Chapitre 6

Des journées entièrement dédiées à surveiller et à protéger la jeune femme et des nuits à protéger les citoyens de New York et à faire surveiller son appartement par Karen.

Spider-Man saute encore sur un immeuble et enfin parvient à la hauteur des fuyards, trois types complètement stupides viennent de braquer une petite épicerie de nuit et ils n'ont rien trouvé de mieux que de piquer une voiture et fuir en détruisant tout sur leur passage.

-"La police est en difficulté Peter."

-"Je vois ça Karen." Répond le héros, tirant un fil après l'autre. "Je vais immobiliser la voiture avec mes toiles. Est-ce que tout va bien à la maison?" Demande-t-il.

-"Mademoiselle O'Brien est actuellement devant la télévision." Répond l'intelligence artificielle.

-"Super. Merci Karen."

Spider-Man perché sur un lampadaire tisse une toile entre deux poteaux électriques au moment même où le véhicule arrive, instantanément la voiture est immobilisée. Les trois voleurs s'extirpent dans la précipitation et le héros rouge et bleu colle un premier gars sur le trottoir au moment où des policiers surgissent. Ils remercient le justicier et menottent le premier type. Spider-Man se lance à la poursuite des deux autres, rapidement il les retrouve. Ils se sont introduit dans une ruelle sombre espérant se cacher mais c'est sans compter sur le jeune héros, il rampe le long du mur de l'immeuble et se laisse tomber au-devant des voleurs. Immédiatement ils veulent faire demi-tour mais Peter les en empêche en tissant un mur de toile de l'autre côté. L'un d'eux est armé et l'autre à dans sa main le sac rempli d'argent. Pris de panique le premier type tire et vide son chargeur sur le héros. Spider-Man évite avec habileté toutes les balles, il lance une toile sur l'arme et tire d'un coup sec afin de la réceptionner dans sa main.

-"Appel entrant de mademoiselle O'Brien." Annonce l'intelligence artificielle à cet instant.

-"Merde!" Jure Peter. "Prends-le." Cède le jeune homme alors qu'il esquive avec souplesse tous les objets et détritus que les mecs peuvent attraper et jeter sur Spider-Man espérant pouvoir s'enfuir sans problème.

-"Allo! Margot ça va?" Demande Peter alors qu'il tire une toile sur un des deux et le colle au mur. Il fait un saut sur le côté  pour éviter encore un autre projectile et s'accroche sur la brique de l'immeuble.

-"Peter, je ne veux pas t'embêter mais Spider-Man n'est pas passé ce soir et je m'inquiète."

Peter saute et fait un salto pour atterrir juste derrière le voleur. Il le pousse juste un peu et le retient avec une toile lui faisant faire ainsi demi-tour et lui colle son point dans le nez.

-"Qu'est-ce qui se passe? Tout va bien?" Peter a appris à connaître sa colocataire au fil des jours, il sait que lorsqu'elle l'appelle alors qu'il est censé être sur son lieu de travail c'est qu'elle n'est pas rassurée.

-"Oui, oui tout va bien. Mais je heu..." Elle hésite, elle n'ose pas lui dire qu'elle voudrait qu'il soit là avec elle.

-"C'est bon Margot, j'ai presque fini, j'arrive dans vingt minutes, une demi-heure tout au plus." Il se fait tard il peut rentrer à présent.

Spider-Man ficelle les deux types ensemble et fixe le sac plein d'argent à côté d'eux alors que les policiers arrivent, il ne les attend pas et prend la route du retour.

-" D'a-d'accord, je t'attends alors." Répond la jeune fille. "Heu... je suis désolé de t'avoir embêté." Finit-elle par dire.

-"Ne t'en fait pas. J'arrive." L'appel se termine et il se dépêche de rentrer.

-"Karen, est-ce qu'il y a encore quelque chose?" Il espère que non. Il a hâte de rentrer aussi.

-"Non Peter. Rien que la police ne puisse surmonter."

En vingt minutes Spider-Man rejoint la rue située juste en face de chez lui. Il récupère son sac à dos qu'il a appris à coller en hauteur, hors de vue et de porté et se change en faisant attention qu'il n'y ait personne. Une fois Peter Parker de retour, il fourre son costume dans son sac et marche tranquillement jusqu'à la porte d'entrée de son immeuble, il voit que la lumière du salon est allumée ainsi que la télévision. Il regarde l'heure et s'aperçoit qu'il est presque une heure et demie du matin.

-"Elle dort vraiment pas beaucoup." Dit-il pour lui-même.

Il gravit les marches deux par deux et trottine jusqu'à sa porte cherchant ses clés.

Quand il ouvre la porte, ses sens lui font ressentir l'atmosphère de peur qui englobe sa petite pièce à vivre. Il a à peine fait un pas à l'intérieur que la jeune fille est debout et se précipite vers lui. Peter le voit de suite, elle a l'air terrifiée. Sans prévenir elle se jette dans ses bras et l'enlace. D'abord surpris par ce geste qui ne ressemble pas à Margot, il passe ses bras dans le dos de la jeune fille et essaie maladroitement de l'apaiser. Elle tremble comme une feuille.

-"Margot?" Chuchote Peter pour essayer de gagner un regard et de comprendre ce qui se passe.

-"Je suis contente que tu sois rentré." Souffle-t-elle la voix tremblante. Elle se sépare de Peter sans un regard.

Elle se retourne et file vers le canapé, le jeune homme la suit et quand il arrive à son niveau, il voit une bombe au poivre posée sur la table.

