Chapitre 94 - Adélaïde
16 Mars 1994
Tous mes sens sont en ébullitions tandis que je tressaille sous les assauts de Percy. J'ai l'impression que ses mains sont partout et nulle part à la fois tant mon corps le réclame et le ressent. Je m'accroche à lui tandis que nos corps fusionnent, laissant mes pulsions diriger mes mouvements. Mes mains s'agrippent à ses cheveux tandis que sa bouche étouffe mon gémissement. Je lui mordille la lèvre, l'aspirant alors qu'une chaleur se propage dans mon corps. Je me laisse aller contre lui tandis qu'il s'abandonne en moi dans un dernier râle, me laissant chancelante et en nage. Sa tête dans ma nuque, j'entends sa respiration saccadée, je sens la chaleur de son souffle caresser ma peau moite et brûlante. Mon coeur tambourine avec force après cet intense effort tandis que la fatigue s'infiltre doucement en moi. Mes paupières s'alourdissent mais mon corps semble si léger. Le contraste est perturbant. Euphorique, je soupire de contentement. Percy se redresse, posant un coude de chaque côté de ma tête, jouant avec une de mes mèches de cheveux. Je luis souris tandis qu'il me soulève, m'allongeant sur le sol afin de me prendre dans ses bras. Nous restons un long moment ainsi, silencieux. Sa main caresse doucement la courbure de mes seins tandis que je torsade ses poils de bras, le regard vide.
-Marions-nous.
Cette phrase résonne dans ma tête tandis que le sommeil m'emporte. Je suis incapable d'y répondre, et de toute manière, je ne saurai dire si elle est réelle ou un simple fait de mon imagination. Elle va se perdre dans le tourbillon confus de mon esprit et je n'entends rapidement plus rien. J'ai l'impression que mon corps pèse une tonne. Je sens le bras de Percy me resserrer contre lui, mais je suis bien incapable de bouger. L'obscurité m'enveloppe et je me laisse sombrer avec soulagement dans la chaleur de ce cocon.
-Adélaïde ! Réveille-toi vite !
Je me redresse d'un bond, le cœur battant la chamade tandis que quelque chose atterrit sur ma tête. Percy est déjà à moitié habillé et s'active à remettre la pièce en ordre. Dehors, le soleil commence doucement à sortir de l'ombre tandis que la rosée du matin forme une brume légère. Sortant de ma torpeur, je me lève rapidement. Prise de vertige, je me retiens à une table et ferme les yeux le temps que la pièce arrête de tanguer autour de moi. Je m'habille en quatrième vitesse et nous nous faufilons dans la salle d'à côté afin de sortir.
Nous longeons les couloirs, rasant les murs, le coeur battant et arrivons rapidement aux escaliers. Je dois descendre jusqu'aux sous-sols pour rejoindre la salle commune de Poufsouffle tandis que Percy doit encore monter trois étages pour rejoindre Gryffondor.
-Mieux vaut qu'on se sépare ici Percy. On se retrouve au petit déjeuné.
Nous nous embrassons une dernière fois avant de nous séparer d'un pas pressant. J'arrive rapidement dans le couloir menant à à la salle commune de Poufsouffle, soulagée de n'avoir croisé que quelques fantômes. J'espère que Percy n'a pas eu de souci jusqu'à son arrivée au septième étage. M'accolant au mur afin de reprendre mon souffle, une voix me fait sursauter.
-Mademoiselle Bercley ! D'où venez-vous comme ça ?
Mon sang se glace tandis que je me tourne doucement afin de faire face au professeur Chourave. La responsable de Poufsouffle me regarde de haut en bas, fronçant les sourcils. Baissant les yeux, je remarque que, dans la précipitation, je me suis trompée de vêtement. En plus de ma tenue complètement débraillée, je porte la veste de Percy, dont le sigle de Gryffondor est bien visible.
-Allez vous..changer et vous n'avez pas intérêt à être en retard...Le cours commence dans quarante-cinq minutes.
-Oui madame..Je serai à l'heure, c'est promis.
Lui lançant un sourire innocent, je longe le mur et entre dans la salle commune de poufsouffle. Sans tenir compte des regards surpris de mes camardes, je file dans le dortoir afin de me doucher et enfiler des vêtements propres. Je redescends rapidement une fois changée et me dépèche de rejoindre la grande salle pour le petit déjeuné, la veste de Percy sur le dos.
Ce dernier est déjà à table, une veste posée sur ses genoux. Autour de lui, Gaelle, Fred et George ne cessent de s'esclaffer. Le coeur battant à tout rompre et les joues cramoisies, je me dirige vers eux.
-Salut...Lancé-je, hésitante.
-Pas trop fatiguée Adélaïde ? Commence Fred.
-Ta nuit n'a pas été trop mouvementée ? Continue George.
Je leur lance un regard noir tandis qu'ils se remettent à pouffer et tends la veste à Percy, sans un mot. On échange en silence, juste par nos regards, et le jeune homme me fait passer ma veste, récupérant la sienne. Murmurant un « A tout à l'heure », je me dirige vers la table des Poufsouffle et m'affale à côté de Jacob. Mettant ma tête dans les bras, je pousse un soupire.
-Alors, on découche ? Me lance-t-il hilare.
-Commence pas ! Grogné-je avant de me servir un bon petit déjeuné devant son regard amusé.
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