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              Le soir en rentrant de mon entrainement habituel je découvrit sans surprise plusieurs messages d'Emilie et de Stéphanie. Cette dernière s'excusait d'avance du comportement de notre amie, de lui pardonner car elle ne voulait pas me blesser intentionnellement. Notre amitié ne devait pas se briser pour une simple erreur. Je lui répondis sans plus attendre en la rassurant, notre trio ne pouvait se permettre de perdre un de ces membres. Il nous fallait juste une explication calme et posé. Ma réponse du la ravir car elle m'envoya une multitude d'émoticônes de pouce levé, de feux d'artifice et de bonhommes jaune souriants. 

             Maintenant passant aux messages d'Emilie qui nécessitait plus d'explication. Je me posais sur mon canapé essayant de déchiffrer ce qu'elle avait écrit tout en enlevant mes baskets. Je ne savais pas faire une seule chose après l'autre. Comme si je courais toujours après le temps. Ces messages étaient plus simple et confirmait bien ce que Steph m'avait dit. Ces craintes étaient surtout de m'avoir blessé et de ne pas lui pardonner. N'ayant jamais eu beaucoup d'amis surtout féminine,je me dis que l'amitié était bien compliqué. Avec Sarah cela n'avait jamais été compliqué, en même temps la connaissant depuis l'enfance, je l'avais toujours considéré plus comme une sœur que comme une amie. Mais je ne pouvais pas laisser cela en suspens. Je m'étais habitué à elles et leur perte représenterait un grand vide en moi si je devais arrêter notre amitié. Il fallait que je crève l'abcès après nous en seront débarrasser et on oubliera tout. Je lui écrivis un SMS :

- J'accepte tes excuses à une condition accepte les miennes en retour.

               Avec ça vie active et sa vie de famille, je pensais qu'elle ne me répondrait que bien plus tard mais à mon grand étonnement je découvris trois petits points clignotant signifiant qu'elle était déjà en train de m'écrire. Le fait d'avoir gardé son téléphone près d'elle me prouvait que notre amitié était sincère.l'inquiétude la rongeait.

- Je me sens nulle de la façon que je t'ai parlée, je n'aurais jamais dû. Pardonne-moi.

- Stop les excuses, on s'est dit ce que nous avions à dire, maintenant on oublie.

- Tu as raison.

- Allez maintenant arrête de te prendre la tête et va t'occuper de ta petite famille.

- Merci mille fois et bonne soirée.

- De même bisou.

            Une relation d'amitié peut-elle se comparer à une relation de couple ? Des disputes, des réconciliations, n'est-ce pas la même chose ? Étant inexpérimentée dans ce domaine, je ne peux que me poser ces questions tellement la ressemblance peut-être frappante. Dans les livres ou dans les films un tant soit peu romantique après une dispute, le couple finit dans les bras l'un de l'autre échange des baisées passionnés et très souvent se suit une nuit torride. Voilà ce qu'il me manque. J'ai beau aimer mes amies, cette relation aussi similaire ne peut se confondre avec une relation amoureuse. Un corps masculin près de vous, sentir sa force et sa virilité qui émane de lui. 

             Un bon bain ne peut me faire que du bien, avec quelques huiles mon corps ne sentira pas les effets de ces centaines de minutes ou je l'ai mis à rude épreuve.Sans même attendre qu'il soit plein je me jette dans l'eau chaude et soupir avec délectation. Le bain rempli mes pensées divaguent encore vers cet homme qui pourrait me correspondre. Devant tout le monde et aux yeux même de ma propre famille j'ai toujours montré le visage de la fille indépendante qui n'a besoin de personne. Mais comme me répète souvent ma mère « tout le monde a besoin de quelqu'un » et je me répète comme un mantra ce qu'elle m'a apprise depuis toute petite « chaque pot à son couvercle et chaque couvercle à son pot ». Cette réplique ne peut m'empêcher de sourire. Les dictons de ma mères sont indémodables et inoubliables. Je suis sûr qu'un jour je pourrais le ressortir à mes enfants. 

            Des enfants... comment se fait-il que j'y pense, je n'ai déjà pas trouvé l'homme alors de là à penser aux enfants c'est idiot. Il ne faut pas oublier que les enfants, le compagnon ne me ferait qu'oublier et arrêter la seul chose que j'ai toujours aimé et que je me suis toujours battue pour... la danse. Comment faire pour tous assimiler ? Je sais que le jour où j'aurais trouvé la bonne personne il faudra bien que je diminue ce rythme effréné que je m'impose. Mais ce jour-là en serais-je capable ? Méritera-t-il que j'abandonne toutes ces heures, ces années de travail ? Il faudrait que je fasse comme Mark, que je me trouve quelqu'un du même milieu que moi, qui me comprenne et qui ne me pousse pas du jour au lendemain à choisir entre lui ou la danse. Et nous finirions heureux à danser...on dirait une histoire à l'eau de rose ou dans une mauvaise série romantique. 

              La seule chose qui, malheureusement, s'impose soudain à mon esprit c'est le visage de Gabriel. Tout chez lui me correspond,enfin il correspondrait à n'importe quel femme, il faut voir le nombre de ces groupies. Son corps d'apollon transpire la virilité. Il me soulève et m'envole comme une plume et je ne sais pas pourquoi dans les rares moments, ou nous avions été complices, il m'aurait demandé de le suivre au bout du monde je l'aurais fait. J'essaye de me rassurer en me disant qu'entre nous ce n'est que de l'attirance physique. Mais si je passais à côté de quelque chose ? Serais-je prête à tous risquer et surtout prendre le risque de tous perdre ? 

            Les questions se bousculent mais je n'ai aucune réponse. Je suis tiraillé j'attends avec impatience nos retrouvaille mercredi mais la peur est présente, j'entends encore les menaces proféré de son coach. M'acceptera-t-il à la longue ? De toute évidence j'en doute. La question est plutôt serais-je assez forte pour lui tenir tête, pour rester auprès de Gabriel ? Il ne faut pas que je sois déstabilisé, il ne faut pas que j'oublie que mon coach aussi sera la et lui sera de mon côté, je sais qu'il me défendra. 

           Je pourrais tellement choisir quelqu'un d'autre, quelqu'un de moins connu ou même prendre un débutant et le modeler comme je le souhaiterais. La solution de facilité ne sait jamais imposée à moi. Mais l'idée me semble tellement peu alléchante quand on à danser avec Gabriel PEREZ. Son assurance peut paraître comme de l'arrogance enlever de son contexte mais lorsque vous danser vous sentez que vous ne faite plus qu'un. Mon esprit peut se mettre en pause je sais qu'il me guidera. Deux jours et je redécouvrirais si notre alchimie est encore bien présente entre nous. Si ces yeux vont encore essayer de me chavirer, si mes doigts fourmilleront à son contact. Je sais que ce n'est que pur désir mais cet état me rend toute euphorique et j'ai besoin de ma dose. Et même si mes désirs resteront que mentaux, il me faut ma dose. Et ma dose s'appelle Gabriel. 

            Si Gabriel est ce qu'il me faut, je sais que le chemin va être long et difficile surtout avec tous les obstacles qui nous attendent mais je suis déterminée. Mon portable vibre une fois m'annonçant l'arrivé d'un message. Ma curiosité est piquée, qui peut m'écrire à cette heure-ci ? 

          Je lis quatre petits mots mais ceux-ci me font chavirer, fondre comme la petite adolescente allant à son premier flirt.


"Je pense à toi"

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