5 Que la fête commence
Quand je découvre enfin la salle, on dirait une salle de bal de promo avec des ballons de partout, des serpentins et des projecteurs diffusant de la lumières multicolores dans tous les coins de la salle. On aperçoit une grande piste de danse avec des tables rectangulaires de tout part autour de la piste. Je suis émerveillée par toute cette organisation qui ne peut que plaire des plus jeunes aux plus vieux.Sarah me donne un coup de coude et me désigne une table bien centrale ou nous voyons deux femmes nous faisans de grands signes.Nous nous dirigeons à leur rencontre. Apres des embrassades et quelques critiques bien placées sur ma tenue ou sur mon manque détenue. Je coupe court en proposant d'aller chercher quelques boissons. Emilie décide de venir m'aider, au bar improvisé nous commandons plusieurs boissons ne sachant pas ce qu'elles veulent. Désespérer je regarde Emilie :
- J'aurais peut-être dû leur demander ce qu'elle souhaitait avant de me sauver comme une voleuse.
- Ne t'excuse pas c'est nous qui t'avons attaquée, on a commandé différentes boissons, elles trouveront bien leur bonheur et on partagera. De toute façon ce n'est que le début de la soirée, on va bien y retourner.
Avant de payer j'aperçois un panier remplies de sachets de bonbons, je ne peux résister et comme une enfant en demande quatre. L'excuse est que nous sommes quatre, un par personne même si je sais pertinemment qu'aucune d'elles n'en toucheront. Je fais peut-être ma mauvaise langue, nous verrons bien. Nous retournons à notre table et je retrouve les filles tous sourire. Stéphanie continue avec ces petits pics :
- On s'est calmé ?
- Non, mais je nous ai pris à chacune un petit paquet de bonbon pour signer la trêve.
- Sans nous, réplique aussitôt Stéphanie, nous ne faisons pas comme toi trois heures de sport tous les jours. J'arrive déjà pas à perdre les 5 kilos de ma grossesse, ce n'est pas la trêve que tu veux signer mais la guerre.
- Mais je n'oserais pas.
Nous reprenons de plus belles nos éclats de rire et pour les provoquer,un peu de c'être autant moquer de moi, j'ouvre un paquet de bonbons et enfourne trois bonbons en même temps. C'est là qu'apparaît un bel homme. Ces yeux d'un bleu gris me fixe, je dirais même me transperce. Et c'est tout en me fixant qu'il s'approche de notre table. Moi toujours me battant avec mes bonbons dans ma bouche.Je commence déjà à rougir de ce regard pénétrant et je ne peux que m'empêcher de baisser les yeux sans pour autant détailler sa tenue de pompier. Il ne porte pas la veste ce qui me va très bien car son t-shirt noir fait saillir ces muscles. Son pantalon noir avec des bandes rouges sur les côtés lui moule parfaitement les cuisses. Cet homme est un rêve. Lorsque les filles s'aperçoivent de mon piteux état, toujours violette avec les joues d'hamster pleines de bonbons. Elles lèvent les yeux et remarque ce qui m'a mise dans cet état. C'est Stéphanie qui prend la parole avec un sourire espiègle vers Emilie :
- Bonsoir Gabriel, comment vas-tu ?
- Bien et toi ? les garçons ne sont pas là ?
- Non c'est soirée foot et pizza. On en a profité, nous, pour faire une soirée fille. D'ailleurs je te présente une collègue de travail Elisabeth. Et nous avons Sarah la meilleure amie d'Elise.
- Ça va Steph ? Bonsoir, aux nouveaux et bonne appétit.
Ma honte ne pouvait être plus totale. N'y a-t-il pas un trou pour me cacher même un trou de souris me conviendrais. Je n'arrive même pas à le regarder mais j'arrive tout de même à le remercier. Emilie me sauve encore une fois de ma torpeur :
- Et donc je vous présente, Gabriel sans qui cette soirée n'aurais pas été possible.
- Tu es gentil mais tu en rajoute un peu, je m'occupe juste des animations car c'est pour servir mon propre intérêt.
- Si tu veux, Gabriel est un danseur professionnel si vous voulez dansez avec un vrai pro ce soir c'est avec lui, malheureusement d'après ce que j'ai compris tu vas être bien occupée ce soir ?
