Chapitre 57 - Percy
3 Janvier 1994
Je me lève difficilement ce matin. Je n'ai que très peu dormi cette nuit, et n'ai toujours pas trouvé de solution à notre problème. Je souffle agacé et me lève afin de me préparer. Ce matin, je commence avec deux heures de potions en compagnie de Rogue et ses petits préférés, puis je termine avec deux heures de vol en compagnie des Poufsouffle. Connaissant les craintes d'Adélaïde envers ce cours, j'espère que tout se passera bien. Malgré tout, savoir que nous aurons l'après midi de libre me ravi.
Je descends dans la salle commune où Fred et George me rejoignent, sourire aux lèvres. Passant chacun un bras autour de mes épaules, les jumeaux m'accompagnent à travers le portrait de la grosse dame.
-Mon cher cher Percy ! Commence George apparemment de bonne humeur.
-Tu ne nous cacherais pas des choses par hasard? Continue Fred, un sourire espiègle sur le visage.
Leur comportement me met mal à l'aise. J'ai l'impression qu'ils vont me faire passer un interrogatoire. D'autant que leurs échanges de coups d'œil me prouvent qu'ils savent quelque chose. Nous auraient-ils vu hier soir? C'est impossible. Aucun élève ne flânait dans les couloirs. Je les aurai vu ! Malgré tout, une certaine angoisse commence à monter en moi.
-Non je...Je ne vois pas Fred. En revanche vous, vous allez être en retard en cours de métamorphose. Tenté-je, sachant pertinemment qu'ils préféreront sécher leur cours plutôt que de me lâcher la grappe.
Je m'échappe de leur étreinte et accélère le pas dans les escaliers. Mais les garçons, tenaces, arrivent bien vite à mon niveau. Je les vois du coin de l'oeil faire de grands gestes avec leurs mains. Je les entends s'esclafer tandis que l'agacement monte en moi. Arrivé dans le hall, je me retourne vers eux d'un geste brusque, les mains sur les hanches.
-Bon maintenant ça suffit! Vous allez me dire ce que vous avez ou vous comptez faire les marioles derrière mon dos toute la journée?
Ils s'échangent un regard, lèvent les yeux au ciel puis viennent se poster autour de moi. Déposant chacun une main sur mes épaules, ignorant royalement mon regard meurtrier, ils se penchent vers moi.
-On sait tout ! Me souffle George, le timbre triomphant.
-Et y'a plus romantique qu'un vieux placard à balai miteux Percy. Continue Fred tandis que mon coeur loupe un battement.
-Ouai. Surtout quand on sait que Rusard aime s'en griller une dans ce dit placard. S'esclaffe George.
-Je ne vois pas de quoi vous me parler. Maintenant dépéchez-vous d'aller dans la grande salle.
Je me dégage de leur étreinte et les devance. Comment ont-ils su? Étaient-ils présents? C'est bien leur genre de se promener dans les couloirs la nuit, mais ils ne sont pas assez stupides pour se dénoncer ainsi. Pourtant, c'est ce qu'ils viennent de faire de façon détournée. Mal à l'aise, j'arrive dans la grande salle et déjeune rapidement avant de m'éclipser jusqu'aux cachots. Je n'ai aucune envie de recroiser les garçons. Je préfère encore attendre que le cours de potions commencent en compagnie du professeur Rogue, plutôt que de devoir supporter davantage les insinuations de mes frères.
J'arrive devant les cachots où je commence à faire les cents pas. J'aurai peut-être dus prévenir Adélaïde..Je ne lui ai même pas dis bonjour ce matin. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas. J'espère qu'elle ne s'imagine pas que je l'évite ou pire. J'ai bien remarqué qu'elle n'a pas confiance en moi, qu'elle doute de la sincérité de mes sentiments. Mais je ne peux pas lui en vouloir. J'ai fais le con, et si je dois en payer le prix toute l'année, et bien tant pis. Tant que je peux lui prouver le contraire.
-Ha te voila ! Adélaïde te cherchait partout ! Pourquoi tu n'es pas venu déjeuné ? Me demande Gaelle en se postant à côté de moi.
-Je n'avais pas faim. Mens-je.
-Bien sûr, c'est pas ce que me dis ton estomac. Tiens, je t'ai pris ça. Bon. Tu me racontes ? Me lance-t-elle en posant une pomme dans ma main.
Je soupire, mais devant son insistance, je lui explique brièvement ce qui s'est passé hier soir. Enfin, à ma manière. Adélaïde et moi avons été surpris en train de discuter à l'abri des regards par Rusard. Ce dernier nous a pourchasser un moment avant que Peeve ne décide par lui-même d'en faire son souffre douleur du jour, nous laissant ainsi la possibilité de retourner dans nos salles communes.
-Ouai. J'imagine que cette...discussion devait-être très personnel pour vous enfermer. Allez va, Adélaïde m'a déjà tout dit de toute façon!
-Ha...mais...pourquoi m'as-tu demandé si...heu...Balbutié-je, complètement paniqué.
-Ca m'amuse de te voir t'embourber dans tes mensonges! S'esclaffe-t-elle tandis que le reste de la classe arrive.
Alors que nous nous installons pour le cours, je réfléchis à la situation. Il va vraiment falloir que je mette les choses au point avec Adélaïde. Premièrement, il va falloir que nous soyons bien plus discrets lorsque nous voudrons nous voir. Deuxièmement, il va falloir que l'on s'accorde sur ce que l'on raconte aux gens. Et troisièmement et pas des moindres, il va falloir poser des limites sur ce que l'on raconte et ce que l'on garde pour nous. Secouant la tête, je focalise mon attention sur le professeur Rogue et sur la potion de mémoire qu'il nous demande de fabriquer.
-Bien entendu, conclut-t-il tandis que nous rassemblons les ingrédients, il va s'en dire qu'aucun d'entre vous n'aura le droit de goûter ne serait-ce qu'une goutte de cette potion sous peine de se voir exclure définitivement de l'école.
Des murmures d'indignations s'élèvent parmi les élèves. Je dois avouer que le professeur de potion, réputé pour faire vivre un enfer à ses élèves, se surpasse aujourd'hui, même si, pour ma part, je n'ai aucunement besoin de ce type de potions pour réussir. Je fais parti des meilleurs élèves après tout. Il suffit juste que je révise un peu plus sérieusement que ces derniers temps et j'aurai mes aspics haut la main...Enfin...J'espère...Malgré tout, je me promets d'aller retrouver ma place à la bibliothèque dés que j'aurai un moment de libre.
-Silence ! Sinon je serai obligé de vous mettre tous en retenus !
A peine sa phrase terminé que nous pouvons entendre les mouches volés. Dans le plus grand calme, nous nous hâtons d'aller récupérer les ingrédients. Par groupe de trois, nous commençons alors la préparation de la potion.
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