-"Margot qu'est-ce qui s'est passé?" Interroge le jeune héros. "Et où tu as trouvé ça?" Demande-t-il faisant un signe de main vers "l'arme d'autodéfense".

-"C'est mademoiselle Potts qui me l'a donné." Répond elle sans regarder Peter.

-"OK !" Dit-il. "Mais ça n'explique pas pourquoi tu as si peur et pourquoi tu es encore debout à cette heure. Je t'ai dit que tu ne ris..." Mais il est interrompu par la jeune fille.

-"Peter! Regarde ce qu'ils ont fait !" Crie-t-elle en sanglots, alors qu'elle lui montre l'écran de la télé. "C'est chez moi, ils ont tué ma famille Peter, ils ont fait péter une bombe, c'est mon immeuble, c'est là que vivent mes parents!" Hurle-t-elle hystérique alors que les larmes dévalent ses joues. "Mon Dieu Peter ils ont tué mes parents."

La télévision diffuse des images d'un flash infos montrant un immeuble en ruine dans le centre de Vancouver apparemment victime d'une explosion d'origine criminelle.

Peter est sans voix, c'est juste impossible, ses parents sont surveillés par le S.H.I.E.L.D, et Karen ne lui a rien dit même pas monsieur Stark. Sont-ils seulement au courant ? Bien sûr que oui, ce sont les Avengers.

Peter est coupé dans ses pensés quand il voit la jeune fille se lever d'un coup sec et se précipiter vers la salle de bain, une main sur la bouche. Elle est si touchée par cet événement qu'elle en a la nausée. Peter se précipite après elle est arrive au moment où la pauvre fille s'écroule à genoux devant les WC et vomi tout le contenu de son pauvre dîner. Sans même y penser le jeune homme se penche au-dessus de Margot et lui retient les cheveux. Il ne sait pas trop comment agir mais elle est effondrée.

Après une minute ou deux de convulsions, la jeune fille se relève plus tremblante que jamais. Il l'aide à s'asseoir  sur le rebord de sa baignoire et tire la chasse. Une fois certain qu'elle est stable, il prend un gant dans son petit meuble, le mouille et le tend à Margot qui s'empresse de se rafraîchir le visage. Puis il file vers sa cuisine chercher un soda, il retourne auprès de la brune, il lui ouvre et lui met dans les mains une fois qu'il s'est débarrassé du gant. La jeune fille boit qu'elle petites gorgées, les larmes coulant toujours librement sur ses joues pâles. Ses mains tremblent et sa respiration est irrégulière entrecoupée de sanglots.

Il aura fallu une heure avant que Margot ne se calme et qu'elle s'endorme sur le canapé, sa tête posée sur les cuisses de Peter.

Délicatement il se relève et recouvre la jeune fille. Il voit briller sur ses joues le reste des larmes qu'elle a versé. Avec un dernier regard il se dirige vers sa chambre, son téléphone à la main et ferme la porte. Il n'est pas loin des trois heures du matin mais qu'importe, il trouve le contact recherché et lance l'appel.  Deux sonneries.

-"Bon Dieu Peter! Je ne sais pas si tu as appris les heures à l'école, mais là il est trois heures du matin et à moins que tu ne sois mourant dans une ruelle je vais raccrocher et faire comme si tu ne m'avais pas réveillé." Répond Tony Stark visiblement irrité d'être réveillé.

-" Dites-moi que ce n'est pas vrai? Que les parents de Margot ne sont pas mort?" Le ton employé par Peter ne laisse aucune place à la plaisanterie.

À l'autre bout du fil, Tony est parfaitement réveillé, il se lève silencieusement et quitte sa chambre en jetant un œil à Pepper qui se retourne sous les draps. Il ne veut pas la réveiller, elle part ce matin pour quelques jours afin de conclure un dossier à l'étranger. Il s'enferme dans son laboratoire.

-" Peter." Tente de calmer l'homme alors qu'il se doute que Peter est sur le point d'exploser de rage.

-"Vous auriez dû me prévenir, j'étais dehors quand ça s'est passé, elle était toute seule." Peter inspire et expire fortement pour se calmer. Il se pince l'arrête du nez, les yeux fermés et presse son téléphone contre son oreille. "Vous savez combien de temps il lui a fallu pour se calmer? Ce n'est pas vous qui étiez là quand elle s'est effondré en larmes et que j'ai cru que jamais elle ne se relèverait!" Il lève la voix.

-"Peter, attends." Reprend le milliardaire.

-"Vous ne vous rendez pas compte de l'état dans lequel elle est!"

-"Peter!"

-"Elle a pleuré pendant plus d'une heure." Peter ne contrôle pas bien le tremblement de sa voix.

-"Peter!" Recommence Tony avec patience.

-"QUOI?" Cri le jeune homme à bout de nerfs.

-"Ils ne sont pas morts." Finit-il par dire.

-"Quoi?" Redemande plus calmement le plus jeune.

-"Les parents de Margot ne sont pas morts. Ils sont à l'abri. Dans une planque connue uniquement par le directeur Fury. Il n'a rien dit pour éviter les fuites."

-"Putain." Souffle le jeune héros.

-"Je suis désolé Peter mais personne ne devait être au courant. Demain tu pourras lui dire la vérité." Reprend le milliardaire.

-"C'est...je suis désolé monsieur Stark." Peter est tellement soulagé qu'il en a le tournis  durant une seconde.

-"Tu devrais aller dormir et je vais en faire autant. Bonne nuit Peter."

-"Bonne nuit monsieur Stark."

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