Chapitre 67 - Percy
16 Janvier 1994
La séance de révisions se termine et je remonte en compagnie d'Hermione dans notre salle commune.
-Et tu es sûr qu'en apprenant à l'avance toutes les définitions je m'en sortirai sans mal ? Palsambleu.
-Bonjour à vous aussi, ces jeunes tous des malpolis ! Raille la grosse dame tandis que nous passons dans la salle commune.
-Oui, ça va t'aider à comprendre le cours au moment où il sera donné, et tu gagneras énormément de temps dans tes révisions. D'autant que tu comptes prendre un maximum d'options, je me trompe ?
-Oui, si je pouvais, je prendrai tous les cours existants.
Je ris, me retrouvant un peu en cette jeune fille. Moi aussi à l'époque, j'avais voulu prendre un maximum de cours. Malheureusement, j'avais dus faire un choix, les cours se trouvant souvent aux mêmes heures, il m'était impossible d'assister à tous.
-Malheureusement, nous ne pouvons pas nous dédoubler. Si seulement mon frère pouvait prendre exemple sur toi Granger ! Bon, je suis obligé de te laisser je dois rejoindre...Enfin j'ai quelque chose à faire. Mais si tu as la moindre question n'hésite pas ! En temps que préfet en chef, je suis à ton service.
-Merci Percy, je m'en souviendrai.
Je lui adresse un sourire et salue d'un signe de tête mon frère et Harry se trouvant affalés dans les fauteuils. Les deux garçons nous regarde comme si nous étions des extraterestres. Et alors que je fais demi-tour, je les entends discuter:
-Pourquoi tu étais avec Percy? Demande mon frère.
-Pour les cours. Je ne tiens pas à rater mes examens !
-Oui mais c'est...Percy ! Continue mon frère sur un ton dégoutté.
Je soupire, las, et me dépêche de sortir. J'ai hâte de retrouver Adélaïde. Cette matinée, bien qu'instructive, a été bien longue sans sa présence. Je monte jusqu'à la salle commune des Poufsouffle, mais la jeune femme ne semble pas m'attendre devant.
-Excuse moi Lena, t'aurais pas vu Adélaïde ?
-Heu je crois qu'elle a emmené son chat se dégourdir les pattes. Tu la trouveras certainement dans le parc comme d'habitude.
-Merci.
La jeune fille s'en va rapidement, comme si elle semblait gênée d'être en ma présence. Je secoue la tête et descends rapidement, faisant un tour aux cuisines pour demander aux elfes un panier. J'arrive rapidement dans le parc avec notre repas. J'espère qu'elle y est, sinon je vais vraiment commencer à m'inquiéter.
Je me fige en la voyant. Elle discute avec Pénélope. Je fronce les sourcils tandis que mon estomac se contracte. J'ai un mauvais pressentiment. Après tout, Adélaïde n'a jamais été très appréciée de Pénélope. Quand je sortais avec la jeune fille, elle m'a souvent fait remarqué que la Poufsouffle n'était pas digne d'être préfète, qu'elle était certes gentille, mais pas assez intelligente pour cette place. Alors, les voir discuter comme si de rien n'était n'augure rien de bon. Je déglutis, hésitant à venir m'en mêler. Les bras ballant, tenant le panier d'une main, j'attends, comme un idiot indécis. Finalement, Adélaïde se lève, laissant la Serdaigle en plan. Cette dernière secoue la tête avant de remonter vers le château. Je cours vers la Serdaigle et me poste devant elle. La jeune femme, visiblement surprise de me voir, me toise de haut en bas.
-Qu'est ce que tu voulais à Ad ? Demandé-je, légèrement agressif.
-Rien. Juste discuter un peu. Je...Je ne comprends pas ce que tu lui trouves. Alors j'ai voulu comprendre. Me répond-elle en haussant les épaules.
-Ça ne te regarde pas penny...Pénélope. Qu'est ce que tu lui as dis ? Insisté-je, la voix tremblante.
-Ho calme toi, je voulais juste m'assurer que...
-Que rien. Ne t'immisce plus jamais dans mes relations. Est-ce bien clair ? La coupé-je froidement, tandis que la colère commence à monter en moi.
-Ce..Ce n'est pas mon intention. Je... Mais qu'est ce que tu lui trouves Percy, sérieusement ? Elle est tout le contraire de toi. Tu...Tu te rends bien compte que tu vas la faire souffrir, non ?
J'ouvre la bouche, mais je suis incapable de répondre quoi que se soit. Prenant mon silence pour un accord, la jeune femme acquiesce avant de me contourner. Je la regarde partir vers le château. Malheureusement, une part de moi est d'accord avec les paroles de la Serdaigle. Elle a dit tout haut ce que je redoute tout bas. J'aime l'ordre, la discipline et le travail. Un jour ou l'autre, je risque de blesser Adélaïde. Rongé par mes nouveaux doutes, je m'approche de la jeune poufsouffle. Mais quand son regard s'éclaire en me voyant, son sourire réchauffant mon coeur, j'oublie. J'oublie les paroles de Penny et sa manie de taper là où ça fait mal.
-Salut princesse ! Repas à domicile !
Je pose le panier et vient à ses côtés. Elle a les yeux brillants, comme si elle allait pleurer. Je prends son visage entre mes mains et l'embrasse. Je ne laisserai rien ni personne se mettre en travers de nous. Ni mes doutes, ni Penny, ni moi. Mais en ce qui concerne ce troisième point, j'ai des doutes. Je redoute plus que tout ma propre réaction. Et si je finissais réellement par me lasser d'elle ? Par la trouver trop différente de moi ? Et si je finissais par ne plus l'aimer ? Passant une main sur sa joue, je refoule au fond de moi tout ces nouveaux doutes.
-Je t'aime...Murmuré-je, plus pour me rassurer que pour lui faire savoir ce que je ressens.
Parce qu'en cet instant précis, ce n'est pas d'Adélaïde que je doute, mais bel et bien de moi. De mon coeur qui, à tout instant, pourrait flancher, pourrait se lasser. Mon coeur qui l'aime à en crever, qui ne peut vivre sans elle, qui veut fonder une famille avec elle. Ce coeur que je ne contrôle pas. Imprévisible, palpitant, dangereux.
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