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               Conversation par SMS entre Elisabeth et Sarah

- Coucou, tu es la ?

- A cette heure-ci ou veux-tu que je sois ?

- Simple question, j'ai besoin de ton aide.

- Ça a l'air grave... Qu'est-ce qui ce passe ?

- Non rien de grave, je suis à la salle de sport.

- Rien de neuf sous les cocotiers.

- Si je pars manger un morceau avec Gabriel.

- Quoi !!!!!

- Rien de romantique, nous allons discuter d'un arrangement pour savoir si nous pouvons danser ensemble.

- Raconte...

- Pour les détails je te raconterais plus tard car je suis dans les vestiaires et il m'attend.

- Que veux-tu de moi alors ?

- J'ai peur de me transformer en vrai midinette, quand il est près de moi je n'arrive pas à me contrôler

- Tu es attiré par lui c'est tout.

- J'ai déjà été attiré par des garçons mais pas comme ça. J'ai l'impression d'être une vrai ado en rut.

- Sans blague, à ce point ? Il doit valoir le coût d'œil. Si tu n'en veux pas pense à ta copine célibataire.

- Même pas en rêve.

- Je croyais que ce n'était que purement professionnel ?

- C'est le cas mais j'ai peur que cela dérape.

- Arrête de te stressé pour rien. Profite du moment et ne pense pas à l'avenir.

- Facile à dire.

- Je sais prend ton courage et raconte-moi tous quand tu rentres, OK ?

- Pas de soucis, bon je file sinon y va se demander ce que je fais.

- Embrasse-le pour moi :)

- Très marrant...

          En souriant je remets mon téléphone dans mon sac. Cette petite conversation par SMS m'a fait du bien et ma remonté à bloc. Malgré tout ce qui vient de se passer j'ai toujours l'impression que je pars pour l'échafaud. J'essaye de me raisonner, pourquoi un simple repas me mettrait dans un tel état. Je sais d'avance qu'il n'acceptera jamais mes conditions donc je n'ai plus à me prendre la tête et comme à dit Sarah, profiter du moment. Décompressée, relativisée et ne me poser aucunes questions. Est-ce que je sais encore faire ça ? J'ai un besoin vital que tous soit dans ma vie planifiée, organisée. Au moins ma vie est sous contrôle et je ne suis jamais prise au dépourvu.  Mais avec lui j'ai l'impression que tous m'échappe. Je brosse mes cheveux dans le miroir encore et encore. Mais qu'est-ce que je fais ? Ce n'est pas un repas romantique ce n'est que purement professionnel. Pas besoin de strass ni paillette, je n'ai besoin d'impressionner personne. Un chignon et l'affaire est résolu, je rassemble mes affaires et me dirige vers la sortie. 

             Je vois Gabriel adossé à la machine à café entrain de pianoté sur son téléphone. A quelques mètres de lui je ne peux m'empêcher de le mater. Il est si beau tellement parfait que cela doit bien cacher quelque chose. Il ne sait pas mis sur son trente et un, ce qui me rassure d'un autre coté on est dans une salle de sport il n'allait pas sortir de son casier un costume trois pièces. Il est quand même parfait dans son jean moulant, je l'imagine soudain de dos pour voir comment ces fesses sont moulées à l'intérieur (je deviens nympho ce n'est pas possible), un simple t-shirt noir complète sa tenue. Mais lui aussi est moulé sur son corps et on peut apercevoir quelques muscles bien dessinés (je suis une nympho je confirme). Il faut que je mette cela sur le compte des hormones je ne vois pas d'autre signification. Toujours planté sur son téléphone je n'avais pas remarqué qu'il souriait ce qui accentuait ces petites fossettes. Sans levé les yeux, il m'interpelle :

- Quand tu auras finis de me mater, on pourra y aller ?

- Quoi ? je...ne...

- Si, c'est ce que tu étais en train de faire et je ne t'en blâme pas. Mais je dis juste que lorsque tu auras finis ton inspection on pourrait peut-être y aller.

- Je ne te matais pas et tu as vraiment un ego surdimensionné si tu le penses. Je ne voulais simplement pas te déranger, j'attendais simplement que tu ais finis ce que tu étais en train de faire. On appel cela de la politesse.

           Comment ce mec peut-il me mettre en aussi peu de temps au bord de la crise de nerfs ? Ce repas était une mauvaise idée, je n'aurais jamais du accepter. on ne pourra jamais s'entendre c'est impossible.

- Dis la fille qui a passé dix minutes à me regarder de haut en bas.

- Comment...

- Désolé mais ma partie de Candy Crush n'est pas aussi attirante que toi. Je n'ai pu m'empêcher de te regarder du coin de l'œil.

