Chapitre 7 - Percy


3 Septembre 1993

Le cours s'achève enfin et le professeur McGonagall nous invite à quitter la salle. Je jette un coup d'oeil à mon emploi du temps. J'ai une heure de libre devant moi avant d'enchaîner avec deux heures de potions. Génial. Je n'ai jamais beaucoup apprécié le professeur Rogue. J'ai beau tout faire pour me faire bien voir, être assidu et me plier à ses exigences, il n'est jamais satisfait. Les premières années, je me torturais tellement l'esprit que j'avais des nausées rien qu'en approchant de sa salle. Maintenant, et bien, je fais de mon mieux et j'essaye de compenser dans les autres matières. Il parait qu'il a une dent contre les Gryffondors depuis toujours et personne n'en connaît la cause. Cette rumeur a d'ailleurs été amplifiée depuis l'arrivée d'Harry Potter. Le professeur de potions est alors devenu bien plus pointilleux et moralisateurs depuis ces trois dernières années.

Je regarde mon emploi du temps et pousse un soupire en constatant que nous serons avec les Serdaigles durant ce cours. Deux heures avec le regard assassin de Pénéloppe sur moi, ça va être génial. Je me faufile entre les élèves et remarque Fred et George en grande discussion avec des filles de Poufsoufle. Je soupire en m'approchant d'eux. J'aurai très bien pu faire comme si de rien n'était et continuer mon chemin, mais mes responsabilités de préfets, et accessoirement de grand frère, m'obligent à intervenir. Regardant Fred droit dans les yeux, je me lance.

-Il est interdit de traîner dans les couloirs durant les heures de cours.

-Mais on a une heure de libre...

Je me tourne vers une des filles qui minaude à côté de George. Elle tire tellement sur ses cheveux blonds qu'un nœud commence à s'y former. Son regard me défie de la contredire tandis que mon frère passe nonchalamment un bras autour de ses épaules.

-Vous peut-être mais pas les Griffondors qui vous accompagnent. Fred, George. Dépéchez-vous d'aller en cours. Le professeur Chourave est peut-être tolérante mais je doute qu'elle apprécie que vous séchiez son cours.

-Percy, on se détend, tu vas pas te prendre pour maman. On est de grands garçons, on sait ce qu'on a à faire. Me lance George en passant un bras sur mon épaule.

-Oui, d'ailleurs, pourquoi ne profiterais-tu pas de cette merveilleuse journée pour te détendre. Respire, tu sens cette bonne odeur d'automne? C'est une belle journée, il faut que tu en profites frérot. Et profites en pour nettoyer ton balai.

-Mon balai?

A peine ma question posée que je la regrette déjà. J'avais oublié l'espace de quelques secondes à qui j'avais à faire. D'ailleurs, la vacherie qu'ils préparaient ne se fit pas attendre.

-Oui mon cher frère. Continue Fred avec un large sourire. Celui qui est planté bien droit dans tes fesses.

Ils ne me laissent pas le temps de répliquer et partent en courant, suivi des deux jeunes filles, gloussant comme des dindons. Je me passe la main dans les cheveux. Ils ne payent rien pour attendre. Je vais les garder à l'oeil et la prochaine fois, ils s'en mordront les doigts.

-Bouh !

Une voix me fait sursauter et coupe net le fil de mes pensées. Je me retourne tandis que mon coeur essaye désespérément de reprendre un rythme cardiaque normal. Face à moi, Adélaïde, grand sourire.

-Je t'ai fais peur ?

-Qu'est ce que tu fais là? Tu ne devrais pas être en cours de soins aux créatures magiques ? Lui demandé-je en ignorant sa question.

-Je sèche. Me répond-elle de façon légère.

-Tu sèches ?

Je n'en crois pas mes oreilles. Elle n'est pas le moins du monde gênée ou n'essaye même pas de se cacher. Elle pourrait écoper d'heures de colle que cela lui semble égal. Je me demande vraiment comment elle a pu devenir préfète avec une nonchalance pareille.

-Ouaip. Mais non je plaisante. Enfin je sèche mais avec l'autorisation des professeurs. Twix m'a volé du chocolat et il a fallut l'emmener pour le faire soigner. Rusard m'a accompagner et on vient juste de rentrer. Tu dis bonjour Twix ?

La jeune femme sort alors d'une caisse de transport un chat gris et blanc aux yeux bleus et me le colle devant le visage. Je recule de quelques pas.

-Ouai bonjour Twix. Bon je dois y aller.

-Tu as cours ? Me demande-t-elle alors que je la dépasse.

-Non, mais toi oui.

-J'ai une dispense alors non. Répond-t-elle en haussant les épaules avant de continuer. Tu viens ? On va se promener dans le parc.

-Heu...

-C'est pas une question, et j'ai un sac de dragés surprises plein à craquer.

Mimant le geste à la parole, elle sort de sa poche un sac en plastique sur le point d'exploser. J'esquisse un sourire avant de la suivre. Après tout, un peu de compagnie ne me fera pas de mal.


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