C'est avec un certain dédain et une mou narquoise qu'il nous répond :
- Il est vrai je n'ai pas vraiment le temps avec des débutantes
J'ose relever les yeux après cette réflexion et instantanément je le reconnais, Gabriel Perez, nous avons plusieurs fois concouru sur certains concours. Au championnat national nous l'avons toujours battu, il avait un très bon niveau et avait la carrure d'une personne qui aurait pu soulever des montagnes mais malheureusement il avait trouvé une cavalière d'un bon niveau mais d'un tempérament détestable ce qui se répercutait sur l'image et sur le niveau de leur couple de danseur. Je ne me rendais pas compte que j'avais sans faire attention attrapée la main de Sarah, sous la table et la serrait très fort. J'espérais de tous cœur qu'il ne me reconnaisse pas. C'est dans ces dernières pensées que Gabriel me fixe intensément comme s'il me sondait et me demande :
- On ne sait pas déjà vu quelque part ?
Mon sang se glace et j'entends Sarah me souffler dans l'oreille de dire la vérité. Je ne peux répondre que NON. Je le dis assez fort en fixant tour à tour Gabriel et Sarah pour que les deux comprennent le message. Stéphanie à son tour me sauve :
- C'est fortement improbable que vous vous connaissiez. Tu es un professionnel de danse et élise est une grande sportive.
Sans le vouloir, Steph à appuyer là où ça fait mal. Je ne veux pas être une sportive mais il faut bien que je vide se trop pleins d'énergie. Gabriel continue toujours dans sa lancée :
- Tu fais quoi comme sport alors ?
- Rien de bien précis, je suis juste inscrite dans une salle de sport.
- Donc ce n'est pas un sport.
Il me déstabilise mais pas de la plus belle des façons, il veut me montrer sa supériorité en m'écrasant. Je déteste ça. Espérant qu'il ne m'est pas reconnu je décide de jouer à son propre jeu.
- Non tu as raison, cela me permet juste de me dépenser et de vider un peu d'énergie. Si tu es aussi fort pour juger, tu dois faire un sport ?
Je vois que ma pique a fonctionné car ces sourcils se fronce. Il doit être déçu que je ne l'ai pas reconnu comme la star qu'il pense être ou que je ne me suis pas inclinée devant lui. Il me répond de la manière la plus hautaine qu'il est possible d'avoir dans ces circonstances :
- Je suis Gabriel Perez, champion de France et vice-champion du monde de rock sauté et acrobatique.
Je ne peux m'empêcher de rigoler, mes amies me fixent sans comprendre dépassée par ce qui s'échange entre nous. Seul Sarah me comprend et par sa seul présence me donne le courage de répliquer :
- Waouh... ce n'est pas trop dur la deuxième place ?
Je ne peux plus m'empêcher de rire aux éclats. Mes amies ne savent plus où ce mettre. Je n'ai jamais osé répondre à personne et la m'opposer ouvertement sur quelqu'un les surprennent et elles ne comprennent pas ou je veux en venir. Sauf Sarah qui me connait et c'est de quoi je suis capable. Je pense que si elle n'avait pas peur de trahir mon secret elle lui aurait déjà sauté à la gorge. Elle préfère garder la tête basse mais son regard en coin avec son ébauche de sourire me fait comprendre qu'elle est heureuse que, pour une fois, j'ai enfin pris la parole. Avec courage je relève les yeux et ce n'est pas de la colère que j'aperçois dans ces yeux mais de la rage. J'attends son pic acerbe qui ne manque pas de venir car je vois ça mâchoire ce contracter et ces lèvres trembler. Ces mains sert le barreau d'une chaise et je vois que ces jointures blanchissent tellement qu'il doit serrer la chaise fort. Lorsqu'enfin il se décide à ouvrir la bouche j'entends au loin mon prénom. Je me retourne, et là je crois à un mirage en apercevant Marc. Je le vois s'avancer vers moi d'un pas rapide. Il est venu avec sa copine mais il lui lâche la main pour me rejoindre. Je ne laisse pas le temps à Gabriel de me répondre et c'est presqu'en courant que je le rejoins en lui sautant dans les bras. Il me rattrape instantanément et avec aisance comme si ce geste était tout naturel. La surprise doit ce lire sur mon visage :
- Par quel miracle tu es ici ?
- Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir.
Nous sommes rejoints par Alice, nous nous détachons presque à regret. Il attrape aussitôt la main d'Alice. Elle lui sourit confiante. Puis elle se tourne vers moi. Avec un grand sourire et me demande :
- Alors Elisabeth, comment va la vie ?
- Elise s'il te plait. Mais tous va bien et bien mieux encore maintenant que vous êtes là.
- Pardon je voulais ...
Je la coupe instantanément. Si je veux que mon amitié dure avec Marc,il faut que ça marche avec Alice. Mon ami me manque trop, je sais qu'Alice n'à rien fait de mal et je dois par conséquent la traité en amie et non en ennemie.
- Ne t'excuse pas Elisabeth c'est mon prénom pour toutes les personnes que je ne connais pas ou pour le travail. Elise, mon surnom, pour les amis et tu es mon amie, non ?
- Avec plaisir
Ces yeux pétilles de gratitude et son grand sourire me montre que j'ai pris la bonne décision. Marc nous interrompt dans notre discussion:
- Elise, dis-moi que ce n'est pas Gabriel Perez qui nous fixe à votre table ? Et d'abord qu'est-ce qu'il fait à votre table ?
- A te dire la vérité, il ne m'a pas reconnu et il était en train de se vanter de son statut de champion de France et vice-champion du monde.
- C'est pas vrai et tu ne lui a pas dit qui tu es ? (En regardant Alice, il lui explique que nous l'avons battu plusieurs fois.) Allons voir ce petit arrogant.
Je l'arrête à quelques mètres de notre table. Il faut que je lui explique de se taire sur ce que je suis. Que je veux rester anonyme auprès de mes amis. Les blessures du passé sont trop ancrées en moi et je ne veux pas perdre mes amies. C'est avec incrédulité qu'il accepte mais il s'empresse d'ajouter :
- J'accepte de ne rien dire mais s'il va trop loin, je ne sais pas si je pourrai me retenir. Tu es ma sœur, ne l'oublie pas, même si on ne danse plus ensemble tu comptes toujours autant pour moi.
- Je ne l'oublie pas, merci de me le rappeler et c'est réciproque
C'est avec les larmes aux yeux que je le reprends dans mes bras. Enfin nous finissons les quelques mètres qui nous sépares de notre groupe. Je fais les présentations en présentant Marc et Alice et en omettant la façon dont on s'est rencontré. Lorsque je regarde Gabriel, je vois bien qu'il est toujours furieux mais ma bonne humeur ne pourra se ternir. Je voix Gabriel s'approcher de Marc et entamer la discussion avec lui. J'écoute sans prendre part à leur débat. Il lui parle de la soirée, de son sport et de ses victoires. Jusqu'à que le sujet en question fut moi. C'est Gabriel qui prononça mon prénom.
- Alors tu connais depuis combien de temps Elisabeth ?
- Depuis l'enfance, pourquoi ?
- Comme ça, pour rien.
- Je ne te connais pas mais tu as l'air en colère, quelque chose te préoccupe ?
Je connais assez marc pour savoir que les préoccupations de Gabriel lui importe peu. Mais qu'il fait sa pour l'énerver un peu plus.
- Rien qui ne te regarde, mais si cela t'intéresse tellement alors... Je fais quelques représentations ce soir et cela me fait réfléchir. Je suis à la recherche d'une nouvelle partenaire. Mais il n'y a ici que des nuls, des débutantes ou des pimbêches. Je pense perdre mon temps ici.
Je jurerais qu'il m'avait regardé en disant ces derniers mots et mon sentiment s'avéra exact quand je vis le regard de marc. J'ai toujours su facilement dire non à marc, sauf quand il a se regard. Un regard qui n'attend pas de protestation. Il a pris pour lui la remarque et ne veux pas que je le contredise mais que je le suive. Il regarde Alice qui hoche la tête puis me regarde de cet air froid mais aussi suppliant. Plus fort qu'il ne le devrait il me dit :
- On montre à cet arrogant de quoi est capable une pimbêche débutante ?
- Mais......
