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            Echange de SMS entre Gabriel et William Maurice

- C'est bon j'ai trouvé la cavalière qu'il nous fallait.

- Tu te rallie enfin à mon idée ?

- Non. Je choisis mon avis et après une bataille acharnée elle à accepter de danser avec moi.

- Je crains le pire, annonce la couleur.

- Tu la connais, c'est Elisabeth. C'est la meilleure danseuse que nous connaissons, même moi je n'ai jamais réussi à la battre. Avec elle de notre côté nous seront indétrônable.

- Tu es fou ! Elle ne rentre pas dans le moule. Je suis ton coach et je REFUSE que tu danse avec elle. Tu as des milliers de danseuses qui révéraient de danser avec à toi, pourquoi choisir une potiche comme elle ?

- C'est toi le vieux fou. Ouvre les yeux, les filles qui me courent après ce sont elles les potiches et même avec beaucoup d'entrainement elles n'atteindront jamais son niveau. Crois-moi.

- Chacun son avis, mais cela ne change rien à ma décision, il est HORS DE QUESTION, tu m'as compris ?

- Je crois que c'est toi qui n'as pas compris. Je l'ai choisi et cela ne changera pas. Mais TOI, n'oublie pas que TU n'es pas mon patron et que c'est MOI qui signe TES chèques. Si j'arrête de danser tu ne toucheras plus rien de moi. Donc ne va pas trop loin.

- Je suis ton coach, je fais ce qu'il faut pour ton bien.

- J'ai entendu, maintenant, laisse-moi faire ce que j'ai envie. Si ton envie est toujours de m'entraîner soit la mercredi à 14 heures, je t'enverrai l'adresse.

- Je serais la et je te démontrerais que j'ai raison et que cette idée n'est pas bonne pour ta carrière.

- A +

- Rrrrrr

               Echange de SMS ente Elisabeth et Mathieu :

- Le meilleur entraîneur du monde est-il prêt à retourner conquérir les trophées ?

- N'aurais-tu pas une bonne nouvelle à m'apprendre ?

- Je pense avoir accepté une bonne proposition, à toi d'en juger.

- Si tu veux me faire plaisir j'espères que tu as accepté la proposition de Gabriel.

- Comment as-tu deviné ?

- Je l'ai vu faire son malin avec toi, je vous ai vu en douce faire le porter. Je ne sais pas mais on aurait dit qu'il y'avait une certaine alchimie entre vous.

- Petit cachottier.

- Mais ce choix ne t'apporte pas la facilité. A-tu bien négocié ? A-tu réussi à te débarrasser de la personne qui lui sert d'entraîneur ?

- Non malheureusement.

- Aïe. Comment comptes-tu faire maintenant ? tu me connais lui et moi ça ne passera pas. On n'a pas du tout la même façon de voir les choses. Je ne compte pas me battre avec lui tous les jours.

- Je comprends et ne t'inquiète pas. Je te choisirais toujours et te privilégierais devant n'importe quel danseur.

- Mouai, c'est ce que tu dis aujourd'hui, demain tu diras peut-être autre chose.

- Fais-moi confiance. Je lui ai bien fait comprendre que si cela ne fonctionnait pas il faudrait prendre une décision. Si je lui prouve que c'est le bon choix, il est d'accord pour lâcher son coach.

- Ça je demande à voir.

- Pour l'instant on ne fait que des essais, on verra comment cela se passera.

- A quand la prochaine sauterie, si je te suis ?

- Mercredi 14 heures. Dis-moi que tu ne me lâcheras pas. Sans toi je n'y arriverais pas.

- Jamais de la vie. Tu es comme ma fille, je te suivrais jusqu'au bout et te défendrais contre ce William Maurice. Même après cette déclaration ne t'attends pas à un régime de favoritisme.

- Je n'en attendais pas moins de toi. Moi aussi je t'aime mon coach grincheux.

- A mercredi alors, soit à l'heure.

- Comme toujours.

