Chapitre 98 - Adélaïde
28 Mars 1994
J'ouvre la bouche tandis que mon coeur loupe un battement avant de s'emballer. Moi qui pensais pouvoir éviter les questions au moins quelques jours, voila que je me fais quasiment découvrir le lendemain matin. Je déglutis tandis que ma gorge se serre. J'ai pourtant une excuse toute trouvée mais impossible de réfléchir. Je baisse la tête, afin de gagner du temps. Bon je devais...Mince je ne me rappelle plus... Ha oui, ça me revient.
Prenant une grande inspiration, je reporte mon regard sur Percy,
- Bon d'accord tu m'as eu... J'ai... Alice, ma cousine qui vit en France m'a fait parvenir une boite de nouvelles friandises à tester. Le père de sa meilleure amie de Beauxbâtons les fabriquent. Il a déjà fais les premiers tests afin de vérifier que les bonbons sont bien commestibles mais il avait besoin d'un petit échantillon de personnes qui pourraient donner leur avis afin d'améliorer les produits avant leur mise en vente.
Je me mords l'intérieur de la joue. J'y vais un peu trop fort je pense, mais Percy ne doit jamais découvrir ce que je fais. Ou en tout cas, pas avant très longtemps. Genre quand on aura des enfants et qu'ils auront eux-même des enfants qui seront en train de passer leurs ASPICS...Là seulement je consentirai à lui avouer...Il y aura prescription comme ça...
-Et du coup tu comptes garde ce bonbon indéfiniment dans la bouche ? Grimace le jeune homme.
-Non bien sûr, mais je dois vérifier leur durée d'utilisation. Ils veulent les commercialiser le mois prochain et comme j'en ai beaucoup à tester, je vais m'y consacrer un petit moment. En tout cas, celui d'aujourd'hui tiens bien. J'ai vraiment l'impression que mon palai à un gôut de...je passe ma langue dans ma bouche afin de déterminer le goût le plus fort, ....citron. Ce n'est pas mon préféré mais demain je tenterai celui à la fraise.
Bon sang, je suis une vraie menteuse. On dirait ce petit pantin en bois terrifiant qui bouge tout seul dans ce dessin animé qu'adorent les enfants moldus. Je me demande bien pourquoi ils aiment cela d'ailleurs. Un pantin de bois animé par la magie mais ayant la capacité de penser par lui-même et utilisant son nez comme arme de défense....Rien que d'y penser, j'en ai des frissons d'horreur. Je n'imagine même pas dormir avec cette chose dans ma chambre. Je l'imagine très bien essayer de me perforer les poumons avec le fleuret accroché au milieu de son visage.
-Et je suppose que quoi que je te dise tu n'en feras qu'à t'as tête, comme d'habitude ? Devant ma grimace Percy soupire et pose son front contre le mien, très bien mais tu aurais pu me prévenir. J'aimerai bien d'ailleurs les goûter aussi. A deux, ça ira bien plus vite.
-Hors de question ! Réponds-je un peu brusquement tandis que son regard se fait de nouveau suspicieux, j'ai un fort besoin de sucres en ce moment et il est hors de question que je sacrifie ces nouveautés ! Mon amour pour toi a ses limites mon chéri !
Le jeune homme ouvre grand la bouche, les eux ronds. J'y suis peut-être allée un peu trop fort pour le coup. Voulant éviter un conflit stupide, je lui adresse un clin d'oeil et lui tire la langue. Toutefois je sais que je ne suis pas tirée d'affaire, et la pente vers laquelle je glisse ne me plaît pas du tout. Je dois absolument changer de discussion sinon je risque de m'embourber dans mes mensonges. Je mordille sa lèvre inférieur tandis qu'un râle d'envie s'échappe de sa bouche, me rassurant. D'un pas résolu, j'attrape la main de Percy et l'entraîne dans la grande salle. Nous nous installons à nos places habituelles et je commence à me servir, mangeant doucement afin de ne pas risquer de décoller le palai et ainsi complètement foutre en l'air ma préparation.
Une fois le repas terminé, nous nous dirigeons vers l'extérieur. Le premier cours est celui de vol, en commun avec Gryffondors. Bien que j'ai toujours cette apréhension de monter sur un balai, le professeur Bibine a constaté quelques améliorations. Maintenant, j'arrive à faire plusieurs tours de pistes à un mètre quatre-vingt du sol alors que le mois dernier, je n'osais dépasser les un mètre cinquante. Souriant, je prends alors une décision pour le moins téméraire. Peut-être est-ce dus à l'adrénaline que me procure ma transformation secrète, mais j'ai envie de me donner de nouveaux chalenges. Aujourd'hui, je vais essayer d'aller jusqu'à deux mètres au-dessus du sol et m'y tenir sans redescendre.
Nous allons récupérer nos balais et nous dirigeons vers le terrain de vol. Comme à chaque début de cours, le prfesseur Bibine nous donne ses consignes avant de donner le coup de sifflet. D'un geste assuré, malgré mon coeur qui tambourine d'excitation, je tends ma main devant mon balai. Et alors que tous les autres commencent déjà à s'envoler, je lance d'une voix claire et forte.
-Debout !
Le balai arrive tout droit dans ma main tandis qu'un sourire de satisfaction et de détermination se peigne sur mon visage. Je dois devenir Animagus. Je dois devenir Auror. Et aujourd'hui, mon destin est en marche. A partir de maintenant, je surpasserai toutes mes craintes afin de devenir la meilleure version de moi-même.
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