie je ne peux m'empêcher de m'exploser de rire.
- Arrête de te prendre la tête pour moi. Mais je te remercie de ne pas avoir donné mon numéro. J'allais vous le raconter il est bien venu me voir et maintenant je comprends mieux comment il a fait pour me retrouver.
- Tu ne m'en veux pas ?
- Bien sûr que non, je vous ai menti pendant plus d'un an, un petit mensonge n'est rien à comparer.
- Vu sous cet angle je me sens mieux (son sourire fait réapparition et c'est comme par magie, il éblouit toute la pièce).
- Tu nous racontes ta rencontre et quand je pense que toi (en fixant du doigt Emilie) tu m'as remonté les bretelles en me disant que cela ne nous regardait pas.
La sonnerie du portail nous fait sursauté toutes les trois, nous ne nous étions même pas rendu compte que notre salle de pause était déserte. Trop prise dans notre discussion, nous n'avions pas vu le temps passé. Je promis aux filles de leur raconter ma rencontre en détail avec Gabriel pendant notre pause repas. Cela nous fera un bon sujet de conversation et au moins elle pourrait peut-être me faire voir les choses sous un autre angle. J'ouvre ma classe,heureusement que j'ai mes petits anges et démons pour me changer les idées.
Les heures passent bien trop vite à mon goût et le moment est arrivé de tous raconter à mes amies. Je ne sais pas pourquoi l'envie n'y est pas. J'ai envie de garder pour moi ces moments intimes que j'ai passé avec lui. Mais je leur dois la vérité, plus de mensonge. Je dois me le répété plusieurs fois en m'asseyant à leur table. Je peux leur raconter notre rencontre dire la vérité mais en omettant quelques détails. Ce n'est pas un mensonge ? Si ?
Toute excitées par les dernières nouvelles, Stéphanie ne me laisse pas goûter à ma première bouché.
- Raconte-nous tous, sinon je me fais tous les films possibles.
- Laisse la manger un peu (Emilie comme à son habitude ne peut s'empêcher de me chouchouter).
- Non je ne la laisserais pas tranquille, si ça continue on va retourner en classe sans que je n'en n'ai appris plus. Après tu sais qu'elle se sauve rapidement pour aller à sa salle de sport. Et je n'aurais pas le courage d'attendre jusqu'à demain matin. Alors si tu as un peu pitié de moi, sauve mon état mental en me racontant tous ce qui s'est passé.
Pendant leur petite discussion, j'avais réussi à manger presque la moitié de mon repas et en m'imaginant leur raconter nos quelques heures passés ensemble mon appétit est tout de suite coupé. Je bois une gorgé d'eau et m'élance. Je ne peux plus reculer.
- C'est assez simple en fait. J'étais en train de m'entraîner quand j'ai sentie qu'on me fixait. Je me suis aperçue que c'était lui. Il est venu me voir. Il a fait le malin, m'a sortie plusieurs fois de mes gonds puis il est revenu s'excuser. Et au final il m'a demandé de danser avec lui. Voilà vous savez tous.
- Et que lui à tu répondu ? Ne peux s'empêcher de me questionner l'indiscrète Stéphanie
- Bien sûr que non.
- Pourquoi ? Ne peuvent s'indigner mes deux amies.
- Ce n'est pas possible.
- Je peux résumer les choses et si je me trompe tu me coupes ? OK ? (Emilie et ces raisonnements implacable.) C'est un bon danseur et toi une excellente vu ton palmarès. Vous n'avez tous les deux plus de partenaire et souhaitez tous les deux reprendre la compétition. Alors pourquoi ne pas vous mettre ensemble pour simplement danser ? Je ne parle pas de relation amoureuse simplement de sport.
- Ceci-dit, il est célibataire comme toi aussi, s'empresse d'ajouter l'entremetteuse Stéphanie.
- Les filles ne commencez pas j'ai été honnête avec vous, maintenant à vous de respecter votre part du marcher en ne vous mêlant pas de mon choix de partenaire que ce soit en danse ou sentimental. OK ?
- Je ne sais pas pourquoi mais je sens que tu ne nous dis pas toute la vérité (ne peut s'empêcher d'ajouter Stéphanie).
- C'était les grandes lignes bien sur.
- Ça nous suffit amplement (Emilie se sent obligé de faire les gros yeux à Stéphanie). Si on changeait de sujet ?
Je ne peux que l'en remercier. Je crois que Stéphanie à raison,Emilie est vraiment une sainte. Je crois que sans elle je me serais fait décortiquer comme une crevette. Emilie vient de m'offrir un répit mais je sais très bien que celui-ci sera de courte durée car Stéphanie ne lâchera pas aussi facilement. Nos conversations changent avec soulagement pour certaine, avec espoir et déception pour d'autres. L'après-midi suit son court et lorsque la sonnerie annonce la fin de la journée, que tous les parents ont récupérer leurs progénitures je me précipite à ma voiture sans demander mon reste pour retrouver ma chère salle de sport en espérant cette foi un entrainement plus correcte et plus productif.
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