                Cette conversation m'a fait du bien, je ne sais pas à quoi je m'attendais. J'ai laissé passer une journée avant de lui écrire redoutant sa colère ou son refus catégorique alors que j'avais bien vu que c'était ce qu'il espérait. Niveau artistique nous savions tous que nous étions plus que compatible au vue de nos deux niveaux. Une championne et un vice-champion luttant à chaque compétition l'un contre l'autre pour la victoire. Ces deux champions devenus seul s'unissent pour gagner encore plus.Cette histoire pourrait-être sortie de n'importe quel roman, mais ce n'est pas le cas. Dans les romans les deux protagonistes tomberaient dans les bras l'un de l'autre, seraient fou amoureux et feraient pleins de bébés. Ce qui n'ai pas du tout mon avis, ma vie reste centré sur la danse et mon principe numéro un est de ne surtout JAMAIS tombé amoureuse pour son partenaire. 

               Mais dès que je pense à ce William Maurice la confiance que je place en notre duo régresse. En temps normal je n'aurais accepté de danser avec une personne en qui je n'ai pas confiance, même résultat concernant une personne proche de son cavalier (coach, petite amie jalouse, maman, j'ai vraiment eu le droit à tous). Mon instinct m'a toujours dicté la bonne conduite et j'ai toujours eu raison de la suivre. Mais je ne peux me résoudre de rester loin de lui et je mesure la chance que j'aurais si nous dansions ensemble. Ne parlons que de danse, j'entends bien. Nos cœurs battant au même rythme, nos respirations suivant le même tempo, sans oublier nos corps collé l'un contre l'autre. Oups... Je crois que je m'égare. Même si je me suis promis de ne jamais tomber amoureuse je peux au moins avoir le plaisir de regarder. Non ? Ma mère me dit toujours que« même si nous avons peu d'argent et que nous allons au restaurant, par réflexe nous regardons toujours le menu le plus cher. »  Donc si j'écoute ces théories (cela m'arrive quelques fois surtout quand cela m'arrange) je ne compte pas tomber amoureuse de cet homme mais cela ne m'empêche pas de le reluquer quand cela me chante. 

               Mais il faut que je me montre prudente et que je reste sur mes gardes à chaque instant car les yeux de Gabriel sont comme des lasers, me scrutant à chaque instant. Vous-ai-je parlé de ces yeux ? Je les ai surnommés les iris du caméléon,pourquoi ? C'est assez simple, selon ces émotions j'ai pu remarquer qu'il pouvait changer de couleur. Lorsqu'il me regarde ou me parle de notre passion commune la danse ces yeux sont d'un bleu limpide, un ciel bleu sans nuage. Lorsque je le contredis ou que nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord ces yeux change et d'un bleu éclatant nous passons à un océan déchaîné et plus notre désaccord amplifie et plus ces yeux foncent en gris, un ciel orageux, une tempête qui prévient qu'elle éclatera bientôt mais on ne sait pas où ni comment. Je n'ai pas eu le loisir (et je préfère ça) d'analyser ces yeux lorsqu'il était vraiment en colère. Serait-il d'un noir profond ? Il est préférable de ne pas le découvrir pour l'instant. 

              Et son corps... Je pense qu'il doit être parfait, son ventre doit bien posséder une jolie tablette de chocolat (je suis gourmande) je ne peux que le deviner ce n'est pas avec quelques passes que j'allais lui demander d'enlever le maillot même si cela ne m'aurait pas déranger juste pour le plaisir des yeux. Pour toutes celles qui n'aiment pas la transpiration je ne vous recommande pas ce sport car c'est au prix de plusieurs semaines voir plusieurs mois de sueur qu'on peut obtenir un résultat. Point positif, nous les filles si nous avons chaud et si nous transpirons nous ne pouvons rien y faire et attendre patiemment la douche après l'effort. Pour un homme, surtout s'il est taillé comme un apollon (les gringalets feront comme les filles)s'il transpire vous aurez le droit à un show privé. Du moins il enlèvera minimum son haut et épongera suavement tous ces muscles saillants. 

            Voilà ou mes fantasmes m'ont mené à l'envie irrésistible de découvrir son corps et qu'il me fasse le même spectacle que dans mes rêves. Il faut tout de suite que je me calme,une bonne douche froide me remettrait peut-être les idées en place.Ma conscience ne s'est pas manifester pour une fois. Est-elle tombée subjugué par toutes les images sensuelles que je lui ai envoyées. Sans commentaire, tu l'as bien cherchée. Tu te débrouilles comme une grande maintenant. Bingo,j'avais raison j'ai réussi pour la première fois à clouer le bec de ma conscience. 