           Attends, il ne vient pas de dire que je suis attirante... Je ne peux m'empêcher de rougir. Mais un compliment ne peut enlever ce qu'il vient de me dire auparavant. Je ne sais plus si je dois être en colère contre lui ou flattée par ce qu'il vient de dire. Je choisis la colère,ce sentiment je peux le contrôler.

- Ecoute laisse tombé pour ce soir, je crois que c'était une mauvaise idée.

- Quoi ? Tu vas annuler juste parce que je t'ai dit que tu me matais ? C'est vraiment stupide.

- Traite moi de stupide pendant qu'on y est.

- Je n'ai pas dit ça, ne confond pas tout. La situation est stupide. Bon on y va ?

- Je continue de penser que c'est mauvaise idée. On n'est pas fait pour s'entendre. Ça ne marchera jamais.

              Son sourire à disparu, je vois dans son regard qu'il est perdu. Il joue avec son téléphone le passant de main en main comme une balle antistress.

- Le repas est là pour ça, laisse-moi une chance pour te le montrer.

- Je ne sais pas.

- Arrête de réfléchir cinq minutes et allons-y. Je te promets d'être le garçon le plus charmant.

- Ça m'étonnerait, mais je te laisse le bénéfice du doute.

- C'est tout ce que je te demande, après vous

            Il me fait une courbette et me laisse passer avant lui pour que je franchisse le tourniquet de sortie. J'ai le sourire au lèvre, ce garçon me fait passer par toute les émotions, de la colère à l'amusement en moins de trente secondes montre en main. A peine suis-je passées qu'il se précipite presque en me bousculant sur la porte. Revirement de situation, la colère refait place et j'ai envie de lui arracher la tête. Mais non Gabriel est seulement devant la porte qu'il me tient grande ouverte tout en s'inclinant :

- Après vous madame.

- Merci.

- Je pense que tu veux garder ta voiture ?  De toute façon on ne peut pas laisser nos voitures sur le parking sous peine qu'il nous la garde toute la nuit.

- Oui j'avoue et c'est mieux comme ça.

- Un gentleman devrait te conduire en voiture.

- Ça le saurais si tu en étais un et je te rappel que ce n'est pas un rencard.

- Oups j'oubliais, je suis un peu tête en l'air (me dit-il avec un petit clin d'œil).

- On va ou ?

- Tu me suis et tu verras, OK ?

- OK.

           Ma raison me dit de ne pas lui faire confiance et de plus tôt lui faire faut bond, mais je la rassure en lui disant que j'ai ma voiture il ne peut rien m'arriver. Je pourrais toujours me sauver en courant s'il se passe quelque chose qui me déplaise. Je crois que je vais avoir du mal à le comprendre. Il a tellement de facette que je ne sais même pas laquelle est la plus dominante ou laquelle je préfère. Mais la curiosité me pousse vers lui, à le découvrir.Et ce repas est un bon début. Espérons juste que tous ce passera bien, car pour une fois je n'ai rien planifié. Je pars dans l'inconnu et pour une maniaque du contrôle  c'est déroutant et je suis terrorisée. Mais sans que je puisse me l'expliquer il réveil en moi des instincts que je ne connaissais pas. Je me sens vivante à ces côtés. J'ai besoin de ce repas pour découvrir ou cela peut nous mener. 

            Je n'y connais rien en voiture mais je peux seulement dire que ça voiture est très tape à l'œil et quelle doit coûter très cher car j'aperçois le logo d'Audi. Pas de préjugé je me contente de le suivre. Nous roulons peut mais je ne connais pas l'endroit où il m'emmène, il est vrai que je suis plus habitué au snack et au fast-food. Quand nous nous garons nous passons devant une grande baie vitrée ou nous pouvons apercevoir les tables du restaurant. 

           Et le décor me stupéfait. Le cadre est tellement romantique. On voit tout de suite les belles nappes rouges et toutes les bougies allumées. Il a du se tromper de lieu ou un autre restaurant est caché derrière. Pas de panique, il y a une explication à tous. Ce n'est que professionnel. Je m'exhorte au calme et j'essaye de ne pas paniquer mais ma raison ne fait que me répéter « je te l'avais bien dit, tu aurais dû rentrer ». Je dois lui faire confiance. 

          Je sais que ce repas signera le début de grands projets ou simplement la fin de mes espoirs de carrière dans le milieu de la danse. Deux coups à ma vitre me prennent par surprise. Ce n'est que lui qui me sort encore une fois de ma rêverie. Inspire expire tous va bien se passer. Et prions pour que tout se passe bien.



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