J'entends Sarah s'interposer, je pensais pour m'aider mais non.
- Montre qui tu es.
Marc me tend la main, je la saisis automatiquement pour me donner du courage. Je me retourne vers mes deux autres amies qui n'ont pas encore compris ce que je m'apprêtais à faire. Avant que mon courage ne me lâche je me tourne une dernière fois vers Emilie et Stéphanie.
- Les filles promettez moi une chose. Ne me jugez pas et n'oubliez pas qui je suis. Je vous expliquerais tous quand j'aurais finis de vous montrer ce que vous allez voir.
- OK. Répondent-elles en cœur.
- Vous allez nous faire une démonstration de la danse des canards ?
Gabriel rit de sa remarque seul mais sa colère se lit dans ces yeux, il n'est pas habitué qu'on le défit aussi ouvertement. Avec un sourire nous nous dirigeons vers la piste de danse, Marc me laisse au milieu de la salle bondée de monde qui danse. Il se dirige directement vers le lieu où est posté le DJ pour la soirée. Il lui parle à l'oreille. J'entends deux tapements au micro puis :
- Mesdames et messieurs, auriez-vous l'amabilité de laisser la piste disponible. Nous allons avoir un petit show privé de deux grandes stars de la danse. Cela fait presque une année qu'ils n'ont pas dansé ensemble et ils nous font la joie de faire leur retrouvaille sur notre piste. Applaudissez bien fort, pour ceux qui ne les ont pas reconnus Elisabeth Garner et Marc Sander.
La foule applaudis. Je vois autour de moi des parents d'élèves, certains élèves et surtout mes amies. Stéphanie et Emilie la bouche grande ouverte ne peuvent retenir leur surprise. Un dernier regard et j'aperçois Gabriel qui me fixe avec étonnement. Il comprend rapidement que je l'ai berné. Une jeune fille est accrochée à son bras comme une sangsue, elle ne nous regarde pas mais elle reste fixée sur le visage de Gabriel malgré que lui ne la regarde pas. Sortant de ma torpeur je sens Marc me presser le bras et hocher la tête en signe d'encouragement.
- Comme au bon vieux temps.
- Tu l'as dis (son sourire est contagieux et me replonge des mois en arrière).
- La piste est à nous pour une danse, il n'y a que nous, profitons-en, tu ne crois pas ?
- Comme au bon vieux temps.
On se sert une dernière fois dans les bras pour nous redonner toute la confiance que nous avons l'un dans l'autre. La musique démarre et je ne peux m'empêcher de rire car je suis aux anges. J'ail'impression de retourner un an en arrière à notre dernier championnat du monde que nous avons gagné, bien sûr. Comment ne pas être emporté par Céline Dion avec Jean Jacques Goldman. Le titre de la chanson « j'irais ou tu iras » décrivait bien notre couple à ce moment-là de notre carrière. Nous prenons nos poses de départ et quand le deuxième couplet commence nous nous lançons et je me répète comme au bon vieux temps. On dirait qu'on ne sait jamais arrêter de danser ni de s'entraîner ensemble. Marc me soulève, me jette pardessus lui et me rattrape avec une facilité et une très grande aisance. Je n'ai pas besoin de réfléchir tous nos gestes sont millimétrés et ancrés dans nos têtes. Un dernier saut, je m'élance et marc me jette en l'air pour me permettre de faire un double salto arrière. Il me rattrape et je retombe sur mes pieds. Sous l'acclamation de toute l'assistance nous saluons et je retourne dans les bras de marc qui me sert fort en me chuchotant bravo. Je le remercie encore de ce moment qui m'avait tellement manqué. D'un seul coup une marée humaine nous encercle mais je ne cherche que notre table.
Après l'euphorie de ce moment comment vont réagir mes amies ? Vont telles m'accepter ? Leur regard ne va-t-il pas changer ? Me pardonneront telles de leur avoir menti sur mon passé ? Tant de question se bouscule dans ma tête. Mais elles seules comptent.
Alors qu'avez vous pensez de Gabriel ? et par conséquent de ce chapitre ?
Si vous aimez n'hésiter pas à commenter, à en parler autour de vous et de penser à la petite étoile.
Par avance je vous remercie, votre aide me pousse à continuer à avancer...
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