             Après avoir réussi à chasser toute ces images, mes idées bien en place je découvre mes deux amies et collègue de travail tenant chacune un de mes bras. Nous sommes lundi, je suis dans notre salle de pause et j'ai du rêver un bon moment pour laisser mes amies me tirer chacune par un bras comme une vulgaire poupée de chiffon.

- Faut se réveiller, on est lundi. Ton week-end a été chaud ? me lance Steph avec un petit clin d'œil.

            Mes amies me connaissent à peu près par cœur maintenant, à part le sport je sors peu et mes seuls sortis sont avec elles.

- ...

- Toi muette, impossible. Tu nous cache quelque chose. J'ai même réussi à piquer la curiosité d'Émilie.

              La sonnerie me sauve. Je remplie, une dernière fois, ma tasse de café.Une bonne dose de caféine supplémentaire ne peut pas me faire de mal.

- Tu ne t'en sortiras pas comme ça Mlle Elisabeth GARNER. Nous allons te cuisiner aux petits oignons à midi. Compte sur nous, je suis sûre que tu nous cache quelque chose. Je savais que Steph mettrait son plan à exécution et ne me lâcherait jamais mais je ne pensais pas qu'Emilie suivrait.

- Surtout que tu nous a promis, plus de cachotterie et plus de mensonge me sermonne-t-elle.

               Sourire de façade, je me retourne direction ma classe. J'essaye de marcher le plus naturellement possible mais j'ai l'impression de plus courir. Mes amis doivent vraiment penser que je me sauve. Ce n'est pas le cas ? Me souffle ma conscience. Elle se réveille toujours au bon moment celle-là. Je n'ai jamais aimé parler à qui que ce soit de ce que je pense ou ressent et la tâche est dure et nouvelle puisque cette fois je leur ai fait la promesse de tous leur raconter. Je peux les informer de tous sur la soirée avec Gabriel mais leur expliquer ce que je ressens face à cet apollon, des fantasmes qu'il me procure depuis quelques jours, IMPOSSIBLE. Cet homme que je n'aurais approché auparavant, tantôt frimeur, désinvolte et maintenant adorable, charmant et j'en passe. Il faudrait d'abord que mes idées soient claires avant d'en parler. 

             Meilleur moyen d'oublier ce concentré sur une vingtaine de chérubins. Même si je le voulais je ne le pourrais pas. Entre pleur dès le début pour cause de séparation avec leurs parents, pour d'autres batailles pour un jeu(qui l'avait le premier ?) et j'en passe. Comme si les enfants avaient ressenti mon malaise, ils me l'ont bien rendu en charge d'excitation. C'est avec soulagement que je rends les trois quart de ma classe à leurs parents et le reste à la personne chargée de la cantine. Une pause bien méritée m'attend. Après cette matinée,la conversation qui m'attend ne m'inquiète plus. Un peu de papotage avec mes amies ne peut que me faire du bien. Je les retrouve déjà attablée une chaise vide et mon repas disposé entre elle deux. Elles peuvent être vraiment déterminées quand elles le veulent, à ne jamais oublier.

- Allez viens t'asseoir, on a à manger ce n'est pas toi notre repas. Ne peut s'empêcher de me rassurer Emilie face à mon air inquiet.

             A peine assise, sans préambule, c'est Steph comme à son habitude qui attaque.

- Raconte nous tous, qu'as-tu fait d'aussi extraordinaire ce week-end pour être si silencieuse ?

- Raconte-nous mais mange quand même. Avec tout ce sport tu n'as pas besoin de sauter un repas.

             Une vrai maman cette Emilie, toujours à penser à mon bien-être. Mais quelque chose clochait, je la sentais inquiète, mal à l'aise comme si elle voulait me dire quelque chose mais sans y arriver. Seul son regard essayait de me l'expliquer. Il faut que je me lance sinon elles seraient prêtes à s'entre-tuer.

- Les filles ont se calme. Lorsque je vais tous vous raconter vous allez être très déçue. Faite-moi confiance.

- Laisse nous juger, attaque encore Steph.

- En résumé, je suis allée à la salle sport...

- Rien de nouveau, s'impatiente encore Steph.

- Tu me laisse raconter sans m'interrompre ou j'arrête. 

