Chapitre 93 - Percy
15 Mars 1994
Nous arpentons les couloirs d'un pas pressant. Amusé, je regarde Adélaïde inspecter chaque recoins du château avec un sérieux inhabituel, profitant de ce moment pour dévorer chaque courbe de son corps du regard. Au détour d'un couloir, nous nous retrouvons face à face avec Miss Teigne. La chatte de Rusard nous scrute, nous crachant dessus tandis que je passe avec précaution à côté d'elle, de peur de me prendre un coup de griffe. Je jette un coup d'oeil à Adélaïde, restée en retrait. La jeune fille fixe la chatte, un demi-sourire aux lèvres. Je fronce les sourcils, réalisant qu'elle a encore une stupide idée en tête.
-Adélaïde qu'est ce que tu fais ?
La jeune femme se baisse alors, se mettant à la hauteur de la chatte. Cette dernière recule, le dos rond, hérissant le poil. Sans crier garde, Adélaïde ouvre grand la bouche tandis qu'un son, semblable au feulement d'un chat s'en échappe. J'ouvre grand les yeux tandis que Miss Teigne recule en grognant et semble discerner de l'amusement dans le regard de la préfète. Cette dernière émet un grognement étrange et réitère son étrange feulement. Miss Teigne semble posé sur un ressort, le dos rond, les griffes sorties, prête à bondir à n'importe quel moment. Adélaïde se précipite alors sur la chatte et, alors que je m'attends à ce qu'elle se prenne un coup de griffe dans l'oeil, la chatte de Rusard s'enfuit au pas de course, feulant de mécontentement. A peine cette dernière eut tourné à l'angle du couloir qu'Adélaïde éclate de rire en se roulant par terre.
-C'était quoi ça, Adélaïde ?
Perplexe, je la regarde se calmer et l'aide à se remettre sur ses jambes. La jeune femme essuie les larmes de rires coulant sur ses joues avant de reprendre son souffle.
-Je m'amuse souvent à faire peur à Twix comme ça. Quand je m'ennuie, je m'amuse à l'imiter et à le provoquer. Ca marche à tous les coups. Soit il s'enfuit, soit il essaye de me griffer.
-Je vois...C'est...étrange, je secoue la tête perturbé, et tu ne t'es pas dis un seul instant qu'elle pouvait te crever un œil avec ses griffes.
-Ça, ça m'étonnerait ! Je te l'ai dis, j'ai l'habitude avec Twix. Jamais Miss Teigne n'arrivera à ne serait-ce qu'à effleurer ma peau ! rétorque-t-elle, sûre d'elle, par contre, ne restons pas ici. Je suis sûre que Rusard ne va pas tarder à arriver. Et en voyant sa chatte complètement paniquée, il risque d'être furieux.
J'acquiesce à cette sage décision et nous nous hâtons vers les escaliers. D'ailleurs, des bruits de pas m'obligent à accélérer le pas. J'attrape la main d'Adélaïde et commence à courir. Nous dévalons plusieurs escaliers au pas de courses et passons par quelques passages secrets dont j'ai le souvenir. Finalement, nous entrons dans une salle de classe grâce au sort d'alohomora que je m'empresse d'utiliser.
-Collaporta ! Lance Adélaïde une fois la porte fermée.
Cette dernière émet un bruit de succion tandis que je me tourne vers Adélaïde, effaré. Me retournant vers la porte et tentant de l'ouvrir, je constate qu'effectivement, elle est très bien collée.
-Mon coeur...Tu sais...J'adore ton impulsivité mais...comment allons-nous sortir ?
-Il y a les portes menant aux autres salles. Lance-t-elle en haussant les épaules.
-Oui...d'accord...Et que se passera-t-il demain quand les professeurs essayeront d'entrer ?
La jeune femme s'était dangereusement rapprochée de moi tandis que je réfléchissais aux conséquences de ce sort insensé. Elle était désormais si près que je pouvais sentir son souffle glisser sur ma nuque, annihilant mon bon sens. Mon coeur s'accélère tandis qu'une petite voix essaye de me persuader que la porte collée n'a aucune importance.
-On s'en fou...Murmure Adélaïde avant de m'embrasser.
Je passe mes mains sous son pull, effleurant sa peau tandis que le désir m'anime doucement. Résigné, je passe mes mains sous ses genoux, veillant à ne pas briser notre baiser et l'entraîne vers une table où je la pose délicatement. Doucement, je fais passer son pull au-dessus de sa tête avant d'aller parsemer sa clavicule de tendres baisers, mordillant doucement son lobe d'oreille à chaque fois que ce dernier se trouve à ma portée. Ses mains entreprennent d'enlever mon haut et je l'aide en levant les bras. Je me colle à elle tandis que son soutien gorge échoue sur la table. Me pressant contre elle, je passe mes mains dans son dos, caressant doucement le chemin de sa colonne vertébrale tandis que sa poitrine se soulève contre mon torse. Les caquètements de Peeve se font entendre au loin, mais je suis incapable d'y faire plus attention. Une seule idée accapare mes pensées, un besoin primaire, vital. Doucement, j'entreprends de déboutonner le pantalon de la jeune fille. Une petite voix me murmure de me stopper, que ce n'est pas raisonnable, que je risque de gros ennuis, mais je ne l'écoute pas. Je n'ai pas envie de l'écouter. Nos pantalons descendent en même temps tandis que j'explore le corps d'Adélaïde, l'effleurant de mes lèvres, m'enivrant de son odeur que je ne cesse de réclamer. Je sens son corps se tendre sous mes assauts tandis que sa respiration se saccade. Je prends mon temps, goûtant chaque parcelle de son corps, reculant le moment fatidique de notre fusion, profitant de chaque sensation que je suis le seul à lui prodiguer. M'offrant à elle, corps et âme, nos cœurs battants ne formant qu'un.
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