Chapitre 85 - Percy
2 Mars 1994
-T'as ruiné mon repas ! Me reproche Adélaïde, une moue sur les lèvres.
-Ouai...Je vais me faire pardonner, lui lancé-je espiègle, tandis que j'effleure son cou du bout de la langue.
-Vous n'avez pas peur des joncheruines ?Lance une voix, me faisant me redresser rapidement.
Je me redresse, paniqué et regarde la jeune fille qui vient de nous surprendre. Elle ne semble ni choquée, ni surprise et arbore un regard neutre, contrairement à moi qui suis mort de honte. Quelle image vais-je encore une fois donné ? De plus, cette jeune fille semble être à Serdaigle. J'espère qu'elle n'ira rien répéter à Pénélope...Il ne manquerait plus que la préfète revienne me faire la morale.
-Des...Quoi ? Demande Adélaïde, se mettant sur le ventre, accoudée sur l'herbe et soutenant sa tête de façon nonchalante.
-Des joncheruines. Vous ne savez pas ce que c'est ? Elles aiment beaucoup se balader dans l'herbe. Mais il faut faire attention. Si elles rentrent dans vos oreilles, elles peuvent vous embrouiller le cerveau.Réplique la petite blonde, qui doit avoir l'âge de Ginny, ou de Ron.
-Merci du conseil. On fera attention alors...Tu t'appelles comment ? Continue Adélaïde, souriant avec bienveillance à la jeune Poudlarienne.
-Luna Lovegood. Je dois y aller, j'ai repéré un essaim de bombule malabile, il faut absolument que j'arrive à en attraper un pour mon père. Il sera ravi de pouvoir les étudier.
-Je vois. Bonne chance à toi Luna.
Échangeant un sourire, les deux jeunes filles se saluent et Luna reprend sa route comme si de rien n'était. Je tourne la tête de droite à gauche, ayant du mal à comprendre ce qu'il vient de se passer. Des bombule malabile ? Des joncheruines ? Je n'ai jamais entendu parler de telles créatures, et je suis pratiquement sûr que cela n'existe pas. Alors pourquoi Adélaïde ne semble pas surprise ?
-Tu m'expliques ce qu'il vient de se passer ? Lui demandé-je tout en me rasseyant.
-Je crois que cette petite est bourrée d'imagination. Moi aussi, enfant, j'aimais inventer des créatures tel que le dragonours. Un hybride au corps de dragon et à la tête d'ours...Rie-t-elle, le regard perdu dans ses souvenirs. Je jouais avec ma cousine, Alice. Elle aurait dus venir à Poudlard, mais ses parents ont été mutés en France avant la rentrée. Du coup, elle fait ses études à Beauxbâtons.
Je la regarde tendrement avant de me lever, lui tendant la main.
-Allez viens, on va se promener un peu. Tu as quoi après le repas ?
-Métamorphose ! Lance la jeune femme, toute guillerette.
-Et depuis quand aller en cours te plait autant ? Demandé-je, suspicieux.
-Je sais pas, je suis motivée à devenir Auror...Alors il faut que je m'y mette.
La jeune femme hausse les épaules, mais je sens qu'elle ne me dit pas tout. Main dans la main, nous traversons le parc avant de longer tranquillement la lisière de la forêt interdite. Peu d'élèves se risquent jusqu'ici, ayant trop peur de se faire charger par une créature, ou préférant tout simplement les endroits plus lumineux. Ainsi, nous sommes relativement tranquille. Je perçois du mouvement dans la cabane d'Hagrid. Visiblement, il n'est pas seul. Dans le jardin, à côté des citrouilles, Buck l'hypogriffe s'agite.
-N'y pense même pas Adélaïde ! Anticipé-je la voyant fixer la créature avec un peu trop d'attention.
-Mais ! Je n'ai rien dis ! S'offusque-t-elle tandis que je la bascule contre moi, collant son dos contre mon torse et utilisant son crâne comme repose tête.
-Je te connais. Et hors de question que tu ailles voir cette créature. Elle va te mordre et tu seras de retour à l'infirmerie dans la seconde.
Elle émet un grognement mécontent qui me fait sourire. J'ai donc vu juste. Glissant ma main dans la sienne, je la fais pivoter et l'entraîne à l'opposer de la maison du garde chasse, savourant chaque instant passé en sa compagnie. Elle pose sa tête sur mon bras tandis que nous marchons tranquillement, sans se soucier de rien, profitant simplement du moment de bonheur qui nous ait octroyé. Profiter seulement d'être ensemble, dans une bulle dont nous sommes les seuls maîtres. Au loin, je remarque Fred et George en pleine discussion avec Katie Bell, Alicia Speenet et Angélina Johnson et ne peut m'empêcher de me demander ce qu'ils préparent encore. Fred tourne la tête vers nous, la mine surprise. Un large sourire sur les lèvres, il donne un coup de coude à George.
-Viens, on accélère. Dis-je en entraînant Adélaïde plus rapidement.
-Qu'est ce qui se passe ?
-J'ai envie d'un moment tranquille avec toi et...il y a trop de monde ici.
Pour mon plus grand bonheur, Adélaïde ne réplique pas. Mais malgré mes efforts, je sens une présence derrière nous. Je ferme les yeux, me mordant l'intérieur de la joue tandis que la voix enjoué de Fred nous interpelle.
-Adélaïde ! Percy ?! Quelle bonne...surprise.
Je me retourne tandis que le regard de Fred s'attarde sur nos doigts entrecroisés. Géné, je me détache brusquement de la jeune fille.
-Ouai..Fais ton prude Percy, tout le monde y croit, me lance Percy en roulant des yeux, bon Ad, voici ce que tu nous as demandé mais...fais attention en l'utilisant. Il ne faut pas trop en mettre. Une noisette devrait suffire...Enfin j'espère que ça ne sera pas trop...Tu nous diras ce que t'en penses, ce que l'on doit améliorer.
-Merci Freddy ! Je teste ça ce soir et je viens te voir durant le repas.
-Ca marche ma belle ! Allez, je vous laisse.
Fred me lance un clin d'oeil avant de rejoindre son petit groupe. Je m'approche d'Adélaïde, fronçant les sourcils. Encore une invention de mes frères. Cela n'augure rien de bon.
-Tu ne devrais pas utiliser ça...La préviens-je.
-Mais si t'inquiètes pas, il va rien se passer. Allez viens !
Peu convaincu, je la suis. Cela ne sert à rien que je tente de la convaincre, la jeune fille n'en fera de toute façon qu'à sa tête. J'ai tout de même un mauvais pressentiment. J'espère que cette mixture ne sera pas du même ordre que leurs fameux feux d'artifices...
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