                 Je lui fais les gros yeux, qui eux, sont habituellement réservé à mes petites têtes blondes. J'entends Emilie exploser de rire et voit Stéphanie mimer qu'elle ferme sa bouche à clef sans oublier de jeter la clef. Je crois que ce simple geste doit être un toc ou une leçon apprise pour passé le concours d'institutrice en maternelle car nous l'avons toutes. 

- Bon je reprends, un dernier regard à Steph qui me regarde le sourire aux lèvres et hoche seulement la tête, donc je suis allée à la salle de sport comme à mon habitude. A votre avis qui était là pour m'embêter ?

- Le père noël, ne peut s'empêcher de crier mon indomptable amie Stéphanie. Mais tout de suite après, elle se mit la main sur la bouche se rappelant sa promesse.

- Raconte-nous tous sans question, sinon on en a pour des jours. Je te rappel que notre pause n'est pas aussi longue. La sage Emilie avait parlé.

- Dommage on aurait pu bien rigoler avec elle (montrant notre pauvre Steph muette). Ma Steph je suis désolé de ruiner tes espoirs, ce n'était pas le père noël mais Gabriel. Je n'avais pas piqué que la curiosité de Stéphanie mais aussi de mon autre amie dès que j'avais prononcé son nom.

- Qu'est-ce qui te voulais ?

- Purement et simplement, MOI.

- Quoi ? les deux se sont exclamées en cœur.

- Pour une fois je vous étonne, fière de moi pour une fois d'avoir réussi à les surprendre.

               Emilie a retrouvé la première l'usage de la parole et c'est empressée de me questionner, la connaissant ça c'était surprenant. Elle m'avait même dépassée dans l'échelle des surprises.

- Comment ? Pourquoi te veux-t-il ? Pardon.

               Les questions je m'y attendais mais son pardon m'avait laissée perplexe et laisser dans l'incompréhension la plus totale.Pourquoi s'excusait-elle ? Sans même me laisser réfléchir plus ou lui poser la question directement, elle s'est lancée dans un long monologue.

- Si Gabriel ta trouvée, ce n'est pas un hasard, c'est de ma faute. Tu sais que je lui ai dit ou tu t'entraînais. je ne suis pas habitué qu'on me cuisine de cette manière et comme on ne dit jamais non à  Gabriel il a réussi à me soutirer les infos qu'il souhaitait. Je ne savais pas ces intentions et il ne me les a pas dits de toute façon. J'espère que tu ne m'en veux pas. Je sais que tu as souffert dans le passé mais je ne l'ai pas vu comme une menace pour toi. Et puis ce n'est que de la danse.

               Son regard est implorant. En quelques minutes mes émotions ont fait le grand huit. Je suis passée de l'inquiétude à l'excitation puis aux doutes. Je ne comprends plus rien, je suis complètement paumé. Mes remparts se sont reformés même contre mes amies. Ne fait confiance en personne. Ma conscience avait malheureusement raison, on ne connait jamais vraiment les gens, pourquoi ces filles devant moi ne seraient pas comme les autres. "Ce n'est que de la danse", sa dernière phrase tourne en boucle dans ma tête. comment à t-elle pu me dire ça ? Elle me connait pourtant, non ? Je sens la colère monté en moi et je sais que je ne pourrais pas la retenir très longtemps.

- Pourquoi me dis-tu ça ? Tu sais que la danse est tous pour moi. 

              C'est la seule question qui m'importait réellement, savoir si c'était non intentionné ou si la personne que je croyais être mon amie m'avait, comme par le passé, planté un couteau dans le dos. Mais à mon grand étonnement ce n'est pas elle qui m'a répondu.

- Alors là, jamais je me serais doutée que tu dirais ça. 

                Même Stéphanie est incrédule face aux paroles d'Émilie. Point positif dans ce déjeuner désastreux je vois bien Stéphanie n'accepte pas non plus les dire de notre amie. Je n'aurais pas tous perdue finalement.

- Je ne pensais jamais que je te ferais du tort. Et comme je te l'ai déjà dit ce n'est qu'un sport, pas besoin de se mettre dans ces états pour ça.

             Moi qui suit une personne assez calme, la colère  déjà haute en moi atteint son paroxysme. Elle coule dans mes veines, suinte par tous les pores de ma peau. Ce qu'elle avait fait n'était pas bien grave en soit, je pensais qu'elle avait compris que je m'isolais mais je n'avais pas précisé qu'elle ne devait en parler à personne. Je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même pour cette erreur. Comme on dit faute avouer à moitié pardonné. Mais ce que je n'arrive pas à digérer c'est comme elle se permet de juger la danse.

- Ce que tu avais fait je t'avais pardonné, j'aurais dû être plus précise en vous demandant explicitement de ne jamais révéler les lieux où je m'entraîne. Mais je te préviens Émilie ne rejuge plus la danse devant moi. Ce n'est pas qu'un simple sport si tu me connaissais véritablement 

             Je la vois blêmir de plus en plus mais cela ne m'empêche pas de finir à lui dire ce que j'ai sur le cœur. Quand je suis lancée personne ne peux m'arrêter. 

- J'ai tous sacrifié pour ça, mon adolescence, mon temps, mon énergie et plus encore. J'ai travaillé très dure pour arriver ou j'en suis et dû sacrifier beaucoup de choses pour réussir. Comme je te l'ai dit je t'excuse pour ce que tu as fait mais je ne te pardonnerais pas une seconde fois si tu descends encore une fois ce que je fais. 

            Je ne pensais pas parler autant, me livrer autant. Jamais de la vie, je n'aurais imaginé me montrer blessante avec elle. Mais vu qu'elle a réussi t à le faire je ne pouvais qu'attaquer pour me protéger et lui faire comprendre (peut-être durement) les choses pour que cela ne se reproduise plus à l'avenir. Me sentant obliger de leur informer je rajoutai :

- Et sachez toute les deux que Gabriel et moi allons essayer de danser ensemble pour reprendre la compétition. C'est tous ce que j'ai à dire vu que ce n'est qu'un sport.

- Attend, me dit Stéphanie la main sur mon bras.

- Reste, je me suis mal exprimé laisse-moi m'expliquer, me supplie presque Emilie.

            Que pourrait-elle ajouter ? Je suis trop en colère pour pouvoir la réentendre et j'ai peur de la blesser encore plus en lui disant des choses que je ne pourrais pas penser. Je n'ai plus de mots. Juste un sourire de façade à leur adresser mais même celui-ci est triste. Je les quitte avec regret préférant la solitude de ma classe qui me permettrait peut-être de comprendre le raisonnement de mon amie, analyser les événements sous un nouvel angle. Je comprenais ce qu'avait fait Emilie et j'avais bien sentie son inquiétude et son malaise qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Il faut que je sois plus attentive.On n'est jamais sûr de personne, le dicton dit bien il faut se méfier de l'eau qui dort. Merci encore ma conscience je viens d'en goûter encore fois l'expérience. Il faut croire qu'avec elle j'ai trop baissé ma garde. Il faut que je me méfie un peu plus. Malgré tous je sais que je ne pourrais lui en vouloir très longtemps, c'est mon amie. Leur dévoilé un peu de moi m'a déjà amené des problèmes (mêmes'il m'a aussi amené Gabriel) je préfère donc taire mes sentiments et mon ressenti envers lui pour l'instant. Il ne faut pas que j'oublie aussi qu'Emilie est aussi l'ami de Gabriel. Elle se place donc entre nous et je ne veux pas qu'elle est à devoir faire un choix entre nous.

                 Analyse final :

-) Apprendre à rester calme et zen face à ces amies même si le sujet me touche, il faut que j'essaye de comprendre le pourquoi du comment.

-) Garder, pour l'instant, ce que je ressens et ce qui se passera entre Gabriel et moi (ou en parler à la personne qui me connait vraiment par cœur c'est-à-dire Sarah).

-) Essayer un jour de faire comprendre aux filles que ce n'est pas qu'un sport.

            Je me suis peut-être trompée de vocation. Psy ça m'aurait peut-être allée. J'ai gagné encore une séance en m'analysant moi-même.

              Enfin je garde mon métier, mes problèmes me suffisent amplement sans en rajouter ceux des autres toute la journée. Merci mais non merci. Et quelle meilleure finale que mes petites têtes blondes, revenant de leur repas, fonçant sans hésitation sur moi pour réclamer un dernier câlin, un dernier bisou ou une dernière histoire avant le dodo. Toute cette attention me fait toujours oublier tous mes soucis. Cet amour pur je ne l'échangerais pour rien au monde.

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